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a million dreams are keeping me awake (harley)

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Varian Standall
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMer 11 Avr - 23:36


AUJOURD'HUI
Aya lui lâcha la joue en lui flanquant un dernier coup sur le nez et elle se tourna en souriant vers son double démoniaque blond. Les voilà qu'elles repartaient, qu'elles parlaient comme si les deux esclaves n'étaient plus là... Mais d'un autre côté, ils n'étaient pas là. Ils n'étaient que de simples animaux ici, et les animaux, ça n'avait pas voix au chapitre, et on parlait devant eux sans se soucier de rien. Il passa une main sur ses yeux dans l'espoir d'arrêter ses larmes de couler et riva ses yeux vers le sol. Il n'en pouvait plus de craquer comme ça mais... Il était épuisé. Juste épuisé de subir cette comédie. Nei s'avança pour flanquer un coup de pieds bien placé à Harley qui s'écroula par terre et Varian détourna le regard. Aya  lâcha un petit rire, visiblement ravie de tout ce à quoi elle assistait ce soir. Ah ça, ça devait bien lui remonter le moral. Bon sang ce qu'elle devait s'amuser ! C'était tout ce qu'elle aimait. Il la regarda pourtant, attendant qu'elle confirme l'ordre de son ami, par réflexe. « Fais ce que dis Nei, le moche. » Non, non il ne voulait pas. Et puis de toute façon à quoi bon ? Il buvait les paroles de cette fille. Aucune chance de lui faire comprendre que tout était faux. Et pourtant, elle lui demandait de répéter ce qu'il lui avait dis, enfin, supposément. « Oui. » Première question, c'était sa première réponse.  « Le marché illégal, je dirais non. L'idée venait de Harley. C'est pas abject. Je voulais une meilleure vie. » Il avait dit des trucs comme ça. Et après... Ah, oui. « Il était pas bête et... » Il se concentra deux secondes de plus en poursuivant son effort de mémoire. « Est-ce que j'étais moins laid avant Harley ? » Voilà. Elle voulait qu'il répète ? Il répétait. Bêtement. Peut-être trop bêtement parce que Aya – qui n'avait rien suivit, rien comprit – fronça les sourcils, consciente que quelque chose n'allait pas dans ces phrases qui semblaient balancés au hasard. « J'ai tout bon ? » C'était peut-être les mots de trop, parce qu'elle lui colla la gifle du siècle, assez fort pour qu'il tombe sur les fesses.     


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
Il regarda son voisin galérer avec son vieux tandis que sa vieille  lui se prenait le jet d'eau en pleine poire sans rien dire. Sans doute avait-elle oublié son dentier ou un truc du genre, mais elle se contentait de bouger mollement pour se frotter comme une grand tandis que Varian l'arrosait d'eau tiède un peu ai hasard. « Oh bah alors ! » Il rigolait bien intérieurement – même si une autre partie de lui était complètement dégoutté par la situation dans son ensemble – quand Harley tomba, le vieux avec lui. Varian lâcha son jet avant de se précipiter sur son voisin à moitié écrasé. « Merde ! Est-ce que ça va ? » Il se pencha vers eux et tendit une main au vieux pour l'aider à se redresser. « Monsieur ? » Eurk, il ne voulait pas le toucher... Il coula un regard en coin à son voisin. Bon, et toi, ça va ? Il y avait pensé plus d'une fois mais... c'était décidé : il ne voulait pas finir comme ça. Il allait tout faire pour vivre mieux, et cela, le plus longtemps possible. Il refusait de finir comme la vieille à moitié muette, maigre comme un clou avec des rides partout. Il refusait de finir comme ce vieux, vieux, peinant à parler, les joues toutes creuses avec une santé qui se faisait la malle. « Tu peux te relever ? » Il se décida à adresser un mot gentil à son voisin sans doute tout aussi mal à l'aise que lui.        


AUJOURD'HUI
Elle n'avait pas tout compris mais... Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'il venait de faire un gros effort pour une fois de plus contourner les ordres et de se moquer d'elle. « C'était pas ça qu'elle te demandait ! » Elle le regarda se frotter la joue à moitié sonné et en remit une couche. S'il n'y avait que les baffes pour le réveiller... Tant pis, les joues rouges, ça venaient aussi avec le froid, sa mère ne verrait pas la différence. « E-elle m'a dit de dire ce que... » « Ce que tu lui avais dis ! » « J'ai f-fais ça ! » Elle pivota pour lancer un regard exaspéré à son amie. Tu étais déréglé aussi Varian ? C'était Harley qui te faisais cet effet ? Tu ne voulais pas lui dire des trucs méchants, c'est ça ? Tu ne voulais pas être honnête avec lui ? Tu sais, je me foutais de ce que vous aviez partagé autrefois. C'était sale, et loin de chez moi, dans une autre vie où vous étiez peut-être les rois du monde mais... Je m'en moquais. Aujourd'hui tu te devais d'obéir à Nei d'être gentil et de faire ce qu'elle te demandait, sans broncher, et de ne pas te moquer d'elle.      


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Alors je t'aurais pour moi tout seul. » Tant mieux, c'est ce que je veux de toute façon. Un autre petit ami aurait sans doute balancé un truc du genre "ne dis pas ça, les gens t'aiment Harley, ne soit pas pessimiste !" mais pas Varian. Les autres ne savaient juste pas ce qu'ils rataient, point barre. « J'étais en colère... » souffla t-il à voix basse. Vraiment, et bordel, tu es le mieux placé pour savoir que je ne m'emporte pas souvent. Voir jamais. Je garde tout pour moi normalement c'est tout le roi des petites crises en tout genre. « Et j'm'en veux, j'aurais pas dû. » Pour une centaines de raisons que je n'ai pas le courage d'énumérer maintenant. Il soupira et passa une main dans les cheveux brun de Harley. Je vais devoir te le dire combien fois que je m'en veux terriblement Harley, hein ? « Et toi tu m'as pris au mot. » C'était plus des insultes qu'autre chose, mais c'était à croire que tu avais décidé de sauter sur l'occasion, hein ? Je n'allais pas te sortir que ce n'était pas grave, que tout étais pardonné, que j'allais passer au dessus de tout ça : parce que ce n'était pas vrai. J'étais toujours malade de jalousie, je t'en voulais à mort mais... Mais voilà il y avait tout le reste de mes sentiments qui contrastait avec ça. J'allais pas l'oublier de si tôt ça, crois moi.


AUJOURD'HUI
Toujours à terre il regardait Aya, comprenant qu'il avait fais le pas de trop ce soir. Qu'elle allait le claquer encore et encore jusqu'à qu'il remette tout seul, comme un grand les choses en ordre. Mais... Elle avait raison sur un point : il ne voulait pas dire tout ça. Savoir Harley mort ? Il le savait, il aurait été détruit. Alors le vouloir mort... C'était insensé. Il le savait. Enfin l'ancien Harley le savait. Lui... Lui c'était une autre histoire, il n'en savait rien. Il avait le cerveau embrouillé, tout comme lui en cet instant. Je ne voulais pas le voir mort, jamais. Ce garçon il avait été ma vie pendant cinq ans. Le centre de mon univers tout entier, supplantant ma sœur et ma mère, c'est dire. Peu importe son état actuel je... aujourd'hui, ce soir et après tout ce que je venais de voir et d'entendre, j'avais la certitude que je ne voulais pas le voir mort.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyJeu 12 Avr - 22:41

dans le présent.
Harley posa le front sur le sol et ferma les yeux en essayant de contrôler les tremblements qui l'agitaient tout entier. Il était dans une position bizarre, à genou, la tête posée par terre, mais il n'avait plus envie de voir. Il ne voulait plus voir ni Varian ni les deux maîtresses, ni voir leurs regards, ni même offrir une quelconque zone sensible à maltraiter. Il n'avait plus non plus envie d'entendre ce qui se disait, d'une part parce qu'il ne comprenait plus rien et qu'il avait trop de mal à suivre, ensuite parce qu'il était épuisé des efforts faits toutes la journée. Les heures passées dehors en compagnie de Varian-V. avaient été déjà éprouvantes, le jeu avec Aya dehors avait mis ses nerfs à rude épreuve… Et maintenant, il y avait des enjeux trop grands pour lui, et des mots qui faisaient trop mal. Et pourtant, je pleurais pas. Je sentais que quelque part au fond de moi, j'en avais bien envie mais… Les yeux restaient tout sec. Du fin-fond de son exil mental, il entendit la voix de son ancien voisin. Mais tu disais des trucs sans le moindre sens. C'était… Je comprenais plus rien, ni pourquoi tu disais des choses sur moi mais à Nei, ni pourquoi maintenant tu balançais des phrases aléatoire. J'avais encore raté un bout de conversation ? Ou alors il y avait d'autres choses cachées dans les mots mais je ne voyais pas ? Harley tourna juste assez la tête pour glisser un coup d’œil désespéré à Varian. Pourquoi tu disais ça ? Nei voulait que tu sois méchant et que je l'entende. Tu avais pas compris, Varian-V. ? C'était ça qu'elle voulait, pour être sûre que je l'entende de mes propres oreilles. Elle savait que je serai triste. Le monologue improbable de l'autre esclave se termina sur une question toute aussi improbable, mais que Harley supposa lui être destiné. Oui, tu l'étais, parce qu'avant tu étais beau. Maintenant, tu étais moche Varian, avec ton visage tout maigre, tes manteaux trop gros qui rendaient ta tête toute petite, et ton nez cassé. Moi je te trouvais moche parce que j'avais encore l'image de toi avant dans ma tête. Le temps qu'il réfléchisse à la question, les deux filles l'avaient déjà pris de vitesse. Il regarda la scène se dérouler depuis le sol, impuissant et fatigué. Une gifle partit et Harley referma les yeux, tétanisé sur le sol. Il n'y avait aucune entraide dans ces moments-là, aucune solidarité inter-esclaves. Il ne s'attrista même pas sur le sort de son « ami », trop heureux de ne pas être celui qui se faisait tapé et trop désireux de se faire oublier. Lâchant son entre-jambe humide, il se plaqua les mains sur les oreilles. On se faisait taper quand on était méchant, Varian, tu savais pas ? Quand on voulait jouer au fort, on était puni… Et c'était normal, parce qu'on était pas fort. Moi j'étais pas fort, et toi non plus. Nous, on était juste bêtes et juste là pour faire ce que disaient les ordres, pour être sages et gentils. Les maîtres, ils aimaient bien quand on était gentil... Et Varian ne l'était pas. En soit, ça coulait de source : il méritait a punition.

dans le passé.
La tête de Harley claqua fortement sur le sol, lui faisant voix trente-six chandelles. Le vieux s'écrasa lourdement sur lui et lui écrasa sauvagement la poitrine. Un râle général lui échappa, à l'un comme à l'autre, puis le papy se mit à piauler sauvagement. L'adolescent grimaça de douleur et essaya de le repousser mais c'était juste un poids mort sur lui, un gros et vieux et puant poids mort qui se mit à gesticuler. « Aïe, aïïïe, arrêtez… de bouger… ! » « Petit con, s-sale pet-pe… Petit c-con ! » Putain, c'était dégueulasse, c'était lourd, c'était... Son voisin fit irruption dans son champ de vision et tendit une main au vieux. « À ton avis ! » couina Harley d'une voix aiguë, rageur mais soulagé de voir ce putain de mec se rendre utile. « Ouuuh... » Il porta une main à son crâne endolori et ferma les yeux en serrant les dents. « Putain l'enculé... » Le vieux se remit à piailler d'indignation, toujours assis à côté de lui.

Furieux, Harley finit par se relever, les joues cramoisies de colère. « Aide-moi à le foutre dans cette putain de chaise, là. » Des ordres ou autre, il s'en foutait là tout de suite, il n'avait qu'une envie : cramer papy dans la douche. « P-petit emmerdeur… ! » « Fermez-la, fermez-la ou... » Je vous fais la peau, sale merde ridée. Il l'attrapa par un bras et par le col sans la moindre délicatesse et tira de toutes ses forces.

dans le présent.
Nei inspira profondément en regardant Aya gifler son esclave une puis deux fois. Il jouait le malin, il jouait l'innocent… Mais elle savait qu'il avait très bien compris ce qu'elle avait voulu dire. Et elle savait aussi qu'il savait qu'elle savait. Au moins, tu es distrayant, Varian. Je ne risque pas d'avoir ce genre de jeux d'esprit avec Harley… Encore que, quand ça lui prend, il est doué pour comprendre ce qu'il a envie et se glisser dans les mailles du filet. Mais lui, elle en avait l'habitude et il avait tellement été puni qu'il ne s'y risquait plus trop. Ou qu'il n'y pensait plus, elle ne savait pas. La jeune fille s'approcha de l'esclave assis par terre et mit les poings sur ses hanches dans un grand geste théâtral. « Ah là là, Varian… Je crois que tu n'as pas compris. Je voulais juste te laisser une chance de dire la vérité toi-même, de raconter à Harley tout ce qu'on s'était dit… Mais si tu veux, je peux le faire moi-même ! Si tu n'oses pas, je peux tout lui dire, tout en détail. Tu préfères que ce soit moi qui parle, Varian ? »

Il n'écoutait plus vraiment ce qui se disait, juste concentré sur le moment où il y aurait un blanc pour qu'il puisse répondre. Répondre, c'était son nouvel objectif : on lui avait posé une question, il fallait qu'il réponde ! Il devait toujours répondre quand les maîtres posaient des questions, et Varian… Il serait peut-être fâché s'il ne disait rien. La voix de Nei s'interrompit une brève seconde et Harley sauta sur l'occasion. « A-avant… Avant, tu… T-t'étais… Moins m-m… Moins m-mo… Moins l-laid. » souffla-t-il d'une voix atone.

Nei se détourna un instant de Varian pour glisser un coup d’œil à Harley, perplexe. Hein ? Elle était déjà passée à autre chose, elle, elle avait oublié la question de Varian et ce pourquoi Harley répondait ça. Mais peu importe, elle sauta sur l'occasion. Esquissant un drôle de pas dansé en direction de son esclave, elle lui ébouriffa les cheveux d'une caresse sur la tête et adressa un sourire resplendissant à Varian. « Tu vois, Varian ? Harley te montre l'exemple ! C'est bien, Harley, c'est bien ! » Elle tira sur sa tignasse pour lui relever de force la tête et lui colla un bisou sur la joue. « C'est bien ! » L'esclave grimaça un sourire. J'aimais quand tu souriais. Tu étais tout fier, hein ? Tout fier que je sois contente de toi ? C'est bien, Harley. Elle lui tapota la tête et revint vers Aya.

dans le passé.
Àvec un temps de retard, Harley gloussa dans le creux du torse de son voisin. « Sympa. » Moi aussi, j'avais envie de t'avoir pour moi tout seul, sans avoir à te partager avec qui que ce soit. Je voulais que tu ne sois qu'à moi, pour toujours, et que tu n'aimes que moi. Je voulais être au centre de tes pensées et de tes gestes, tout le temps, que tu me prennes comme j'étais sans râler. J'avais envie d'être parfait juste pour toi, que tu aimes tout, que tu prennes tout… Mais on avait déjà tout faux, non ? La suite effaça son sourire. Oh non, pas ça maintenant… J'avais juste envie de dormir, de me laisser aller pour ne pas te dégueuler dessus. Pas de scène... Vaguement, il se posa la question de savoir si le garde ne lui avait pas trop tapé sur la caboche. « Oui, et a-alors ? T'es le roi des conseils et des o-ordres, non ? » marmonna-t-il avec amertume. Ouais, je t'avais pris au mot. Qu'on se dispute… Je ne sais pas, on en avait l'habitude. Mais que tu me foutes dehors, avec des sous-entendus pareils, ça m'avait vraiment touché. Vraiment. Fort. Ça l'avait mis hors de lui autant que ça l'avait attristé. Parce que c'était vraiment ce que tu pensais de moi, Standall ? C'était l'image que tu te faisais de moi ? Alors d'accord, j'allais y coller. Enfin c'était ce que je m'étais dit. Alors quoi, ça t'avait vexé ?


Dernière édition par Harley Weise le Jeu 12 Avr - 23:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyJeu 12 Avr - 23:24


AUJOURD'HUI
« Aller, réponds ! T'es pas encore sourd, si ? » Non non il n'était pas sourd mais... Elle voulait quoi au juste ? Qu'il raconte des bêtises ? Il pouvait mentir, il savait mentir. Mais... Pas sur ça. Il leva les yeux vers la brunette qui le regardait toujours avec cet air impérieux. Il voulait rentrer, ne plus être là, mais sur sa couchette, par terre, roulé en boule et broyer du noir. Il voulait juste être seul, dans le froid, dans le silence le plus total sans rien faire du tout. Il ne voulait plus des regards mauvais de Nei, ni des coups d'Aya. Plus pour aujourd'hui. Il voulait repenser au visage de sa sœur, à celui de Cara... Harley lui répondit, avec un temps de retard. D'ailleurs il fut un peu surpris, car s'il lui avait tout de même posé une question, il n'attendait pas vraiment de réponse. C'était plus pour faire plaisir à Nei, respecter ses ordres. Merci heu... c'est gentil je présume ? Un léger coup dans les côtes lui rappela qu'Aya attendait toujours une réaction. « Oui. » répondit-il enfin à Nei. Parles lui, de toute façon ce que je vais baragouiner ne te conviendra jamais. Alors fais toi plaisir. Vas y, fou tout en l'air, visiblement, il n'y a que ça qui te botte dans la vie.

Aya soupira, soulagé de le voir enfin obtempérer. Elle se tourna vers Nei, un air un peu crispé sur le visage. Elle n'avait pas tout compris à ce qui venait d'arriver et... Elle n'aimait pas. « Tu me diras aussi Nei ? » lui chuchota t-elle à l'oreille pour que l'échange reste entre elles. Parce qu'il était hors de question qu'elle sache des choses qu'elle les ignorait. Elle savait de Varian ce qu'elle avait eu envie de savoir, et jamais trop rien de plus. Parce que sa vie d'avant... elle l'avait certes intrigué, au début, mais elle avait vite trouvé plus amusant de lui taper dessus. C'était sa mère qui sondait les gens mieux que personne, elle devait tout savoir. Mais Aya n'avait jamais rien demandé. Alors si Nei savait des choses...      


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« Ça va, ça va, j'aide ! » Enfin il aidait autant qu'il le pouvait. Je ne sais pas si tu as remarqué Harley, mais je ne suis pas ce qu'on appelle un type très musclé... Pourtant il se fit violence et – en regardant au plafond pour que son regard ne croise rien de choquant – il tira le pauvre homme pour essayer de l'asseoir sur sa chaise. Il pesait une tonne. Pas littéralement mais... Disons que Varian entendit son dos craquer étrangement et se demanda si le poids de cet homme n'en fut pas la cause. « On se calme Harley ! » Il ne manquait plus qu'il étripe le vieux qu'on lui avait confié. Quelques mètres plus loin il entendit sa mamie gémir dans sa douche. « … Merde ! » Il lâcha le vieux (de toute façon arrivé presque à destination) et éteignit l'eau qu'il avait laissé couler. « Pardon madame, pardon ! » Varian se confondait en excuse devant une vieille à poil qui ruminait à moitié avec sa petite voix faible. Il lui balança la serviette qu'elle demandait et alors qu'elle demandait un peu d'aide pour s'essuyer le dos, il reporta son attention sur son voisin et son vieux. « Je bosserais jamais dans ce service. » La petite vieille s'étouffa à moitié.         


AUJOURD'HUI
Qu'est-ce qu'elle lui murmurait à l'oreille encore ? Une idée malsaine ? Un remarque qu'il ne pouvait pas entendre ? Tu le savais qu'elle en rêvais depuis un baille. De te voir voir chialer comme ça devant elle, le cul par terre, les joues rouges, à te demander pourquoi le ciel s’acharnait sur ta personne. Tu le savais parce que ça se lisait dans ces gestes, dans son regard. C'était comme si elle vidait son sac, mais aussi trois ans de frustration où elle ne t'avait fais découvrir qu'un avant goût de ce dont elle était capable. Alors c'était ça ? maintenant qu'elle avait retrouvé sa grande amie, elles allaient s'y mettre à deux ? Profitant de la voir éloigné de quelques pas il se releva, les jambes toujours tremblantes. Tu pouvais le faire. Tu pouvais sécher tes larmes et... Passer à autre chose. Tu pouvais les affronter, tu... Non. Bien que sûr que non tu ne pouvais pas. Ni toi, ni Harley. Tu avais envie de l'aider à se relever mais tu ne pouvais pas, pas sous leurs yeux à elles. Tu avais envie de remonter le temps, juste pour revivre ce moment où vous n'étiez que tous les deux. Il allait rester comme l'un de tes plus beaux souvenirs sur terre celui là, celui où tu avais souris franchement, où tu avais eu envie de rester avec lui sans avoir envie de fuir ou de l'ignorer...

LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« C'était plus des... insultes. Des phrases jetées en l'air Harley... » Le roi des conseils et des ordres. Bon sang. Tu suivais bien que ceux qui t'allaient, hein ? « J'avais pas envie que tu le fasses – il agita sa main vers le plafond avant de la laisser retomber lourdement sur le matelas – tout ça. » Il fallait que je te le dise que je n'avais pas aimé ? Que oui, j'avais été au bord de l'explosion la première fois que je t'ai vu l'embrasser sous mes yeux ? Que j'avais été jaloux – et que je l'étais toujours actuellement – comme jamais ? Les yeux rivés sur le plafond de la chambre, il avait sentit son cœur s'emballer un coup en y repensant. Il s'emballait pour un rien, mais surtout, à chaque fois que je me rendais compte que j'étais jaloux dès que ça te concernait. Tu sais à quel point j'ai horreur d'être comme ça ? « Je veux que ça soit juste moi. » Moi et pas un autre garçon. Je ne veux – et en peux pas – te voir avec un autre garçon. Jamais. Si d'aventure tu t'avises de recommencer je ne sais pas jusqu'où je pourrais aller. Mais tu ne le feras pas, hein ?  On se déteste autant qu'on s'aime, alors on va rester que tout les deux ? « Parce que je tiens à toi. »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 13 Avr - 0:23

dans le présent.
Il se sentait tout fier… Et il se sentait malade de se sentir tout fier. En dépit de tout, j'aimais bien quand Nei me caressait parce que ça voulait dire qu'elle était contente. Et j'aimais bien quand elle était contente. Mais malgré ça, même s'il n'avait pas écouté la conversation, il ressentit une pointe de culpabilité. À genou par terre, caché derrière ses cheveux ébouriffé, il coula des regards perdus à droite et à gauche, cherchant à comprendre ce qu'il devait faire. Rien sans doute. Nei ne lui avait pas donné d'ordre, lui disant juste que c'était bien… J'avais fait quelque chose de bien, mais quoi…? Dans un très vieux tic, il commença à se ronger les ongles. Si Varian-V. était un menteur, alors il ne pouvait pas croire ce qu'il lui disait. Nei par contre ne mentait jamais, elle le lui avait dit. Et Aya… Il s'en fichait un peu d'elle, tant que sa maîtresse à lui était là et qu'il n'avait pas à suivre ses ordres. Harley se trémoussa en tirant sur son pantalon mouillé.

Elle l'aurait giflé. Franchement, elle en rêvait. Frapper Varian, encore et encore, trouver d'autres idées jusqu'à le faire hurler de douleur, jusqu'à ce qu'il demande grâce et qu'il se soumette. Qu'il obtempère bêtement à tout ce qu'un être supérieur lui dirait de faire, qu'il aille jusqu'à faire mal à l'autre dégueulasse. Elle avait compris qu'ils tenaient l'un à l'autre mais à ce point… Quelque chose la dépassait, et elle détestait ça. Sans quitter son grand jeu théâtral, elle soupira fortement et secoua la tête d'un air faussement peiné. « D'accord Varian, comme tu veux. Franchement, je ne comprends pas pourquoi tu refuses. » Là, elle était sincère : elle ne comprenait pas. Pourquoi ? Ce n'était que des mots ! Des mots que je n'étais pas même pas sûre que Harley écoute en plus. Tu n'avais pas envie de jouer, Varian ? D'être un salaud avec lui ? Il était drôle quand il était triste et fâché, tu sais, vraiment. Et puis peut-être qu'il répondrait, et là ce serait encore plus fun. Mais non, tu voulais jouer les garçons au grand cœur. Elle pivota vers Aya. « Ouais, je te raconterai ça au plus vite, t'inquiète. » Il n'y avait pas grand-chose à raconter en soit puisqu'elle en avait inventé les trois quarts… Mais elle avait deux options : soit elle mentait en inventant des choses que Varian aurait pu dire, soit elle lui exposait son plan, qu'elle voyait comme une grande blague amusante. Que Varian et Harley puissent souffrir pour de vrai… Disons qu'elle savait que ça les peinait puisque Varian avait pleuré, et que Harley avait ce regard vide qu'il prenait quand c'était trop pour lui, mais elle n'imaginait pas qu'ils puissent vraiment ressentir, comme elle.

dans le passé.
Harley pestait toujours entre ses dents quand l'autre vieille gémit dans son coin. Varian lâcha un juron et délaissa brutalement super-papy pour se jeter vers sa propre octogénaire… Harley bascula en avant sous le poids de l'énorme vieux, lui tombant à moitié sur les genoux. « Mais putain ! » Par chance… Le vioc était retombé sur le fauteuil roulant. « Tu es vraiment con ! » Oubliée sa gêne de ces dernières semaines, il était trop en colère pour penser à bégayer. Le visage fermé, il poussa la chaise roulante jusqu'à la seconde cabine de douche et alluma brutalement l'eau, balançant un jet bouillant sur le grand-père qui hulula de douleur. « Moi non plus ! » s'exclama l'adolescent avec humeur en regardant avec une joie mauvaise la peau ridée virer au cramoisie. « M-mais c'est br-brûlant ! » « C'est pour la circulation. » Il aspergea la tronche du vieux – qu'il n'avait pas déshabillé, chose dont il se rendit compte trop tard. « Aah ! » Putain mais il allait faire chier jusqu'au bout celui-là... Harley tourna la molette de la douche sur dix degrés. « C'est mieux ?! »

dans le présent.
Nei réfléchissait encore à ce qu'elle pourrait dire ou faire quand la porte d'entrée s'ouvrit de nouveau… sur son père. L'homme entra, plusieurs petites proies jetées sur son épaule, et balaya la pièce du regard avec perplexité. Derrière ses tatouages et ses cheveux longs coiffés à la sauvage, il devait même être charmant mais l'effet était gâché. Ses yeux se posèrent alternativement sur les deux filles puis sur Varian et enfin Harley. Il marcha vers son esclave à grands pas et lui fila deux légers coups de pieds pour le relever. « Dégage, dégage dehors toi ! » Harley débarrassa prestement le plancher en trébuchant, se jetant vers la porte de derrière pour disparaître dehors. « Je t'ai déjà dit, Nei, qu'il restait dehors quand il était sale ! » Nei réprima un mouvement d'humeur. « Oui, pardon Papa... » marmonna-t-elle d'une voix douce. « Bonjour Aya, comment vas-tu ? » reprit le père en balançant la ribambelle de carcasses sur un crochet au mur. « Tu veux rester manger et dormir ? Il fait mauvais dehors, je ne voudrais pas que tu ressortes maintenant. » Il glissa un coup d’œil vaguement agacé en direction de Varian. « Lui, il peut aller dans la niche dehors avec les autres pour pas gêner. Nei te préparera une couche dans sa chambre pour ce soir si tu veux, Aya. » Nei se fendit d'un grand sourire et sauta sur sa copine. C'était vrai ça. Il neigeait déjà beaucoup trop à l'heure et maintenant, il faisait nuit noire.

dans le passé.
« Eh bah trop tard. » C'était dit d'un ton peu aimable, mais tant pis. Quelque part, Harley était content d'entendre que ça avait blessé son voisin… parce que c'était le but. Il s'était convaincu qu'il pourrait aimer Harry – et c'était le cas – mais il avait juste voulu tester Varian, le mettre en colère et le narguer. Une fois de plus, il avait joué au petit con pour blesser, pour se venger parce qu'il avait eu mal et qu'il voulait rendre la pareille. « Moi j'avais envie que tu le vois. » Il regretta ses paroles à l'instant même où il les prononça d'une voix pâteuse. Mais oui, j'avais eu envie que tu nous vois, même si j'avais eu honte. J'avais envie que tu me vois l'embrasser et le toucher, que tu le vois poser ses mains sur moi. J'avais eu cette idée de te rendre jaloux… Ouais, j'avais adoré ça. Il avait aimé qu'un autre mec le touche, mais ça par contre… « Par contre… P-par contre je crois que je n'aime vraiment que les hommes. » Sa voix dérailla comme s'il allait se mettre à pleurer. Il déglutit avec difficulté et enfouit son visage plus fort dans le torse de son copain, reniflant dangereusement. Putain non, je n'allais pas me mettre à chialer, si…? « J-je voulais me dire que c'était juste toi, que sinon... » Encore ça. Décidément, ça le hantait comme sujet. C'était une véritable obsession qu'il faisait là-dessus, à y penser sans cesse, à craindre tout et n'importe quoi, à se dire que ça ne pouvait pas être vrai… Il aurait pu se dire que ce n'était pas grave, qu'il y en avait d'autres, qu'on ne leur disait rien…
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 13 Avr - 10:33


AUJOURD'HUI
Que ne comprenait-elle pas ? C'était si simple, et pourtant elle avait l'air sincèrement de penser  que dire tout ça, ce n'était pas si grave. Avait-elle seulement aimé un jour, juste pour voir ? C'était quelque chose qui vous marquez durablement, sans que l'on ne sache pourquoi. Varian n'avait voulu de tout ça, jamais. Mais ça lui était tombé dessus comme ça, sans prévenir et il avait fait avec. Et non, ce n'était aujourd'hui qu'il allait dire des horreurs sur son ex petit ami du genre qu'il voulait le voir mort. Ça c'était avant, je me souviens, avant que tout commence entre lui et moi, les jours où j'étais vraiment au fond du trou et que ma sœur était encore malheureuse de ce qu'il lui faisait. Oui, ces jours là j'avais espéré qu'il termine comme sa mère parce que ça m'aurait soulagé d'un poids. Son regard alla de Nei à Aya, de Aya à Nei, comme s'il attendait la suite, un autre ordre tout aussi bête et méchant ? Ou alors ils allaient enfin pouvoir rentrer. La porte de la maison s'ouvrit et il eut l'espoir très bête de voir Ada, juste pour mettre fin à son supplice. Mais non. C'était l'autre père terrifiant de Nei, que Varian trouvait intimidant alors que concrètement, ils ne s'étaient jamais parlé. Mais il avait un visage qui ne lui inspirait ni la douceur, ni la joie de vivre. « Bonjour ! Je vais très bien ! » Elle mentait, bien sûr que non, elle n'allait pas bien. Elle venait de se fiancer à un homme qu'elle ne voulait pas, et de perdre son frère. Mais son jeu de tout à l'heure avait sans doute joué sur son humeur, pour le moment, elle ne pleurait plus. Son visage se décomposa au fur à et mesure que le père parlait, que le visage de Nei rayonnait et que celui d'Aya s'illuminait d'un grand sourire. Non, non et non c'était la dernière chose dont il avait envie, rester ici dans cet enfer plus longtemps. Il ne voulait pas... « Avec plaisir ! » Et merde.       


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« C'bon madame ? » « M-m-m-m-on d-d-d-os... » Ah ouais, le dos qu'elle n'arrivait pas à atteindre. Du bout des doigts il attrapa la serviette déjà bien trempée et lui épongea le dos tout en regardant ailleurs. Eurk, non, c'est immonde, c'est trop vieux pour moi. Comment c'est possible d'en arriver là ? Pourquoi fini t-on si mal ? Est-ce que Cara va finir vieille et ridée comme ça ? Je veux pas qu'elle finisse vieille et ridée comme ça... Non je - « Hééé... » Elle le coupa dans ses pensées et il remarqua que cela faisait quelque seconde déjà qu'il lui tapotait le haut du crâne avec sa serviette. « Oups. » Il jeta un coup d’œil à son camarade de stage, qui aspergeait un pauvre homme encore habillé. « Heu Harley... » « Jeune homme ! » Il fusilla du regard la vieille et attrapa les vêtements propres qu'il lui jeta sur les genoux. « Je peux.... » « … pas le faire seule, je sais. Je suis là pour vous aider. » Et m'en mettre plein la vue alors que je ne veux PAS voir ça. À ce moment là la porte de la pièce s'ouvrit, laissant apparaître la tête un peu décoiffé de Mylene, souriante comme toujours. « Vous vous en sortez les garçons ? » Son sourire se figea un peu quand ses yeux firent la navette entre Varian et Harley et elle laissa échapper un soupire bruyant. « Que... » Que faites vous ? Oui, on se pose aussi la question.          


AUJOURD'HUI
« C'est très gentil monsieur ! Et c'est d'accord pour Varian, il ira avec les deux autres. » Elle se tourna vers Varian pour l'attraper par la manche et le tira un peu vers elle. « Tu seras sage ? » « Oui. » « Tu feras rien de bizarre et de dégoûtant ? » « Oui. » « C'est très bien ! » Non, il ne voulait pas, il voulait foutre le camp d'ici, partir loin et mourir dans un coin, seul. « Aller, du vent ! » Elle agita la main et Varian en conclu qu'il était grand temps pour lui de rejoindre l'endroit où il passerait la nuit. Sans même lui adresser un regard, à elle ou aux deux autres personnes présentes dans la tête il tourna les talons d'un air complètement défait.

Il fit le tour pour trouver la « niche » dont il était question et ne mit pas bien longtemps à la trouver. Il n'avait pas endormis dehors depuis un an. Lui dormait dans l'espèce de réserve, avec le matériel de pêche et autre objets du quotidien que sa famille n'utilisait plus depuis des lustres, depuis environ un an. Son air démolis toujours sur le visage et sentant qu'il ne tiendrait pas très longtemps avant de criser une nouvelle fois et de fondre en larme, il chercha vite un coin où se rouler en boule et... « Luna ? » Luna. Luna ! Un autre visage familier !

LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Bah, mission réussie. Félicitation. » Il sentit ses doigts se crisper légèrement sur la couette et ferma les yeux pour réprimer l'envie de lui balancer une autre remarque un peu trop salé. Tu as beau me traiter de connard, tu peut être aussi méchant que moi toi aussi. Il résista à l'envie de le dégager d'un coup de coude pour la peine, inspirant un grand coup pour prendre sur lui. Encore. Oh et puis quoi, flûte ! Tu sais quoi Harley je... Hein ? La suite le prit complètement au dépourvus, le coupant dans son élan, et il se redressa sur un coude pour le voir un peu plus nettement. Heu... Tu vas pleurer ? Que tu aimes les hommes c'est pas vraiment un scoop. Mais ça, que tu aimes les gars, c'est pas ce qui te gêne, c'est que tu n'aime qu'eux, hein... « Hé hé, vient là... » Il se tortilla pour le prendre dans ses bras et soupira. « Regarde moi. » D'un autre côté, j'aurais bien aimé être le seul, je ne te le cache pas mais... Que tu aimes les gars, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Vraiment. On était tous différent, et je me sentais juste heureux que ça soit moi que tu ais choisis, et pas quelqu'un d'autre. Il posa une main sur sa joue marquée par les coups qu'il s'était prit il y a quelques heures. Bon sang, il ne t'avait pas raté hein ? Pour que tu te mettes à parler de ce sujet... « T'as pas... » Tu faisais vraiment une fixette dessus. « … à te sentir mal ou quoi. Y'a rien de mal à ça franchement, rien... » chuchota t-il. Et honnêtement ? Tu te sens bizarre ? Mais le plus bizarre de nous deux, c'est moi. C'est moi qui aime les filles mais qui pourtant reviens inlassablement vers toi. Quel mec hétéro aimerait ce qu'on fait tous les deux, franchement, je te le demande ! Crois moi au début... « Ça fais des années maintenant Harley... T'es pas obligé de le crier haut et fort, de t'afficher ou de coller à je ne sais quelle image. Juste... accepte toi comme tu es. D'accord ? »  
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 13 Avr - 12:07

dans le présent.
« Dégage, dégage dehors toi ! » Les légers coups de pieds le prirent par surprise. Harley s'empressa de se lever pour débarrasser le plancher le plus vite possible, marchant sur ses lacets défaits dans son empressement. Il cogna contre la porte et chercha la poignée à tâtons… Enfin dehors, enfin loin d'elles et de lui... Le vent glacé l'accueillit avec gentillesse. L'esclave leva le nez vers le ciel et inspira profondément, perdu. Il ne savait même plus ce qu'il voulait faire ou dire, ou s'il voulait pleurer, se rouler en boule ou s'enterrer dans la neige. La journée avait eu complètement raison de sa capacité à raisonner clairement. À la niche... Harley longea la face arrière de la maison, une main sur le mur, et s'arrêta devant une espèce de boîte en bois de petite taille. Il hésita… poursuivit sa route jusqu'au coin de la maison, et s'assit sous la neige en serrant ses genoux contre lui. Luna allait poser des questions. Luna posait toujours des questions, parce qu'elle voulait savoir tout ce qui allait et tout ce qui allait pas. Elle était toujours inquiète, toujours un peu triste, même si elle le montrait pas. Il savait qu'elle l'aimait bien et qu'ils étaient proches à leur façon, mais il n'avait pas la moindre envie de parler encore. De toute façon, les mots étaient fâchés. Et moi j'étais triste. Il s'essuya le nez et tira sur ses manches pour e protéger les mains. À la réflexion… Il avait perdu ses gants. Il ne savait plus quand mais à un moment donné, il avait dû les laisser quelque part parce qu'il les avait ce matin.

Luna ne dormait pas quand quelqu'un entra dans la niche. Légitimement, elle supposa qu'il s'agissait de Harley et ne se retourna pas, même si les questions lui brûlaient déjà les lèvres. Elle aimait bien Harley, en dépit de tout, parce qu'il était le seul à vivre avec elle. Ils étaient ensemble tous les jours et toutes les nuits… Ça rapprochait. Et puis tu étais gentil.Un drôle d'instinct cependant lui souffla que ce n'était pas son camarade habituel. Harley était silencieux quand il rentrait. Il tâtonnait à droite, à gauche, et dormit juste à côté d'elle, caché sous sa vieille couverture écœurante. Là… Pas de bruit de tissu, et des effluves différentes. Inquiète, elle se retourna le plus silencieusement possible et… La masse sombre qu'elle commençait à discerner dit son prénom. Avec l'effort de mémoire du siècle, je retrouvai vite fait ton prénom et tout ce qui allait avec. « Varian… ? » Tu étais dans la niche. Tu étais dans la niche, sans Harley, au beau milieu de la nuit. Je… Enfin, j'étais surprise... Elle balada ses mains dans la terre de la niche jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : le vieux silex et la bougie. Une petite lueur s'éleva bientôt, assez pour qu'il se voit. « Qu'est-ce que tu fabriques là ? » Elle regarda autour d'elle, juste au cas où. « Où est Harley ? Il devait… Ça va, Varian ? » Elle venait de voir l'expression sur son visage et repoussa ses propres inquiétudes pour se redresser et s'asseoir. Luna poussa la bougie entre eux deux.

dans le passé.
« Aller aller, on se frotte le cul… Je vais pas le faire pour vous. » Certainement pas non, il y a des limites ! Malgré son impolitesse, il ne sentait vaguement gêné : il avait oublié de lui enlever ses fringues, et ce n'était même pas volontaire ! Et maintenant… Putain mais c'est vraiment la merde jusqu'au bout, ce stage... « Occupe-toi de ta vieille, toi. » balança-t-il à son voisin avec humeur. « Bon je ne sais pas moi, savonnez-vous, foutez-vous à po... » La porte de la chambre s'ouvrit sur Mylene… qui tomba de haut. Après une brève seconde où elle les observa, catastrophée, elle se précipita à l'intérieur et s'approcha de Harley à grand pas, lui arrachant la pomme de douche d'un geste brusque. « Mais c'est glacé ! Mais Harley, mais… ! » Elle le poussa sans ménagement pour éteindre l'eau et jeter une serviette sur les épaules du papy glacé. « Et pourquoi est-ce qu'il est encore habillé ?! » Son regard passa sur la vieille de Varian et ce qu'elle vit ne lui plut pas davantage.

« Varian ! J'espérais que tu saurais prendre les choses en main quand même ! » L'injustice était flagrante. « Tu es le plus grand ici, tu pouvais quand même… Je ne sais pas, moi ! Te montrer responsable ! » Elle revint sur Harley pour le regarder vaguement comme s'il s'agissait d'un demeuré – elle avait sans doute déjà eu vent de beaucoup d'histoires, même si elle s'appliquait toujours à être gentille, et elle devait admettre que beaucoup de rumeurs devaient être vraies – avant de poser ses poings sur les hanches. C'était plus simple de s'énerver sur Varian et de rejeter la faute sur lui. « Je croyais qu'on pouvait te confier des tâches, non ? Et t'appliquer à ce que tout se passe bien, c'est trop dur ? Juste veiller à ce que lui, là – elle montra Harley d'un geste agacé – ne joue pas au clown, et que toi tu fasses bien tes tâches. » Elle attrapa les poignées du fauteuil roulant du vieux. « Pousse-toi de là… Tu sais au moins faire ça ? » siffla-t-elle à Harley avant de sortir de l'étroite cabine de douche et d'entreprendre de sécher le vieux elle-même. Harley la fixa avec sidération avant de couler un regard à son voisin. Mais c'était… Totalement absurde.

dans le présent.
Il avait froid. Après une demi-heure passée sous la neige, le froid pénétrait son manteau, ses cheveux et son pantalon, le gelant jusqu'à la moelle. L'esclave se redressa lentement, délaissant le coin de la maison pour reprendre la direction de la niche. Rester tout seul dans le noir et le silence lui avait fait du bien. Les pensées, elles arrêtaient d'aller trop vite dans le noir. Sans du bruit pour les exciter dans toutes les sens et pour les relancer, elles finissaient par se calmer. Enfin ce n'était pas tout à fait vrai : la journée continuait de se répéter inlassablement en boucle dans sa tête, événement par événement, assez pour l'abrutir. Quoi penser ? Il ne savait pas. Le jeu dans la neige avec Varian-V. avait été très drôle et Harley n'avait pas joué comme ça depuis très longtemps. Mais ensuite… Il se laissa tomber à quatre pattes pour se glisser dans le petit abri et s'arrêta net à l'entrée, trop stupéfait de s'apercevoir que Luna avait allumé la bougie (la précieuse bougie) et que Varian était là. Il regarda l'ensemble une brève seconde, trop surpris pour réagir. « E-euh… J-je v… Je vais do-do… Dormir dehors... » Il chercha sa couverture des yeux… Derrière Varian, contre le mur de la niche.

dans le passé.
Après une longue seconde, Harley trouva le courage de tourner les yeux vers son copain. Il renifla de plus belle et son visage se crispa pour ne pas pleurer. Je n'avais pas envie de pleurer, de passer encore pour un faiblard larmoyant. D'ailleurs, je ne savais même pas pourquoi je te disais ça. Je détestais ce genre de conversation, et je détestais admettre à voix haute un truc que je réfutais depuis des années. Je... Peut-être parce qu'il l'avait sur le cœur depuis longtemps justement, qu'à force de se planquer derrière des injures et des moqueries, il avait un peu l'impression de s'insulter lui-même, de refuser d'admettre une évidence qu'il haïssait. Il tressaillit quand son copain lui toucha la joue. « O-oui... » Les paroles de son voisin le réconfortèrent légèrement et il hocha la tête… avant de fondre en larmes pour de bon. « Pourquoi toi, ça te dérange p-pas ? » Il lâcha Varian pour s'essuyer les yeux d'un geste rageur, et sentit d'autres sanglots monter dans sa poitrine. « C'est m-moi le pédé, et c'est moi que ça dérange... » Il ricana d'un rire sans joie entre deux larmes. Mais quelque part, j'étais content qu'on en parle, qu'on se confie, que… Je ne sais pas, je n'avais pas envie d'être encore le mec différent, le type qui fait toujours tout de travers, incapable de coller aux attentes des uns et des autres. Je n'y pouvais rien, j'aurais choisi autre chose si j'avais pu… Sauf que voilà, je n'avais pas choisi. Je n'avais pas choisi de t'aimer toi, Standall, ou d'aimer les mecs et exclusivement les mecs, ou… Je n'avais rien choisi, et toi, tu étais le seul à passer outre. C'était bien comme ça, j'avais l'impression d'être dans les clous avec toi. Il se blottit contre lui, heureux de le sentir le serrer contre lui.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 13 Avr - 16:51


AUJOURD'HUI
Elle fit quelques mouvements de son côtés et bientôt la petite lueur d'une bougie s’immisça entre eux. Évidement il devait être la dernière personne qu'elle devait s'attendre à voir un jour dans un pareil endroit mais... « Ma maîtresse dort chez vous ce soir. La fille. Et je... Je dois rester. » Parce qu'il avait bien eut envie de rentrer tout seul, comme un grand, mais non. Aya avait trouvé bien plus drôle de l'envoyer ici et de le faire dormir sur place. Heureusement que tu étais là Luna. Tu étais sympa comme fille, et puis, j'avais eu un vague aperçu du genre de personne que tu étais l'autre jour, lors de nos périple à Ockefell, et j'avais apprécié. « Je... » Je ne veux pas être là, je vais retourner chez moi. Il avait l'impression de se glisser dans leur intimité et il n'aimait pas ça. « Je sais pas, il est sortit avant moi... » Oui d'ailleurs que fichait-il lui ? Il s'était perdu en route ? Il se tassa un peu plus sur lui même et lança un regard un peu vide à la jeune femme. « Ça va. » Non ça va pas. Mais il était déjà heureux qu'elle lui pose la question. Ce n'était pas le genre de question que l'on posait à un garçon comme lui. On se fichait de son moral en temps normal. « Heu... Et toi ? » Il se sentit obligé de lui retourner la question et dans la même temps tâtonna un peu autour de lui pour analyser rapidement ce nouvel endroit.        


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
La bouche de Varian s’entrouvrit légèrement avant de se refermer sans qu'un seul mot s'en sorte. Mylene débita son speech et il se contenta d'acquiescer comme le bon élève qu'il était, en gardant son sérieux. Mais au fond... C'était l'envie de quitter les lieux qui venait de le prendre. Parce qu'en plus de se faire reprendre – chose dont il n'avait absolument pas l'habitude – on lu mettait tout sur le dos. Bordel mais... 1) que je sois le plus grand n'y change rien, on a chacun un job ici. 2) je ne suis pas sa PUTAIN de baby-sitter, c'est un ado de quinze ans. 3) pourquoi je me prends tout dans la figure ?? Il capta le regard de son voisin, toujours planté sur place et fronça les sourcils. Il devait dire quoi là ? S'excuser platement ? C'est ce qu'il fit en marmonnant à moitié et Mylene lui lança un regard agacé. « Prenez votre pause déjeuner dans la salle d'à côté tient. On se retrouve tout à l'heure à la nursery ! » Il ne fallu pas lui dire deux fois, Varian bondit hors de cette pièce de l'enfer pour trouver ladite pièce de pause et s'affala dans un fauteuil, un air bougon sur le visage. Il n'avait aucune envie de manger, ni d'aller s'occuper de l'autre fléau de l'humanité après les vieux : les bébés. « C'c'était quoi ça ? Elle a pété une durite ou... » Il râlait tout seul mais tant pis. Il n'avait pas apprécié du tout le début de sa journée même si pour le moment, elle était tout de même moins pire que la vieille.           


AUJOURD'HUI
Une bonne de dizaine de minutes plus tard (ou plus, ou moins, la notion du temps il ne l'avait plus dès lors que le soleil se couchait) Harley refit surface. « Ah. » Ah tu es là. Ah, tu n'es pas mort quelque part – tant mieux – mais ah qu'est-ce que tu as foutu tout ce temps ? « Non non heu... » Il regarda un peu partout autour de lui. « C'est... c'est moi l'intru ici, va pas heu... » Il lança un regard un peu paniqué à Luna. Il ne voulait pas qu'il dorme dehors, et dans le même temps il se demandait s'il n'était pas assit à la place très précise de Harley.

Pendant ce temps, Aya était ravie. Passer une nuit loin de la maison, loin de l'ambiance pesante qui y avait élue domicile... Cela ne pouvait que lui faire du bien. Sa mère était déprimée, triste tous les jours, Ari ne comprenait pas encore que sa sœur allait quitter le foyer et fondait en larme presque tout le temps... Et son père était aux abonnés absents depuis la mort de son fils. « Je me mets ici ? » A bien y pense, cela faisait belle lurette qu'elle n'était pas restée dormir chez son amie. Autrefois elles le faisaient si souvent qu'elle avait l'impression d'être un peu l'autre fille du foyer, et vice-versa pour Nei... « J'espère que maman ne m'en voudra pas trop pour l'autre moche... » Je lui expliquerais. Elle comprendra, même si elle n'aime plus trop que je prenne des initiatives avec lui. « Nei, j'ai pas envie de me marier. » Elle avait changé radicalement de sujet mais... Elle le lui avait déjà dis bien sûr. Elle s'était plainte tout l'après midi mais c'était toujours là, cette crainte, cette angoisse. Le jour qu'elle avait le plus redouté de toute sa vie approchait à grand pas, et elle ne pouvait plus le repousser. Plus maintenant.


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
Tu sais que c'était compliqué de te voir dans cet état Harley ? Je crois que quelque part ça me peine, même si je ne le montrerais pas, oh non. Tu n'aimerais pas trop je pense... Son voisin fondit en larme pour de bon et Varian retira sa main. Non, s'il te plaît, ne pleure pas... « Hé bah... » Que répondre ? « J'aime être avec toi, je me pose pas de question pour le reste... » Enfin, tu avais arrêté de t'en poser. Est-ce que tu aimais les garçons ? Oui, celle là elle t'avais tracassé un peu et puis tu étais revenu à l'évidence : un grand non. Pourquoi tu aimais être avec lui alors ? Tu étais juste amoureux et sur le coup, tu avais supposé que tout le reste devait aller avec. Fermant les yeux, il le prit contre lui pour le serrer dans ses bras un long moment. Il admettait si rarement ce fait pourtant évident que... Pourtant c'était toi qui s'amusait à les descendre en masse, ces gays que tu n'aimais pas. Toi qui balançait des âneries sur eux en permanence. Moi aussi j'en ai lancé, pas par méchanceté, mais plus par réflexe, ce genre de remarques bêtes et méchantes qui sortent toutes seules. J'crois même que j'ai du t'en lancer à toi. C'est le genre de chose qui me fait un peu mal quand j'y repense. De savoir qu'à une époque je m'étais bien servis de ça, de ces insultes gratuites et mal placées, rien que pour te foutre mal. Je sais que je l'ai fais par le passé, j'avais juste aucune idée que tu souffrirais vraiment. « T'sais Harley... » Puisqu'on en était à se dire ce qu'on avait sur le cœur. « Au départ, moi aussi j'me suis questionné. J'ai trouvé étrange aussi... » Il déposa un léger baiser dans son cou. « … j'ai juste fini par accepter. » Quelque part, tu supposais qu'il t'avais aidé à grandir, à prendre du recul sur tout un tas de chose, et en voir d'autres sous des angles différents.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 13 Avr - 23:29

dans le présent.
Malgré elle, Luna était légèrement sur la défensive. Elle avait apprécié Varian la seule fois où elle l'avait vu, et il lui avait donné l'impression d'être un type bien, sur qui elle pourrait compter. En deux jours, la jeune fille l'avait découvert dans plusieurs situations différentes et même si elle ne comprenait rien à sa relation avec Harley, elle l'avait accepté. C'était un bon gars, qui savait la respecter et à qui elle rendait la pareille. Une fois ce genre de chose clairement établi, Luna allait l'esprit tranquille. Sauf que là, il était devant elle, en pleine nuit, dans les deux seuls mètres carrés qu'elle pouvait appeler « maison ». « Ah, d'accord. » répondit-elle simplement à l'explication tout aussi simple de Varian. C'est vrai, ta maîtresse était une grande amie de Nei, et maintenant que nous habitions à Missi, il n'était pas étonnant qu'elles soient constamment fourrées ensemble... « Bah écoute, c'est chez toi pour la nuit alors. » Enfin si tu veux que ce chez-moi inexistant soit aussi un peu à toi pour quelques heures... Luna balaya la minuscule surface en terre à la lueur de la bougie et sentit la honte grandir en elle. Pourtant, devant un autre esclave, ça ne lui arrivait jamais… Mais les autres ne venaient pas là où elle dormait. Le terme de niche collait à merveille à la minuscule cabane. « Il a dû aller prendre l'air pour réfléchir. Il le fait souvent. » Luna haussa les épaules et chercha une position plus confortable, pliant sa propre couverture en quatre pour s'asseoir dessus. « T'es sûr ? Tu peux me parler, tu sais. Enfin juste si tu en as envie. » Elle haussa de nouveau les épaules et regarda ailleurs en rougissant légèrement. « C'est agréable des fois, les vraies conversations. » L'esclave regarda la flamme tremblotante de la bougie. « Moi ça va. Enfin comme d'habitude quoi. J'ai passé la journée à suivre la maîtresse à droite et à gauche et à me plier en quatre, à faire la cuisine, le ménage, finir de nettoyer le feu… » Mais bon, elle y était habituée depuis le temps. Quelques minutes après, Harley fit irruption et Luna lui adressa un doux coucou de la main.

dans le passé.
La fin de la tira de Mylene acheva de lui miner le moral. En plus d'être gêné comme jamais, il savait désormais quel genre d'après-midi les attendait… Et c'était encore pire que les vieux. Les bébés, chouinards mais « si mignons et innocents »… Il savait déjà qu'il n'aurait jamais assez de patience pour gérer ça, et certainement pas assez de jugeote pour s'y prendre correctement. Harley emboîta prestement le pas à son voisin, trop heureux de pouvoir se tirer de là, et resta planté en face de lui dans la salle de pause. « Euh oui, sans doute… » Il se sentit rougir et regarda ailleurs en secouant nerveusement une main. « Hum, désolé, hein… Enfin ce n'était pas de ta faute, j'ai été con, mais tu as tout pris... » Oh mon dieu que j'en avais marre d'être niais et bafouillant en face de lui ! « Enfin voilà... » Il se tourna comme un robot et alla chercher les deux rations qui leur été réservées. « Tiens, ce charmant repas. » Il en tendit une à son camarade.

dans le présent.
Il ne savait pas quoi faire. Son regard passa brièvement de sa couverture, toute froissée contre le mur, à Varian mais il s'empressa de regarder ailleurs. « Euh... » Il serait sans doute ressorti, même sans couverture, pour dormir dehors si… « Sois pas bête Harley, rentre et… Oh non, me dis pas que tu t'es encore fait dessus... » La voix de Luna s'envola dans des aigus désespérés mais voyant son collègue battre en retraite, elle tendit une main pour le tirer dans le minuscule espace restant. « Tant pis, c'est pas grave... » Si… C'était les bébés qui faisaient pipi, et moi j'étais pas un bébé… Et je voulais pas, pas devant Varian-V., mais Aya m'avait fait trop peur et j'avais oublié de me concentrer... Il se sentait mal à l'aise de ce côté de la niche. Lui normalement, il était dans l'autre coin, juste là où était assis Varian. Il se roulait en boule en serrant la couverture contre lui et en se cachant dessous… Mais là il ne pouvait pas, parce qu'elle était derrière l'autre esclave. « Euh… T-tu… Ma c-t-ture. »

Luna se tapota le bout du nez avec perplexité. Il y avait encore quelque chose qui lui échappait, elle le sentait. Elle détailla Harley avec une expression peinée – principalement peinée pour la niche, pour leur colocation forcée, mais aussi parce qu'elle l'aimait et qu'elle se sentait toujours un peu peinée quand il s'oubliait ou qu'il avait un comportement inapproprié. Pour une raison inconnue, Harley et Varian tiraient des têtes d'enterrement et puisqu'elle ne savait pas pourquoi…

dans le passé.
« Accepter... » Mais c'était un peu comme faire le deuil de moi-même, le deuil de ce qu'aurait pu être ma vie si j'avais été un type lambda, aux goûts et aux attirances habituels et attendus, et à l'enfance discrète. Mais non, il avait choisi très tôt de se conformer aux attentes des autres, d'être le petit monstre que l'on voulait qu'il soit. Parce qu'il avait une mère particulière et qu'il était bizarre, ils avaient choisi qu'il serait le « cas difficile » de sa génération. Concrètement c'était ça, on lui avait collé une étiquette et il avait fini par se sentir obligé de la respecter. D'être l'insupportable, le petit salopard grand comme trois pommes. À force, c'était devenu une habitude, c'était devenu lui. Et maintenant, il s'en mordait les doigts. Harley inspira profondément et parvint à retenir quelques sanglots dans un gémissement un peu pathétique. « Je crois… E-enfin je ne sais p-pas… Enfin je… J'ai juste p-peur je crois... » Une nouvelle nuée de sanglots grossit dans sa poitrine. J'ai peur parce que j'étais été un abruti et un connard fini pendant dix-huit ans et que quoi qu'il arrive, je l'aurais mérité. Qu'on se foute de ma gueule, ce sera normal. Que toutes les pédales de cette Arche me tombent dessus pour m'insulter… Je crois que je le mériterai… Mais j'ai peur quand même, parce qu'au fond je suis une grosse flippette. Et que je n'ai pas envie que tu sois touché par tout ça aussi. « Y a tous ces b-beaux discours, tous ces « on s'en fout des homos »… Mais ça reste encore une ins… Une insulte, hein. » Et il le prenait comme tel. Qu'il ait lui aussi participé au phénomène avec délectation pendant des années n'y changeait rien, au contraire : il se sentait insulté et humilié quand on le traitait de gay. Il se redressa et s'écarta de Varian en reniflant.

dans le présent.
Nei étendit une couche à côté de la sienne dans sa chambre et rajouta un oreiller qui avait vécu par dessus. « Oui, tiens, j'espère que ce sera assez confortable ! » Nei était ravie d'avoir sa meilleure amie dans sa chambre ce soir. L'une comme l'autre passaient une très mauvaise semaine – même si Aya avait davantage de raisons de se plaindre – et Nei se remettait difficilement de la mort d'Aël. Il avait été son premier et son seul amour, le seul garçon avec qui elle avait pu s'imaginer un jour mariée, le seul qui l'aurait sans doute traité correctement au nom de leur amitié. C'était comme ça, elle avait eu un crush sur lui et ça n'avait jamais évolué en grandissant. Et maintenant… Tu étais mort. Tu m'avais planté là comme une idiote, alors même que tu devais te marier à l'autre abrutie. Tu étais mort juste comme ça, au plus mauvais moment. « Bah, d'ici demain, les gifles n'y paraîtront plus. Héhé, ils vont passer une bonne nuit les deux dans la niche. » Elle essaya d'imaginer Varian et Harley dormir au même endroit mais plutôt que de ressentir de la satisfaction, elle fut plutôt jalouse. La suite… Assise sur son lit, elle contempla Aya d'un air triste. Elle l'était vraiment d'ailleurs. Je pouvais comprendre… Moi aussi on allait bientôt me marier parce que ce n'était pas correct que je sois toujours vierge et seule à mon âge. Je ne savais pas encore avec qui mais je supposais déjà que ça ne me plairait pas… Et vu le mari qu'ils t'avaient choisi... « Je suis tellement désolée… Dis-toi que, peut-être, dans quelques années, on se moquera ensemble de nos benêts de maris. Et une fois qu'ils seront morts, à nous la belle vie de veuves ! » Elle-même n'y croyait pas trop, mais peu importe.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptySam 14 Avr - 19:30


AUJOURD'HUI
Lui parler. Oui, mais de quoi Luna ? Tu voulais vraiment entendre mes histoires de la journée ? En temps normal ce n'était pas très palpitant, mais aujourd'hui, c'était carrément déprimant. Je pensais avoir atteins le fond du trou quand Harley m'a passé à tabac, puis le jour où nous sommes tous les trois tombés sur des Grounders en furie mais aujourd'hui  Ce jour décroche la palme, et pour tellement de raisons, si tu savais... « D'accord... » se contenta t-il de répondre. Il lui adressa quand même un sourire timide – qui se voulait sympathique à la base – avant de reporter son attention sur la petite bougie. Le quotidien de Luna avait l'air aussi répétitif et pénible que le siens les jours où Aya ne l'envoyait pas faire des bricoles avec Harley.

Quand Harley fit mine de repartir, ce fut elle qui prit les devants. À ce moment gênant où Varian se demandait s'il avait bien fait de rentrer là-dedans, et de ne pas juste dormir dehors pour leur laisser plus de place. Elle constata qu'il s'était encore une fois pissé dessus et Varian eut un élan d'empathie pour elle : combien de fois avait-elle vécu ce genre de situation pour que cela ne la mette même plus en rogne ? « Hein ? » Il avait baragouiné un truc alors Varian regarda rapidement autour de lui, tapotant les murs de l'abri pour finalement tomber sur un... truc sale. Comprenant qu'il avait sans doute pris la place de Harley il chercha à se décaler. « C'est tout petit pour dormir... » Simple constatation. Mais en même temps, il avait perdu l'habitude de dormir dans la même pièce que d'autres personnes depuis le temps. Trois ans qu'il dormait seul dans son coin et sur une espèce de couche qu'il avait du lui même fabriquer. « Ça va si je me mets là ? » Il n'avait rien, pas de couverture, pas de couchette, rien du tout. Il avait l'impression de retourner à ses premiers temps sur terre. Une véritable catastrophe. En plus il avait l'impression de prendre beaucoup trop de place.        


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« Ouais non mais... Merde. » Il n'avait même pas de répartit et pour une fois, n'avait pas envie d'enfoncer le clou. Se faire remettre en place ne lui arrivait que si peu de fois ! Il se sentait juste amère, vexé et n'allait pas quitter sa tronche boudeuse avant un long moment. « Merci. » Mais il n'en voulait pas. Ça lui avait coupé l’appétit. En même temps, il t'en fallait si peu pour le faire que... « C'est dégeu. » Il n'avait pas même mangé mais de toute façon... « Un jour ils nous donnerons peu être autre chose que cette merde là... genre de la vraie viande et des vrais fruits. Pas des trucs... comme ça. » Il râlait, il râlait... Que Harley l'écoute ou non il n'en avait rien à faire, il avait juste besoin de parler, de critiquer parce qu'il était d'humeur bougonne. « Et puis après les mômes... Raaaah. Journée de merde. » Il poussa la ration vers son voisin avec un soupire. « Si t'as super faim, t'peux la manger. » Et puis quand je vois comment t'es fichu, ça ne te fera clairement pas de mal...           


AUJOURD'HUI
S'ils allaient passer une bonne nuit, elle n'en savait, mais elle était très contente de savoir que Varian serait sans doute très triste de rester ici jusqu'au lendemain matin. « Mouais... » Elle n'était pas très convaincus. À vraie dire, elle avait perdu tout espoir de fuite quand elle avait vu le phénomène. Il avait l'air décidé à se prendre – enfin – une épouse, et que cela tombe sur une femme plus jeune lui convenait à merveille. « Tu aurais du le voir Nei... Il est vieux. » Enfin il avait presque l'âge de son père, soit... Soit une bonne dizaine d'années en plus. « J'ai toujours espéré trouver quelqu'un qui serait un ami avant tout et... » Mais elle n'avait pas d'amis. Elle le savait, cela ne lui faisait rien, parce qu'elle avait Nei et que la vie lui allait parfaitement ainsi. Mais du coup, pas de meilleur ami au masculin avec qui conclure un mariage. Son frère avait toujours tenu plus ou moins ce rôle. Et son frère, pourquoi l'avoir fiancé à cet autre dinde qu'elle ne supportait pas, hein ? Lui faisait mine d'être satisfait mais au fond, elle avait toujours su qu'il avait été frustré de ne pas pu avoir son à dire. « J'espère pour toi que tes parents te demanderons avant. » De toute façon Nei si ton mari te traite mal, je viendrais moi-même lui casser les dents. Et tout pleins d'autres os d'ailleurs.


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Harley... » Il cherchait ses mots – de bons mots pour faire de jolies phrases bien tournées – mais il n'en trouvait pas. Tout ce qu'il pouvait se contenter de faire devant lui c'était de le regarder avec ce regard qu'il avait, dans ces moments où il était juste peiné pour lui. Dans ces moments où il ne savait plus quoi dire, et qu'il avait juste envie de le réconforter. Tu ne peux pas avoir peur de ça, hein Harley ? « C'est une insulte si tu te convaincs que s'en est une... » Même si j'avoue que, bêtement, quand quelqu'un t'insulte en se servant de ça... On se sent blessé, pas parce qu'on se sent touché pour de vrai mais plus par habitude, par réflexe. C'est juste une question de connotation négative... Moi, j'avoue qu'avec le nombre de fois où tu m'a traité de tapette et tout les synonymes du mot, je n'y prête plus trop attention. « Tu te sens mieux ? Ta tête, ça va ou tu veux que j'ailles chercher un truc... ?» Parfois parler ça pouvait aider, mais t'étais loin d'être le mieux placé pour lui faire la morale là-dessus, hein ? Tu te confiais rarement, que dans des occasions de crise... D'une manière assez générale tu parlais beaucoup, mais pas réellement des choses qui te touchaient toi, de manière profonde. « Tu sais... Je suis content que tu m’ait dis tout ça. » Même si j'ai un millier d'autre questions pour toi, genre, la même que toi : pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que c'est moi que tu aimes et pas un autres gars ? Qu'est-ce que tu aimes chez moi au juste ?
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptySam 14 Avr - 22:21

dans le présent.
En les observant tous les deux, Luna se demanda lequel lui faisait le plus de la peine. Varian, sans doute. Elle s’était habituée avec le temps à la misère de Harley – qu’elle n’avait connu que comme ça de toute façon – et elle n’y faisait plus trop attention, se conduisant avec lui par automatisme, comme avec un frère. Varian en revanche faisait carrément tâche dans leur minuscule cabane insalubre. La jeune femme tira la bougie vers elle quand Harley se réfugia dans son coin avec une expression bizarre et saisit sa couverture comme s’il s’était agi d’un trésor inestimable. Mais Harley, personne ne touchera jamais à cette chose… Même moi je le fais du bout des doigts. « C’est tout petit, et vous êtes tous les deux plutôt grands... » Rien que lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, Harley dormait roulé en boule. Alors Varian ? Il allait se plier en huit, oui ! Luna se contorsionna pour tirer l’espèce de rideau en tissu jaune sale qui servait de porte et adressa un sourire compatissant au nouveau venu. « Oui t’es bien là. T’inquiète, on va se pousser un peu… Hein Harley ? » Elle leva la petite bougie et… Avisa l’état de son ami. « Qu’est-ce que vous avez fabriqué, aujourd’hui ? » s’exclama-t-elle en éclairant un peu plus le visage de Harley. « R-rien fabriqué... » marmonna-t-il (?), et elle regarda plutôt Varian, en quête d’une réponse plus construite.

Harley serra la couverture contre lui et y enfouit le visage. Les questions de Luna le mettaient mal à l’aise et il n’avait plus envie de voir Varian aujourd’hui. J’avais besoin d’une pause de Varian, de sa présence, parce que je ne savais plus quoi penser. Et puis il était là, et il m’avait presque volé ma couverture, et il commentait la niche... Et maintenant, Varian-V. était dans le coin en face de la porte. Pour rejoindre sa propre place, Harley avait dû passer tout près… et il avait longuement hésité. L’esclave observa son ancien voisin à la dérobée, le nez dans sa couette, pour finalement la lui tendre d’un geste hésitant. Après une petite seconde, il la lui lança dessus comme il aurait jeté un appât à un animal extrêmement féroce et dangereux. « Euh… P-pour… P’av-avoir froid… » La journée m’avait assassiné les mots : aucun ne venait bien et comme il fallait, et la moitié refusait de sortir, tout simplement. Harley baissa les yeux et tripota ses chaussures avant d’enlever son manteau pour s’en servir de couverture. Pourquoi est-ce que je te donnais ma couverture, hein ? Tu étais méchant et tu disais plein de choses à Nei quand je n’étais pas là. Tu aurais pu… Je ne sais pas, ne pas me dire que nous pouvions être amis alors que tu voulais me voir mort. Moi, j’avais pas envie d’être mort. « Je… J’ai plus env-envie d’êt’ m-mort, m-m… Moi. »

dans le passé.
« Euh, oui... » Dans l’absolu, Harley ne voyait pas trop quoi répondre. De son côté, il était gêné d’avoir assisté à la scène « Varian se fait remettre proprement à sa place alors qu’il n’a pas fait grand chose » et… Putain, dire qu’il y a encore un an, j’aurais prié Dieu en personne pour assister à une telle chose ! Ça m’aurait fait plaisir, tu sais, de te voir perdre un peu de ta superbe, de te voir redescendre brutalement sur Terre et goûter un peu aux reproches. J’étais le seul à t’en faire, c’est ça ? Le seul à t’insulter, à te dire combien tu étais une merde et un salopard... Alors pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, il se sentait juste gêné ? Quelque part, il aurait aimé remonter le temps pour revenir à cette douce époque où il n’aurait pas réfléchi et où il aurait juste balancé des vannes et des méchancetés sans même y penser… Il se serait senti mal après, plus tard, une fois chez lui ou lorsque Varian aurait répliqué… Mais pas en instantané comme aujourd’hui. Il préféra changer de sujet. « Tu as déjà manger de la vraie viande et des vrais fruits ? » La question était sincère, parce que lui non. Il s’attaqua à sa propre ration avec appétit : il mangeait comme quatre, mais il y avait un mystère quant à où tout cela partait. Pas en taille ni en poids en tout cas… Au milieu de cette réflexion vaguement désespérée (il était désespéré), son voisin lui refila sa ration. « Ah euh ben… Merci. » Il n’avait jamais autant remercié Varian Standall que cette dernière année.

« Vous avez fini ? » Mylene-le-fardeau était de retour. Harley empila les deux boîtes des rations l’une dans l’autre et sauta de sa chaise avec une moue agacée. Des mioches. On allait s’occuper de mioches nouveaux-nés tout l’après-midi. Quelle était la prochaine étape ? L’assassinat ? L’accident dangereusement mortel pour un bébé ?

dans le présent.
Nei considéra sa meilleure amie avec un regard désolé. D’un côté, elle ne voulait pas trop s’apitoyer sur son sort pour ne pas empirer son état de tristesse… Mais elle compatissait réellement à sa malchance et à sa future vie à chier. D’autant qu’il y avait moyen qu’elle-même finisse dans le même cas, et alors… « Je crois qu’on a toutes rêvé de ça, d’avoir un mari génial et aimant, qu’on aurait choisi et avec qui on serait amie avant tout… Mais vu qu’on n’a pas trop notre mot à dire sur ce domaine-là, bah... » En tout cas elles, à Missi. Dans d’autres clans, les choses étaient probablement différentes mais dans leur cas, c’était les parents qui choisissaient le futur époux. « Je crois pas, ils veulent juste trouver quelqu’un avant que je ne sois trop vieille… Enfin je suis déjà trop vieille pour être mariée et ça les inquiète. Le premier qui voudra sera sans doute le bon. » Gênée de cet aveu, Nei fixa ses chaussettes avec attention. « J’ai pas envie d’être mariée, ni d’avoir des gosses et une maison à tenir... » Les femmes exerçaient souvent une profession, mais Nei aurait préféré ne pas être une femme. Ou plutôt, ne pas être considérée comme une femme, avec les attentes qui allaient de paire. Elle ne voulait pas être mère, elle ne voulait pas élever des enfants en futurs bons petits guerriers, et elle ne voulait pas être soigneuse ou entretenir la maison, ni rien d’autre. Nei aurait juste voulu être… Nei. « Imagine : un jour, on s’enfuira de là. On volera Harley et Varian pour qu’ils portent les sacs et fassent le camp, et on partira loin. Dans un endroit avec du soleil et de la chaleur même. » Elle rêvait à voix haute. Mais quitter Azgeda… Nei se l’imaginait vraiment. Partir loin, là où elle ferait ce qu’elle veut… Ça demandait juste de quitter son clan, et c’était déjà beaucoup trop.

dans le passé.
« Peuh, non… C’est une insulte si celui qui la balance le voit comme tel. » Moi, je vois ça comme une insulte. Les gens, quand ils te traitent de pédé ou de tapette, ils l’entendent comme une injure, comme quelque chose qui fera mal et qui sera honteux. Tu en connais beaucoup, des gosses de douze ans qui affirment haut et fort qu’ils sont les tafioles de service ? Non, parce que depuis toujours, c’est servi comme une tare. C’est une tare, parce qu’on le veut bien. Et Harley le premier l’avait utilisé comme une arme, insultant – parce qu’il voyait ça comme quelque chose d’insultant – les autres à la pelle, les dénigrant dés qu’ils montraient une once de faiblesse. Tu chiales ? Sale tafiole tiens. Tu adores ton pote ? Pédé. Tu es chiant, ne t’inquiète pas, je vais trouver une bonne formulation pour ça. Accepté, accepté… Sur le papier, c’était légal, et ça ne dérangeait personne tant que c’était chez les voisins quoi. Un peu comme un gamin handicapé, bizarre ou demeuré : idéal, mais ailleurs, chez le voisin. Juste histoire qu’on puisse en parler et commenter à tout va. « Oui... N-non… J’sais pas, je me sens un peu bizarre... » C’était rien de le dire. « Oui je sais pas, j’avais besoin de te le dire... » Va savoir pourquoi. On ne parlait jamais vraiment de ces choses-là, moi parce que je n’aimais pas le sujet et que j’en avais honte, toi parce que… Je ne sais pas, tu ne me disais jamais rien.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptySam 14 Avr - 23:07


AUJOURD'HUI
« On... » On a été chassé d'ici, on est partit cueillir des fleurs pour passer le temps et parce que Aya me l'avait demandé, on a joué dans la neige et c'était bien, on a croisé de vieille connaissances que je ne voulais surtout pas revoir, pas ici, pas sur Terre, on s'est disputé, on a parlé, on est devenu « amis » et après elles ont tout gâché. Ma vie est nulle. « On a cueillis des fleurs. Pour les maîtresses. » Résuma t-il. Il ne voulait pas trop entrer dans les détails, parce que tout ça le rendait triste autant que ça le mettait mal à l'aise. Et puis il aurait l'impression de saper un peu le moral de la jeune femme, ce qu'il ne voulait surtout pas faire. Varian regarda Harley attrapa sa… couverture – diantre qu'est-ce que c'était que ça au juste ?? - et se ratatina dans un coin, malheureux comme jamais. Il se sentait trop à l'étroit parce que oui, de toute évidence, sa grande taille n'allait pas l'aider à se sentir bien ici. Et puis, cerise sur le gâteau, Hraley lui coula un regard un peu bizarre avant de lui lancer sa couverture puante sur la figure. « Non mais je... » J'en voulais pas moi de ça, visiblement tu y tenais et… Je pouvais passer la nuit sans. Vraiment. Je l'avais déjà fais, je pouvais recommencer. « Tiens, re-reprends là... » Il la lui tendit du bout des doigts, une moue un peu dégoûté sur le visage. « Je peux faire sans, merci. » Et qu'est-ce qu'il baragouinait encore ? C'était à cause de l'autre blonde ? Elle avait mentis, et toi, tu étais tombée dans le panneau. Mais je ne pouvais pas trop t'en vouloir : moi si Ada m'avait parlé, je l'aurais sûrement cru aussi. Pas sa fille, je sais quand elle ment, et je sais qu'elle ment souvent pour m'ennuyer. « Moi on plus je veux pas te voir mort. » finit-il par souffler, le visage défait. « C'est elle là.. » murmura t-il dans son coin avant de ramener ses jambes contre lui.       


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« Non, jamais. Mais un jour... » Il releva le menton et croisa les bras sur son torse. «… je trouverais comment en avoir, et j'en mangerais. Avec ma sœur. Et ma copine. » Bref, j'en ferais profiter les rares personnes de mon entourage n'y ayant jamais touché, et qui comptent pour moi. « C'est un de mes objectifs, je compte pas passer ma vie dans ce trou à rat. Dès que je peu, je monte dans l'échelle sociale. » C'était plus qu'un objectif : un véritable plan de vie. Premièrement il allait avoir des bourses et tout faire pour les obtenir, avoir un job moyen pour commencer, puis… Puis changer de station, tout simplement. Ne pas avoir une cabine à seulement trois pièces voire moins, ne pas avoir l'eau qu'un jour sur deux, la sécurité plus ou moins assuré… Varian Standall n'avait aucun mal à se projeter aussi loin. Il réglait sa vie au millimètre près, et rien allait pouvoir empêcher tout ça.

Mylene refit son apparition et Varian sentit son petit élan de joie s'envoler immédiatement. « Oui... » marmonna t-il, tout en essayant de garder un air poli et gentil. Mais c'était compliqué. Il ne voulait pas voir de bébés, ni s'en occuper. Mais avait-il le choix ? De toute façon, ça ne pouvait pas être pire que les deux vieux. Voilà ce qu'il se disait. «Bon, je le redis mais… Soyez doux, calme et patient. Ce sont des nourrissons pour ces trois là, ces quatre ci sont malades et leur parents nous les ont confiés, et ces trois là viennent pour des vaccins. Tout ce que vous avez à faire, c'est de surveiller, de changer quelques couches si jamais et de les prendre dans vos bras en cas de crises de larmes. Ok ? » « D'accord. » Emballé ? Pas du tout. Mylene eut à peine refermé la porte que Varian pivota vers son petit voisin. « Ok, je prends les cinq de gauche, tu gères les cinq de droite. » Voilà, c'était bien ça, clair et carré, bien ce qu'il aimait. Évidement ce fut à ce moment là qu'un des tiens se mit à brailler. Tu avais eus très envie de l'étouffer dans sa couette tient… « Je hais les gosses. »  Il le prit dans ces bras avec douceur avant de répéter des gestes qu'on leur avait appris un jour… quelque part, sans doute à l'école, ou alors à l'infirmerie quand il avait vu sa mère faire. « J'en aurais jamais. »         


AUJOURD'HUI
« Moi non plus. J'aime pas les enfants, et je tiens à ma liberté. » Elle le savait, les femmes étaient assez libres de leur mouvements ici mais… Mais il y avait toujours ces règles, ces contraintes et pour beaucoup d'hommes un peu primaire elle restaient de vulgaire mère porteuse, bonne à la fermer et à tenir un foyer. Et jamais au grand jamais Aya ne voulait finir comme ça. Elle voulait d'un mari un peu comme son père, aimant, et pas prise de tête.  Sa mère avait eu la chance de tomber sur un homme gentil, alors pourquoi… Pourquoi son père avait choisis ce type pour elle ? Il le connaissait et franchement, il était loin d'être attentionné. « Tu parles, faudrait que je négocie avec ma mère avant pour le choper celui-là mais… Mais l'idée me plaît. Aller au sud du pays. » Partir loin, pourquoi pas. Voyager Aya n'y avait jamais vu le moindre problème. Elle aimait son village, la région dans laquelle elle était née, mais son goût pour l'inconnu était toujours resté très fort.  


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
Si tu veux continuer de penser ça, personne ne va t'en empêcher. Et moi je ne vais pas essayer, je sais que tu as du mal à m'écouter parfois. Varian se redressa à son tour et passa une main dans ses cheveux, étrangement raplapla aujourd'hui. « Hé bah… merci. » Il lui déposa un baiser sur la joue, un petit sourire sur le visage. C'est qu'on a si rarement ce genre de discussion, c'était ma faute aussi en partie, mais bon… « Tu veux un verre d'eau ? Ou… T'as un médoc dans tes réserves qui pourrait calmer ça ? » Là dessus il avait l'impression d'être comme Victor, qui traquait toujours le moindre petit signe de faiblesse pour proposer son aide. Il était un peu lourd parfois, mais c'était des petites choses comme ça qui faisait de lui le meilleur des beau-père. « Si j'peux faire un truc... »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMar 24 Avr - 0:10

dans el présent.
Ils avaient… cueilli des fleurs. D'accord. Le regard de Luna passa d'un garçon à l'autre dans l'espoir d'obtenir quelques informations supplémentaires mais elle sentit rapidement qu'elle n'aurait rien d'autre et se contenta de tirer ses genoux vers elle pour les serrer fort. Même sous sa propre couverture et dans l'espace bondé de ce minuscule abri confiné, elle avait froid. L'ambiance créée par la bougie en revanche lui plaisait, tout comme la surabondance de gens. Pour une fois, elle se sentait… Entourée. Elle connaissait à peine Varian mais elle l'appréciait vraiment et elle aimait l'avoir ici, dans la niche, comme… Comme quelqu'un de rassurant sans doute. Luna était aussi vaguement gênée que quelqu'un d'étranger débarque dans le seul mètre carré qu'elle pouvait appeler son chez-elle… Mais soit. Si c'était Varian, elle pouvait faire avec. Quant à Harley, il tirait juste une tête franchement bizarre et lança sa couverture sur Varian avec une expression d'un autre monde sur le visage. Mais… Beurk. Elle se sentit vaguement mal pour l'esclave d'Aya et contempla cette scène d'une tristesse affligeante avec une mine dégoûtée (pour Varian) et une profonde sensation de peine (pour Harley). Moi, la seule chose que je voyais chez vous, c'est que vous ne vous compreniez pas. Vous agissiez tous les deux ensemble parce que vous vous étiez connus, mais aujourd'hui vous tentiez des trucs au hasard, juste comme ça, sans savoir quoi faire. La seule chose qui existait encore entre vous… C'était votre passé, point barre. Sans ça, vous n'étiez plus rien, vous ne saviez plus rien, et vous n'étiez plus du tout sur la même longueur d'onde. Alors oui, Luna se sentait vraiment triste en les observant. Elle, elle s'en fichait, elle n'avait personne ici. Enfin elle avait Harley, très important pour elle, et maintenant Varian, qu'elle respectait et appréciait, mais elle n'avait personne de sa vie d'avant. Ça aussi, c'était triste...

Un peu triste, Harley regarda le visage de son ancien voisin se déformer brièvement sous le coup du dégoût avant de lui tendre délicatement la couverture, à bout de doigts. Il voulait pas ta couverture, Harley. Vous étiez amis, mais il voulait pas de toi quand tu étais gentil pour faire l'ami. Il voulait pas le manteau, et il voulait pas la couverture. Il voulait rien, en fait. Frustré, attristé et franchement peiné, il attrapa brutalement le rectangle poisseux et se détourna brusquement, les yeux brillants. « ...'ccord. » C'était froid, c'était sec et c'était plein de tristesse. L'esclave se contorsionna jusqu'à étaler le carré de laine en nid et se roula dedans, se cachant dans son manteau pour fixer les planches en bois qui servaient de mur. Il tournait le dos à Varian, qu'il ne voulait plus voir, et à Luna, pour se cacher. Y avait des gens toujours contents quand on donnait une couverture. Moi, les gens étaient jamais contents de la mienne, et personne voulait de mes affaires quand je voulais être ami. Ou les gens ne voulaient pas être ami avec lui peut-être. Varian avait inventé un mensonge avant de dire l'inverse à Nei, et… « ...'ccord. » répondit-il pour la seconde fois à Varian d'une voix étranglée. Tu voulais pas me voir mort ? Mais tu avais dit à Nei que tu voulais que je sois mort, que tu étais triste que je ne le sois pas. Moi aussi je t'avais voulu mort, pour être sûr que tu sois bien, que tu n'ailles pas mal. Mais tu étais vivant, et j'étais content que tu sois vivant. « ... N'ai m-m… Ma… » Il soupira de frustration et se tut une bonne minute avant de reprendre encore plus doucement. « Marre de r… De r-rien compr-prendre... » Il était fatigué de tomber dans tous les panneaux, de pas comprendre les phrases, de pas comprendre ce que voulait Varian, Nei, Luna, Aya et tous les autres. « J-je... » Je rien. Il n'avait rien à dire, il était juste malheureux. « ...'plique. » Explique-moi. Dis-moi quoi te dire, quoi faire pour que tu sois gentil et content, pour que tu ne sois pas triste, pour que tu souris. Dis-moi ce que tu voudrais, que je sache. Dis-moi la vérité, pour ne pas avoir à réfléchir longtemps.

Luna se roula en boule et regarda ses doigts d'un air gêné. Harley l'avait oubliée, Varian peut-être aussi, mais elle n'aimait pas être au milieu de leurs conversations. Elle se sentait clairement de trop, et c'était toujours compliqué, difficile à suivre… Vous y arrivez, vous, les garçons ? Vous arrivez à vous comprendre quand l'un parle ? Quand l'un est gentil ? J'ai l'impression que vous faites des tonnes d'efforts tous les deux… Mais que l'autre en face ne s'en rend jamais compte au bon moment.

dans le passé.
Il avait des projets. Des vrais projets, avec des rêves pour l'avenir, des envies, de l'ambition. Harley se sentit rougir devant ce constat. Moi, je n'avais rien. Je ne pensais jamais à demain ni aux prochaines années, et encore moins à ce que j'allais pouvoir foutre de ma vie. Quelle carrière, quel métier, quelle vie… Je n'en avais pas la moindre idée, pas la moindre petite ébauche. Je n'avais envie de rien de spécial, pour plutôt je n'arrivais pas à me projeter dans quoi que ce soit. Parfois il y pensait, et le vide de son avenir lui faisait tellement peur qu'il s'empressait de se plonger dans un roman pour songer à autre chose. J'aurais voulu être aventurier, ou vétérinaire, ou écrivain. Enfin j'avais bien envie d'être écrivain même sur l'Arche, mais personne ne lirait jamais les livres de Harley Weise… Parce que tout le monde supposait que ce débile de Harley Weise ne savait même pas lire. Amer, il termina la seconde ration.

Terrorisé par leur mission de l'après-midi, Harley contempla un nourrisson se trémousser bizarrement en ouvrant une minuscule bouche édentée et une expression de dégoût profond se peignit sur ses traits. « Mais elle a cru que j'allais toucher à des couches ? C'est dégueulasse, ils se pissent dessus, tant pis pour eux hein. » Sans penser à l'autre option terrifiante et encore plus dégueulasse. La merde de mioche débile, c'était pas son problème hein. Il se pencha par-dessus un berceau et renifla le bébé avec une moue circonspecte. « Moi non plus. Jamais. C'est trop triste de naître. » D'être là, inutile, sans jamais avoir rien demandé pour ça, d'être la prunelle des yeux de ses parents, d'être une réussite ou un échec… Ou une honte. Non merci, il n'infligerait jamais ça à un enfant. Je ne voulais pas d'enfant d'une part parce que c'était inutile et sale, mais aussi parce que je n'avais pas envie d'être le père d'un nain, d'être le raté, qui aurait forcément un raté, avec une nana ratée que je n'aimerai même pas, pour rester dans cette sale station merdique. Autant stopper le cycle à ma stupide personne, vivre en jouant mon charmant rôle d'emmerdeur loser, et mourir quand on voudra me foutre à la porte. Littéralement. Il fit un pouic dans l'estomac du bébé qui se mit à pleurer. « Non… Ne chiale pas... » Trop tard, le machin se mit à hurler version sirène d'alarme terrorisme.

dans le présent.
Nei rigola doucement et serra sa couette contre elle, heureuse d'être au chaud vu la neige qui tombait dehors. « Au pire, tu le voles et on se casse toutes les deux loin d'ici, avec les esclaves pour porter tous les sacs, faire le feu et tout. On aurait juste à voyager jusque là où il fait chaud et beau, et on pourrait avoir la vie qu'on voudrait. » Ou presque, parce qu'elles étaient azgedas, et que peu de peuples appréciaient le leur. Mais elles n'étaient pas tatouées, jeunes, jolies et elle était sûre qu'elle pourrait perdre leur accent pour en prendre un autre avec un peu d'entraînement. Et ensuite… Elles seraient heureuses.

dans le passé.
Harey sourit mollement, les yeux fermés, et fit un effort pour se concentrer, réfléchir puis répondre. « Chais pas… P't-être… Mmh... » Il se demandait quelle sensation était la plus réelle : celle d'une enclume lui fracassant la tête, ou l'impression bizarre d'être enrobé de coton et de ne plus rien sentir, plus rien entendre. Version à des kilomètres de là. « P-pas grave… P't-êt' même j'vais mourir parce qu'un c-connard de garde m'a refait le… le portrait... » Il ricana et gémit de douleur instantanément. « P't-êt' ouais... »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMar 24 Avr - 19:26


AUJOURD'HUI
Varian le regarda reprendre sa couverture avec un air un peu peiné sur le visage. Tu ne voulais pas être méchant c'était juste... Que ça te mettais profondément mal à l'aise. Et que ta journée toute entière avait été une succession de malaise, entrecoupé de bref moment de répits. Il le regarda brièvement s'installer avant de jeter un coup d’œil à Luna. Il empiétait clairement sur leur espace vital en cet instant et avait cette désagréable sensation d'étouffer ici. Pour le coup il aurait bien aimé que Luna lance un petit quelque chose, même une remarque banale, pour détendre l’atmosphère ou changer de sujet. Faire rire Harley peut-être ou il ne savait trop quoi... C'était elle qui vivait avec lui, pas Varian. Lui ne savait pas grand chose de la vie de Harley quand il était chez lui. Et ce constat acheva de couler mentalement. Fut un temps où il avait presque l'impression de tout partager avec lui. Ils n'avaient jamais vécu dans la même cabine, mais Varian avait eu ce projet. Un temps où un Harley aurait pu lui prêter n'importe quoi sans qu'il se sente gêné, ou pire, dégoûté. Il ramena un peu plus ses jambes contre lui, se rendant compte que s'il en sortait pas en douce au milieu de la nuit pour aller dormir dehors, il allait devoir rester dans cette position inconfortable toute la nuit. Chose dont il n'avait pas envie. Il ne pouvait pas se permettre d'avoir des courbatures le lendemain, ou un autre mal qui l'empêcherait de travailler correctement. « Mmh ? » Harley était visiblement resté bloqué sur ses derniers mots. Oui il ne comprenait rien, à se demander s'il ne le faisait pas exprès mais.... Varian avait fini par maître ça sur le compte d'une caboche trop frappé par une maîtresse dingue sur les bords. Il regarda Luna, comme s'il attendait un signe de sa part pour répondre, ou la permission de parler à nouveau. « Je n'ai jamais dis ça. » glissa t-il. « C'est elle qui déforme tout ce que je dis. » rajouta t-il avec cet air de gamin ronchon qu'il avait parfois, quand il était blessé et vexé. Dans son coin Luna se roula en boule et Varian prit conscience qu'elle ne devait pas tout comprendre.        


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« Aller, chut... » Le bébé ne se taisait pas et il lança un regarda fortement agacé à son voisin. Visiblement il était aussi à l'aise que lui dans ce milieu. Le nourrisson qu'il avait dans les bras la ferma enfin quand Harley fit pleurer l'un des siens en lui appuyant sur le ventre. « T'es con bordel... » Toujours le bébé dans les bras, il leva les yeux au plafond. Le bébé faisait un bruit monstre, absolument terrible. Le genre qui signalait qu'il venait d'être réveillé et qu'il avait très faim aussi. « T'as qu'à le nourrir. » suggéra t-il. Il reposa son mioche en essayant d'être délicat dans son petit lit de maternité et le fixa quelques secondes avec dégoût. En plus d'être encore parfaitement inutile pour la station, il (ou elle) était très moche. Il regarda quelques instants le bracelet qu'il avait au poignet pour régler la question du sexe mais le prénom mixte qu'il (ou elle) portait ne l'aida pas d'avantage. Et dire que lui aussi était passé par ce stade là. Rien que pour ça il admirait sa mère. À quelle moment avait-elle pu vouloir de ça ? Au fond, tu avais quelques doutes sur si elle avait vraiment voulu avoir un mioche ou pas mais... « Punaise il réveille tous les autres ! » Les cris d'un autre bébé le sortit de sa rêverie et il adressa un geste agacé à son voisin. « Bouge ! Fait un truc ! » Il en attrapa un autre, puis un autre et une fois qu'il eut les bras chargés de môme hurlant, pleurant et rouge comme des tomates il poussa une espèce de cris de désespoir. « Raaaah ! C'est le pompon ! Fais chier ! » D'un point de vue complètement extérieur, et sans le son, le tout devait être très drôle à observer.          


AUJOURD'HUI
Aya laissa échapper un petit rire. « Ouais, j'ferais ça tient... » La vie dans une région du sud... Elle n'avait aucune idée de si son esclave supporterait le changement (sans doute que si, il était robuste, non?) mais elle s'y voyait déjà. Sans obligation, sans mari – et par extension sans mioche à éduquer – elle serait elle-même.  De toute façon, elle le savait, avec un Zerpha, seul les corps de son mari et elle seraient unis pour de bon. Le reste, l'âme... Pas du tout. Elle le savait, c'était une union arrangée, pour que le peuple d'Azgeda prospère. Son mari aurait tout le loisir d'aller voir ailleurs si sa jeune épouse ne lui convenait pas, ou pire, de prendre une deuxième femme. C'était coûteux, mais envisageable... Aya sentit un frisson lui remonter le long du dos. Comment allait-elle faire pour simuler la joie le jour J ? La joie d'être une femme accomplie et mariée ? Elle ne pourrait pas. Elle était bonne comédienne mais... Elle connaissait ses propres limites. « La veille de mon mariage, je veux qu'on aille faire une dernière ballade dans cet endroit qu'on aimait bien étant gamine... C'est la dernière fois que je le ferais en étant libre alors, j'veux que ça soit avec toi. » C'était même le dernier jour où elle ne verrait pas son futur époux de la journée, le dernier elle était une fille seule et célibataire.  


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Dis pas des trucs comme ça... » soupira t-il. Varian se leva pour chercher un verre et pria dans la foulée pour que le père de Harley soit toujours au boulot. Souvent il se demandait si Jan ne faisait pas exprès de faire des heures supplémentaires pour éviter d'être avec son fils. Ou s’il était juste le seul infirmer de toute la section à se faire exploiter, mais cette deuxième hypothèse tenait moins la route. Il referma la porte derrière lui avec le plus de douceur possible et tendit le verre d'eau à Harley. « Tient, et attend deux secondes... » Les avantages de passer son temps à troquer des médicaments en tout genre étaient multiples : un on connaissait bien les effets des uns et des autres, deux, on était rarement à court de stock. Surtout quand on savait gérer un peu ses affaires. « Ça heu... ça, ça devrait aller. Ça va p't'être t’assommer mais au moins... » Au moins tu n'auras plus mal. Le temps que la douleur passe quoi... «z'auraient pu au moins t'filer un truc... » marmonna t-il dans sa barbe. Et puis merde depuis quand les gardes ont le droit de faire ça ? Techniquement, tu pourrais porter plainte. Techniquement...
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyJeu 26 Avr - 23:04

dans le présent.
La conversation de sourd se poursuivait et Luna, cachée sous sa couverture, l'écoutait avec tristesse. Je ne savais rien alors je me contentais de tout imaginer, de me demander pourquoi, un jour, votre vie avait volé en éclat. Moi ça s'était fait comme ça, par malchance, et je l'avais accepté parce que j'étais d'ici, de la Terre, que je savais comment notre misérable société survivante fonctionnait. Mais vous, vous veniez de l'espace, des étoiles comme disait Harley. Vous aviez grandi ailleurs, dans une autre société qui possédait ses propres règles. Elles étaient cruelles et inhumaines aussi si vous vouliez mon avis, mais elles étaient surtout différentes. Vous retrouver ici, sur Terre, sans explications et sans parler notre langue avait dû être terrible. Elle… Luna avait eu du mal à accepter sa nouvelle réalité mais elle avait toujours su que c'était une possibilité d'avenir pour les gens comme elle. Elle savait que sa liberté était fragile et qu'un beau jour, tout pourrait s'écrouler pour la projeter dans la servitude. Harley et Varian n'avaient sans doute pas eu ce genre d'approche avant que les leurs ne les bannissent ici bas. Gênée, Luna se redressa et glissa successivement un coup d’œil à chacun de ses deux voisins de niche. « J'éteins la bougie, d'accord ? » glissa-t-elle d'une voix douce avant de souffler la petite flamme déjà vacillante. Luna gigota quelques minutes jusqu'à trouver une position confortable et se tourna vers le mur de planches en fermant les yeux.

« Mmh. » finit par marmonner Harley après un long moment, en guise de réponse à son ancien voisin. Il ne voulait plus parler, c'était trop compliqué, et il ne voulait plus non plus poursuivre cette conversation trop douloureuse et trop difficile. Il y avait des tenants et des aboutissants qu'il ne saisissait pas et il le savait. Et le savoir achevait de le démolir. Harley avait encore en tête toutes leurs conversations du passé, tous ces souvenirs qui dataient de l'Arche et qui lui semblaient aussi loin et fades que précieux. Il se souvenait avoir dit certaines choses, en avoir pensé d'autre. Il se rappelait de tous les mots de Varian… Ça n'existait plus, ça, aujourd'hui. Il n'existait plus, et Varian non plus. Et toi, tu t'en souvenais, Varian ? Tu te rappelais de toutes les fois où on avait bavardé, où on s'était chamaillés ? De toutes ces conversations, si construites et faciles ? De tous ces moments où nous avions été sur la même longueur d'onde, où nous avions su quoi nous dire ? Je te connaissais par cœur avant, Varian. Je savais ce que je pouvais te dire, et ce que tu me répondrais. Je savais que tu m'aimais, que nous étions ensemble. Enfin, je le croyais fort. Mais maintenant ? Rien ne marche plus, jamais. Ou presque jamais. Cet après-midi dans la neige, on a beaucoup rigolé, hein Varian ? C'était naturel et je n'étais pas timide ou gêné, et toi tu ne jugeais pas, tu n'étais pas méchant ou bizarre. On était juste nous, un peu comme avant… Alors pourquoi c'est pas tout le temps comme ça, Varian ? Pourquoi on peut pas avoir cette chose qu'on avait avant et qui était si facile ? Vingt minutes. C'était peut-être le temps qui s'était écoulé avant que Harley ne se mette à pleurer en silence, reniflant discrètement à intervalles de temps réguliers. Tu sais, j'aurais préféré ne jamais te revoir, Varian. J'aurais continué de t'imaginer, mort et tranquille, et ça aurait été bien je crois. Tu n'aurais jamais su pour moi, je n'aurais jamais su pour toi, on aurait gardé tous nos souvenirs intacts et parfaits, sans avoir à les casser avec des nouvelles images moins jolies. Je suis triste moi, Varian, qu'on soit là ensemble. Je suis triste, mais je ne veux surtout pas que tu t'en ailles… parce que maintenant, je sais. Serré contre le mur branlant de la niche, Harley cacha ses sanglots silencieux dans sa couverture jetée au sol, rabattant la capuche de son manteau-couette sur lui.

dans le passé.
Le nourrir, bah voyons. Harley regarda son voisin comme s'il s'était agi du pire idiot de l'Arche. Mais pourquoi toi, tu passais ton temps à m'insulter, hein ? Je ne t'avais rien dit, rien fait aujourd'hui ou hier, ou même ces dernières semaines. J'étais juste… là. Tu étais comme tous les autres, Standall, à juste juger ma présence comme indésirable ? Je pouvais très bien te laisser ça avec les mioches et me casser. Sauf qu'il ne le ferait pas, sans même savoir pourquoi. « Les nourrir ? Putain mais je ne suis pas une vache à lait moi. » Harley regarda autour de lui en quête d'un truc – le Saint Graal – pour se tirer de là… « Tu veux faire ça comment ? » Il se sentit rougir.. et rectifia le tir. « J'ai pas d'autre lait que celui-là. » Le tout ponctuer d'un geste parfaitement obscène et déplacé. Pendant ce temps-là, Standall s'était lancé dans la collecte de ses différents bébés et Harley regarda les siens se mettre à pleurer les uns après les autres. Il enfonça brutalement sa sucette dans la bouche de l'un d'eux et tapota maladroitement la tête d'un autre.

dans le présent.
Nei s'allongea sur son lit et fixa le plafond un long moment en silence. Derrière sa propre peur d'être mariée, enchaîné à un homme qu'elle ne voudrait de toute façon pas, se cachait aussi celle de perdre sa meilleure amie et sa vie d'aujourd'hui. Aya mariée, elles ne se verraient plus comme avant, plus comme deux petites filles libre de jouer et de profiter de leur enfance – déjà longtemps prolongée. Aya mariée, et c'était les dizaines de rêves en commun qui s'envolaient pour laisser place à la plus crue et froide des réalités. Elles n'auraient plus le choix après ça, plus le loisir de rêver leur avenir. « Promis. » finit-elle par dire, la gorge nouée. « Promis, ce sera ensemble. Mais tu sais que même mariée, on restera amies, hein ? Je ne te laisserai jamais, Aya, même avec lui, même quand moi aussi je serai mariée. On… On aura encore nos moments à nous... » Elle voulait y croire, même si le mariage amenait les responsabilités, les devoirs, une activité et des enfants à éduquer.

dans le passé.
Au « tiens » de son voisin, Harley mit plusieurs bonnes secondes à réaliser. Il se redressa avec peine sur un coude pour attraper le verre d'une main tremblante. « W-waouh, futur d-docteur Standall en action... » marmonna-t-il avec un sourire forcé qui lui fit mal aux lèvres. Il avala les cachets tendus par son copain – étaient-ils vraiment revenus à ce stade ? il ne savait pas – et se laissa tomber à la renverse, perdant le verre au passage. « Oh oui pitié, que ça m'assomme, que ça m-me tue... » Harley ferma les yeux avec une expression crispée. « T-tu restes, hein… ? Tu pars pas... »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyVen 27 Avr - 0:00


AUJOURD'HUI
C'est tout ce que tu me répondais Harley ? Hé bien je m'en contenterais. Luna avait éteins la petite bougie, et il avait maintenant l'impression d'être prisonnier ici pour de bon. Mais tu n'allais pas rester hein ? Tu allais prendre tes affaires (quelles affaires?) et te barrer dormir ailleurs. Tu allais te planter dehors et attendre que la nuit passe, que Aya se réveille et te ramène chez toi. Mais avant ça, tu allais attendre un peu, que les deux autres ferment les yeux. Tu allais sans doute te faire réprimander le lendemain pour ne pas avoir dormis avec eux – parce que c'était exactement ce que voulait Aya, que tu te sentes mal d'être avec eux – mais tant pis. Est-ce que la journée suivante pouvait être pire que celle que tu venais d'affronter ? Non, non. Il se redressa légèrement quand il entendit son ancien voisin renifler à plusieurs reprises. C'était discret mais comment dire, je t'avais déjà entendu faire ce genre de bruits. Mais bon. Je n'allais pas remuer le couteau dans la plaie, hein ?

Avec toute la peine du monde il n'eut pas le cœur de rester plus longtemps, et s'extirpa avec mal de cet horrible endroit. Oui, il marcha peut-être sur une paire de pieds mais… tant pis. Il avait beau faire un froid glacial, il avait cette désagréable impression de suffoquer à cette place. Dehors le vent avait arrêté de souffler et la neige de tomber. Une bonne chose pour celui qu avait décidé de poser ses fesses dehors pour le reste de la nuit. Oh, il pouvait presque imaginer Ada, son mari et Ari tranquilles, au chaud dans leur demeure. Et de son côté, Aya qui devait bien se moquer de lui, de Harley, emmitouflées dans des couvertures bien chaudes. Il resta planté debout u long moment, à se demander si Harley ou Luna n'allaient pas mal prendre son geste avant de trouver un endroit où se poser. Luna comprendrait sûrement… Quant à Harley, comme lui même le disait si bien : il était sans cesse largué. Alors une fois de plus ou de moins… Varian trouvait qu'il avait, lui, fait beaucoup d'effort pour une seule journée. Oui c'était un peu égoïste, tu ne voulais pas rester avec eux, tu ne voulais pas l'entendre, ou pire, pas relancer la conversation. Tu voulais juste avoir la paix pour ce soir. Et c'était quoi la suite ? L'autre avait balayé une journée entière d'effort comme ça, d'un simple revers de la main ? Pourquoi les choses étaient aussi injustes ?        


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« T'es trop con putain ! Avec leur bouffe là ! » Sérieusement Harley ? Tu faisais juste ça pour me voir m'agacer, hein ? Chope leur biberon ou je ne sais quoi, bouge ton cul crétin… « Roooh et toi, la ferme ! Toi aussi ! » Il ne voulu pas regarder d'avantage son voisin s'occuper de ses mioches et puis de toute façon, il était bien trop occupé avec les deux chiards qu'il avait déjà dans les bras. Il essaya de tapoter la tête d'un troisième, juste pour voir si cela changerait quelque chose mais… Non. « Les garçons ? » Mylene. Toujours au bon moment celle-là. Sans trop le vouloir, Varian lui lança pourtant un regard mauvais qu'elle réceptionna très bien à son plus grand malheur. « Oh, je vois que vous gérez ! » « Nous... » « Surtout toi Varian. » Elle claqua la porte avec un grand sourire qui voulait tout dire : elle les laissait dans leur merde parce qu'elle trouvait juste ça très marrant. « Oh la pute. J'vais me la faire celle là. » Il reposa l'un des bébés (sans doute pas au bon endroit mais tant pis) et agita nerveusement l'autre dans ses bras. « J'te jure, si elle me colle une mauvaise note à mon stage... » Sur mon beau dossier magnifique. Avec que de belles notes, de belles appréciations… Bah non, je ferais rien. Je serais incapable de lui faire du mal directement d'ailleurs… En revanche lui cracher sur le dos, c'est faisable. Il se laissa tomber sur une chaise, et nota au passage que le mioche qu'il tenait toujours venait de lui baver sur l'épaule. « Fais chier… Tiens Harley, l'un des tiens s'est fait dessus. » Simple constatation.

« Varian ? » Varian était en pleine mission de couche (qu'il venait de mettre à l'envers) quand sa petite amie passa la porte. Comment avait-elle fait pour rentrer ici en toute simplicité, il n'en savait rien. Elle devait se contenter d'attendre à l'entrée, était-ce si compliqué ? « Haan des bébés ! » Il leva les yeux au plafond. Elle n'aimait pas les mioches, à quoi elle jouait ? « Ah tient, salut toi ! » Elle adressa un vague salut à Harley avant de s'accouder sur l'un des petits lits. « T'as bientôt fini ? » « Nan. » répondit-il sèchement. Non il n'avait pas bientôt fini, non il n'allait jamais s'en sortir et puis… Merde. Du coin de l’œil il vit Cara tripoter les pieds d'un nouveau nez en ricanant sur la taille de leurs orteils. « Rooh, on se calme monsieur... Et toi tu t'en sors avec tes propres bébés ? » Venait-elle sérieusement de parler à Harley ? Il grommela dans sa barbe, passant au bébé suivant.          


AUJOURD'HUI
« Oui, on sera toujours amies. Et puis heu… Peut-être que nos maris s’entendront bien aussi ? On peut toujours rêver ! » Même avec ce critère, elle n'était pas vraiment sûre d'apprécier sa nouvelle vie mais elle avait l'espoir qu'une telle chose pourrait améliorer les choses. Elle se glissa entièrement sous la couette et murmura à l'adresse de son ami quelques derniers mots avant de fermer les yeux. « Je vais dormir, j'ai un esclave à martyriser demain. Merci Nei, tu es comme une sœur. » La seule que j'ai en réalité.


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Un jour peut-être, un jour... » S'il arrivait à rattraper toutes les boulettes qu'il avait ce dernier mot, ses rapports en retard et son stage même pas terminé… Mais Varian était du genre confiant pour l'avenir. Il s'était fixé un but, et ne comptait pas le laisser tomber. Tu restes ? Sa mère allait le découper, le tuer et le hacher menu s'il ne rentrait pas, et ça, Varian le savait pertinemment. Il savait aussi comment la calmer depuis les années, un câlin, des excuses, et le tour était joué. De plus, Cara faisait toujours un excellent alibi. Il ramassa le verre qu'il posa sur la table de chevet. Puis, il se cala un peu plus confortablement et passa une main sur sa nuque un peu raide. « Je restes, promis. » répondit-il. J'vais juste fermer ta porte, au cas où ton paternel décidé de débarquer. « Tu fermes les yeux, et tu laisses les médocs agir maintenant... » Tu n'allais pas fermer l’œil de la nuit, et ça, tu le savais très bien. C'était juste… Plus fort que toi. Si tu aimais dormir plus que tout – ou presque – tu avais aussi cet instinct un peu étrange qui te maintenait éveillé, pour s'assurer que tout allait bien. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour tes beaux yeux, hein Harley ?
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptySam 28 Avr - 12:07

dans le présent.
Je pensais que tu dormais. Agité par des pleurs silencieux, je me croyais le seul à rester éveillé, à fixer le noir complet devant moi en me demandant pourquoi. Et puis Varian s'était levé, lui marchant à un moment donné sur les pieds, et il était sorti. Harley avait entendu le léger bruissement du vieux rideau délavé de l'entrée, et celui, moins discret, des habits de l'esclave. Pourquoi est-ce que tu voulais dormir dehors, Varian ? Tu devais dormir dedans, au chaud, parce que c'était ce que ta maîtresse t'avait demandé de faire. Au fond de lui, il savait, Harley. Combien de fois avait-il passé la nuit dehors, blotti dans son manteau et sa couverture, pour fixer l'obscurité complète devant lui ? Combien de fois s'était-il assis au coin de la maison pour juste écouter les bruits de la nuit et attendre ? Beaucoup. Au début, c'était tous les soirs, pour ne pas avoir à supporter la présence trop envahissante de Luna et pour calmer sa propre tornade intérieure, qu'il restait bien en peine de maîtriser. Alors il restait dans le froid pour geler tout ça et pour se sentir lui-même une fois de temps en temps. Et toi Varian ? Tu voulais glacer ton cerveau pour ne plus réfléchir aussi ? Ou c'était juste pour ne pas rester avec nous peut-être... Harley renifla de nouveau doucement et s'essuya les yeux avant de serrer un coin de sa couverture contre son visage.

C'était le cot cot régulier des poules, juste contre la niche, qui réveilla Luna, comme chaque matin. L'esclave se redressa lentement sur un coude pour se frotter les yeux. « Salut Harley, bien dormi ? » Comme tous les matins, il ne répondit pas à la question et Luna poursuivit sa conversation solitaire. « Ouais, moi aussi. T'as entendu cette saleté de volaille se mettre à pondre à des heures par permises ? Franchement... » Et Varian… Où était Varian ? La jeune fille quitta avec tristesse sa couverture pour passer une tête par la porte. « Varian ? »

Moi, je voulais qu'il soit parti, Luna. Je voulais qu'il soit rentré chez lui, avec sa maîtresse, pour pouvoir faire mes missions habituelles sans me poser de question. Je voulais nettoyer le sol, nourrir les poules, nettoyer le poulailler, la cheminée, relever les pièges, recoudre le manteau du maître… Comme avant. Il regarda sa camarade passer la tête par la porte et enfila son manteau en silence avant de caser comme il pouvait ses lacets dans ses chaussures. Tu sais Varian, en sortant, je voulais que tu ne sois pas là. Je voulais que ta maîtresse amie-de-Nei soit passée te reprendre pour que tu rentres faire tes missions à toi, chercher des fleurs, des médicaments, des voyages… Je sais pas. Il emboîta le pas à sa collègue comme un automate et s'arrêta quand elle s'arrêta. « Harley, tu n'as qu'à... » « P-poules... » « Voilà. » Il fit volte-face et repartit vers la petite cour des poules avec soulagement. Avant, j'aurais été triste de donner à manger aux poules sans te voir. Enfin avant, il y avait pas de poules…

Luna dénicha finalement Varian et adopta un grand sourire matinal. Sa théorie, c'était que plus elle se comportait comme si tout allait bien, comme si sa vie aurait pu être pire, et plus elle resterait elle-même et vivrait bien son quotidien. Avec un peu de chance, ça pouvait s'étendre à ceux qui l'entouraient. « Salut Varian ! Tu n'as pas eu trop froid ? » Je n'allais pas te demander pourquoi tu avais dormi dehors, ni pourquoi tu n'avais pas voulu rester avec nous. Au fond, je le comprenais… Et tu n'étais pas si différent de Harley. Lui aussi, il avait dormi un nombre incalculable de fois dehors au début, pour être seul, pour réfléchir,pour se reposer vraiment… Pour ne pas rester avec moi aussi. Elle s'accroupit à côté de lui et s'installa en tailleur. « J'imagine que Nei et Aya dorment encore, mais elles seront vite prêtes et tu pourras rentrer chez toi. Tu n'as qu'à m'aider en attendant. On a juste à ramener des bûches depuis l'abri là, jusqu'à l'intérieur de la maison. » Il pourrait dire bonjour à Harley et ses poules en passant s'il le voulait, ou feindre d'être trop concentré sur ses bûches, et il resterait actif. Le maître ne ferait pas de commentaire s'il ne errait pas bêtement en attendant.

dans le passé.
Zéro. Humour. Harley foudroya son voisin du regard, vexé – ses potes cons comme leurs pieds avaient le mérite d'exister pour ricaner bêtement au moins – et attrapa un biberon avec perplexité. Ok, il n'avait qu'à foutre le lait dedans et… Improviser. Deux minutes après, il enfourna la tétine dans la bouche du premier chouinard larmoyant et l'observa… S'étrangler. Les yeux ronds comme des balles de tennis, l'adolescent le regarda éructer avec frayeur. Pourquoi le seul gosse à qui il filait le biberon mourrait à moitié… ? C'était vraiment con, un mioche. Con comme ses pieds, lamentable, sale, stupide… Et ça le restait longtemps en plus. En fond, Mylene fit irruption, complimenta Standall (C'est ça, bravo Standall, tu es teeeellement fort, teeeeellement intelligent, teeeeellement parfait...) et repartit aussi vite qu'elle était venue. « Putain... » Il coinça le biberon sous son bravo et redressa maladroitement le bébé, qui se vomit à moitié dessus, pour réessayer. D'accord, fallait qu'ils soient assis pour manger. Pigé. « Ouais, ben tant pis pour lui, il n'avait qu'à se retenir. Chacun sa merde. » Littéralement.

Il échangeait deux bracelets avec un sourire narquois, se demandant si les parents sauraient reconnaître leur gosse (tous identiques), quand quelqu'un entra. « Putain mais c'est un vrai moulin ici... » En soit, si quelqu'un voulait voler un mioche, il pouvait. Il nota ça dans un coin de sa tête, supposant que s'il voulait faire une blague à quelqu'un un jour, il pourrait aisément, et se tourna pour voir… Cara. Il en perdit son sourire réjoui et se renfrogna instantanément. « … 'lut... » marmonna-t-il d'un air fermé. Il balança le biberon en plastique dans l'un des lits et s'éloigna l'air de rien. Tu avais toujours ta pétasse blonde avec toi, hein Standall ? Tu étais incapable de rentrer chez toi tout seul, ou... Ou ils allaient baiser comme jamais ce soir. L'adolescent se sentit s'empourprer et se détourna pour appuyer sur le nez d'un des marmots. « Ouais ouais, easy peasy... » Que dalle, il ne savait pas faire, il était gêné, gêné d'être jugé, gêné d'être là, gêné d'exister et d'être aussi con, gêné tout court. Standall et lui n'appartenaient pas aux mêmes univers. « Pourquoi tu es là ? » demanda-t-il d'un ton sec. « Tu viens chercher ton amoureux transiiiii ? » Derrière son ton moqueur, il semblait plus fâché que réellement en train de se foutre d'eux.

dans le présent.
Toi aussi, tu es comme une sœur, Aya. Non, pas comme. Tu es une sœur pour moi, au moins autant que ceux de sang. « Bonne nuit, Aya. »

« Tu es prête ? » Elles étaient levées depuis une bonne demi-heure et Nei sautillait un peu partout, se sentant d'une humeur un peu étrange. Comme à moitié heureuse, à moitié plombée par des choses qui me rongeaient le cœur, qui me laissaient une grande angoisse sur la poitrine... « J'espère qu'ils se sont bien amusés les autres esclaves là, j'ai des tonnes de missions plus connes les unes que les autres pour Harley aujourd'hui, héhé. » Elle enfila son manteau.

dans le passé.
« … Oui... » marmonna-t-il en obéissant. Les yeux fermés, il écouta vaguement Standall fermer la porte de la chambre puis revenir. Reste avec moi, Standall, ne pars pas… Ne pars plus. Tu sais, j'aimerais te dire toutes ces choses, vraiment. J'aimerais te dire tout ce que je ressens pour toi, te raconter toute l'histoire… Oui vraiment, tout te dire, enfin. Mais toi et moi, on parle de beaucoup de choses futiles, je te sors beaucoup de belles phrases et toi non, et au final on ne dit jamais rien. On ne se confie pas, toi et moi. … Pourquoi ? Je ne sais pas. Trop de fierté peut-être, trop de discrétion, de peur d'être jugés. Je n'en sais rien. Il marmonna un truc genre « serre-moi fort... » et s'endormit pour de bon avec la tête de bébé qu'il avait dans ces moments. Mais tu sais, Varian, je...
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptySam 28 Avr - 23:57


AUJOURD'HUI
En fin de compte, ce n'était peut-être pas l'idée du siècle que Varian Standall avait eu ce soir là. Mais puisqu'il était un garçon buté, et qu'il avait horreur de renoncer surtout quand les idées (de merdes) venaient de lui... Il resta dehors. Il galéra un peu pour trouver le coin où la neige ne lui tombait pas dessus et au final.... Est-ce qu'il ferma une seule fois les yeux de sa nuit ? Pas vraiment. Il avait toujours eu un sommeil profond sur l'Arche, mais sur Terre, c'était une autre histoire. Les nuits étaient toujours hachées, il se réveillait toujours au moindre son... Finalement il se contenta de fixer le ciel, avec un air totalement inexpressif sur le visage. Juste regarder les étoiles – enfin, celles qui voulaient bien se montrer ce soir – et ne rien faire d'autre. Ne pas penser, juste... regarder et attendre que le temps passe.

« Mmpf ? » La voix de Luna l'avait tiré hors de ses pensées. Comment faisait-elle pour afficher une mine pareille dès le matin ? « Heu non. » Si, terriblement mais... Il n'avait pas envie de le lui dire, au cas où elle lui demande pourquoi il avait choisis de quitter leur abri. Il la regarda s'abaisser à son niveau et lui parler comme si... Tu ne savais pas trop ce qu'elle pensait de toi, mais toi, tu l'aimais bien. Elle était normale cette fille et c'était si rare dans ce village perdue. Hormis ton amie de la navette qui avait une vie plutôt calme, des gens normaux, tu n'en fréquentaient pas tellement. Ça te pesait toute cette bizarrerie, ces esprits détraqués et malades autour de toi. Peut-être que Ada faisait exception, tu aimais bien croire que oui, mais au fond... Les gens étaient tous pareils ici. Mais pas Luna. « Oui, pourquoi pas... » Il se releva avec quelques difficultés (il avait des courbatures de ses aventures de la veille) et lui adressa un sourire qui se voulait plus ou moins poli. « Je... On commence par où ? » Bouger, faire quelque chose... Luna avait raison de lui proposer quelque chose à faire. Aya ne supporterais pas émerger de son nid douillet et de le voir là, à ne rien faire, juste à attendre que le temps passe.         


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
Amoureux transi... « T'es jaloux Weise ? » Varian leva les yeux au plafond – encore – devant cet échange puéril. Cara tira la langue à Harley, battant des cils et se retourna vers les nourrissons, visiblement ravie d'en... voir ? Elle était étrange Cara avec les enfants. Pas maternelle juste... curieuse.  « C'pas son genre d'être transi d'amour de t'façon, hein V.? » Gna gna gna, elle disait quoi celle-là ? N'importe quoi. Il la foudroya un peu du regard. « Je me concentre là... » Non en fait il hésitait à confier l'un des derniers bébés pleureurs à Cara, juste pour voir si être dans les bras d'une femme changeait quelque chose. C'était pas bête ça tient... Il se concentra sur une couche qui ne voulait pas fermer. «  Rooh. Tu sais sais, c'est pas parce que nous ne sommes plus ensemble que je vais pas arrêter de te charrier, hein ? » Ah, j'ai trouvé, ça c'est le bon sens d'une couche. Tient mon bonhomme comme ça tu... Hein ? « Pardon ? » « Je reste ta meilleure amie, c'est fait pour ça, pour s'embêter ! » Le bébé qu'il avait entre les mains atterrit un peu brutalement dans son petit lit. « Non non... » Tu vas pas me faire ça, hein ? Pas devant lui, de surcroît ? A quoi tu joue Cara ? « Je sens comme un malaise. Tu sais quoi ? Quand vous aurez terminé de changer des couches, tu m'retrouve dans la salle d'attente ! » Un malaise ? Un malaise ?! Il la regarda tourner les talons, le tout avec un grand sourire et en agitant sa chevelure blonde et... la porte se referma. Varian Standall était rouge tomate. Et s'il avait tenu un peu plus longuement ce bébé entre ses mains, il l'aurait probablement étouffé. Au lieu de ça ses doigts étaient en train de serrer un paquet de couche et un pot de talc un peu trop fort. « Elle... Je... elle... elle m'a prise au sérieux la con. » Il parlait à voix basse, se maudissant comme jamais. À quel moment, la veille, il avait été assez bête pour lui proposer de prendre leur temps, hein ? De voir ce qu'il y avait ailleurs ? De ne pas s'enfermer dans une routine ? De... Ça c'était une grand question, et tu n'en aurais probablement jamais la réponse. T'avais juste balancé cette idée comme ça, en l'air. Va savoir, ta partie de jambes en l'air avait du te chambouler, parce que pour que tu foutes en l'air ton couple si parfait... Et c'était pour le pire, mais ça, qu'en savais-tu ?     


AUJOURD'HUI
« Moui... » Aya avait encore les yeux gonflés de sommeil et s'étira les bras d'une manière un peu étrange qui fit craquer quelques uns de ses os. « Pouah, moi je sais pas... » Elle ne prévoyait jamais rien à faire avec Varian. Les idées venaient toujours sur le tas, comme ça, sans qu'elle n'ait à les préparer à l'avance. Elle imita son amie et enfila son manteau elle aussi et enfonça ses mains dans ses poches. C'était étrange mais... Mais pour une fois elle n'arrivait pas à digérer les événements de la veille. C'était peut-être le trop plein d'informations et d'annonces terribles qui faisait ça mais... Elle avait pourtant toujours eu un don pour rapidement passer à autre chose. Dormir sur ces deux oreilles, l'âme tranquille. Or là...


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
Ça été une nuit assez longue, tu le sais ça Harley ? J'ose pas imaginer la tête que je tire en cet instant. J'ai croisé les doigts pour que tu ne te réveilles pas en sursaut en en hurlant de douleur, pour que ton père ne fasse pas de forcing pour, je sais pas, te passer un savon pour t'être fait démolir la tronche. Je l'ai entendu rentrer, tard sans doute, et j'ai espéré qu'il t'ignore. J'ai aussi espéré que ma mère ne se fasse pas un sang d'encre et ait l'idée d'aller voir chez Cara pour vérifier que je ne m'y étais pas planqué. Va savoir, j'ai pas fermé l’œil de la nuit. Le sommeil a arrêté de me guetter, une fois, deux fois, trois fois... J'ai du passer une main dans tes cheveux une bonne partie de la nuit, le tout en me disant que toi et moi, on ne se quitterait plus jamais.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyLun 30 Avr - 23:23

dans le présent.
Elle se forçait beaucoup. Presque toujours, en fait. La moitié de ses sourires et de ses phrases enjoués étaient surfaits, juste assez pour qu'elle finisse par se convaincre elle-même. Elle s'était persuadée qu'il fallait qu'elle soit proche de Harley, qu'elle l'aimait bien, jusqu'à vraiment le voir comme un petit frère à protéger. Elle s'était persuadée aussi que le maître était un bon maître, suffisamment pour y croire de tout son cœur. Pour Nei, ça n'avait jamais fonctionné mais elle n'avait que peu de vrais contacts avec elle alors peu importe. Pour la niche, pour l'hygiène, pour rester elle-même… Tout était dans la tête. Si elle pensait que tout allait bien, alors elle allait bien. C'était un chemin de croix tous les jours, des heures d'auto-persuasion acharnée, de déprime, de suicide cérébral… Mais peu importe, ça fonctionnait. Quand je souriais, je me sentais bien, et quand l'autre en face me renvoyait mes grimaces maladroites, j'étais au comble du bonheur. Si Harley échangeait trois phrases construites, j'avais mon quota d'interactions sociales pour la journée, et s'il pensait à me dire bonne nuit, je me sentais aimée et utile. De toute façon, il était un peu un morceau de mon univers, celui qui me forçait à rester forte et souriante pour ne pas mourir de déprime. Lui ne me relèverait jamais, moi j'étais là. Toujours. Et Varian… Son rapport à lui était bizarre. Il n'était pas largué comme Harley, il n'avait rien à voir, et peut-être même qu'elle voyait en lui quelqu'un à qui se raccrocher un peu.

Elle se redressa en même temps que lui et épousseta la neige sur son manteau, le cœur gonflé de joie. Varian lui répondait, lui. Il écoutait, il répondait, et il lui renvoyait même ses sourires. Et ça, c'était incroyable. Luna avait beau se battre tous les jours pour se convaincre que tout allait bien, que sa vie était normale, qu'elle aurait pu être bien pire (c'était vrai), son entourage lui pesait. Chaque fois qu'on lui parlait, que ce soit le maître, Nei, Harley, quiconque, on assénait de grands coups de masse sur le mur de raison qu'elle rebâtissait avec soin. Varian… Varian non. Il ne la traitait pas comme une esclave mais comme une égale, et il n'était pas complètement à l'ouest. Il était juste… Triste et sans sourire, silencieux, fermé… Mais elle se sentait proche de lui. « On prend un maximum de bûches avec nous, et on les porte jusqu'à la cheminée. Suis-moi, je te montre. » Elle s'élança dans la neige profonde jusqu'à un appentis rempli du bois soigneusement coupé par Harley des semaines auparavant et s'écarta pour le montrer à son acolyte du matin. « Tadaam. On ramène une dizaine de bûches et ce sera bon. » La jeune femme entreprit d'empiler plusieurs bûches dans les bras de Varian et se leva sur la pointe des pieds pour l'apercevoir au-delà du bois. « Pas trop lourd ? » Les bras chargés de bûches, elle le frôla et trottina vers la maison.

Depuis le poulailler, Harley observa Luna s'éloigner en quête de Varian. Quelque part, sans trop savoir pourquoi, il aurait aimé y aller lui-même. Il aurait voulu patauger dans la neige pour trouver son ancien voisin et lui adresser un salut cool ou quelque chose dans le genre. Lui sourire, peut-être, et le voir lui sourire en retour. Il aurait bien aimé être l'ami qu'il n'avait jamais été, et avoir le sentiment que la veille n'était qu'un long et hideux cauchemar. Non… Pas tout, Harley. Tout n'était pas à oublier dans la journée d'hier. Ça avait été nul, douloureux, humiliant… Mais tu avais envie de t'accrocher aux rires et à la bonne humeur que vous aviez partagés quelques minutes. Après… Tout avait dégénéré et Harley ne savait plus quoi croire ni penser. Il attrapa le seau de détritus et les lança au hasard sur le sol, ignorant les poules qui lui frôlaient les chevilles. Il leur donnait à manger, mais un jour, ce serait elles qui seraient mangées. Il les tuerait une par une pour les maîtres, pour un repas du soir exceptionnel, et Luna les cuisineraient à merveille. Et on mangerait les os, les petites rognures dessus. Je vous donnais à manger, petites poules, pour vous manger après. Attristé, il s'assit dans la boue et les regarda s'approcher de lui avec confiance. Harley les aimait, ces petites poules, parce qu'elles vivaient avec lui et comme lui.

Luna émergea du coin de la maison, les bras chargés de bûches, suivie par Varian-V. Par réflexe, Harley baissa les yeux pour admirer ses ongles sales, gêné. Avant… Il le savait, il n'aurait jamais baissé les yeux devant son ancien voisin, jamais. Aujourd'hui, il n'arrivait pas à faire autrement, même si ça lui pinçait le cœur. Est-ce que tu allais me dire bonjour ? Jouer à l'ami pour mieux dire des choses à Nei ? Ou est-ce que Nei avait inventé tout ça ? Tu sais, j'avais envie de te croire parce que tu avais toujours été honnête. Enfin je croyais que tu l'étais, mais je ne sais plus. Nei… Nei elle ne mentait pas, je crois. Je sais pas. Question épineuse, toutes ses croyances avaient volé en éclat. Ou peut-être que tu allais passer devant les poules sans me regarder, sans vouloir me voir. Que tu allais poursuivre ta route avec Luna. Peut-être. Je suis triste, Varian-V., de tout ça. Triste, vraiment triste. J'ai pleuré dans le noir hier parce que c'était encore trop dans ma tête et que j'allais mourir étouffé si les larmes ne partaient pas. Toi aussi, tu avais cette impression d'étouffer ? D'avoir envie de hurler pour tout démolir, pour que plus rien n'existe ?

dans le passé.
« Ta gueule, le boudin. » Jaloux ? Jaloux de quoi, de leurs niaiseries ? De leur pseudo-amour transi qui ne mourrait jamais ? Peuh, merci bien, il n'était pas jaloux. Il était juste… Agacé, Harley se passa une main rageuse dans les cheveux et shoota dans le pied d'un petit lit. Assez pour me démolir les orteils. Malin. Encore plus agacé, avec cette étrange sensation d'amertume et de tristesse, l'adolescent observa le couple royal d'un air blasé. La suite… Le gêna plus qu'il ne l'aurait voulu. C'était vraiment ce que je croyais que c'était, Standall ? Elle venait de te larguer en beauté, là, au milieu de chiards puants ? C'était… Je... Harley fixa son voisin d'un air stupide, incapable de réagir, incapable de trouver une parade, de… « Tu aplatis les couches... » dit-il bêtement en désespoir de cause, toujours occupé à dévisager Standall avec stupéfaction. « Et, euh... » La nervosité l'emporta : il ricana stupidement et se cacha derrière sa main, bientôt incapable de retenir un fou-rire hystérique.

dans le présent.
Nei coula un regard par la fenêtre et avisa Luna, suivie de Varian, les bras chargés de bois. En se contorsionnant un peu, elle aperçut Harley, assis dans la bouillasse au milieu des poulets. « Ah, ton esclave rentre du bois. On aura chaud au p'tit déj'. »

dans le passé.
Est-ce qu'il serait là quand il se réveillerait ? Est-ce qu'il serait resté, ou est-ce qu'il serait parti discrètement dans la nuit, se faufilant hors de la cabine par peur ? Mais non, tu étais là. Je t'entendais dans le silence de la petite pièce, je te sentais, juste à côté, juste là... Avec un gémissement de douleur, Harley se tourna sur le côté et posa sa joue démolie sur le torse de son voisin, lui glissant une main sur la hanche. « Je t... » Il inspira profondément et reprit d'une voix à peine plus claire. « Je te veux avec moi pour toujours, sale con. » Tu m'as blessé tellement de fois… Mais je te veux, encore et encore, avec moi. J'ai beau te haïr de tout mon cœur, c'est toujours vers toi que mes pensées reviennent, vers ton sourire, vers tes yeux, tes mains, ton corps. C'est tes critiques, même si elle font si mal, que je veux entendre. Je veux vivre avec toi, dormir avec toi, mourir avec toi. Tu sais, j'avais peur que tu sois parti ce matin, que tu te sois rendu compte que non, que toi, tu ne voulais pas de moi… Mais non, tu es toujours là. La pensée absurde qu'il puisse s'agir de son père le fit tressaillir et il se redressa brusquement à moitié avant de se ressaisir : le paternel ne serait pas dans son pieu. Tu n'imagines pas tout ce que je voudrais te dire, Standall, tout ce que je voudrais te raconter, t'offrir, te chuchoter.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMar 1 Mai - 11:56


AUJOURD'HUI
Varian s’exécuta et suivit la jeune femme. Luna entreposa plusieurs bûches dans ses bras et, malgré ses muscles raides et douloureux, la rassura. « Non, ça va. » Autrefois tu aurais probablement tout lâché sur les pieds de cette pauvre fille... Parce que tu n'avais jamais été très musclé, ni un grand fan de l'exercice physique. Mais là, tu avais tellement de bonnes motivations pour tenir le coup, faire semblant et jouer le brave garçon que tu n'y tenais pas. Là tu n'avais juste pas le droit de te plaindre, et encore moins à une autre esclave. Ils se mirent en route pour retourner dans la maison et Varian croisa les doigts pour ne pas faire tomber une seule de ses bûches en chemin.  Est-ce que Luna était comme ça tout les matins ? Est-ce que être aussi... elle l'aidait à se sentir mieux, à mieux vivre ? Cette fille l'épatait en quelque sorte. Il ne savait rien de son passé, hormis les deux mots qu'elle avait lâché lors de leur excursion à Ockefell, mais il se doutait bien que pour elle aussi, la vie n'avait pas du être simple. De toute façon aucun esclave n'avait eu une vie simple, il avait l'impression qu'ils partageaient tous ce point commun.  Ils passèrent devant le poulailler où Varian aperçut la tête de Harley, au milieu des poules qu'il était occupé à nourrir. Ah, tu es donc là... « Harley... ! » Le ton à moitié enjoué et à moitié sur la retenue sonnait bizarrement dans sa bouche. En fait il avait juste balancer une sorte de bonjour mais c'était son prénom qui était sortit. Je suis vraiment un incapable. Si ça continue, je vais finir par m'exprimer comme lui... Je veux pas ! « Pardon pour tes pieds pour hier soir. »  Et tu tu avais repris ta marche. Tu avais vraiment balancé ça pour... Ben en fait tu n'en savais rien. Pas pour détendre l’atmosphère parce qu'il n'y avait rien à détendre, par pour engager la conversation puisque, de toute évidence, tu poursuivais ta route... Alors c'était quoi ? Juste des mots parce que tu te sentais obligé de lui parler ? De lui dire des trucs même si, au fond, ça n'avait pas vraiment de sens ?          


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« Quoi les couches ?! » A la seconde où Harley ricana bêtement, Varian lui expédia son paquet de couche aplatit sur la figure. Suivit du paquet de talc, toujours à moitié ouvert, qui rebondit bizarrement sur la tête de son voisin.  « La ferme ! La feeeerme ! » Non, il devait rêver, hein ? Cette journée ne pouvait être qu'un affreux cauchemar, il ne voyait pas d'autres solutions... ça ne pouvait pas... Et pourtant, son voisin le ramena bien à la réalité. Tu étais carrément hors de toi même si, d'apparence, cela ne se voyait pas vraiment. Et pourtant, tu n'avais qu'une envie, c'était de lui fermer son clapet, et de remonter le temps pour annuler ta bourde d'hier soir. Mais si tout était aussi simple...

Varian se laissa tomber sur une chaise, la mine renfrogné, tordant ses doigts dans tous les sens. « C'est ça, marre toi pauv' con. » Rira bien qui... Bah non, ça na aucun sens. Pour une fois, c'est moi qui suis dans l'embarras. Profite tient, profite. Idiot. Crétin. Étrangement les bébés avaient arrêté de chouiner. C'était comme si le haussement de ton de Varian avait eut un effet soporifique. Punaise, d'abord, la bouillasse pour les vieux, après, les vieux, et son jeu de merde qui... Bordel, en plus, je lui dois toujours une action. C'est la merde. La grosse merde. Il jeta un coup d’œil rapide à sa montre. C'était bientôt l'heure de la délivrance. Il pourrait bientôt renter chez lui et se plaindre comme jamais à Kimi. « Hé, le voisin qui rit bêtement... J'te dois toujours une action dégueulasse non ? » C'était toi ça, hein ? Changer de sujet pour éviter d'être dans l'embarras. Et toi, tu ressortais vraiment ça, maintenant ? « J'aime pas être redevable trop longtemps, donc... » Il regarda un peu partout autour de lui et se leva de sa chaise. « J'vais l'faire maintenant. » La pièce était remplie d'idée. Vraiment. Des bébés, des pots de bouffe pour chieurs en tout genre, des couches sales... Mais toi tu étais juste con, et pas gentil, et puisque tu avais décidé de le mettre dans l'embarras tout en réalisant son action... Tu te planta devant lui et l'embrassa furtivement sur le coin des lèvres. « Done. Maintenant, bonne fin de journée. T'inquiète pas pour moi j'me désinfecterais la bouche. » C'était un secret pour personne que tu trouvais ça répugnant Harley. Et ça tombe bien, moi, tu me dégoûtait. Alors je faisais d'une pierre de coup. Il tourna les talons, direction la sortie. Bravo Varian, tu as établis la meilleure ambiance qui soit pour la fin de votre stage.     


AUJOURD'HUI
Aya leva les sourcils, un peu étonné. Tient, Varian aidait aux tâches de la maison ? Il devait juste avoir peur. Peur de se faire réprimander s'il ne faisait rien, ou peur de rester planter là, à regarder l'autre moche nourrir ses poules. Ou alors... Il cherchait jute à le fuir, à se vider l'esprit. Pfft. S'il savait. Elle n'en avait pas fini avec lui, et clairement, elle avait l'intention de tirer le maximum de sa pseudo-relation avec Harley. Tu m'avais – enfin, tu, nous plutôt – ouvert tellement de portes, si tu savais. Nei et moi avons ce jour là trouvé un énième terrain de jeu en commun. « Il veut juste qu'on fasse attention à lui... » marmonna t-elle. 


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
La voix de Harley le tira hors de ses pensées. Les yeux à moitié clos, il avait l'impression d'avoir été figé dans cette même position toute la nuit. Luttant contre ses paupières beaucoup trop lourde, il leva un bras et se frotta les yeux. Oui Harley, moi aussi, moi aussi... Son voisin eut un sursaut un peu étrange et Varian se décida enfin à répondre. « J'avais pas l'intention de mettre les voiles, ça tombe bien. » Et tu l'avais serré tout contre toi, le nez dans ses cheveux en bataille, t’autorisant à enfin fermer ses paupières beaucoup trop lourde. « C'va mieux ? » marmonna t-il. T'as de la chance Harley, aujourd’hui on a le droit à l'eau, tu pourras nettoyer tout ça. « T'as parlé toute la nuit. » rajouta t-il en souriant. Mais sans me baver dessus merci bien. Il resserra un peu plus son étreinte pour se lover tout contre lui et poussa un léger soupire. J'crois que je pourrais rester des heures comme ça, vraiment. Des heures à rester contre toi, à t'écouter dormir ou juste respirer, de sentir tout près de moi...
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMar 1 Mai - 23:22

dans le présent.
Harley tressaillit en entendant son propre prénom et se referma un peu plus sur lui-même, dans l'idée un peu absurde de disparaître au milieu des poules surexcitées. La suite… le déçut. « E-euh… P'g-grave... » marmonna-t-il en observant une large fissure dans l'ongle de son pouce gelé. Je sais pas, pendant un instant, j'avais eu l'impression… Je sais pas… Que tu allais me fâcher, que tu allais me dire quelque chose, que… Mais non, c'était bête, tu voulais juste faire des politesses parce que tu étais poli. Parce que tu l'avais toujours été, au moins en apparence, depuis qu'on se connaissait. Tu renais toujours tellement sur toi, et moi pas, et aujourd'hui encore… C'est pareil. Mais oui, j'ai pensé que tu allais me parler, éclairer cette grande nuit qu'il y a dans ma tête. Harley glissa un regard vide furtif à son ancien partenaire et celui-ci tourna les talons pour poursuivre sa route en portant le bois pour le feu. Je voudrais comprendre, Varian-V. Je voudrais avoir un super-pouvoir qui vous forcerait, tous, à dire la vérité. Je voudrais entendre la tienne, de vérité, entendre tes mots, tes pensées, entrer dans ta tête. Voler tes souvenirs et tes sensations. Je voudrais que tu me parles, pour la première fois depuis toujours, que tu te confies pour que je sache. Moi… Tu sais, moi, je ne sais rien. Je ne comprends rien. J'essaie, de toutes mes forces, mais tu me tournes chaque fois le dos, ou tu prends cette expression si particulière, ou tu me réponds une onomatopée évasive qui me perd encore plus… Pourquoi tu pars, Varian-V. ? Au fond de lui, il savait que ses questions étaient sans intérêt, qu'il réfléchissait trop, qu'il moulinait dans le vide… Mais c'était à peu près la seule chose intime qui lui restait, et la seule qu'il pouvait faire impunément aussi. Dés que le regard de Varian l'eut quitté, il le regarda marcher dans la neige. Il détailla son manteau, sa grande taille, ses cheveux qui dépassaient en haut, ses oreilles, la courbe de ses joues. Ces choses, Harley les avait toutes aimé sans réfléchir dans le passé.

Il renifla bruyamment et s'essuya le nez du dos de la main avant de sauter sur ses pieds et courir maladroitement jusqu'à Varian et Luna. « … Euh... » Les idées, les mots, il les avait tous en tête mais ça restait là, à l'état de projet pensé. Moi aujourd'hui, j'avais envie d'oublier hier. Je savais que les pensées reviendraient vite, que ça me martèlerait l'intérieur de la tête jusqu'à me rendre fou et me donner envie de me rouler dans la neige. Je savais que les questions allaient résonner en boucle, que j'allais avoir mal et que ça me torturerait jusqu'à savoir, comprendre… Tant pis, aujourd'hui j'oubliais hier jusqu'à demain. Et je ne pouvais pas te le dire, ça, Varian. Je le voulais, mais je pouvais pas. Il se contenta de tendre les bras vers son ancien voisin, le visage complètement fermé, prêt à prendre quelques bûches.

dans le passé.
C'était nerveux, et même le talc dans la gueule ne le calma pas. Pourtant, dans le fond, Harley ne trouvait absolument pas la situation amusante. De une, c'était gênant et il aurait préféré être à peu près partout sauf ici. De deux… J'aurais tellement préféré que tu restes avec ta salope aux cheveux jaunes, t'imaginer la baiser sauvagement le soir, te voir avec elle, te savoir avec elle. J'aurais aimé qu'il n'y ait pas tout ce malaise entre toi et moi, que je n'ai pas toutes ces choses en tête… Peut-être que là, j'aurais savouré cette scène de rupture comme jamais. J'aurais ri pour de vrai, je me serais foutu de ta gueule avec grand plaisir, j'aurais répandu la nouvelle à tire-larigot pour hurler de rire. Mais non, j'étais juste là, à ricaner nerveusement en me demandant pourquoi j'étais stressé comme ça. J'étais stressé de te savoir seul, Standall, de me dire que, peut-être...

Tétanisé, Harley écouta Varian lui planter des pieux dans le cœur à grand coup de masse. Je… Tu… Son voisin s'éloigna et quitta la pièce, laissant la porte se refermer en claquant, abandonnant l'adolescent au milieu de bébés renifleurs qu'il ne voyait même plus. Ce moment stupide, il l'avait déjà fantasmé. Il l'avait imaginé sous toutes les coutures, avec un plaisir mêlé de honte qu'il ne supportait pas de ressentir. Il avait imaginé la sensation des lèvres de Varian Standall sur les siennes, il y avait songé des dizaines de fois dans la plus grande confusion, réduit à une humiliation qu'il détestait. Mais… C'était ça, ta chose la plus dégueulasse ? C'était moi ? M'embrasser, c'était si sale… ? Si horrible ? Si…? Harley effleura le coin de ses lèvres du bout du doigt, le frotta, le griffa. Beaucoup de tes commentaires m'avaient fait mal, mais je crois que là, tu venais de me démolir en entier. De me casser à grands coups de pioche, de m'humilier en passant, de me rendre sale et vulgaire, étrange, un peu fou sans doute. Je n'avais pas choisi de ne rêver que de ça, de me sentir un peu étrange quand je te voyais, d'avoir envie de sourire quand tu souriais. Je ne voulais pas avoir envie de t'impressionner, de te montrer que j'étais là, de faire toutes ces choses absurdes que je faisais sans y penser. Et toi… Toi, tu...

Jan ouvrit lentement la petite porte du placard et se glissa aux côtés de son fils, en silence. Il l'avait entendu… Pas pleurer, pas hurler… Juste se faire mal. « Tu aurais dû laisser Maman me tuer. » Le jeune père posa sa joue contre l'épaule de son enfant pour observer avec lui les quelques photos collées sur le mur. « Non, jamais. » Pourquoi n'étais-tu pas fâché, Harley ? Tu étais toujours fâché. Tu étais plein de colère, et quand c'était trop, tu laissais tout te submerger jusqu'à faire mal aux autres et à toi-même. Tu t'oubliais, tu m'oubliais… Alors pourquoi aujourd'hui n'étais-tu juste pas comme d'habitude ? « T'aurait-elle quitté ? » C'était un « elle » hypothétique, il ne savait rien de la vie privée de son fils. Il avait eu une folle période, bien trop jeune, puis silence radio. Les seules rumeurs venaient d'abrutis le dépeignant comme violeur et abuseur de petite fille, mais Harley n'aurait jamais touché à Kimi. Si Jan avait eu des craintes à un moment, elles avaient disparu et il avait confiance là-dessus. « Tu m'aimes, Papa ? » Jan se contorsionna pour entrevoir le visage de son fils et lui tapota un genou avec tendresse. J'aimais presque tout chez toi, fils. J'aimais ton visage expressif, j'aimais ton talent, ton intelligence, ton sourire. J'aimais ta persévérance, tes dessins, tes poèmes. J'aimais le petit caïd pour lequel tu te prenais, j'admirais ton je-m'en-foutisme permanent, tes petites cicatrices discrètes cachées un peu partout. Mais je détestais ta solitude, cette manie de repousser tout le monde, de haïr la Terre entière. Je détestais cette énième entaille sur ton visage, près de tes lèvres, ta violence, ta rage. Ta connerie aussi, je la haïssais. « Toujours. » Il sourit, mais le visage de Harley resta comme il était : triste, et un brin désespéré. Avec autre chose au fond que Jan ne sut comment interpréter. « Mais laisse les autres t'aimer aussi, fiston. » Le père ferma les yeux et s'installa plus confortablement contre son fils. Tu ne me disais jamais rien, Harley… J'avais envie d'être là, de te soutenir, de te rendre meilleur, mais je ne pouvais pas t'approcher, pas plus que les autres. Kimi y arrivait-elle, elle ? Et Ana ? Est-ce que tu leurs disais tout ce que tu avais sur le cœur, ou gardais-tu tout ça rien que pour toi ? Il y avait eu un truc aujourd'hui, mais je savais que je ne saurais jamais ce que c'était. Moi, c'était ça qui me rendait triste, Harley. Qu'on soit à la fois aussi proches et aussi loin l'un de l'autre. Bien sûr que je t'aimais, mais… Et toi ?

dans le passé.
Harley inspira profondément et se passa la langue sur ses dents douloureuses. « Putain non... » marmonna-t-il, mais il se sentait au moins à peu près réveillé et pas trop à côté de la plaque. « Désolé que le paternel t'ait refilé la tâche d'aller me chercher... » Il avait honte pour de vrai, comme d'habitude. « Il devait être très occupé. » Tu parles, il 'avait juste plus envie d'être là et tu étais sur son chemin. « En ce moment, il me regarde comme si j'étais un truc bizarre et franchement dégueulasse. » Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça, Standall. Rien de nouveau sous le soleil. « Enfin ce n'est pas le seul. Toi, tu dois pouvoir le comprendre. » Petite remarque anodine, mais pas trop.Harley s'écarta des caresses de son voisin pour se lever difficilement et ouvrir la porte de sa piaule. « Déjà reparti, le vieux. Il est rentré au moins ? »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMer 2 Mai - 0:12


AUJOURD'HUI
Varian se retourna en entendant des bruits de pas pressés dans la neige. Qu'est-ce que tu allais faire Harley ? Ou dire ? Pitié, rien qui ne nous mette dans l'embarras. Elles doivent être en train de nous épier, à guetter le moindre faux pas et je... « Oui ? » Euh quoi Harley ? Ah, les bûches ? « Heu... » Non, ne refuse pas. Fais un putain d'effort Varian il veut être gentil. Fait lui plaisir. Maladroitement le garçon lui déposa une bûche dans les bras, puis deux, se disant que Harley allait sûrement mal le prendre s'il ne lui déléguait qu'une pauvre bûche. C'était ça que tu voulais Harley  M'aider à porter du bois ? Ou tu voulais plus, me montrer que toi tu étais toujours gentil avec moi alors que moi, ah ! Ah bah moi j'étais redevenu le grand méchant de l'histoire à tes yeux. Il se tourna vers Luna, la suppliant du regard : qu'elle lui indique la route, la suite de leur mission matinale. Voilà, tu n'avais rien fais de mal mais... Tu avais réussi à me mettre mal à l'aise. Tu sais que j'ai horreur de ça, quand tu es comme ça avec moi, quand tu essaie de rendre service, d'être trop gentil c'est... Est-ce que je te l'ai déjà dis ? C'est pas ce que font les amis. Moi je veux juste avoir une relation saine, normale avec toi. Est-ce que c'est trop demander ?          


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
« C'est quoi c'te tête grand-frère ? » La tête d'un garçon qui venait de se faire larguer, voilà. Tout simplement. Mais qui était aussi très fier de son dernier coup de pute. Donc oui, Varian tirait une tête assez étrange à ce moment très précis. « J'me suis fais larguer. » Kimi lui tapota l'épaule d'un air compatissant. Elle n'avait jamais été trop fan de Cara mais... Mais elle était gentille Kimi, et elle voyait bien que Varian était frustré. « M'enfin, c'pas grave. » « Dis pas ça, on peut en parler et heu... » Tu parles. Qu'est-ce qu'elle y connaissait elle ? Rien. Et puis lui et Cara c'était totalement fini, il le savait elle comme lui finissait toujours par revenir l'un vers l'autre. « J'ai embrassé ton meilleur ami tient aussi. » En face de lui Kimi manqua de s'étouffa et ouvrit des yeux ronds. « Hein ?! » « C'était pas vraiment un baiser hein ? calme toi... » « Mais heu.... Pourquoi ? » Pourquoi tu étais rouge tomate Kimi ? T'en fais pas, j'ai pas l'intention de te voler la vedette. « Gage, j'devais faire un truc qui me répugnait. » Et c'est à ce moment là que tu t'es pris la gifle du siècle par ta propre demi-sœur. Le genre bien douloureuse qui laissait une marque sur ta joue et puisqu'elle avait mal visé, venait de te bousiller un œil dans la foulée. Sur le coup, tu étais resté complètement sous le choc, cloué. « T'es vraiment un p'tit con ! » Et elle t'avais laissé planté là après t'avoir fusillé du regard. Elle ne faisait pas peur Kimi, pfft. Voilà. Bah oui, t'étais un p'tit con, mais ça, c'était pas nouveau pour elle, si ? Et puis d'abord, qu'est-ce que ça pouvait lui faire ?

La trace sur le haut de sa joue avait fini par partir en revanche... Son œil gauche avait toujours cette drôle de tête. Il grommela et enfouis son visage entre ses mains, avachis sur le bureau devant lequel Mylene l'avait planté pour la matinée. Faire de la paperasse. C'était de pire en pire. Ce stage n'avait plus aucun sens vraiment ! Bon et il foutait quoi l'autre gland ? il avait décidé de sécher le reste de son stage ? Au fond, il s'en moquait, ce n'était pas comme si sa présence lui était vital. Pfft, et puis de toute façon, tu vas te farcir un autre Standall aujourd'hui, ma sœur avait l'air tellement retourné hier soir que je paris que tu auras le droit à une visite de sa part.      


AUJOURD'HUI
« Et voilà... » Sa voix tremblait. Sa putain de voix tremblait. Il n'avait plus ses bûches dans les bras, il se sentait nu, complètement à découvert et... comme une proie facile. Bêtement, il se disait que plus y travaillerait avec Luna, plus il retarderait le moment terrible où Aya déciderait de lui en faire voir de nouveau de toutes les couleurs. Ou Nei tient, elle aussi il la craignait maintenant. Même s'il s'était donné pour consigne de feindre le contraire quand elle lui faisait face. Comment les femmes pouvaient-elle être aussi effrayantes parfois ?  « Je... enfin, on... On peut faire d'autres choses pour t'aider ? » Il ne savait pas trop lui-même à qui il s’adressait, à Harley ou Luna ?


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Oh heu... » La veille il avait bien maudit Jan de lui avoir confié cette tâche oui. Mais au fond, Varian savait que Jan n'avait fais que le pousser à faire ce qui devait être fait. Il haussa les épaules en guise de réponse. « Oui hum, plusieurs cas urgents à l’hôpital et... » Je ne savais pas trop si je lui cherchais des excuses ou pas mais... Comme toujours je me sentais obligé de répondre, de me justifier. Je m'agaçais moi-même dans ces moments là, vraiment. Tac, la remarque suivante lui fit hausser les sourcils. Je devais comprendre quoi là Harley ? Tu essais de me reprocher un truc, je me trompe ? Si je te trouvais bizarre et dégueulasse, je ne serais pas là, avec toi. Tu vois, pour une fois je vais fermer ma grande bouche et ne pas rebondir sur ces propos. C'est pas le moment de... Bref. « J'crois moui... » articula t-il en baillant de fatigue. « J'ai entendu des bruits de pas donc... » ajouta t-il, roulé en position fœtale sur le lit. Tu sais Harley, je suis sûr que Jan sera soulagé de te voir ici, certes un peu cabossé, et pas en taule. Il doit tellement avoir peur pour toi tu sais... Enfin, moi, c'est mon cas. Combien de fois j'ai eu cette frayeur de te voir finir derrière les barreau ? Combien de fois ?
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMer 2 Mai - 12:44

dans le présent.
Aller, réponds-moi oui, accepte juste comme ça ma trêve, ce drapeau blanc que je hisse difficilement pour oublier hier. Laisse-moi… Laisse-nous, juste ce matin, agir comme des robots mensongers (tu les aimais bien, ceux-là, Varian-V.) et passer une matinée calme, sans me faire mal, sans tout gâcher avec tes grandes idées. Le oui interrogateur de Varian le blessa mais il n'en montra rien et se contenta de baisser les bras. Oui… Oui, je voulais que tu me dise oui, mais un vrai oui, un oui où tu me confierais des bûches et où tu accepterais qu'on fasse un truc ensemble, sans parler. Pas un oui de question, parce que je ne pouvais pas y répondre. Varian lui déposa une bûche, puis deux, dans les bras. « … Euh... » J'avais envie de te dire merci, mais je ne le ferais pas parce que ça ne viendrait jamais… Mais merci. Tu sais, le merci, il était là pour de vrai, même si je ne te le disais pas. Il était là et tu ne le saurai pas. Harley grimaça un semblant de sourire et serra les deux bûches contre lui, mal à l'aise.

Gênée, Luna écouta discrètement la conversation la plus longue et la plus vide de sa vie. « Génial… Merci Harley pour le coup de main. » Elle n'était pas idiote, elle sentait le gros malaise planer entre eux tous. « Aller, on y va… Varian, tu n'as qu'à suivre Harley tiens… » Pitié Harley, contente-toi d'aller jusqu'à la cheminée et de poser les bûches au bon endroit. Ne dis rien, ne fais rien, ne crie pas… Marche. Juste, marche. Il marcha sans rien ajouter et Luna emboîta le pas aux deux garçons en regardant ailleurs.

dans le passé.
Harley se dévisagea longuement dans le miroir de la minuscule salle de bain. Ses cheveux en vrac, son sweat dix fois trop grand, son pantalon trop large, ses mains de fille, la peau à vif près de ses lèvres qu'il avait frotté pendant des heures jusqu'au sang… « Harley, n'oublie pas ton stage, fils. » La voix douce de son père s'éleva depuis la pièce de vie. « J'y vais. Sois sage ! » Comment est-ce que tu voulais que j'y aille ? Comment est-ce que je pouvais y aller pour le voir lui, pour savoir que... L'adolescent regarda ses yeux briller dangereusement sur son reflet et les essuya avec rage. Pleurer… Pleurer, c'était pour les filles, et les tapettes. Et moi, j'étais quoi dans tout ça, hein ? Un fou ? Une pédale ? Un petit dégueulasse ? C'était sans doute ça, la bonne réponse. Un petit dégueulasse, répugnant, qu'on embrassait pour... La porte d'entrée se referma sur Jan et Harley se laissa glisser contre le mur pour se prendre la tête dans les mains. Comment est-ce que je pouvais y aller, croiser ton regard, rester fier et droit en sachant ce que moi je pensais, et ce que toi tu pensais ? J'avais ces idées que je haïssais, et maintenant je connaissais le fond exact de ta pensée. Il renifla discrètement et se pinça le bras avant de se lever. Aller, marche Harley, il ne saura jamais ce que tu penses. Fais comme avant, sois comme avant, rends-lui la monnaie de sa pièce avec soin. Déteste-le même si tout ton corps hurle le contraire. Sois… Sois juste toi-même.

Il poussa la porte du bureau, précédé d'une Mylene faussement excédée. « Voilà le cancre retardataire. Aller, bossez sérieusement et je validerai tout ça. » Blême, Harley s'installa sur une chaise sans un regard pour son voisin et attrapa les papiers. La tâche était simple, il avait parfaitement compris ce qu'il avait à faire… Non, je n'allais pas te faire le plaisir d'être con, de te balancer des insanités, de… J'avais juste envie que tu me foutes la paix, que je puisse t'ignorer avec merveille. C'était une tâche facile, au moins pour lui, et il n'avait même pas besoin de regarder Standall. Alors pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi mal ?

dans le présent.
Maintenant, tu peux prendre ta maîtresse et rentrer chez toi… Tu peux partir, me laisser tout seul avant que tout aille mal encore. Je détestais chaque seconde où tu étais là, et tu étais souvent là ces derniers temps. Harley posa ses deux pauvres bûches sur le tas avec la furieuse impression d'avoir été de trop et se pencha sur la cheminée pour bâtir une petite cabane pour raviver les flammes. Le feu, il savait faire. Il était un champion du feu, c'était même Nei qui le lui avait dit. Et le maître aussi, avec l'un de ses rares et précieux sourires.

« Hum, moi je vais préparer le déjeuner pour Nei et Aya. Vous, vous n'avez qu'à… Enfin, Harley va te montrer. » J'étais désolée de te laisser avec lui, Varian, et j'étais encore plus désolée de lui imposer ta présence. Sauf qu'il n'avait pas le droit d'aller dans la cuisine, et tu ne travaillais pas ici alors... Légèrement rougissante, Luna adressa un sourire encourageant aux deux autres esclaves et tapota l'épaule de Varian du bout des doigts.

Harley tendit un chiffon à son ancien voisin et attrapa un seau d'eau près de la cheminée. « … Euh... » Gêné, il chercha ses mots, ne les trouva pas et s'agenouilla pour frotter le sol avec son propre chiffon. C'était frotter le sol qu'il fallait, juste frotter le sol dans la grande pièce pour qu'il soit propre et que les maîtres soient contents. Ils aimaient un sol propre et joli. Harley aimait bien ce genre de mission parce qu'il était dedans, au chaud, et qu'il pouvait ne penser à rien et juste frotter, tout nettoyer, frotter encore, jusqu'à avoir mal aux mains et aux muscles.

dans le passé.
« Tu parles oui, des urgences… » Harley s'éloigna d'un pas faussement désinvolte vers la salle de bain et se regarda dans le miroir avant de lâcher un petit rire désabusé. « Putain... » L'autre enfoiré ne l'avait pas loupé. Il se débarrassa de son éternel sweat trop grand tâché de sang et enfila la première chose qui traînait : l'un des débardeurs blancs de son voisin. Oui, c'était resté chez moi tout ce temps parce que je ne voulais pas te le rendre. J'avais voulu le garder sans trop savoir pourquoi, puis c'était devenu une vengeance. Je l'avais sur moi quand avec Harry… Ça m'avait mis mal à l'aise, mais ça m'avait fait plaisir. Vaguement dégoûté de lui-même, Harley regarda son reflet avec un brin de tristesse et lissa le débardeur d'une main. Il alluma l'eau et se frotta le visage en grimaçant, inquiet de voir la gueule qu'il aurait pour de vrai pour les prochains temps. « On sort, après ? » lança-t-il à travers l'appartement. Qu'il soit confiné… Bah, j'avais oublié.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMer 2 Mai - 22:25


AUJOURD'HUI
Non Luna, qu'est-ce que tu me fais… Mais ce n'était pas à lui de décider, alors il suivit son ancien voisin, la tête baissé. Il le regarda attraper un chiffon et un grand seau d'eau près de la cheminée. Est-ce que Harley était incapable de prononcer autre chose que des « euh » aujourd'hui ? Il comprenait bien sûr il comprenait parce qu'il voyait les gestes de son ancien voisin, il comprenait parce qu'il n'était pas encore complètement débile mais… Mais à chaque fois que tu le voyais comme ça, à peiner pour s'exprimer, tu avais ce pincement au cœur. Juste parce que toi, pas comme tous les autres gens présents dans cette pièce, savait qu'il n'avait pas toujours été comme ça. À contre cœur il attrapa le chiffon que lui tendait l'autre esclave et ne tarda pas à l'imiter. Nettoyer le sol. Voilà une tâche parfaitement ingrate qu'il ne faisait que très peu dans son propre foyer. Ada était si pointilleuse qu'elle aimait faire ce genre de chose elle même, pour être que tout soit parfait. Du coin de l’œil, il jetait de temps en temps des petits regards mêlés de tristesse à son ancien voisin.          


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La voix de Mylene le réveilla un coup, mais il ne leva pas pour autant les yeux vers elle. Si elle était agacé, c'était que son voisin avait décidé de rester dans la place malgré tout. Elle rajouta un truc à propos de son attitude que Varian écouta d'une oreille distraite. Elle ne l'aimait pas de toute façon. Qu'il se comporte bien ou mal… Enfin, mal avec Varian Standall était un bien grand mot. Il entendit son voisin s'installer releva finalement la tête au bout de quelques minutes de silence. Dommage, il aurait bien piqué un somme, là, tout de suite. Pas un bonjour, rien, et c'était parfait. La routine entre eux. Quelque chose de normal. Satisfait de voir que son voisin l'ignorait complètement il se pencha sur son propre tas de paperasse. Tu avais bien noté qu'il avait quelque chose au visage mais… est-ce que cela allait t'apporter quelque chose de lui en faire la remarque ? Non, pas vraiment. C'était un peu égoïste de ne rien faire remarquer. En temps normal les gens posaient toujours des questions, parce que c'était dans les normes, c'était des automatisme et heu… Bah c'était con. Varian Standall ne voulait pas rentrer dans les normes pour Harley Weise et faire la discussion pour paraître civilisé : il n'en avait rien à faire. Il passa une main sur son œil douloureux. C'était à cause de lui ça. Enfin, indirectement mais… C'était tellement plus simple de tout lui mettre sur le dos. « Tu m'passes l'agrafeuse ? » D'un geste de la tête il lui désigna l'objet qui était à côté de lui.    


AUJOURD'HUI
Il frottait depuis quelques minutes maintenant, dans le silence, concentré sur sa tâche. Il savait être concentré sur quelque chose, et le rester, quoi qu'il arrive. Mais aujourd'hui… Enfin, là, c'était différent. En temps normal il ne faisait pas de genre de tâche avec lui. Pourtant, on leur en avait donné des missions bêtes. « Har... » « Bah tient ! Ils sont là ! » La voix de Aya le fit tressaillir. Non, pas maintenant. Il avait réussi à se donner du courage pour entamer une conversation polie et normale et… Elle venait toujours gâcher. Pourquoi Aya, pourquoi ? « Deux souillons près de la cheminée, magnifique, magnifique... » Elle s'approcha, comme pour mieux regarder leur travail de plus près et lui écrasa les pieds au passage. « Ne faite pas attention à nous, nous allons déjeuner ! » Pauvre Luna, elle allait sans doute devoir passer à la vitesse supérieure... Les dents serrés il attendit qu'elle s'éloigne pour lâcher son chiffon et se frotter les doigts. Ils ne ressemblaient plus à rien depuis longtemps ses doigts, mais ils restaient encore sensible à la douleur. Sans doute auraient-il pris une vieille couleur cramoisie par le passé, maintenant…


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En entendant le juron de son voisin, Varian devina aisément qu'il venait de découvrir l'ampleur des dégâts sur son visage. Je suis désolé Harley, je crois que ça va rester encore quelques jours comme ça… Mais puisque tu es confiné ici de toute façon, tu n'auras personne pour te dire quoi que se soit. Sauf si l'autre connard avait une subite envie de prendre des nouvelles. À cette pensée Varian se sentit bêtement en colère. Il bailla, toujours roulé en boule et referma les yeux. « Mmh ? » On sort ? Oh non, Harley, tu as oublié que tu devais rester ici pour les prochains jours ? Et puis… On ? Tu veux sortir de promener avec moi ? Ils ne se promenaient jamais ensemble. Ils prenaient toujours bien garde à s'éloigner, quitte à se retrouver au même endroit mais jamais au grand jamais on ne voyait Harley et Varian marcher côte à côte dans un couloir. Il se releva mollement. Oh, punaise, regarde toi Varian, tu avais franchement une tête de zombie. Il se traîna jusqu'à la petite salle de bain avant de s'appuyer dans l'encadrement de la porte. « T'sais que tu es confiné ici normalement ? » Ce n'était pas vraiment un « non » catégorique, juste une petite mise en garde. Mais après… Tu n'étais ni son père, ni son garant juridique ou tu ne savais quelle autre connerie. « C'pas à moi ça ? » demanda t-il en désignant le haut que Harley avait enfilé. Il posait la question mais il connaissait déjà la réponse, les débardeurs, c'était son truc. Ce truc qui faisait que les gens savaient de qui on parlait, rien qu'en décrivant sa tenue vestimentaire. Il se frotta les yeux avant de poursuivre. « J'voudrais… » Comment bien formuler ça Harley… « … Pas que tu ais d'autres soucis. » Et que quelqu'un ait la mauvaise idée de continuer le travail de ce garde, par exemple. « Mais si tu le sens... » J'essaierais de pas tomber raide comme une mouche, ne pas dormir, ça ne me réussis jamais.
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyMer 2 Mai - 23:16

dans le passé.
Il remplissait les papiers en silence, écrivant avec des gestes furieux mais contenus. Il n'était pas vraiment en colère. Ni même gêné. Il était… Rien. Je n'étais plus rien. Je ne sais pas ce que j'avais cru, ce que j'avais espéré, mais ça n'existait plus. J'étais là, à me débattre avec des pulsions et des idées qui me faisaient peur, et celui sur qui je fantasmais (parce que c'était ça hein, je ne m'en cachais plus) me... Il signa brutalement un papier, au bord des larmes, et ferma les yeux dans une vaine tentative pour se calmer. Ne rien dire, ne rien faire devant Standall, ne rien laisser paraître et juste le haïr de toute son âme. Il reprenait son remplissage quand son voisin demanda l'agrafeuse. Harley lui jeta un coup d’œil bien malgré lui, nota son œil gonflé… Et revint à sa paperasse sans esquisser le moindre geste vers l'outil. Peut-être que si je t'ignorais, si je te détestais en silence mais sans t'approcher, je passerai à autre chose. Ce n'était qu'une passade peut-être, un signe de… Je ne sais pas, l'arrivée enfin de cette putain d'adolescence qui n'était jamais venue chez moi ? Peut-être que c'était les hormones, qu'après ça tout irait mieux et je redeviendrai normal. Peut-être que ma voix allait enfin changer, peut-être que j'allais grandir, que j'allais… Peu importe, tant que j'arrêtais d'avoir tout ça, toutes ces idées, ces réactions étranges, ces idées stupides devant certains, devant Varian Standall...

dans le présent.
Harley, il aimait bien frotter. Avant, c'était le genre de tâche durant lesquelles il réfléchissait trop, il se torturait l'esprit pendant des heures… Plus maintenant. Le moment nettoyage du sol était aussi celui du repos, de la concentration extrême sur la moindre petite saleté incrustée dans le sol. Azgeda avait toujours été très fâchée quand je lavais ses sols à elle parce que j'étais méchant et qu'elle devait me gronder. J'aimais pas, avant. Maintenant ça m'allait bien de laver le par-terre, d'avoir comme seule responsabilité de tout rendre impeccable et d'être ignoré par les maîtres. Et puis j'étais doué pour ça. Mais d'habitude, Harley était seul pour ce genre de mission. Luna et lui ne travaillaient au final qu'assez peu ensemble et ils ne se croisaient quasiment pas en soirée. Là, avec Varian-V. À côté… J'avais pas envie de parler, Varian-V., parce que ça ne marcherait pas. Tu sais, avant je parlais trop sans réfléchir, mais maintenant, je ne prenais plus trop la peine d'essayer. Je ne répondais qu'aux maîtres, parce que c'était obligatoire, mais sinon, je laissais les mots tranquilles. Je sais pas, un jour je m'étais senti mal après avoir été méchant, et les mots n'avaient plus jamais été pareils. Dans la tête, ça allait un peu, ils venaient le plus souvent si j'avais besoin d'eux… Pas à l'oral. Ils restaient bloqués et sauvages, et certains jours ils étaient tout simplement absents. Concentré sur son chiffon, il ne glissa pas un seul regard à son ancien voisin mais sentit les coup-d'oeils que celui-ci lui lançait. Arrête de me regarder, Varian-V...

À l'instant où Varian produisait un son étrange, s'attirant un bref regard perplexe de Harley, les deux maîtresses firent irruption dans la pièce principale. L'esclave revint sur son chiffon et reprit péniblement son frottage assidu, le visage caché par ses mèches de cheveux rebelles. Tu allais me parler avant ça, Varian-V. ? Tu allais me dire un truc ? Quelque chose ? Cette idée le fit paniquer, parce qu'il ne pourrait pas répondre et qu'il le savait. Aya piétina les doigts de Varian et les deux filles disparurent dans la cuisine. À peine eurent-elles disparues qu'il lâcha de nouveau son chiffon pour se redresser et regarder avec tristesse les doigts tous moches de son ancien voisin. Tu avais des jolis doigts avant. Moi, j'avais des mains de fille, mais toi ils étaient chouettes. Avant, j'aimais beaucoup quand tu me touchais avec et que tu faisais toutes ces choses, c'était... Le mot adéquate ne lui vint pas. Maintenant, ils font peurs, tes doigts. Moi les miens, ils sont abîmés, couverts de cicatrices et d'autres plaies même pas refermées, mais les tiens, ils me mettent juste mal à l'aise. Son regard passa des mains de Varian aux siennes, noires de crasse, aux ongles cassés ou manquants, pour revenir à celles brûlées de son voisin. Vaguement inquiet mais pris d'une pulsion ancienne, il attrapa celle qu'Aya avait piétiné pour lui déposer un baiser furtif dessus. Puis, rouge cramoisi, il revint à son torchon et son sol pour poursuivre comme si de rien n'était, caché derrière sa tignasse. C'était un bisou magique… Azgeda faisait plein de bisous magiques si j'étais sage, et Maman avant elle en faisait aussi. Mais… Je sais pas, je me sentais bizarre de faire un bisou magique, et j'avais le cœur qui courrait dans ma poitrine. Tu sais, boum boum boum très vite. Est-ce que Varian allait se fâcher ? S'énerver ? Lui dire que ce n'était pas ce que faisaient les amis ? Harley ne savait pas ce qu'il devait faire avec un ami, et encore moins avec un ami comme Varian. Faire l'ami avant, c'était déjà difficile, mais maintenant… Il savait pas. Ou plus.

dans le passé.
Harley se renfrogna et s'essuya délicatement le visage avec une serviette, grimaçant de douleur. « Si, c'est à toi. Tu veux le reprendre ? » Il regretta son temps agressif mais passa vite à autre chose, furieux de… Il ne savait pas trop en fait. Furieux d'être là, furieux d'avoir à rester dans cette cabine, et furieux d'avoir oublié ça. « Putain. » Il frôla Varian pour sortir de la salle de bain et l'attrapa au dernier moment par la main. « Laisse tomber. Va dormir dans ma piaule, le paternel ne risque pas de débarquer. » Ça, c'était vrai. Il traîna son voisin là d'où ils venaient et le poussa sur son lit avant de s'asseoir au bout, raide comme la justice. « Dors, toi. » Il se tâta les dents du bout des doigts en tressaillant de douleur. Rester là. Qu'est-ce que ça pouvait leur foutre que je reste ici ou non ? Je savais qu'ils vérifieraient, que j'allais encore passer des semaines à croiser comme par hasard des gardes, juste au cas où, que le vieux allait se lancer dans une longue tirade, que Victor en remettrait peut-être une couche plus discrète, sans parler de Kimi et d'Ana... « Ils devraient me foutre en taule, ça irait plus vite. »
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MessageSujet: Re: a million dreams are keeping me awake (harley) a million dreams are keeping me awake (harley) - Page 5 EmptyJeu 3 Mai - 0:00


LONG TIME AGO (harley 15 ans, varian 16 ans, sur l'Arche)
Bon, elle venait ou pas cette agrafeuse de malheur ? « Bon heu… T'es sourd ? L'a.gra.feuse. S'il te plaît. » Si c'était parce qu'il manquait la marque de politesse, voilà qui était rectifié. Mais en fait, tu n'étais pas d'humeur à attendre qu'il finisse de bouder (ou quoi qu'il soit en train de faire actuellement d'ailleurs) et tu finis par te lever pour l'attraper par toi même. « Tss, vraiment inutile. » D'un geste rageur il se lança dans une nouvelle tâche et… « PUTAIN SA ME... » Si ta mère avait été là, elle aurait probablement glissé un truc en rapport avec le bon Dieu qui te punissait ou quelque chose dans ce goût là. Varian regarda d'un air agacé et dégoutté l’agrafe planté dans son doigts. Des trous dans ses beaux doigts. C'était… « Putain… merde. » Il chercha un mouchoir, n'importe quoi du regard pour nettoyer les quelques gouttes de sang sur le bureau et essuyer son doigts une fois l’agrafe retiré. « C'pas mon jour ! Vraiment ! Et toi là… toi tu dis rien, t'es  bizarre et… Bordel qu'est-ce que vous avez tous ! » Il envoya bouler l'agrafeuse sur son voisin, avant de remarquer qu'il avait tâché de sang l'un des rapports de Mylene. Qu'elle aille au diable celle-là. Oh, et lui et sa tête de… de il ne savait trop quoi là… C'était quoi son soucis du jour, hein ? Jamais il ne te serais venu à l'esprit que cela puisse être à cause de toi, hein ? Oh non, ça ne pouvait pas être de ta faute à toi, jamais.     


AUJOURD'HUI
Ne me regarde pas comme ça, s'il te plaît. C'est rien, juste Aya qui… Bah qui était Aya. M'écraser les doigts c'est ce qu'elle fait de moins pire tu sais. Il poussa un léger soupire. De toute façon, il n'aimait plus ses mains maintenant. Comment le pourrait-il, elles étaient les premières parties de son corps à être devenues laides sur Terre. Il lui avait fallu quoi, moins de trois mois pour qu'elles terminent comme ça ? Ce jour là il avait tellement pleuré. Et il revoyait encore Ada lui lancer un regard un peu triste, sans doute parce qu'elle était déçue de voir sa nouvelle marchandise si vite abîmée. « Qu... » Totalement la tête ailleurs, il ne vit pas Harley se rapprocher pour prendre sa main dans les siennes et… Bon sang, c'était quoi ça encore ? Comment je devais réagir à ça moi ? Comment ? Harley lui avait embrassé un millier de fois ses mains par la passé mais là… Comment quelqu'un pouvait en avoir l'idée ? Pire, l'envie. Il se retourna, par peur de voir que Aya ou Nei aient assisté à la scène mais se ressaisit bien vite : ils n'étaient que tous les deux. Harley était retourné à son sol, l'air de rien et lui… Lui cherchait une fois de plus la bonne réaction à avoir. Varian ne frottait plus il restait bêtement à genoux, à se couvrir les doigts avec son chiffon, juste à… à ne rien faire. Ce n'était même pas comme si tu réfléchissais à folle allure, non, tu étais juste perdu. Lui faisait des trucs comme ça… Parce qu'il devait penser que c'était ce que faisais les amis ? Ou alors parce qu'il… Pfft, il n'en savait rien. Au lieu de ça, un rire nerveux t'échappa. « Pardon c'est juste que... » Je sais pas. Ça n'a rien de drôle, mais puisque je suis incapable de réagir autrement, c'est ça qui sort en premier. « Ça me rappelle un peu avant. » Oui, tu sais, ce avant qu'on aimerait oublier, que l'on s'est jurer d'oublier pour mieux pouvoir recommencer ? Si tu continue de faire des trucs comme ça Harley, comment veux-tu que j'oublie ? Je ne pourrais jamais oublier.


LONG TIME AGO (sur l'Arche, harley 18 ans, varian 19 ans)
« Non non ! Tu peux le garder. » Il te va bien, de toute façon. T'es mignon. Je regrette d'être claqué pour apprécier ce que je vois mais bon.. Pourquoi il n'y a que toi qui me piques des trucs d'ailleurs ? Moi je ne te pique jamais rien… « Dés... » ..olé que tu allais répondre, comme pour le réconforter. Mais Harley le tira dans sa chambre et le fit asseoir sur son lit, lui ordonnant de dormir. « Je… » Si je dors maintenant, mon cycle de sommeil va être décalé. Et ça va tout me décaler, j'aime pas le décalage c'est pas suer bon pour la santé et je… Je veux bien juste m'allonger pour te faire plaisir, juste, vraiment pour te faire plaisir. « Sors pas des trucs comme ça... » marmonna t-il. Et rien que parce que tu venais de balancer une de tes éternelles remarques pessimistes, j'allais garder les yeux grands ouverts. Comment tu voulais que je dorme en me balançant des trucs comme ça, hein ? Comment ? « Je deviens quoi moi après, hein ? » S'il te mette en taule Harley, il me reste juste… Rien. Enfin, j'ai une famille, que j'aime mais sans toi, c'est pas pareil. Je l'ai bien vu ce mois ci, ça été une vraie torture de ne pas t'avoir près de moi. Je crois que si je te savais enfermé pour de bon, je ne tiendrais pas longtemps, vraiment, avant de péter un câble. Tu sais, j'y ai déjà pensé. À ce que je ferais. Au début de notre relation, je me disais que j'arriverais peut-être à passer outre. Que avec le temps, je pourrais de nouveau penser à autre chose. Mais les mois ont défilé et… j'ai juste compris que 'juste passer à autre chose' me serait impossible désormais. Ça me tue à chaque fois que j'y pense, mais que veux-tu... Il le tapota du bout du pied pour l'obliger à le regarder, une moue sur le visage. « Je t'interdis de finir en taule, point barre. » Sinon je te jure que je te fais la scène de ta vie, devant les barreaux, et tout tes autres congénères taulards.
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