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[07/04/2482] Vero, Vero, Vero...

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[07/04/2482] Vero, Vero, Vero... Vide
MessageSujet: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptySam 16 Sep - 18:04

La nuit avait été… Mouvementée, il fallait le dire. Lorsque Orion était rentré de sa journée dans la forêt avec Varian, l’esclave envoyé chez lui pour avoir des notions d’art des fisa, il avait eu besoin de se décharger un peu. Il avait laissé Veronica faire ses tâches, abandonné Varian à son sort - il avait de toute façon besoin de se reposer - et attendu qu’elle vienne là où elle devait être quand il lui faisait ce regard. Dans sa chambre. Là où il n’avait pas non plus eu l’occasion de l’avoir depuis son retour de Trikru. Il lui avait pourtant trouvé une petite babiole, un petit bracelet à la con pour lui, mais qui serait probablement très joli sur elle. C’était pour son plaisir des yeux, il n’aimait pas qu’elle soit sale et moche. Elle faisait déjà une tronche pas possible toute la journée, il fallait égayer tout ça.

Et la nuit s’en était suivie. Quelle nuit !

Lorsqu'Orion s'éveilla, il tourna un petit peu le regard et, le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité ambiante, il put voir Véronica à ses côtés. C'était son esclave, rien qu’à lui, depuis à peu près trois ans, et elle ne faisait pas que le ménage, si vous voyez ce que je veux dire... Elle s'occupait autant de sa maison que de ses patients, quand il était débordé, que de lui même. Très pratique… Et elle était d’une énergie presque inépuisable, plus il lui en demandait, mieux elle le faisait !

Allongée sur le côté, elle lui tournait le dos - comme souvent lorsqu'il la faisait rester dans sa couche. Il pouvait alors admirer à loisir ses formes, cette peau blanchâtre, presque celle d'un mort, ces os qui ressortaient parfois, ainsi que quelques bleus - ah, c'était une rebelle, elle aimait un peu trop tester les limites. Orion aimait bien quand ça résistait un peu, mais il aimait l’obéissance aussi. Toute bonne chose devait être usée avec modération après tout…

Orion se plaisait pas mal à lui infliger ce qu'il appelait des corrections, mais il avait toujours tenu à ce qu'elle garde son visage, ses cheveux en état. Ce serait si dommage que des lèvres qui ne souriaient jamais soient abîmées par des coups... Elles avaient si bon goût pourtant. Pas vrai ?

Même si c'était là le gros problème d'Orion avec Véronica. D'un autre côté, s'il l'avait achetée, c'était parce qu'il avait eu envie d'en faire son souffre douleur, de lui mener l'Enfer, pour ensuite lui offrir sa propre chair à déguster, en souvenir d'un fantôme du passé d'Orion... Mais étrangement, ces plans étaient tombés à l'eau. Elle était devenue... Attachante. Et chiante. Un mélange des deux... Attachiante ? Elle n'était de toute façon que le reflet de cet homme, au départ, du moins. Puis elle était devenue... Un peu plus. Parfois, il avait juste envie de caresser ce visage... Puis à d'autres moments, il voulait lui défoncer la gueule. Cela l'énervait franchement, sérieusement, quelle idée d'être une beauté pareille ? Et d'être aussi bornée, aussi stupide ?

Pris d'une pulsion soudaine, un peu d'enfantillage sûrement, il leva la main, paresseusement, pour ensuite l'abattre sur sa fesse, toujours à l'air. Moins paresseusement, ce coup-là. Bien évidemment, il s’attendait à ce qu’elle sursaute, et commence à le récriminer. Ah, c'était mieux. Il avait enfin cette douce musique à ses oreilles, ces cris qui lui faisaient presque plaisir. Mais il allait la calmer, c'était bon, il avait sa dose.

"Ta gueule. T'avais un morpoutique sur la fesse. Soit reconnaissante."

Il attrapa le bras de l'esclave qui squattait son lit depuis désormais trop longtemps et l'envoya valser sur le côté, à terre, tandis qu'il lui faisait un sourire goguenard. Et lui même se leva, ragaillardi un peu. C'était l'heure de sortir ! De se préparer pour aller travailler, ils avaient du boulot à l’hôpital d’Orion. Il allait permettre à son fils de se reposer un peu, ils ne seraient que tous les deux le temps que l’autre Varian se remette de ses émotions...

"C’est une belle journée qui commence, n’est-ce pas ?”

Allez, c’était parti pour la routine de la journée. Il s’habilla, laissant le temps à Veronica de le faire. Qu’elle se dépêche après tout, ils avaient beaucoup de choses à faire. Au moins, elle pouvait se débrouiller seule… Il ne l’avait pas rattachée. Aujourd’hui, il allait lui donner cette semi-liberté, en espérant qu’il ne soit pas obligé de lui courir après, après les émotions de la veille, il aimerait bien se poser pour aujourd’hui. Le soleil n’était même pas levé encore, en plus. Orion avait ce talent de pouvoir se réveiller très peu de temps avant qu’il ne fasse son apparition, il aimait bien le silence qui régnait à cette heure là.

Ensuite, il avala sa traditionnelle noisette, celle du matin, qu’il prenait avant que son cerveau ne prenne ses fonctions complètes. Il ne voulait pas attendre que sa tête se mette déjà à hurler intérieurement, à reproduire ces cris qui le hantaient depuis si longtemps, ça non. Il avait d’autres choses à faire que s’apitoyer sur lui-même.

“Prête ?”

Il avait posé la question sans s’intéresser une seule seconde à la réponse, de toute façon, il était déjà à sa porte pour aller vers l’hôpital.
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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyMer 27 Sep - 20:34

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Orion, Orion, Orion..
“ She is stuck between who she is, who she was, who she wants to be and who she should be. ”
Décidément, même avec les années qui passent depuis mon arrivée fracassante sur Terre, je ne sais toujours pas dire si c'est mieux de vivre ici que là-haut. Pourquoi ça ? Simplement parce que ma condition d'esclave n'est clairement pas louable. Bon, on peut dire que sur l'Arche, j'étais aussi esclave. Du Conseil et toutes leurs lois débiles. Mais, il est clair que je suis nettement moins libre que je l'ai été. Et ça, disons que ça me rend dingue. Ce n'est pas comme ça que j'imaginais la vie sur Terre. Carrément pas. Avoir passé je ne sais pas combien de temps dans une cache, avoir été acheté comme de la vulgaire marchandise, pour atterrir chez un maître aussi spécial qu'est Orion : ce n'est pas commun du tout ! Si j'ai parfois envie de m'enfuir au péril même de ma vie, il y a d'autres moments, comme lors de cette nuit passée, où tout se brouille dans ma tête. Une petite voix me pousse à penser que cet homme n'est pas la brute qu'il laisse penser. Sauf que ça ne dure jamais bien longtemps non plus. Il y a toujours un retour à la réalité. Et là, en dormant d'un sommeil plus doux et serein que d'autres -cela doit aider de se dire qu'on est quelque peu protégée en étant si proche d'un homme comme Orion, en pleine nuit, avec ces fichus Grounders un peu partout-. Rassurez-vous quand même, il n'y a pas de quoi me traiter de cinglée qui oublie où elle a atterrie. Comme dit, de toute façon, Orion n'hésite pas à me le rappeler bien souvent. Donc bon.. J'ai tellement changé depuis que je suis arrivée sur Terre, autant mentalement que physiquement. Mes cheveux qui avaient toujours été très courts sont devenus longs, j'ai pas mal perdu aussi. Bref. Je suis devenue quelqu'un d'autre. Une esclave qui sert son maître, dans tous les sens du terme. Mais, je profite de ces quelques heures de sommeil pour trouver un peu de repos. La pudeur d'être ainsi dévêtue près de lui n'existe plus, même si j'ai pris l'habitude de m'endormir dos à lui. Et là, le moment du réveil semble bien arriver. Même si je m'attendais à ce genre de réveil, mes yeux s'ouvrent instantanément, j'en sursaute même. « Non, mais ça va pas ! » que je lâche par réflexe, gardant toujours cette part de grande gueule dont j'ai hérité sur l'Arche. Ce n'est pas parce que je suis devenue une esclave que j'allais la mettre en veilleuse sans tester. Et alors que je tourne juste la tête, pour poser mon regard sur sa main coupable, la fusillant presque du regard alors qu'un frisson me prend en pensant à ce qu'elle a pu faire durant la nuit. Comme quoi, cela résume bien ce qu'il se passe entre nous. Même si là, c'était plus pour jouer qu'autre chose. J'allais enchainer sur d'autres mots, alors qu'il me coupe dans mon élan. « Ta gueule. T'avais un morpoutique sur la fesse. Soit reconnaissante. » J'en roule des yeux, commençant presque à regretter son absence de ces derniers temps. Bon, ok. Nos petites joutes verbales m'avaient un peu manqué, mine de rien, même si là, je garde le silence. D'autant plus que je ne tarde pas à retrouver le sol. Charmant. Et habituel. « C’est une belle journée qui commence, n’est-ce pas ? » J'en soupire, tout en me levant, avant de reprendre mes vêtements pour les enfiler en vitesse. Ceux de la veille iront très bien. Surtout que je n'ai clairement pas envie de me balader de pièce en pièce sans rien sur moi. Ni le temps, en fait. « Magnifique ! » Inutile de préciser que ce simple mot lancé déborde d'ironie ? D'autant plus qu'il a été accompagné d'une admiration pour le plafond, alors même que je rassemble mes cheveux pour les attacher grossièrement. Heureusement que je m'habitue petit à petit à une telle touffe ! Lançant un petit regard vers Orion, je prends très vite conscience qu'aujourd'hui sera un jour sans entraves, ce qui est bien loin de me déplaire. L'idée de fuir, comme cela m'arrive, de temps en temps, me vient alors en tête. Pourtant, je la laisse rapidement tomber. Il n'a pas l'air au meilleur de sa forme.. C'est débile, pas vrai ? Je devrais en profiter pour me barrer en toute vitesse, sauf que .. Je ne sais pas. Au final, il n'est pas si terrible que ça, hein ? « Prête ? » Je sais très bien que sa question n'attend aucune réponse de ma part. Voilà pourquoi je finis par me glisser en dehors de la bâtisse, à mon tour. Lançant un petit regard autour de moi, je ferme un peu les yeux en sentant ce petit vent se lever. Une chose vraiment agréable quand on vit sur Terre, même si c'est de courte durée. Le petit inconvénient d'avoir cette hôpital à deux pas de là. Littéralement. Finalement, je me contente de baisser la tête en attendant qu'Orion passe la porte de son hôpital. J'espère, en silence, que ce type au regard plus que mauvais n'est plus là, qu'il s'est enfin tiré de là pour ne plus avoir à le croiser une fois de plus. Mon regard se pose alors sur la silhouette de Rigel, alors que je le détourne bien rapidement, pour filer en vitesse dans l'une des pièces du fond pour y chercher le linge que j'ai nettoyé la veille, avant de revenir vers Orion. « Au fait.. L'excuse du Morpoutique est dépassée. » que je lui dis bien bas, avant de filer m'occuper d'un des plus jeunes patients du moment sans même un regard derrière moi. Je n'ai pas pour habitude de parler avec les personnes fréquentant l'endroit. Pas sûr qu'Orion soit même partant pour que je leur tape la causette en leur procurant les quelques soins basiques qu'il me laisse faire. Mais, avec les jeunes enfants, je sais qu'un petit mot ou un petit sourire passe toujours bien. Ils ne sont pas, pour la plupart, des monstres sanguinaires comme leurs aînés. Quoique. « T'en fais pas, il va bientôt venir voir tes p'tites blessures.. »  Mes sourires se sont vraiment faits rares sur Terre. Qu'importe. Orion ne devrait pas tarder à venir voir ce petit, alors que je lui applique un linge imbibé d'un truc censé désinfecter ses plaies.

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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyVen 29 Sep - 20:15

L'avantage de vivre juste à côté de l'hôpital, c'était qu'au réveil, Orion n'avait pas besoin de prendre dix ans pour se préparer et faire la route. Il savait aussi que certains fisa avaient même combiné leur maison avec leur hôpital. Mais déjà son père n'était pas fan de l'idée d'avoir du sang au beau milieu de son salon, et Orion l'était encore moins. C'était aussi une façon d'avoir la séparation entre sa vie et son travail. Parce que voir des maladies dégueulasses, des plaies béantes toute la journée, ça allait bien deux minutes, quand il rentrait dans sa maison, il ne voulait plus en entendre parler.

Orion salua son fils une fois entré dans la large pièce, et alla lui parler à l'oreille :

"Tu peux aller te reposer, je prends les choses en main avec Carter. Je suppose que tout s'est bien passé, si tu m'as laissé dormir ?"

Orion avait commencé un bon moment auparavant déjà à laisser Rigel prendre soin seul de l'hôpital, il en était parfaitement capable. Mais lorsqu'il était là, il prenait les rênes de son fief, il était toujours vivant, donc parfaitement capable de gérer toute une journée à soigner des gens. Et là, il y avait un certain nombre de personnes, une petite épidémie de maladie à Ockefell, des blessés qui avaient besoin de soins constants... Et une esclave qui aimait bien provoquer son propriétaire. Celle là même qui venait de lui murmurer que l'excuse du morpoutique était dépassée. Oh ça ! Non, elle ne sera jamais dépassée, tout simplement parce qu'il était impossible qu'elle y croit un jour. Parce que c'était déjà arrivé, en réalité. Une sale bestiole qui s'était infiltrée dans sa peau. Au départ, il avait simplement cru à un insecte de base, au réveil. Il avait alors tapé dessus, ne voulant certainement pas avoir une colonie dans sa chambre. Et par la suite, il avait bien mis plusieurs heures à retirer cette espèce de tique incrustée dans sa chaire, qui aurait pu lui causer de sérieux problèmes par la suite.

Hé, il prenait quand même un peu soin de son esclave malgré tout. Elle était utile, par exemple pour fournir les soins élémentaires pendant que lui s'occupait de ce qui était clairement plus urgent et compliqué. Comme par exemple cet homme qui avait passé la nuit en proie à une fièvre délirante depuis la veille, et qui devait être nourri un peu malgré tout. Le fisa était clairement en train d'en chier de la gueule pour lui faire avaler ce bouillon qui était extrêmement nourrissant mais totalement sans goût. C'était de l'eau mijotée avec quelques plantes, un morceau de viande limite en purée tant il était bouilli avec un peu de légumes spécialement choisis car facilement broyable. Ca donnait une sorte de soupe pateuse pas géniale à bouffer mais qui était très pratique dans ce cas de figure. Parce que c'était bien beau de vouloir soigner un homme si lui-même n'avait pas de quoi être fort.

Après être parvenu à lui faire avaler de quoi être mieux, Orion retira le tablier qui protégeait ses vêtements de possibles vomissement et autres crachats, et laissa l'homme délirer dans ce coin isolé des autres patients. On pouvait l'entendre gémir, mais généralement lorsqu'un patient ne voyait pas le fisa paniquer, ils s'en foutaient pas trop mal. Et puis, dès lorsqu'ils étaient eux-même soignés, ils pouvaient partir, alors ils avaient juste à attendre, n'est-ce pas ?

Il eut plusieurs plaies à recoudre, ce que n'avait pas encore eu le temps de faire Rigel - surtout que recoudre une plaie avec une simple lumière à la bougie, ce n'était pas terrible du tout. On risquait même de faire de grosses conneries par manque de visibilité. Maintenant que le lever du soleil donnait une pleine lumière dans cet hôpital, Orion pouvait largement faire courir ses doigts sur ces plaies, les refermer après avoir été certain qu'elles étaient désinfectées. Il n'aimerait pas avoir à assurer le service après vente, c'était ce qu'il y avait de plus horrible pour son ego.

Et enfin, il s'occupa du gamin qui était avec Véro. Sans rien dire, il regarda la blessure, qui n'était pas non plus très profonde, rien qui ne nécessite une couture. Oh, les fourmis à pince suffiront largement. Toujours sans rien dire pour le moment, il se leva pour attraper un grand bocal où se trouvait d'énormes fourmis - enfin pas si énormes, mais grosses comparées à celle de l'ancien temps - qui avaient une tête avec une pince latérale. C'était cette pince qui servait à fermer les blessures pas trop profondes, histoire que les vacheries ne rentrent pas dedans. Il fallait donc attraper du bout des doigts la fourmi, sans la tuer, l'approcher de la blessure qu'elle allait immanquablement mordre, et ainsi cela faisait des sutures. Seulement une fois que les pinces étaient accrochées à la chaire, il fallait écraser le corps de la fourmi, et le reste se détachait tout seul. Et les têtes tomberaient ensuite toutes seules.

"Aujourd'hui, tu vas pouvoir mettre les têtes de fourmi sur la blessure. Gamin, ça fera mal, une sale piqûre, mais ça passera vite. T'es un grand garçon, pas vrai ? Et si elle se plante, t'as le droit de la taper, une seule fois. Carter, au boulot."

Véro savait déjà comment ça fonctionnait, tu le lui avais plusieurs fois fait la démonstration. Cependant, c'était là la première fois qu'elle agirait seule. Tu aimais bien la surprendre comme ça avec des moments de flip, mais d'un autre côté, tu savais pertinemment qu'elle ferait doublement attention à ce qu'elle ferait, car c'était un enfant en face d'elle. Elle sera soigneuse, et c'était la meilleure façon pour elle d'apprendre. Histoire qu'elle soit utile quand même.
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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyVen 13 Oct - 21:57

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Une autre journée sur cette foutue Terre est sur le point de commencer. Une autre journée à courir de droite à gauche pour pouvoir caser tout ce que j'ai à faire en un minimum de temps. Par chance, moi, j'ai encore -normalement-, un tas d'années devant moi contrairement à Orion. Bon, après, je ne lui souhaite pas malheur, hein. Parce que si quelqu'un s'en prend à lui, je risque de le suivre. Le doux avantage d'être esclave. Ou alors, je risque de tomber sur quelqu'un de pire que lui. Oui, c'est possible. J'ai bien appris ça face à certains de ses patients qui, clairement, n'hésitent pas à me rabaisser. Certains avec poigne, d'autres plus subtilement. Enfin, ça, c'est surtout lorsqu'Orion n'est pas là et que je me retrouve seule à veiller sur les présents. Donc, à bien y réfléchir, ce ne serait pas dans mon intérêt.. Mais, quand même. Personne ne peut nier qu'il a quelques années de plus au compteur que moi. Alors, oui. C'est souvent juste pour l'emmerder -et ainsi, m'amuser un peu- que je sous-entends cette différence d'âge qui est réelle, ne lui en déplaise. Au moins, peut-être qu'il sera d'assez bonne humeur pour la journée ? Rien n'est gagné, mais, on ne sait jamais avec lui. J'ai beau avoir passé je ne sais pas combien de journées près de lui, j'ai encore un peu de mal à le comprendre entièrement. Ce qui n'est certainement pas plus mal, en fait. Surtout que je tâche d'agir de la même façon que lui. Au final, cela ne me demande pas un effort de malade puisque j'ai toujours été ainsi. A manipuler mon monde tout en restant imprévisible. Rien ne m'oblige, là, à rester dans cette pièce. Je ne suis ni entravée ni attachée. Rien. Je pourrais très bien décider de lui fausser compagnie d'une minute à l'autre. C'est même bien tentant. Surtout après son dernier voyage. Ce serait presque le bon moment pour retrouver un semblant de liberté. Même si je sais que si ce n'est pas Orion qui me retrouvera, un de ces sauvages finira forcément par rechercher d'où je viens. Étrangement pourtant, je fais profil bas. Est-ce que j'ai vraiment envie de partir d'ici ? Pour aller où ? Pour survivre de quelle manière ? Je devrais pourtant réussir à me démerder. Cela ne devrait pas être plus difficile qu'à l'orphelinat, sur l'Arche. Mais, j'en ai pas si envie que ça. Enfin, c'est bizarre comme ressenti. Et ça m'énerve d'être ainsi dans le flou. Je n'aime pas ça. Vraiment pas.

Toujours est-il que je m'occupe, comme je le peux, de ce petit garçon après avoir envoyé une connerie de plus à mon « Maître » au sujet de ces Morpoutiques qui sont particulièrement chiants. Il semblerait que, mine de rien, la vie sur Terre et tout ce qu'elle implique a réussi à m'assagir un peu dans mes relations avec les autres. Bon, je reste la même. A l'ouvrir si quelque chose ne me convient pas. En général. Mais, et c'est surtout le cas face à des enfants, j'arrive à baisser un peu le niveau si je vois qu'en face, on ne me veut aucun mal. Ce qui n'était pas le cas, là-haut. Bien entendu aussi, cela dépend de mon humeur, de ce que j'ai à faire, si personne ne m'a emmerder avant cela et tous ces détails qui, pour beaucoup, sont insignifiants. Donc, ouais. Même si ça m'arrive, ça dépend d’énormément d'éléments. Ouais. Pas de grande amélioration. Mais, une petite tout de même. C'est déjà ça, non ? Après, je n'irai jamais à me confier à quelqu'un. Je n'ai pas d'amis ici. Je n'en avais pas vraiment déjà sur l'Arche.. Alors ici, qui voudrait d'une esclave comme moi, hein ? Il y a bien, pourtant, une petite exception possible. Encore que, c'est délicat. Très délicat. Bref, on n'est pas là pour parler de mes relations amicales tout de même ! J'ai un p'tit gars à rassurer et à aider. Orion arrive enfin près de nous, mes yeux s'attardent sur ce petit garçon, sans chercher celui du doc' une seule seconde. Je ne vais pas lui faire ce plaisir de chercher son regard, quand même ! Si ? Non ! Mes yeux le suivent simplement lorsqu'il se lève pour chercher je ne sais quoi, je ne sais où. La suite, par contre, va clairement me surprendre. Dommage que je n'ai pas la bonne idée de me poser contre ce petit lit. « Aujourd'hui, tu vas pouvoir mettre les têtes de fourmi sur la blessure. » Pauvre gosse. J'ai testé, déjà. Forcément. Et pas vraiment approuvé. Même si c'est assez efficace mine de rien -que les docs sur l'Arche en prennent de la graine!-, ça ne fait pas du bien ! Et promis, je suis loin d'être une douillette ! A moins qu'Orion ne se soit amusé à me faire passer l'envie de m'enfuir à nouveau, en me soignant sans trop de délicatesse.. C'est possible aussi, allez savoir. Je n'ai pas vraiment fait attention à la tournure de sa phrase. J'aurai peut-être dû.. « Gamin, ça fera mal, une sale piqûre, mais ça passera vite. T'es un grand garçon, pas vrai ? » J'en roule des yeux en l'entendant dire que cela passera vite. Est-ce que je dois lui rappeler que, perso, j'ai testé ses fourmis ? Pour ne pas effrayer ce p'tit gars, je me contente simplement de lever les yeux vers le plafond une fois de plus, tout en repliant ce linge humidifié. « Et si elle se plante, t'as le droit de la taper, une seule fois. » Là, je me dis qu'il y a un truc louche. « Carter, au boulot. » Quoi ? Moi ? J'en ouvre la bouche, sans rien dire pour autant. Dites, c'est qu'il est dans ses bons jours, ce cher Orion ? Pour me laisser cette petite nouveauté du jour ? Et, finalement.. C'est bien de moi dont il parlait. Haussant un sourcil, je regarde son bocal de fourmis. Elles vont encore me bouffer les doigts ! Ouais, pas trop rassurée la Vero. Sauf que je ne vais pas me démonter face à Orion. Même pas en rêve. Finalement, je jette un œil au bocal ouvert, pour prendre une de ces bestioles du strict bout des doigts, tout en priant intérieurement pour ne pas qu'elle me choppe au passage. « Bon.. » que je marmonne pour moi-même, tout en reportant mon regard vers cette petite blessure. « C'est parti.. » Quelques petits mots pour me motiver, mais aussi pour prévenir ce p'tit gars que la première allait arriver. Délicatement, je la laisse se poser sur cet endroit à suturer, avant d'en poser directement une autre pour qu'elles ne tardent pas à mordre. Histoire que le petit ne souffre pas sur la durée. Et elles mordent toutes, les unes après les autres. J'essaie de ne pas trop stresser, de peur de mal faire. De faire mal à ce p'tit gars. Et c'est en tentant de reproduire les gestes vus et revus d'Orion que les corps animaux finirent par ne plus bouger. J'avoue, j'étais en apnée pendant tout ce temps. Regardant le résultat de tout ça, je remarque qu'une petite partie en mériterait une de plus. Un simple regard vers Orion pour savoir si je fais bien, et me voilà à prendre la dernière fourmi pour ce p'tit garçon.. Et ça ne se passe pas vraiment comme prévu. Cette morue a décidé de mordre le bout de mon doigt, m'arrachant un beau juron venant de là-haut et qu'il n'est pas bon de réécrire par ici..


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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptySam 21 Oct - 19:32

Orion avait pris un malin plaisir à surprendre son esclave sur la tâche qui l'attendait. Après tout, il devait bien la former, si elle devait être utile à long terme... Bien qu'elle le soit déjà. Mais occuper son lit n'allait pas payer la nourriture qu'il ne chassait pas. Et aussi son propre hôpital. Bref, fallait un véritable retour sur investissement. Et enseigner l'art du soin à sa chère Carter, c'était ce qu'on appelait investir - du temps certes, mais investir quand même. Après avoir longuement expliqué au gamin ce qu'il allait devoir subir, il avait donc lancé le nom de famille de la camelotienne avec un "encouragement".

Appeler Véro par son nom de famille était une façon pour Orion de la rabaisser, de lui rappeler qu'elle n'était pas d'ici. La famille n'avait pas plus de sens que le clan, au contraire, il prévalait par dessus tout, chez les natifs. Cherchez un natif qui portait un deuxième nom ! Cela n'existait pas, parce que chacun d'entre eux était - supposément - fidèle à son clan qu'il jurait de protéger, autant par les armes que par l'honneur. Les camelotiens, eux, n'étaient pas assez évolués pour comprendre ce que cela signifiait. Même entre eux, ils ne pouvaient pas avoir ne serait-ce qu'un semblant d'unité, entre les Camelotiens qui voulaient retourner dans le ciel, les Taliesins qui imitaient pathétiquement les vrais hommes de la Terre, puis ces Brocéliandiens qui savaient pas quoi choisir entre les deux.

Tous aussi ridicules les uns que les autres.

Bien peu étaient parvenus à faire leurs preuves aux yeux d'Orion. En réalité, une seule y était parvenue : Miranda, l'amour de la vie de Roan, qui était morte pour rien, pour une guerre menée par une folle. Véronica en avait encore pour un moment...

Et puis, c'était si bon de la taquiner, de voir son air complètement ahuri lorsqu'elle comprit que c'était elle qui allait faire tout le travail. Que croyait-elle ? Orion ne l'avait pas emmenée pour qu'elle fasse la décoration, ça non, elle allait sérieusement bosser et montrer qu'elle méritait qu'il la garde plutôt qu'il la jette de hors nue en proie aux prédateurs. Au moins, elle s'y mettait, certes avec répulsion, mais elle s'y mettait. D'autant plus que le gamin, pas sourd pour un sou, avait bien retenu qu'il allait pouvoir frapper l'esclave si elle se foirait. C'était excellent, et exactement ce qu'Orion attendait : que son désir de cogner lui fasse oublier la douleur. Il n'y avait rien de tel avec un bon gamin d'Azgeda : le faire se concentrer sur une cible pour lui faire oublier que c'était lui qui allait réellement souffrir. Elle pouvait bien le rassurer... Il s'en foutait totalement.

D'ailleurs, ça se voyait qu'il avait mal, mais il n'était pas stupide. Il attendait que celle qui le soignait ait fini pour pouvoir se venger par la suite. Une esclave frappée, ça soignait mal. Tandis que là, elle s'appliquait, cela se voyait. Orion eut d'ailleurs un bruit appréciateur, tandis qu'elle s'apprêtait à attraper une dernière fourmi pour pincer le bout de la coupure. Sauf qu'évidemment, elle n'était pas capable d'aller jusqu'au bout... Ben voyons. Et ça ne loupa pas, tandis qu'elle jurait dans la langue du peuple du ciel, le gamin lança le plus fort coup de poing possible, puis regarda Orion d'un air bravache, qui signifiait clairement "Tu m'as dit une fois, je l'ai fait une fois, tiens parole". Le fisa eu un sourire disant clairement à son tour "C'est bien". Après tout, lorsqu'on se foirait sur un travail pareil, il fallait en subir les conséquences, surtout lorsqu'elles étaient aussi minimes. La mort, ça c'était une conséquences mauvaise autant pour le patient que pour la réputation du fisa.

"Tsk, voilà qui aurait mérité un peu plus d'entraînement. Donne ton bras, gamin."


Orion attrapa d'un tour de main une fourmi dans le bocal - qu'il ferma - et sutura rapidement le morceau qui resta, sans s'appliquer mais sans se rater, par la force de l'habitude - malgré ces doigts qui semblaient si peu agiles. Ensuite, il tendit le bras pour attraper un bol de bois rempli d'une pommade qu'il avait déjà préparée à l'avance, histoire d'empêcher l'infection de s'installer. Il le tendit au gamin, qu'il mena ensuite à la porte de l'hôpital où attendait un parent. Il récupéra sa rémunération contre les médicaments et les conseils. Enfin, il rangea dans sa poche son salaire, avant de rejoindre Carter là où elle se trouvait.

"Bon, mal joué pour aujourd'hui. Je pense que tu es suffisamment humiliée pour cette connerie, pour le moment, alors maintenant, tu vas faire du rangement et méditer sur ce que tu as mal fait."

Clairement, le principal problème de Véronica était qu'elle travaillait dans l'optique de réaliser une corvée. Alors forcément ç'en devenait une. Orion non plus n'était pas particulièrement fan des sutures, ça lui faisait même particulièrement chier. Il n'y avait aucun enjeu sinon refermer une blessure, il réalisait ça en un tournemain. Non, ce qu'il aimait c'était l'urgence, et ça la camelotienne en était très, très loin. Il n'était pas content du tout, et ça se sentait dans l'atmosphère orageuse qui commençait à se libérer du guérisseur.

Il enchaîna alors les pratiques sur les patients, les écoulant le plus vite possible et les renvoyant chez eux si c'était possible ou les renvoyant dans un coin de l'hôpital. Il avait vraiment, vraiment très envie de faire une sacrée leçon à Véro, et elle n'allait pas y louper. Oh ça non... Et au bout de deux heures, ça y était, il était fin prêt pour choper le bras de l'esclave, tandis qu'elle passait le balai :

"Ecoute moi bien, saleté, ça fait plusieurs cycles que je t'apprends à soigner mes patients, je prends un risque en le faisant, un risque de niquer ma réputation. Alors t'as intérêt à t'appliquer sérieusement, auquel cas, tu n'aimeras pas du tout ce qui t'arrivera, ah ça non."

Il la guida alors dans un autre endroit de l'hôpital, là où il faisait ses préparations, lui donna l'ordre de se mettre à ranger ici, afin qu'il puisse mettre à travailler au plus vite. Il la traita sans aucun ménagement, avant de retourner à une tournée, vérifier si tout allait bien tandis qu'elle faisait son boulot, et sans réchigner cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyLun 6 Nov - 1:38

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Ce gars, franchement, il peut se révéler tellement chiant d'une seconde à une autre. Il a un vrai talent pour embêter son monde, s'il le désire. Et j'avoue que ce n'est vraiment pas le genre de personnes que je rencontrais sur l'Arche, bien au contraire. Si j'avais un côté « croyance » quelconque, je pourrai dire sans me planter qu'atterrir chez lui, c'est juste la loi du Karma qui se rappelle à moi. Un peu comme si on avait décidé de me faire payer tout ce que j'avais pu faire ou dire là-haut. Je n'y crois pas trop, pourtant, mais c'est l'idée que ça laisse. Alors, oui. Ça m'a un peu calmé dans un sens, même si je demeure celle que j'ai toujours été, depuis cet abandon que j'ai subi à peine je suis née. Cela ne changera jamais tellement c'est gravé en moi. Mais, ce foutu caractère m'aide pas mal, mine de rien, face à ce Natif qui m'a acheté, il y a déjà quelques années de ça. Je crois. S'il voulait une bonniche plus que docile, il a fait le mauvais choix. Parce que même si je ne réponds pas -ou plus autant qu'avant-, mon regard ne reste pas muet. Et alors que cette foutue fourmi me fait déjà un mal pas possible au bout de mon doigt, il ne faut pas plus que ses remarques habituelles pour lui valoir un foudroiement du regard de ma part suite à ce coup que ce p'tit m'a refilé. Ok, il est comme les autres, en fait. Foutus Natifs ! « Tsk, voilà qui aurait mérité un peu plus d'entraînement. Donne ton bras, gamin. » Plus d'entraînement ? Il parle de qui, là, au juste ? Du p'tit, pour ce coup qu'il m'a filé ? Ou de moi ? J'en soupire tout en roulant des yeux, avant de tenter de me débarrasser de ce reste de fourmi sur mon doigt. « Bon, mal joué pour aujourd'hui. Je pense que tu es suffisamment humiliée pour cette connerie, pour le moment, alors maintenant, tu vas faire du rangement et méditer sur ce que tu as mal fait. » qu'il me dit tout en revenant vers moi, une fois ce p'tit crétin Natif retourné chez lui. Du rangement. Encore et toujours du rangement ! Il n'a toujours pas compris que je ne suis ni une doc' ni une pro du rangement ? Surtout qu'il s'amuse bien à tout remettre en désordre pour travailler. Ouais, je sais, c'est normal. Mais, c'est quand même moi qui doit repasser derrière à chaque fois. « Pas d'ma faute si la fourmi a voulu me bouffer le doigt.. » Quelques mots que je lâche, en râlant à voix basse, tout en allant dans cette fameuse pièce où ce fameux rangement m'attend. Ce n'était pas dit dans l'idée qu'il m'entende, juste parce que j'en avais envie. Je veux bien me prendre des remarques. Mais pas quand je n'ai rien fait, du moins à mes yeux.

Du coup, me voilà à ranger et à nettoyer cette nouvelle pièce. Bon, c'était peut-être mieux que de subir les foudres du Natif, non ? Enfin, j'en sais trop rien. Parce qu'il ne possède pas que des .. choses inoffensives. Et j'ai toujours peur de faire tomber quelque chose. Oui, vous avez bien lu. J'ai certaines peurs, comme tout le monde. J'évite juste de les laisser transparaître pour qu'elles ne se retournent pas contre moi. Une façon de réagir qui est somme toute légitime, non ? Et s'il y a bien une personne avec qui cela vaut plus qu'avec n'importe qui d'autre, c'est bien avec Orion. Jamais je ne lui laisse apercevoir la moindre trace de doute, de tristesse ou de peur. Au pire, je reste de marbre. La seule émotion que je laisse passer, c'est la colère lorsqu'elle me dépasse. Puis, il y en a d'autres que j'arrive de moins en moins à comprendre.. Comme le simple fait qu'il m'arrive de m'inquiéter pour lui, plus que je ne le devrai lorsqu'il n'est pas là ou juste pour sa personne.. C'est d'ailleurs pour cela que je ne suis pas vraiment décidée à m'enfuir, même si j'ai déjà essayé un paquet de fois. Au final, il n'est pas le pire. Et c'est sans doute cette peur de tomber sur quelqu'un de plus sanglant que lui qui me fait ressentir ce genre de choses. Du moins, c'est la seule explication que j'ai pu trouver. Puis, je vois bien comment il agit avec son fils. Un fils qui ne lui ressemble tellement pas, d'ailleurs. Heureusement.. Je ne vois même pas le temps passé, ce n'est que lorsqu'Orion revient que je me rends compte qu'un bon moment s'est écoulé. Alors que je balais, toujours encore le sol de cette pièce, il ne tarde pas à m'arracher un nouveau regard aussi glacial que n'est ce peuple de Natifs. « Ecoute moi bien, saleté, ça fait plusieurs cycles que je t'apprends à soigner mes patients, je prends un risque en le faisant, un risque de niquer ma réputation. » Bon. Il marque un point, là. Mon regard en vient à se radoucir, légèrement, alors que ma tête se baisse sensiblement.. « Alors t'as intérêt à t'appliquer sérieusement, auquel cas, tu n'aimeras pas du tout ce qui t'arrivera, ah ça non. » .. avant de se redresser à nouveau pour croiser son regard, tant sa menace se fait pressante. Je serre les dents pour ne pas lui répondre, sachant très bien qu'il ne laisserait pas passer mon audace quelque peu suicidaire pour le coup. « Je fais au mieux.. » que je me risque tout de même à lancer sans le lâcher du regard, étant pour le coup plus que sincère. Toujours cette habitude de vouloir avoir le dernier mot. Bah, ouais. J'y peux rien, comme dit, si cette foutue fourmi, la dernière en plus, a décidé de faire sa rebelle ! Et me voilà avec une nouvelle pièce à ranger et à nettoyer. J'en soupire en voyant tout ces pots éparpillés un peu partout sous l'urgence des soins. Alors qu'il est déjà reparti, je ne tarde pas à me mettre à la tâche, non sans pester en silence face à ce surnom qu'il m'a collé juste avant et avec ce dos qui commence à tirer mine de rien ! Et ça, jusqu'à ce qu'un groupe de trois ou quatre hommes ne débarque par ici, portant l'un d'eux à bout de bras. Je ne vois le blessé que de loin, restant à ma place. Pour une fois. Mais, il paraît bien pâle et bien diminué.. Curieuse, je me demande bien ce qui a pu lui arriver, alors que mon regard se pose sur Orion, qui ne tarde pas à les prendre en charge.

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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyJeu 16 Nov - 17:15

Orion n'était pas le maître le plus juste et agréable qu'un esclave puisse rêver. Il était de ces maîtres qui se défoulait sur eux, de ceux qui n'appréciaient pas la moindre erreur et qui savaient se montrer très sévère dès qu'ils en voyaient l'occasion. Alors, quand il revint à la charge pour montrer son mécontentement à Veronica, il fut très satisfait de la voir baisser de la tête. Il avait remarqué que dès qu'il faisait appel à ses sentiments, ses capacités, elle présentait une sorte d'attachement à lui... Une sorte d'affection. Pourquoi ? Comment ? Aucune idée. Mais il aimait jouer là dessus. Il aimait le pouvoir que cela lui offrait, cette ascendance toute particulière qui allait au delà des coups, des menaces. Il la regarda ensuite faire son ménage, tout en finissant le travail qui l'attendait encore. Le rush de la matinée était passé, il n'avait plus qu'à attendre que des patients débarquent. A vrai dire, il était même plutôt certain que ça n'allait pas se bousculer au portillon : il y avait eu une petite épidémie, dernièrement, et maintenant, ils étaient tous soignés. Ca devrait aller... Il pouvait se permettre de fermer pour le reste de la journée. De toute façon, si quelqu'un avait absolument besoin de soin, ils ne pouvaient pas se tromper : la maison du fisa était juste à côté de l'hôpital. Genre, même pas quelques mètres. Faudrait être con pour ne pas le deviner tout seul, et ça, il ne savait pas le soigner, et ne le saurai jamais.

Ainsi, il commença à fermer les fenêtres, histoire de ne pas se faire voler les ingrédients qu'il stockait ici, puis sans prévenir - elle devait sûrement avoir deviné vu qu'il fermait tout - il chopa Veronica pour l'emmener dehors. Là, il s'installa sur une chaise, et la laissa prendre ses aises. Qu'elle tente seulement de s'enfuir... Il la détacha. Histoire qu'elle se dégourdisse les jambes. Il avait envie d'être gentil. Assis sur cette chaise, il commença à grignoter quelques noix, juste le temps de prendre l'air avant de rentrer. Cinq minutes, pas plus. Il avait les traits plus détendus, et il la regardait d'un air indéchiffrable. C'était sa façon à lui de montrer que s'il n'avait pas été ravi un peu plus tôt, au moins, là, il était mieux.

Là où ils étaient, personne ne pouvait les voir. Il y avait derrière Orion l'entrée secondaire de l'hôpital, qui donnait sur un petit jardin fermé par de hautes barrières en bois. Les planches ainsi que la végétation qui y avaient fait place faisaient en sorte qu'ils étaient à l'abris des regards, et seul un petit portillon pouvait leur permettre de partir lorsqu'Orion aura décidé qu'il sera temps. Ou alors pour que Veronica tente de s'enfuir, mais ça, il ne lui laissa pas le temps de réfléchir à la possibilité de se barrer. Il avait une autre idée derrière la tête.

"Vient là, toi."

C'était un ordre, mais donné de façon presque trop gentille. Il tapota son genou afin qu'elle vienne s'asseoir sur lui. Il aimait bien quand elle était là, il pouvait sentir son corps chaud sous ses robes qui, honnêtement, ne la protégeait pas réellement du froid. Une fois qu'elle fut installée, il décida de les couvrir un peu tous les deux avec sa peau d'ours qui lui servait de manteau à Azgeda - il fallait au moins ça, ici, en cette période de l'année. Et enfin, lorsqu'il la colla contre son torse, il commença à caresser ses cheveux, comme s'il n'était que son amant et non pas son maître, et entama ce qu'il appelait le simulacre d'amour. Veronica avait besoin de ça pour ne pas s'enfuir. Il avait remarqué que lorsqu'elle se sentait proche de lui, elle était meilleure à la tâche, que ce soit à l'hôpital ou à la maison. C'était pratique, et surtout, ce jeu de manipulation ne lui déplaisait pas. Il resta simplement silencieux quelques instant, appréciant le calme, et le fait qu'elle ne dise pas un seul mot. Ah, il aimait ça... Vraiment. Le silence.

Parce que Veronica avait tendance à trop provoquer Orion, à le chercher clairement, et ça devenait lassant à la longue.

Et aussi, parfois, il se plaisait à imaginer que ce n'était pas elle, mais Alkaia, là. Cela le frustrait, cette relation de merde, à distance, devoir parcourir des distances de dingue pour tirer un coup. Parfois il voudrait la prendre par les cheveux et la tirer à Ockefell, l'enfermer s'il le fallait, pour qu'elle reste là, près de lui. Mais ça, il n'allait clairement pas l'avouer à voix haute, il rechignait déjà rien qu'à le penser.

"Tu t'amélioreras. Je ne m'en fais pas."

Il avait prononcé ces simples mots, afin d'offrir un léger réconfort à l'esclave. Qui savait ? Peut être qu'elle deviendrait réellement utile. En toute autonomie.
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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyMar 30 Jan - 22:37

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Incompréhensible. Voilà comment je pourrai décrire ce qui me relie à ce.. médecin. Qui n'est pas simplement un guérisseur. Mais, il a d'autres facettes face à moi. Certaines qui sont plus difficiles à supporter que d'autres suivant les jours. Je n'ai pas tiré un trait sur mon désir le plus fou de reprendre cette liberté qui devrait être mienne. Après tout, ce n'est pas parce que j'ai échappé à l'orphelinat sur l'Arche et à ma condition de non-désirée que l'immensité de cette Terre qui était celle de nos ancêtres, est synonyme de vie meilleure. Est-ce que je pourrai, seulement, reprendre mon existence de crevure qui ne plie face à personne maintenant que je ne suis plus entrain de graviter autour de cette planète ? Il est vrai que j'en rêve. Sans arrêt. Découvrir cette immensité, sans jamais m'arrêter ni me retourner. Pour fuir mes problèmes. Pour me fuir, sans doute aussi. Et alors que je passe le balai, mon regard croise celui d'Orion, qui semble ne pas vouloir détourner son attention de moi. S'il m'en veut encore avec cette histoire de fourmi, ça ne va vraiment pas le faire. Retournant à ma tâche, je ne peux que me dire qu'au final, ma vie n'est qu'un perpétuel recommencement. Juste le lieu change, tout comme ces mains au-dessus de moi qui veulent décider de quoi faire de ma vie pour moi. Pourtant, cela fait un petit moment, maintenant, que je n'ai pas tenté de prendre la fuite. Pour aller où, de toute façon ? Droit vers la mort ? Magnifique ! Non. Pour le moment, il faut que je reste ici. Et ce sentiment là est forcément renforcé par cette chose incompréhensible, alors que je sens toujours ce regard sur moi, même si je lui tourne le dos.

Ce n'est que lorsqu'il ferme tous les accès à l'intérieur que je redresse la tête pour tenter de croiser son regard. Sans un mot, j'atterris dehors. Dans cette espèce de cours attenante au lieu, qui a pour moi comme un goût amer de cette liberté qui n'est pas mienne. Alors qu'il s’asseoit, mon regard se pose sur mes mains. Va-t-il seulement me libérer ? Même l'espace d'un court moment ? Il semblerait, oui. Le froid qui me mord la peau, sous ces fines couches de vêtements, ne m'atteint même pas, tant j'aime simplement profiter de respirer cette illusion de liberté. Qu'elle court dans mes veines autant que cet air glacial filtré par mes poumons, même s'il m'en glace le sang. Je sens toujours son regard sur moi, mais je me contente simplement de fermer les yeux, alors que mes lèvres tremblent presque sous ce froid trop criard. « Vient là, toi. » Des mots qui me font me tourner vers Orion, alors que j'arque doucement un sourcil face à ce ton avec lequel il m'a parlé. Bien entendu, je l'ai déjà entendu. Et je ne sais jamais ce qu'il appelle. Parfois de bonnes choses, parfois de mauvaises choses. Il ne me laisse pas le choix de réfléchir à tout ça, si bien que je ne tarde pas à le rejoindre. Passer de ce froid mordant à la chaleur de son corps me fait frissonner, alors que je le sens si près de moi. Un peu comme prédateur tournant autour de sa proie. Je ne peux que rester silencieuse, sans comprendre ce qu'il attend de moi. Ou peut-être que ce simple contact rend les choses incompréhensibles encore moins compréhensibles. Tout cela sans même imaginer une chose seconde qu'une petite chose semble bien vouloir s'installer en moi depuis peu. « Tu t'amélioreras. Je ne m'en fais pas. » Sa.. douceur dans ses mots me surprend et m'aide à me détendre, quelque peu. Ou peut-être est-ce simplement l'effet de cette chaleur autour de moi qui brise cette enveloppe glacée qui ne m'a pas loupé durant ce petit moment durant lequel je n'ai tout simplement pas voulu sentir ce froid pourtant bien cruel. Toujours est-il que je me sens un peu mieux. Pas bien, non. Juste mieux, ce qui est déjà une très bonne chose. Ne sachant pas quoi faire des mes mains et pour éviter de m'attirer les foudres d'Orion alors qu'il semble étrangement bien agréable, je les croise contre mon ventre, m'accordant un peu plus de chaleur presque recroquevillée sur moi-même de la sorte. Surtout que je fais au mieux pour ne pas le toucher plus qu'il ne me l'autorise sur le moment. Incompréhensible.. Il tente de me rassurer, j'ai abandonné depuis longtemps l'idée de comprendre pourquoi, même si je sais qu'il sait comment me garder près de lui. « C'est bien l'une des rares fois où tu me fais comprendre que tu crois en moi. » Ah, je n'ai jamais dit que malgré que tout cela soit incompréhensible, je perds en franchise. Toujours à y aller de mon petit commentaire. Sur l'Arche, déjà, je ne me suis jamais posée de limites. Si j'avais envie de dire ou de faire quelque chose, je le faisais. Ici, c'est certes un peu différent. Mais, ce n'est pas parce qu'il peut me contrôler par la force qu'il arrive à museler cette fougue qui gronde en moi et qui est obligée de s'exprimer d'une façon ou d'une autre. Il doit s'y être habitué de toute façon. « Je n'ai pas vraiment le choix, de toute façon. Il faut bien que ton investissement te rapporte. » Des paroles que je connais par cœur à force de les avoir entendu, que je lance presque avoir un peu d'ironie dans la voix, tant il doit regretter de m'avoir choisi. Quoique. Comme je l'ai dit : j'ai quand même bien changé depuis mon arrivée sur Terre, pas forcément par ma propre bonne volonté. Est-ce que je me vois vraiment comme un investissement ? J'en doute. Puis.. Beaucoup de choses dépassent mon seul statut d'esclave et me sont .. incompréhensibles.


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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyLun 12 Fév - 16:52

Orion ne doutait pas qu’elle s’améliorerait. Déjà parce que c’était déjà le cas… A son arrivée, elle était une catastrophe. Même un apprenti provenant directement des rangs natifs n’avait pas autant de mal… Elle lui avait clairement fait honte, durant les premiers temps. Mais s’il ne doutait pas qu’elle irait encore plus loin car elle avait un instinct de survie certes légèrement déficient, mais bien présent. Elle savait que sa vie dépendait de cela. Elle le savait et si elle tentait de jouer à la plus maligne, elle avait bien compris ce qu’elle devait faire pour rentrer dans les bonnes grâces d’Orion. Surtout que celui-ci commençait à devenir légèrement paranoïaque sur les limites que Veronica était supposément en train de franchir avec Rigel…

Au moins, elle le disait elle même. Elle n’était qu’un investissement. Un bel investissement, aux cheveux longs, au visage si doux, aux jambes vives, certes, mais malgré tout un investissement. Elle ne vivait que parce qu’il aimait quand les choses allaient comme il voulait. Et puis quelque part… Il aimait qu’elle soit là. Depuis son arrivée chez lui, il avait un peu plus d’aide, autant à l’hôpital que pour se défouler. Après tout, s’il l’avait achetée, c’était sur un coup de tête, afin de se consoler en quelque sorte du bannissement de Roan. Et aussi parce qu’une skaikru, c’était toujours de la belle décoration… Une directement à domicile, cela ne faisait pas mal.

”Je suis heureux que tu comprennes ce que tu es. Un investissement. Très bonne chose…”

Et tandis qu’il parlait, Orion commença à passer ses mains sur le corps de la jeune femme, disons juste des caresses, histoire de rappeler à la jeune femme qu’il était toujours là. Quelque part, avec cette main qui parcourait sa cuisse à travers les vêtements, ou avec l’autre qui avait élu domicile sur sa hanche, remontant lentement jusqu’à la poitrine. Elle était dos à lui, ainsi ne voyait pas son visage. Elle n’en avait pas besoin, Orion faisait exprès de respirer de façon à ce que son souffle aille juste au niveau de sa nuque, qu’elle le sente. Qu’elle sache qu’il était partout.

Et ce faisant, il ajouta :

”Mais je sais que tu t’amélioreras, et tu sais pourquoi ?”

Il instillait un peu de suspens dans ses réponses, car en même temps, Orion ne pouvait pas s’empêcher de regarder du coin de l’oeil les affaires de son fils, qui étaient disposées sur le côté de la cour intérieure. Il n’arrêtait pas d’imaginer Veronica insidieusement rentrer dans l’esprit du jeune natif, son enfant, le manipulant jusqu’à le pousser à l’erreur, le pousser à la libérer. C’était insupportable. Il n’avait pas de preuves, pas encore, sinon sa paranoïa poussée, mais il voulait tuer dans l’oeuf toute idée en rapport avec cela. Maintenant. Car il ne pourrait pas accepter que Rigel aille si loin.

”Car je sais que t’as un instinct de survie. Que tu veux vivre, et que t’as encore l’espoir d’être… Libérée.”

Il était possible que Veronica soit libre un jour. Possible. Cependant, Orion ne voyait pas cette mise en liberté comme simplement ouvrir les chaînes et la laisser courir. La seule façon que Veronica, pour Orion, puisse librement marcher, ce sera dans la mort. Dans le vide intersidéral qui attendait les âmes provenant de ce peuple maudit, ces Skaikru. Ces traîtres qui avaient fui Praimfaya comme autant de cafards se grouillant sur le cadavre des autres de leurs compagnons. Sans honte ni honneur.

Mais cette vision là, Orion se gardait bien de l’expliciter auprès d’elle. Car il voulait lui donner un mince espoir qu’un jour, elle pourra fouler les sols sans entraves. Et c’était cet espoir là qu’il maintiendra, jusqu’à la mort. Cet espoir, et surtout ces légers relâchements, progressifs, qui feront que la confiance sera toujours là. Des balades dans la cour intérieure. Des moments seule dans la maison, tandis que les deux natifs seront dans l’hôpital. Des cadeaux. Comme celui qu’il cachait dans sa poche. Des cadeaux ridicules, à ses yeux, mais qu’il savait que cela touchait les femmes, esclaves ou pas.

Lors de son précédent voyage à Polis, où il avait revu Roan, Alkaia, Eliza, Dag, rencontré cette Anaidéia, il avait trouvé le temps de s’arrêter rapidement à leur grand marché. On pouvait y trouver de tout, vraiment. Et notamment ce peigne en bois d’arbre trikru, simple, mais efficace. Il avait attendu son moment pour le lui donner, après tout, Orion était revenu à Azgeda quelques jours plus tôt déjà. Mais le timing, c’était important, très important…

Il retira sa main de la poitrine de Veronica, pour justement récupérer ce peigne, et commencer sans prévenir à lui peigner les cheveux. Orion aimait la chevelure de Veronica. Il aimait ce beau contraste entre ces fils noirs et la neige qui hantait Azgeda. La pureté du clan, contre la noirceur de l’archéenne. Il se plaisait à la mettre en valeur, d’une façon ou d’une autre, par parfois quelques bijoux - bas de gamme, n’allons pas trop loin non plus - et parfois des coiffures qu’il s’amusait à faire. Et là, avec ce peigne, le précédent ayant été cassé par le natif lors d’une colère menant à une punition, quelques lunes auparavant. C’était bien beau de se coiffer avec les doigts, mais ce n’était pas très efficace… Les noeuds étaient nombreux.

”En tout cas, voilà de quoi te rappeler ce que tu dois faire. Me plaire.”
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MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyVen 30 Mar - 22:53

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Orion, Orion, Orion..
“ She is stuck between who she is, who she was, who she wants to be and who she should be. ”


Ah, si ces idiots me voyaient de là-haut. S'ils pouvaient seulement voir à quel point ma vie est toute aussi merdique ici-bas, c'est clair qu'ils se foutraient allégrement de moi. Après tout, il y a de quoi rire d'une nana qui pensait pouvoir être libre, capable de vivre sa vie comme elle l'entendait alors qu'elle embarquait dans cette navette pour quitter l'Arche, direction la Terre. Même moi, j'en ris. C'est pathétique. Et bien que quelque chose se soit brisé en moi, à force de subir la foudre d'Orion.. Je n'ai pas changé. Si j'ai survécu à l'orphelinat tout en réussissant à m'imposer, à prendre une place que j'ai du lutter pour obtenir, reprendre ma liberté volée devrait être une banale formalité. Sauf que, et bien, c'est pas aussi simple que ça. Ce n'est pourtant pas l'envie qui me manque de fuir l'endroit. Non ? Un peu ? Non ! Si ? Peu importe. Toujours est-il que je me plie, avec du mal, à ce qu'on attend de moi. A ce qu'il attend de moi, pour être plus précise. Je n'ai même pas envie de penser que je lui appartiens, puisqu'il m'a acheté. Je n'appartiens à personne. Il faut que je garde ça en tête pour ne pas dérailler. Et il le sait. Il en joue. Et ça m'énerve autant que ça me frustre. Tout est un joyeux bordel dans ma tête lorsqu'il est là. S'en est pathétique. « Je suis heureux que tu comprennes ce que tu es. Un investissement. Très bonne chose… » Même s'il reprend des termes que j'ai avancé, je ne peux tout de même pas m'empêcher de soupirer. Aussi discrètement que possible. Mais, entre ses mains sur mon corps et son souffle contre ma peau, autant le dire : les choses se compliquent un peu pour moi. « Mais je sais que tu t’amélioreras, et tu sais pourquoi ? » Ne pouvant juste rien faire dans une telle situation et ne trouvant pas spécialement de quoi dire, sur l'instant, je me contente de froncer les sourcils tout en me doutant que rien n'est jamais gratuit avec cet homme. Ca, je l'ai bien remarqué. Il n'a pas le compliment facile, de toute façon. Or, l'entendre me dire que je vais m'améliorer, c'est assez.. étrange. Gardant toujours le silence, je sais très bien qu'il n'attend aucune réponse de ma part. « Car je sais que t’as un instinct de survie. » Il le sait. Il l'a remarqué. Mais, ce n'est même pas un secret pour personne après tout. Si je reste aussi sagement installée qu'en ce moment, c'est parce que cet instinct me force à le faire. « Que tu veux vivre, et que t’as encore l’espoir d’être… Libérée. » Un simple mot qui me fait fermer les yeux. J'en rêve, de cette liberté. Je veux y goûter et la faire être mienne. J'ai besoin de savoir ce que cela fait de l'être, pour une fois dans ma misérable vie. Mais, tout est si compliqué.. « Je m'améliorerai, oui. » Un aveu qui devrait le contenter alors qu'il retire sa main de moi, même si je ne dis pas tout. Comme d'habitude. Je respire un peu mieux, je n'avais même pas remarqué que mon souffle s'était fait un peu plus difficile ces derniers instants. Il a raison, mais je n'ai pas envie de le lui faire comprendre. Donc, je me contente du minimum. Et pour cet espoir.. Même s'il ne me coûte pas grand-chose, je sais qu'il ne sera pas réalisé dans les jours à venir. Ni après-demain, ni même après. Sans doute jamais, tant qu'Orion survit sur cette planète. Je le sais, j'en ai conscience. Mais, ce n'est pas pour autant que je m'empêche de lui faire comprendre que j'ai bien compris où il veut en venir. Ma curiosité de savoir ce qu'il a en tête est vite rassasiée alors qu'il commence à passer ce nouveau peigne dans mes cheveux. Je ferme les yeux, croisant mes bras sur mon ventre, toujours assez étrangement douloureux ces derniers temps, mais plus dans un geste me permettant de me réchauffer un peu que pour atténuer cette subtile douleur devenue habituelle. Et que je garde pour moi. Hors de question de lui montrer que ce qu'il peut m'infliger comme punitions peut me faire plus de mal qu'à la surface de mon corps. « En tout cas, voilà de quoi te rappeler ce que tu dois faire. Me plaire. » Je baisse quelque peu la tête. Je savais que cette sorte de compliment bizarre d'avant n'avait pas été lancé gratuitement. Me voilà avec un petit rappel, l'air de rien, sur ce que je suis censée lui apporter. Je m'en mords la lèvre, à deux doigts de lui demander s'il est sérieux. S'il croit vraiment que je ne suis qu'un objet pour son bon plaisir. Il y a quelques temps en arrière, je n'hésitais pas à lui balancer de telles remarques face à ce décalage entre l'Arche et la Terre. Avant de m'en prendre de belles, évidemment. Du coup, je reste un peu plus prudente. Surtout qu'il semble être d'assez presque bonne humeur. Ce serait dommage de rejouer l'esclave qui se rebiffe. « Bien entendu. » que je glisse alors, avec une docilité d'apparence. Et je le laisse me peigner les cheveux, sans rien dire pendant un petit moment. « Un nouveau peigne ? » Petite question, lancée avec une curiosité pas vraiment cachée. Comme quoi, il n'est pas aussi bourru qu'il ne veut le montrer.

©️ Mister Hyde
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[07/04/2482] Vero, Vero, Vero... Vide
MessageSujet: Re: [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... [07/04/2482] Vero, Vero, Vero... EmptyDim 29 Avr - 16:09

Jouer avec l’espoir des esclaves, c’était ce qui les rendait un minimum docile. L’espoir, c’était ce qu’il y avait de mieux, n’est-ce pas ? Car, tant qu’il y avait de la vie, il y avait cet espoir ridicule, qui gardait une étincelle allumée dans ce cœur de skaikru rompu aux tâches ingrates qu’on confiait à ces êtres rabaissés plus bas que terre. Il y avait après tout peut-être une chance qu’elle s’en aille un jour ? Seuls les Dieux le savaient, et en attendant, Orion s’occupait à instiller ce léger espoir, tout en faisant ce qu’il appréciait le plus avec Carter : lui offrir ces babioles comme si elles étaient des gestes d’amour, alors qu’il s’agissait d’un intérêt tout esthétique. Alors, évidemment il avait remplacé ce précédent peigne brisé, et les nœuds étaient là, et il faisait attention à ne pas lui faire trop mal. Toujours dans cette espèce de manipulation de l’espoir. Il passait les dents de cet objet solide mais pas trop cher dans cette crinière qu’il appréciait depuis maintenant quelques années. Cette partie du corps qui avait beaucoup d’utilité. Dont il interdisait la coupe depuis autant de temps qu’il la possédait.

A sa question il eut un simple bruit appréciateur. Oui, c’était un peigne, et il continua à s’en servir jusqu’à ce qu’à ses yeux, les cheveux soient assez démêlés. Ils bougeaient au gré du léger vent qui passait dans cette cour close à l’arrière de l’hôpital d’Ockefell, reprenant une légère vigueur tandis qu’ils s’aéraient un peu. C’était comme un jeu pour Orion. Combien de temps est-ce qu’il la peigna ? Aucune idée. Cela prit un certain temps en tout cas, le soleil continuait sa course vers le couché, et l’air se rafraîchissait. Et une fois que cela eut un aspect satisfaisant, il déposa le peigne d’autorité dans la main de Carter :

« Garde-le, et prends-en soin. »

Elle avait tout de même intérêt à le garder. C’était une babiole, mais c’était aussi un symbole d’obéissance. Plus elle en prenait soin, moins il aurait à s’énerver. Car il n’appréciait pas d’avoir à dépenser trop pour elle, du moins tant qu’elle ne le méritait pas à ses yeux. Enfin… Une fois débarrassé de l’objet, il récupéra le cordon qu’il avait retiré un peu plus tôt de la tignasse, et réunit la crinière en une natte réalisée lentement, comme si elle devait être parfaite. Et elle devait l’être, après tout. Il voulait dégager son visage de ces fils noirs, voir ses traits, et surtout… Et là c’était probablement un signal pour Carter… Il voulait avoir une prise, une unique prise, pour ce soir. Ce qu’il fit comprendre quand, une fois fini, il posa ses mains sur les hanches de la jeune fille.

« Prend un bain, et fait toi présentable pour ce soir, veux-tu ? »

Sur ces paroles, il se leva, poussant sans ménager Carter, pour s’étirer. Rester assis trop longtemps, ce n’était pas du goût d’Orion, qui restait un homme qui bougeait en permanence. Il délassa alors ses muscles, pour fixer du regard le visage de la jeune femme qui était désormais libéré de ces boucles, de ces mèches folles. C’était un regard appréciateur, surtout au vu du petit sourire en coin qui ornait ses lèvres. Il était satisfait, ce maître, devant son esclave qui s’était montrée parfaitement docile durant cette petite session de face-à-face. Il appréciait ces moments, autant que les instants où elle se rebiffait, où elle montrait qu’il y avait toujours quelqu’un à briser dans cette carapace.

« Soit prête au coucher du soleil… »

Et sur ces paroles qui n’étaient pas forcément de meilleur augure pour l’esclave, Orion retourna dans l’hôpital, histoire de finir ce qu’il avait à faire, ravi d’avance de la soirée qu’il allait avoir. Magnifique façon de terminer une soirée, n’est-ce pas ? Du moins pour lui. Pas dit qu’elle allait particulièrement apprécier, ou même être docile, à vrai dire…

Enfin, il fallait dire aussi qu’il s’en fichait totalement.
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