[21/04/2482] You never know how a good quest is going to end | Clow
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Sujet: [21/04/2482] You never know how a good quest is going to end | Clow Lun 12 Mar - 23:12
Fourchette chrono:
• Lieu du rp : Petit endroit, à Polis, en retrait de la Tour, où bon nombre de novices aiment s’entraîner, un peu à l'écart de tout. • Date du rp : Très tôt, le matin du 21/04/2482, quelques heures avant le départ (qui était prévu) de Luna pour rentrer à Floukru • Participants : Clow et Luna • Météo : Il fait un peu frais. Mais, cela présage une bonne journée. • But du rp : Rencontre entre les deux persos • Résumé du rp : (A éditer une fois le sujet terminé. Ca vous permettra de voir si vos persos vous ont laissé faire ce que vous vouliez. Et surtout, ça vous permettra de nous dire ce qui a pu se passer d'important, pour la chrono générale si cela s'avère utile. Ou ça servira simplement aux gens qui peuvent être concernés par votre sujet ! N'hésitez donc pas à nous dire si vous avez dû vous battre, si vous avez eu de la "visite" de la Faune et/ou de la Flore... Bref, on veut tout savoir !)
“Because of the color of my blood, I was raised to be a killer. The Flamekeepers harnessed my rage and taught me it was nobility. For years, I reveled in death and violence. I killed my own brother..”
Qu'est-ce que je fais donc dans ces lieux ? Qu'est-ce qui m'a donc poussé à venir jusqu'à Polis après avoir été brièvement salué les miens, dans mon clan d'origine ? Celui-là même qui aurait dû me voir être à sa tête si mon sang ne s'était pas obscurci subitement ? C'était un passage presque obligatoire pour moi. Si déjà j'avais quitté ceux que je considère être comme ma famille, à Floukru, pour rencontrer Lishi il y a peu, je ne pouvais qu'en profiter pour me tenir informée de l'état de santé de ma mère qui est assez inquiétant. En me rendant sur place, directement. Les nouvelles ne sont pas forcément bonnes. Mais, je sais qu'elle est forte et que cela ne sera prochainement plus qu'un mauvais souvenir. Bien évidemment, ma venue dans mon clan natal n'a pas été salué à l'unanimité. Je m'en doutais. Après tout, où que j'aille -autre qu'à Floukru-, je suis loin de faire d'emporter l'ensemble des bonnes grâces de chacun. Il semblerait que la grande majorité des âmes croisant mon chemin sont partagées en deux groupes. Certains me traitent de lâche, d'autres semblent apprécier et respecter ma différence. Mais, je n'étais pas faite pour devenir Heda, même si je suis persuadée que j'aurai pu l'être si j'avais gardé les armes jusqu'à ma dernière victime. J'aurai pu, être Heda, c'est une évidence. J'avais suffisamment confiance en mes compétences, qui n'étaient pas à prouver, pour être sereine dans l'exercice. Oui, je faisais partie des favorites. Certains me voyaient déjà recevoir la Flamme et ma fuite leur a soit laissé un goût amer en disant que j'ai gâché mes facilités, soit rallié un peu plus à ma cause s'ils avaient eu vent de cette fameuse différence qui sommeillait en moi, et qui a été réveillé durant notre Conclave. Comme toujours, je divise les majorités. Et heureusement, certaines personnes ne me connaissent que de nom étant incapables de me reconnaître. D'autres encore sont d'une neutralité à en faire pâlir mes détracteurs. C'est ainsi. Je ne m'en plains pas, surtout qu'une fois en mer, tout ce côté de moi est mis de côté. J'y suis Luna. Non pas celle qui a fuit. Et même si je n'accorde que peu de crédit aux bruits pouvant arriver jusqu'à mes oreilles durant mes déplacements, je dois reconnaître que c'est plus difficile lorsque le regard de mon père se pose sur moi, même s'il ne me renie pas. Pour lui, j'aurai du être Heda. Tous ces divers ressentis sont d'ailleurs plus forts alors que mes pas me mènent jusqu'aux abords de cette tour. Là, à Polis, il est clair que je ne passe pas inaperçu malgré toutes ces années. Intérieurement, un flot impressionnants de souvenirs me reviennent en tête. De bons moments, entre Novices. D'autres bien moins appréciés. Mon regard s'abaisse vers mes mains, que je revois à la perfection couvertes du sang de mon frère jumeau. Je vois encore les traits de son visage, lorsque nos regards se sont croisés pour la dernière fois. Il n'y a qu'à Polis que de telles sensations me reviennent.
Finalement, mes pas me font longer cette tour immense, allant jusqu'à la contourner. C'est toute une partie de ma vie qui s'est passée et jouée ici. Quelle cruelle idée d'errer dans ces rues, à une telle heure matinale. Mes traits sont fermés, alors que je m'arrête face à cette stèle sur laquelle des noms sont gravés. En voyant le prénom de mon frère, ma main ne peut s'empêcher de venir se poser sur cette pierre gravée. La date qui l'accompagne ne cessera jamais de me hanter. Gardant dans la pénombre de celle que je suis, aujourd'hui, une face plus sombre de moi. Prête à ressurgir, un jour, si le besoin se fait ressentir. Mais, je ne le sais même pas. Des bruits de pas, de déplacements attirent alors mon attention. Silencieusement, discrètement comme je l'ai toujours été, je m'approche de cette silhouette qui semble seule, ainsi à l'écart, à s'évertuer à réaliser un mouvement que je reconnais d'un seul coup d’œil. Il est comme une signature. La mienne. Comment est-ce seulement possible qu'il connaisse cet enchaînement avec cette lance, qui m'est pourtant propre ? Je l'observe, en silence, avant de finir par m'approcher tout aussi furtivement, descendant ces quelques ruines de marche que je ne connais que trop bien. Et là, je me décide à lui lâcher quelques mots. « Si j'étais toi, j'engagerai bien plus mon appui sur le second mouvement. » Haussant doucement les épaules, tout en descendant de nouvelles marche tout en ajoutant « T'aurais un meilleur appui pour dérouler la suite. Et surtout, tu limites le risque de te faire contrer et prendre de vitesse. » Cet enchaînement, je l'ai répété des centaines de fois avec mon hofynac durant nos entrevues privées -et oui, il fallait garder l'effet de surprise !- dans le simple but de le rendre parfait, tâtonnant à mesure des essais pour qu'il soit à la hauteur de mes espérances. J'étais une novice perfectionniste. Sans doute le suis-je toujours, même si je n'ai plus combattu depuis presque une éternité. « Simple conseil. Libre à toi de l'écouter ou non. » que je finis par glisser, une fois arrivée vers les dernières marches. Après lui avoir adressé un regard, je le détourne vers les alentours. Rien n'a changé, si ce n'est la végétation qui court à certains endroits. Curieuse, je garde pourtant mon nom sous silence. Après tout, s'il connaît ces mouvements, j'en suis à me demander s'il peut faire le rapprochement avec qui je suis. J'en doute fortement. Le Conclave commence à dater. Mais, ne sait-on jamais.
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Sujet: Re: [21/04/2482] You never know how a good quest is going to end | Clow Dim 18 Mar - 23:46
“Because of the color of my blood, I was raised to be a killer. The Flamekeepers harnessed my rage and taught me it was nobility. For years, I reveled in death and violence. I killed my own brother..”
Préférer suivre la voie de la paix n'est de loin pas digne de ressembler à une sorte de balade de santé. De loin pas, pour être tout à fait exacte. Même si la Coalition évite certains débordements et assure une certaine sérénité entre les clans suffisante pour éviter les règlements de compte dans le sang, elle n'a tout de même pas le pouvoir de briser des tensions et des rancœurs qui durent depuis un long moment. C'est tout simplement impossible, même avec la meilleure des volontés. J'ose espérer que les générations à venir sauront enterrer tout cela pour renforcer cette paix au sein même de la Coalition. Cela mettra sans doute encore un peu de temps, mais peut-être qu'on pourra y arriver un jour. Je veux y croire. Cette idéologie est même devenue mon nouveau combat. L'un de ceux qui est loin d'être gagné, en ce moment. Je doute, par exemple, être accueillie à bras ouverts par la Reine Nia, à Azgeda. Et même si je ne dois pas être inquiétée de me rendre à Polis -ou même dans n'importe quel clan-, il n'en reste que certains visages m'observent. Je sens très bien le poids de certains regards lorsque je m'aventure dans les rues de cette capitale. Ils sont bien là. Lourds de sous-entendus pour la plupart ou d'incompréhension pour d'autres. Après tout, ils ne savent pas pourquoi j'ai fuis. Surtout pas alors que le Conclave approchait de la fin et que j'avais toutes mes chances de l'emporter. Non, ils ne le savent pas. Ils ne le sauront même jamais. Je n'ai aucun compte à rendre à personne, encore moins à des gens qui ne sont que des inconnus pour moi. C'est d'ailleurs pour ça aussi qu'il m'est étrange de revenir à Polis, bien que cela ne soit pas la première de mes visites depuis ma fuite. Si certains ne me connaissent que de nom, d'autres me repèrent bien facilement. Pourtant, pour la grande majorité d'entre eux : je ne les connais même pas. Peut-être simplement de vue pour quelques uns, mais pas plus. D'autres que j'ai même connu lorsque je n'étais encore qu'une novice. Je sais que j'en ai déçu pas mal, qui voyaient en moi une Heda sans doute un peu différente de ceux d'avant. Heureusement, certains me comprennent. Ils me comprennent, sans forcément partager ce qui est devenu, du coup, ma nouvelle philosophie de vie. En d'autres mots, l'immunité qui est mienne est donc assez contestée, j'en suis consciente. Mais, je n'ai pas à craindre de me perdre dans le rues de Polis et risquer de tomber sur un groupe de fanatiques extrémistes qui voue un culte sans faille à la Flamme, ne tolérant ainsi aucun écart. Est-ce seulement un crime que de préférer la vie à un pouvoir, certes très grand, mais impliquant la mort ?
Comme toujours, dès lors que je dois à nouveau dormir à Polis, il m'est impossible de fermer les yeux. Toutes ces images, qui m'ont hanté pendant un très long moment après mon Conclave, reviennent aussi fortes et intenses qu'elles ne l'ont été en réalité. Comme si c'était hier, en fait. Comme si c'était hier que cette annonce de mort nous est venue. Comme si c'était hier qu'on a passé notre dernière nuit. Tous ensemble. Tous en vie. J'entends encore la voix de mon cher mentor me prodiguant ses derniers conseils. Prends toujours l'espace d'une seconde pour réfléchir. Pour garder un coup d'avance. Il était friand de jeux d'esprit et de réflexion. C'est peut-être même un peu grâce à lui que je suis revenue sur ce qu'on attendait pourtant de moi. Si je m'étais contentée d'attaquer, purement et bêtement, mon sang aurait fini par se mêler à celui de mon frère ou j'aurai fini Heda, chose à laquelle il croyait bien plus qu'en ma défaite. Comme si c'était hier, je revois le regard de mon frère lorsque ma lame a fini par traverser son corps. Comme si c'était hier, j'entends encore son rire, près de ces escaliers vers lesquels je m'avance. Je tourne même ma tête vers l'endroit qu'il préférait pour une petite pause bien méritée. Comme si c'était hier, j'ai l'impression de le voir. Cette silhouette se dressant pas bien loin de moi me fait penser à lui. Le jour peine encore à se lever, ce qui m'aide à y croire. Mais, ce n'est pas lui. Les morts appartiennent à un autre monde. Jamais ils ne pourront revenir dans le même corps qu'ils ont quitté. Descendant ces fameuses marches, je me décide à briser le silence. C'est assez... déstabilisant, de le voir s’entraîner à un de ces mouvements qui étaient comme une signature personnelle mettant en avant mes atouts au combat. Il semble quelque peu surpris et pour ma part, je me demande bien d'où il a pu voir ces mouvements qu'il reproduisait. C'est bien connu : chaque combattant à ses propres enchaînements s'ajoutant aux bases communes et, du coup, à leur contre-attaque ou leur défense également connues de la plupart. « Hum…. C’est justement sur la vitesse, que ça bloque, de toute façon… Enfin, entre autre… » qu'il me répond, alors que je finis enfin par être à son niveau. Un novice, sans aucun doute. Son aveu m'arrache un léger sourire, alors que je baisse un peu la tête. Il m'est assez difficile, après tout, de converser avec l'un de ces jeunes qui finira par vivre le prochain Conclave sans replonger dans mon passé. Celui que je tente pourtant d'oublier. « Tout le monde a ses forces et ses faiblesses. » Et ça, c'est une certitude, du moins ça en est une pour moi. Et c'est justement cette diversité qui peut rendre les combats intéressants. Ce qui est encore plus vrai pour les Novices. On se connaissait tous. On connaissait les points faibles et forts de chacun, d'où la nécessité de ces fameux enchaînements plus personnels et si possible, cachés de tous. Finalement, il tente à nouveau. Cela se voit qu'il tente de donner vie à mes petits conseils. Ses mouvements sont un peu plus fluides, même si ce n'est pas encore vraiment ça. « C’était mieux, comme ça ? » Je souris, doucement. Il est vrai qu'il m'arrive, de temps en temps, d'initier quelques membres de mon clan au combat. Juste pour qu'on ne soit pas trop à la traîne si jamais on devait prendre les armes. Du coup, j'aime bien partager ce que je sais du combat car je sais que c'est comme une question de vie ou de mort pour les miens. Rien de plus. Je n'ai plus jamais combattu depuis mon Conclave et ça ne me manque pas. « C'était un peu mieux, oui. Mais, il te faut encore décomposer l’enchaînement plusieurs fois. » Et non, je ne fais pas partie des personnes qui complimentent à outrance, préférant nuancer le tout. Mais, il est vrai qu'il a fait un peu mieux et qu'il a tenté de prendre en compte ce que je lui ai dis. Je sais très bien que ce n'est pas moi qui suis la plus apte à développer ses facultés au combat. Sauf qu'il s'agit de mon enchaînement. Que j'ai pris des années à peaufiner et à répéter, avec bon nombres de nuances pour parer à toutes situations. Du coup, je me décide à lui donner deux ou trois autres pistes qu'il pourra travailler si l'envie lui prend. « Vous pourriez me montrer, s’il vous plaît ? Ca me parlera plus, de voir ce qu’il convient de faire, plutôt que de l’entendre. » qu'il finit alors par me demander. Mon regard se pose sur son arme. Jamais je n'en ai tenue une depuis le Conclave, dans cette ville. C'est donc en silence que j'accepte sa requête. Et, c'est assez étrange de se dire qu'on n'a rien fait de tel depuis des années, mais que le mouvement revient pourtant instinctivement. Un instinct douloureux, qui me laisse un regard vide l'espace d'une très brève seconde.
Bien entendu, j'ai pris soin de mettre ce malaise intérieur de côté, histoire de rester fidèle à celle que je suis ou plutôt : que j'ai été. Une fois que mon élève du moment semble avoir compris certains aspects que j'ai pris soin de décomposer face à lui, je ne tarde pas à lui rendre son harpon tout en empêchant ma main de trembler. J'ai du mal à me dire que si je me suis entraînée tellement de temps, c'était pour répandre le sang. Certes, pour devenir Heda. Mais, est-ce que cette ascension mérite une telle chose ? « Waouh. Je ne sais pas si j’arriverais à vous égaler ! » Mes yeux se raccrochent aux siens, me contentant de sourire légèrement. « A toi de changer certains mouvements par d'autres qui te sont plus propres. » Réponse simple, et pourtant : qui a toute son importance. Après tout, pour moi, imiter est certes essentiel au début, mais pour être le plus efficace possible, il n'y a rien de mieux que de s'approprier un enchaînement en tenant compte de qui on est. « Merci beaucoup pour vos conseils et votre temps. » Je le regarde s'asseoir sur ces marches que je connais que trop bien, ne souhaitant pas m'y aventurer. Trop de souvenirs. Je réponds à son remerciement d'un simple léger sourire. Habituel, chez moi, même s'il est souvent un peu figé. « Mais je ne voudrais justement pas abuser de votre temps, Luna. » Haussant un sourcil en l'entendant prononcer mon nom, il est vrai que cela me surprend un peu venant d'un novice du Conclave à venir. Mais, il répond rapidement à mon interrogation à ce sujet. « Je suis arrivé à Polis un peu avant votre Conclave, auquel j’ai pu assister. » Il est vrai qu'on savait qu'un autre jeune au sang noir était arrivé à Polis sans avoir eu le temps de suivre cette sorte de formation dont on a eu le droit. Une chance pour lui, si je peux dire ainsi. Sans connaissance, il aurait eu du mal à se défendre pour prétendre à ce titre tant convoité par certains. Et du coup, je comprends aussi mieux où il a pu me voir combattre. « Clow, kom Podakru. » qu'il finit alors par annoncer, me tendant sa main. Podakru. Un clan que j'apprécie sans doute plus que d'autres. Je ne tarde pas trop à répondre à ce geste de salutation bien respectueux. « Inutile de me présenter du coup. » Des mots que je lance avec un petit sourire aux coins des lèvres. Lâchant le contact, mon regard finit par balayer les environs. Il est encore très tôt. Beaucoup trop pour la plupart des résidents de Polis. « Tu es toujours aussi matinal ? » Mes yeux reviennent vers sa grande silhouette. Autant un avantage qu'un inconvénient au combat. Mais, je n'ai pas envie de parler de Conclave ou ce genre de choses. Du coup, le questionner sur ses habitudes d’entraînement me semble être une bonne option, même si je ne peux pas m'empêcher d'ajouter quelques mots, dans la foulée, sur un tout autre sujet. « C'est une belle arme, que tu as là.. » Un terrain neutre, l'invitant ainsi, indirectement, à parler de choses et d'autres s'il le souhaite. Après tout, je suis bien placée pour savoir qu'un novice, même si entouré au quotidien, peu se sentir assez seul par moment. « Et ne t'en fais pas pour mon temps, je ne repars qu'un peu plus tard. » Sans doute en début d'après-midi d'ailleurs, pour pouvoir être rentrée assez tôt. Entre temps, j'avoue ne faire qu'errer dans les rues de Polis. Du moins, c'était censé être le plan de base. Mais, je ne me doute pas encore que mon séjour par ici risque de s'allonger un peu plus.
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Sujet: Re: [21/04/2482] You never know how a good quest is going to end | Clow Jeu 27 Sep - 23:54
“Because of the color of my blood, I was raised to be a killer. The Flamekeepers harnessed my rage and taught me it was nobility. For years, I reveled in death and violence. I killed my own brother..”
Polis. Si pour certains, cette ville est le reflet du pouvoir de la Coalition en tant que tel, ainsi qu'un endroit où poser ses étals pour vendre ses produits si divers, et bien pour moi, elle est plutôt synonyme de souvenirs dévorants. Des jours dont je souhaiterai ne plus me souvenir, mais qui, bien malgré moi, font partis intégrante de qui je suis. Je n'aurai pas été la même sans tout ce temps passé dans cette immense Tour et ses environs. L'enseignement qui m'y a été dispensé figure depuis si longtemps parmi les plus complets et les plus aboutis. Relations politiques, combats et autres apprentissages étaient tout simplement mon quotidien. Un quotidien que je partageai avec mes amis d'alors et surtout, avec mon jumeau. Alors, évidemment, quand mon regard se pose sur cette imposante bâtisse, tellement d'images et de paroles me reviennent en tête. Pas seulement des autres Novices. De tout notre entourage, formant ainsi comme une famille. Pendant tout ce temps, je n'ai jamais douté de moi. Si d'autres lames étaient redoutables pour mon Conclave, j'étais sereine. Connaissant mes forces et mes faiblesses, ainsi que celles des autres, je sentais que je pouvais être Heda. Mais, la vie est comme une histoire dont on est le propre héros. Et si certaines décisions ne nous parlent qu'à nous, semant quelques incompréhensions sur leurs passages, ma fuite du Conclave est clairement quelque chose que je referai si je devais revivre ce moment à nouveau. Plus tôt, sans doute. Pour ne pas avoir le sang de mon frère sur les mains. Mais, je partirai à nouveau. Exercer le pouvoir sur tout notre continent ne fait pas partie de mon ambition. N'allez pas dire que je n'en ai pas. C'est faux. C'est juste qu'elle est différente de ce qu'on attendait de moi. Elle me correspond, tout simplement.
Du coup, tomber sur un novice en plein entraînement matinal, ce n'était pas vraiment dans mes plans. Si mon cas est plutôt particulier, je ne tiens pas à leur servir d'exemple et ce, même si ma fuite n'était pas un acte de lâcheté. C'était même tout le contraire. J'ai du puiser en moi-même pour avoir le courage d'écouter, seule, celle que j'ai toujours été au final, quitte à en payer le prix. Dans sa façon d'être, il me fait un peu penser à un de mes « frère » novice, qui était d'ailleurs un grand ami de mon jumeau, Edrik. Puis, lui aussi aimait particulièrement venir dès les premières lueurs du jour près de ces escaliers-là, petit repère des Novices bien qu'à la vue de tous. Et comme on ne se change pas malgré les années, je ne peux pas m'empêcher de lui donner quelques petits conseils. Après tout, quand on peut risquer sa vie, du jour au lendemain, pour la grandeur d'un pouvoir tel que celui d'Heda, on ne peut pas refuser la moindre petite aide. A cela s'ajoute aussi que son mouvement-là, je le connais plus que bien.. Un peu rouillée sur le coup, ne m’entraînant clairement plus autant qu'en ayant été Novice, il est clair que c'est pourtant marqué au fer rouge en moi et ça revient avec une certaine facilité. Dingue, non ? Heureusement, d'ailleurs. Parce que si un jour une guerre finit par déchirer Kongeda, il me faudra défendre les miens en allant sur la première ligne. Et, tout ce que j'ai vécu à Polis, toutes ces heures d’entraînement, et bien : ça reste. Je finis par lui rendre son arme, avant qu'il ne m'explique d'où il m'a reconnu aussi facilement. Il est plus jeune que moi, évidemment. Mais, quand même. « Je n’ai pas le choix, j’ai de lourdes lacunes à tenter de palier, alors je mets à profit chaque minute durant lesquelles le soleil est assez lumineux pour voir correctement. » qu'il m'explique, simplement, alors que je lui fais remarquer qu'il est encore relativement tôt. Et comme je sais à quel point les journées pour un Novice peuvent être longues et éprouvantes, on profitait du moindre temps de repos. « Je n’ai pas fait mon dwensa, avant d’arriver ici… » Ce qui n'est clairement pas une honte à mes yeux. Beaucoup, dans plusieurs clans, ne se lancent pas dans l'art du combat. Il faut bien des personnes qui ont d'autres savoirs tout aussi importants que celui des armes. Haussant doucement les épaules, je finis juste par lui répondre. « Ce n'est pas une fatalité, tu as les meilleurs professeurs autour de toi pour te guider. Ton retard devrait se résorber un jour ou l'autre. » Avec de telles paroles, je me rends compte que non, je n'ai pas changé. Je n'étais pas forcément l’aînée de notre groupe, mais pas non plus la plus jeune. Et envers ces derniers -et parfois même parfois de plus âgés que moi-, j'essayais toujours de trouver des mots encourageants, sans pour autant les bercer d'illusions inutiles. Donner de l'espoir, oui. Ça aide à se surpasser. Mais, dorer la réalité au risque de s'en détourner, finissant ainsi par une sorte de mensonge : non. C'est bien pour ça que la veille de notre Conclave, avant d'aller dormir, j'ai eu un peu de mal à rejoindre l'ensemble du groupe, rassemblé pour une dernière soirée tous ensemble. J'ai été un moment seule, silencieuse. Avec mon jumeau pas bien loin. J'avais l'impression que les plus grands mentaient aux plus petits, en leur disant que tout allait bien se passer. Ils n'étaient pas inconscients non plus ! Ils savaient que leurs vies allaient prendre fin quelques heures plus tard, même avec les honneurs. J'ai fini par les rejoindre, sans pour autant m'accaparer la parole. Mais, j'étais là pour prendre dans mes bras ceux qui en avaient besoin. Leur murmurant certaines choses qui n'appartiennent qu'à nous, au creux de l'oreille. Je les rassurais comme je le pouvais, sans pour autant avoir l'impression de leur mentir sur ce qui n'allait plus tarder à arriver. La petite Illyana, seulement âgée de 6 ans, s'était même endormie contre moi. Et ça non plus, je n'oublierai jamais. J'en reviens finalement à son arme. Une pièce particulièrement bien taillée et avec certains ornements qui lui rendent particulièrement fière allure. « Merci ! C’est un cadeau de ma Riweth et amie. » Comme quoi, il a beau ne pas avoir eu une enfance tout en entraînement au combat, il a pourtant de bonnes relations pour lui permettre de compter sur des armes d'une efficacité sans doute supérieure aux basiques qui circulent de novice en novice à la Tour pour les entraînements. « Elle a de bons goûts. Et au moins, tu as une bonne arme sur laquelle compter. Ce qui n'est pas forcément donné à n'importe quel gona. » Là, pour le coup, je fais partie de ces gens qui accordent un certain « pouvoir » à l'âme pouvant animer une arme, entre les mains de la personne qui lui correspond le mieux. Bien entendu, une bonne arme ne fait pas tout. Mais, elle peut avantager certaines choses. Ça, j'en suis persuadée. Et ça, en tout cas, c'est une réalité. J'en ai croisé des gonas. Certains ont de très bonnes armes, évidemment. Mais, quand même.
Si je suis à Polis, vous vous doutez bien que ce n'est pas pour mon simple plaisir. Non. Si je suis ici, c'est pour préparer l'arrivée de la petite Numëa, à Floukru. Une jeune demoiselle qui sera sous ma protection. Encore une raison pour laquelle même si je ne combats plus en tant que tel, je continue de temps à autre, vraiment occasionnellement, à entretenir tout ça. Comme je l'ai dis, je dois me tenir prête pour les miens. Et cette fillette sera une personne de plus à protéger. Et pas de n'importe qui.. Bref. « N’est-ce pas trop dangereux, pour vous, de rester trop longtemps par ici ? » Sa question, alors que je m'assois à mon tour, m'arrache un sourire, alors que mon regard dérive jusqu'au sol après avoir croisé celui de ce novice. Elle a du sens, évidemment. Il est clair que je n'ai pas que des amis. Que ce soit à Trikru ou même ailleurs. Et à Polis, encore plus rien que par la présence de certains hommes de Nia. Et qu'Azgeda n'est déjà pas vraiment nos amis, à nous, peuple de Floukru. Mais, je pense qu'on ne m'apprécie pas grandement dans la nation des Glaces à cause du Conclave. Ma foi. Après, tout le monde peut être en danger, n'importe où et face à n'importe qui. Pas seulement moi. Je finis par me mordre la lèvre, assez amusée en fait de cette question, avant de tourner la tête pour le regarder à nouveau. Plissant des yeux, je lui demande simplement. « Laisse moi deviner.. Titus ne m'a pas oublié ? » Une question qui me fait doucement pouffer de rire. Il faut dire que c'est un sacré personnage, ce Titus, et que je me doute bien qu'il doit servir aux novices du moment mon exemple qui est à ne surtout pas reproduire. Comme je l'ai dis, je n'ai pas envie qu'ils prennent exemple sur moi, de toute façon. Si je m'en suis bien sortie, j'avais conscience de jouer gros. Etirant mes jambes devant moi, j'ajoute, en regardant droit devant moi. « Il est vrai que je n'ai pas que des amis là où je me rends. Qu'il me faut être prudente, partout où je vais. En acceptant d'être à la tête de mon clan, j'en ai accepté les risques. » Tout comme j'ai accepté ceux en fuyant mon Conclave. Autrement dit : ce qui peut m'arriver en sortant de nos frontières pour des besoins politiques entre autre. Si une chose est sûre, c'est qu'on ne peut pas me traiter de dégonflée et de femme qui ne prend pas ses responsabilités. A ma façon, certes. Mais, j'en ai conscience. Puis, je doute sincèrement que Lexa laisse impuni un acte contre un Riweth et mon père, encore moins. Heureusement, je peux tout de même aussi compter sur des alliés qui me sont particulièrement fidèles. « Après, être pacifiste ne veut pas dire être inconscient. Ou sans défense.. » que j'ajoute avec un léger sourire du coin des lèvres. Évidemment, je ne vais clairement pas au contact. Et si possible, le poids des mots est à mettre en avant. Mais, si un jour il devait m'arriver malheur, je ne me laisserai pas marcher sur les pieds pour autant sans rien faire. Je reste qui je suis, après tout, avec cette part d'ombre qui sommeille depuis tant d'années. « A ce propos…. » Des mots qui attirent mon attention, me faisant tourner la tête vers lui, à nouveau. « Pourquoi avez-vous quitté le Conclave ? Je veux dire : vous auriez pu changer les choses avec nettement plus d’efficacité, en tant que Heda, qu’à Floukru, non ? » Même si je m'y attendais, j'avoue que sa question me chamboule intérieurement. Je n'aime vraiment pas en parler. Et je ne suis pas dans l'idée de me justifier face à quelqu'un pouvant devenir Heda demain ou dans deux ans. Même si j'en ai déjà parlé, notamment en arrivant à Floukru, j'ai du mal à y répondre tant il s'agit de quelque chose en moi qui m'a poussé à le faire. « Tu as raison. » Voilà un bon début. Après tout, c'est bel et bien le cas. « Si je m'étais battue pour être Heda à la place de Lexa, j'aurai pu agir sur toute la Coalition et non pas qu'en portant la parole d'un seul clan. » D'autant plus que j'avais toutes mes chances. Ramenant mes jambes vers moi, je pose mes mains sur mes genoux alors que le regard de mon jumeau me revient en tête. « Mais, à quel prix ? » que je finis par souffler, en haussant les épaules. « C'est un peu contradictoire de réclamer un tel pouvoir avec un Conclave victorieux, alors qu'on ne souhaite que retrouver une paix intérieure. Quelle légitimité j'aurai eu, auprès des plus pacifistes aux quatre coins de Kongeda, si j'avais eu encore plus de sang sur les mains que je n'en ai déjà ? » Une question à laquelle chacun peut apporter une réponse, avec sa propre sensibilité et dont je n'attends pas vraiment de réponse de ce fameux Clow. C'est un fait. Personne n'est -et n'a été- à ma place. Et personne n'a pu ressentir ce qui m'a fait comprendre que ma place n'était définitivement pas à Polis. Puis, de toute façon, ce qui est fait est fait. Je ne regrette pas. Lexa gère les choses à sa façon, et jusqu'à présent, dans l'ensemble, je n'ai rien à y redire. Et on peut se parler sans pour autant revenir encore et toujours sur notre Conclave. Elle comme moi avons un certain vécu sur les épaules, et je pense que notre priorité est de regarder devant nous. Je pense aussi qu'elle sait qu'elle peut compter sur ma franchise. En tant que Riweth, mais surtout en tant que femmes partageant le même passé. Et comme je n'ai jamais été du genre à parler toujours que de moi, je ne peux pas m'empêcher d'être à mon tour un brin curieuse face à ce novice. « A mon tour d'en savoir un peu plus sur toi. » que je lui dis, ponctuant cela d'un nouveau sourire. « Quel genre de Heda tu serais si tu le devenais demain ? » De la curiosité, évidemment. Mais, une grosse interrogation aussi, puisque s'il devait l'être un jour, on devrait travailler ensemble en quelque sorte. Alors, autant profiter de l'avoir sous la main pour en savoir plus, non ?
Mister Hyde
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Sujet: Re: [21/04/2482] You never know how a good quest is going to end | Clow Lun 11 Fév - 1:58