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[07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk

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Ryuk
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[07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk Vide
MessageSujet: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyMar 10 Mar - 0:03

Sur la chrono :

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I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk
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"I was raised in the shadows, so blinded. Lost until I chose to find out the truth of what I really am. I learned a power has always been in me biding it's time but I'm ready. I'm giving the unknown a chance but everything comes with a price. There's a whole other world within my reach. A whole other world now I can see. I'm still running heart first but with eyes wide open." [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Aujourd’hui, c’est bien un des rares jours où j’ai une grosse appréhension face à la journée qui m’attend. Pourtant, et comme à mon habitude, j’ai évité de décider de me rendre ici, sur un coup de tête. Ca n’est pas pour rien que j’ai attendu 3-4 jours avant de faire parvenir ma réponse, à cette sœur qui cherchait à me voir. J’avais besoin de ce temps. J’avais déjà à me faire à la vérité sur moi. Non, je n’ai pas été abandonnée par les miens. Et ça, c’est dur à accepter. J’ai passé des années à détester ceux que je prenais pour des monstres, capables de sacrifier des enfants à une Nature cruelle, pour éviter que le courroux divin ne s’abatte sur eux ! Découvrir comme ça, de but en blanc presque, que la réalité est toute autre, ça bouleverse ma vision des choses, bien forcément ! Non, le peuple qui m'a recueillie ne contient nullement des sauveurs ! Tout au contraire même ! Et ça change encore plus ma vision du monde. Est-ce que Maureen savait ce qui se passait réellement à la surface, et les mensonges dans lesquels son peuple plongeait les enfants qu’ils prenaient ? Est-ce qu’elle m’aurait arrachée aux miens pour m’élever comme sa fille et remédier à son manque de maternité ? Je pourrais en parler à Darren, et chercher à découvrir ce que lui savait ou non, de la réalité. Mais pour l’instant, ça m’est trop difficile, je suis bien trop lâche pour en parler et risquer de voir s’écailler encore plus ce que je prenais pour réel et acquis. Non, ici, on ne m’a pas accepté aussi bien que je l’avais imaginé ! Ca, ça n’est pas une découverte nouvelle, ce qui l’est, c’est plutôt à quel point certains ne m’ont pas acceptés ! Depuis les récents événements, le racisme contre les non « Montagnards pur jus » est un peu plus flagrant. Avant ça, c’était des petites piques, principalement, montrant la crainte qu’on ne se montre aussi monstrueux que ceux de dehors… Maintenant, on nous reproche d’être la cause de la situation du bunker… Mais le pire, c’est surtout que Non, je ne suis pas Théo(dora) Bailey ! Et si ça, je le savais déjà, qu’on ne m’a jamais caché que je venais de la surface, ça change pourtant la donne, d’avoir en tête les éléments cités précédemment ! Jamais jusqu’alors, je ne m’étais sentie aussi peu à ma place entre ces murs pourtant si familiers et réconfortants, il y a encore quelques jours de cela en arrière… Alors c’est tout ça, que j’ai dû essayer d’encaisser, avant de chercher à m’alourdir encore plus les pensées en découvrant la vie à laquelle on m’aurait prétendument arrachée, si tant est que cette inconnue ne se soit pas trompée à mon sujet… Et pour être tout à fait honnête, même maintenant que je suis devant la ferme – lieu où notre rencontre a été convenue – je ne suis pas certaine d’être réellement prête pour les nouveaux bouleversements qui s’ajouteront à tout ça ! Mais si j’ai accepté, c’est aussi pour en avoir le cœur net, et pour permettre à cette femme de savoir enfin si ses espoirs sont fondés ou non. Je me dis qu’à sa place, j’aimerai rencontrer celle qui m’a été arrachée, et savoir si c’est bien elle ou pas…

Mes doigts se resserrent autour de Ludna. Je n’ai pas pour habitude de trimballer ma peluche partout avec moi. J’ai perdu cette habitude depuis bien longtemps, on va dire. Si là, j’ai fait une entorse à ma routine, c’est aussi pour cette Terrienne. D’après ce que l’on m’a dit, c’est non seulement ma cécité, mais aussi la description de ma peluche, qui lui a fait penser que je pouvais être sa petite sœur, que ça collait, niveau âge…. Au moins, comme ça, elle pourra en avoir le cœur net, même si moi, il en faudra  beaucoup pour me convaincre qu’elle n’hallucine pas. Après tout, il y a sans doute eut plein d’enfants qui ont été enlevés, alors cela restreint les chances qu’ils retrouvent leur famille. Surtout quand on est là depuis aussi longtemps que moi ! Alors je ne sais pas ce que j’espère, tandis que je serre mon fidèle compagnon contre moi. Et pour une fois, je suis tellement plongée dans mes pensées, que je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe autour de moi. Je sursaute donc en entendant une voix s’adresser à moi. Un fermier me fait savoir qu’il est là pour m’accompagner là où doit avoir lieu l’entrevue. J’aurai pu y aller seule, mais les adultes sont assez frileux quant il est question de me laisser me débrouiller seule, dans un environnement qui ne m’est pas complètement familier, et surtout, avec des animaux pouvant être en libre circulation, hors de leurs enclos… Ma bouche est bien trop sèche pour le remercier, alors je me contente de lui adresser un genre de grognement pour cela, avant de le suivre. Et quelques minutes plus tard, je me retrouve seule. L’inconnue n’est pas encore arrivée, apparemment… Je m’assieds sur un banc, non loin d’un enclos contenant – si mes oreilles ne me font pas défaut ! – des chèvres. En souriant, je me dirige vers les brailleuses, tendant prudemment le bras devant moi, afin de parvenir à les caresser, ayant pour cela délaissé Ludna sur le banc. « Toi aussi, tu te sais pas à ta place ici ? » m’enquis-je, en entendant la biquette chevroter d’une voix râleuse. Mais je n’ai pas le temps d’ajouter autre chose, car au-delà des bruits des quelques chèvres dans l’enclos, je perçois des bruits de pas. Et mon cœur se met à tambouriner violement contre ma poitrine, l’appréhension revenant en moi puissamment. Ma bouche est encore plus sèche que précédemment, à tel point que j’ai l’impression que ma gorge l’est aussi et que je suis donc privée de paroles. Pour une fois, je regrette de ne pas voir. Je me sens aussi désarmée que tous les adultes craignent en général que je ne le sois ! Je pousse un soupir, et me redresse doucement, me tournant vers la source des pas, que je toise, d’un air intrigué. Je pourrais dire quelque chose, je le sais bien. Mais que dire ? Car c’est bien elle, il me semble bien. L’aura que je perçois n’est pas une de celles des Montagnards, ni même une de celles de ceux de l’Espace que j’ai mémorisé. Ca peut donc être un des leurs que je n’ai que trop peu croisé au point de ne pas l’avoir intégré dans mon catalogue mental… Et puis… Sait-elle seulement parler ma langue ? C’est vrai, je ne sais pas grand-chose de ce peuple qui est théoriquement le mien, à part qu’ils ne sont que bien peu à parler la langue du bunker. J’aurai peut-être dû me renseigner avant, afin de savoir comment allait se passer notre rencontre…. Trop tard pour faire machine arrière.. Tant pis !


Emi Burton
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MessageSujet: Re: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyVen 8 Mai - 0:42



I'm still running heart first but with eyes wide open
Sisters don’t need words. They have perfected their own secret language of smiles, sniffs, sighs, gasps, winks and eye rolls. Behind every little sister there’s a big sister standing behind her holding a bat saying “You wanna say that again?”
Ryuk et Luna
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il y a encore quelques mois de ça, jamais je n'aurai cru que ma petite sœur était encore en vie. Pas plus que je n'aurai cru le fou qui aurait osé me dire que je finirai par devoir dormir si près de la folie des Maunons et de leur tanière. Derrick, avant mon départ de Floukru, avait tenté de me faire comprendre que ce n'était pas une idée des plus brillantes que de foncer droit dans la gueule du loup pour sortir ma cadette de cette prison souterraine. Sa vie appartient à la surface. Ces hommes de la Montagne peuvent me servir n'importe quelle excuse, n'importe quelle explication à leur acte d'un profond égoïsme de s'en prendre à mon peuple, jamais je n'arriverai à les pardonner. Et pas juste parce qu'ils ont osé s'en prendre à ma propre famille en séquestrant Ryuk comme ils l'ont fait. Mais, pour l'ensemble de leurs actes. C'est pour tout ça, et pour ma sœur, que je ne l'ai pas écouté. Jamais je n'aurai pu rester sur la plate-forme les bras croisés, à attendre que nos quelques guerriers prêts au combat aient rejoint le nerf de la guerre. Cette part d'ombre remplie de folie qui se tapissait en moi depuis mon Conclave n'a cessé de se manifester alors qu'on avait pris la route, il y a bien des nuits déjà et ce, d'autant plus que je me sens comme coupable de ce qui lui est arrivé. J'étais à Polis, avec mon jumeau Ludvig, pour suivre ma formation dans l'unique but de devenir la prochaine Heda lorsqu'elle a été arraché à notre famille. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle a été forcé de vivre, mais je sais très bien quelle a été ma douleur de la croire morte par leur faute. Incapable de m'échapper de cette Tour, la nouvelle de sa disparition a été très difficile à accepter, surtout que je ne comprenais pas pourquoi personne ne faisait rien contre ces Maunons ou alors, qu'ils m'interdisaient de quitter Polis. Même si ça date d'il y a déjà des années en arrière, je me souviendrais toujours de cette soirée. J'en avais été incapable de dormir, tout comme Ludvig. Tout ça se répète aujourd'hui, alors que depuis quelques jours, ma détermination arrogante qui était mienne à Polis se manifeste à nouveau, faisant de moi l'une des volontaires pour rester à ce niveau proche de la surface de ce bunker. Rapidement, j'ai fait comprendre qu'ils avaient tout intérêt à me laisser prendre contact avec cette sœur qu'ils m'ont arraché du jour au lendemain. La détermination dans ma voix, dans mon regard a sans doute joué à mon avantage, parce qu'ils ont accepté. Ce qui, je dois le reconnaître, m'a aidé à retrouver un peu de calme au fond de moi. Pas besoin de me torturer l'esprit sur quoi faire pour aller la chercher sans pour autant m'opposer à la décision de Lexa de passer par des négociations plutôt que de mettre à feu et à sang ce mouroir pour les nôtres.

L'attente pour la réponse de ma sœur a été bien lourde à supporter. Plus les heures et même les jours passaient, et moins j'avais espoir de pouvoir la voir. Et ça me rendait dingue, ne sachant pas qu'est-ce qui pouvait retarder nos retrouvailles. Si ça venait des Maunons ou plutôt.. d'elle. Plus le temps passait, et plus j'avais envie d'aller la chercher de moi-même, surtout que certains de ces Montagnards qui nous tiennent compagnie -quelle joie- me donnent envie de jouer de mes lames. Rien que leur présence, en sachant tout le mal qu'ils nous ont fait depuis si longtemps, m'oblige à méditer plusieurs fois dans une même journée. Encore pire lorsque je sens leur regard vers moi ou en entendant des mots qui n'ont aucun sens pour moi, sans que je ne comprenne pourquoi ils agissent ainsi. Et oui, je suis tellement loin d'imaginer que ma chère Ryuk est quelqu'un d'autre pour eux. Heureusement, parler avec certaines personnes comme Roan -lui aussi rôdant à cet étage-, m'aide beaucoup à prendre sur moi. Sa présence par ici est une très bonne chose, je dois l'avouer. D'ailleurs, on se tient tous deux assis à même le sol et adossés contre ce mur froid lorsqu'un des Maunons s'avance vers moi. Sa façon de me parler, en exagérant ses mots comme si j'étais si débile pour ne pas le comprendre dans leur langue me fait lever les yeux au plafond. Sans doute ne le fait-il pas exprès, je n'en sais rien et ça m'est égal. Il m'invite à le suivre, m'expliquant que ma cadette ne devrait plus tarder. Des mots que j'attends depuis qu'on croupis dans ces couloirs aux couleurs si tristes comparées à celles de dehors. Il n'en faut pas plus pour que je me relève sans le moindre mal et en toute souplesse, lançant un regard entendu vers le Prince déchu avant de m'enfoncer dans ces couloirs que je maudis pourtant.

Plus mes pas me rapprochent de ma sœur, moins je sais quoi lui dire lorsque je lui ferai face. J'ai beau avoir été préparé à faire face à toutes sortes de situations critiques durant mes années à Polis, rien ne m'a jamais préparé à ce que je vis pourtant depuis que je sais que Ryuk est bien vivante. La famille est quelque chose de bien trop précieux pour moi, comme pour beaucoup des nôtres. Pourtant, rien ne se devine sur mon visage, ni sur ma démarche alors que je me retrouve entourée de Maunons pour aller de couloirs en couloirs. Personne n'a à deviner à quel point j'ai l'impression de ne rien maîtriser, là, maintenant. L'arrière de mon manteau vole derrière moi telle la cape au vent d'un chef de guerre battant le terrain. Lorsque je suis enfin libérée de mes guides, je respire un peu mieux. Ou pas vraiment, en fait, tant j'ai hâte de voir ma sœur. Comprendre de mes propres yeux qu'elle va bien, avant de l'assurer que je ferai tout pour la ramener chez nous. Oui, ça me paraît plutôt pas mal comme plan, non ? Je ne porte même pas réellement d'attention à ce décor autour de moi qui me paraît si décalé du bonheur d'être à l'extérieur. Mon regard cherche ma cadette. Lorsqu'il se pose enfin dessus, à cette crinière folle dos à moi, toute mon assurance se fissure d'un coup. Elle est là, même si encore bien loin de moi. Je n'ai même pas à en douter. Et pourtant, me rapprochant d'elle, ma gorge se noue. Ryuk n'a plus rien d'une des nôtres. Des vêtements de Maunons. Elle parle même leur langue, pas la sienne, de ce que j'ai cru entendre. A quel point ont-ils réussi à la changer ?

A quelques pas face à elle, je me demande si sa facilité de percevoir les gens lui dicte quelque chose à mon sujet ou non. Je ne sais même pas quoi lui dire, ni comment agir face à elle. Elle me paraît si semblable à ma sœur, bien que les années ont effacé ses traits de petite fille, mais aussi à la fois si … différente. Est-ce que je suis venue la récupérer trop tard ? Est-ce que les Maunons lui ont fait croire qu'ils valaient mieux que sa propre famille ? Au point qu'elle semble totalement comme eux ? Me mordant la lèvre, mon attention dérive vers cette peluche qu'elle a visiblement ramené avec elle et que je reconnaîtrais entre milles. C'est moi, qui a donné « vie » à cette peluche qu'elle ne quittait jamais. Ludna, qu'elle l'avait bien rapidement appelée en combinant mon prénom et celui de mon jumeau. Voir cette peluche me donne comme un coup de poignard dans le ventre. Surtout en voyant que son dos est toujours paré de cette écaille que Ludvig avait voulu ajouté, histoire de mettre un peu de lui aussi dans ce cadeau à notre cadette. Écaille ressemblant bien étrangement à celle autour de l'une de mes mèches de cheveux et dont j'ai toujours pris soin. Plus encore après avoir appris le présumé triste sort de Ryuk. Penchant légèrement la tête sur le côté, je ne peux pas m'empêcher de lâcher quelques mots dans « notre » langue, d'une voix bien douce vu la situation et sans doute pour tenter de me rassurer en voyant que même si elle s'est pliée à la façon de parler des Maunons, elle est toujours elle. « Si tu savais à quel point j'ai passé toutes ces années à espérer te revoir.. » Pas besoin de tant de mots pour comprendre, pourtant, qu'elle ne semble pas me comprendre. Constatation bien douloureuse. Ce n'est pas possible. Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Après un soupir bien silencieux, je me décide à répéter ce que je viens de lui dire, de cette autre langue qui n'est pourtant pas celle qu'elle connaissait en étant petite et que peu de gens, en dehors de ce bunker, sont capables de parler et de comprendre. Bien qu'aveugle, je sais très bien que ma cadette est capable de percevoir bien des choses. Voilà pourquoi je tente de lui sourire, bien que mon cœur soit déchiré de voir à quel point les Maunons l'ont façonné à leur image. « Toujours accompagnée de Ludna, en tout cas. » que j'ajoute, avec un nouveau sourire bien loin d'être joyeux. Bien au contraire. Ludvig me manque, alors que je sais que lui ne reviendra jamais. Et Ryuk m'a manqué tant de temps, tant d'années alors que je la pensais elle aussi rappelée par les Dieux. Alors que non. Elle se trouve face à moi. Sans aucun doute possible sur son identité. Que ce soient les traits de son visage, sa crinière semblable à la mienne -bien qu'étrangement mieux disciplinée-, et surtout.. cette peluche.  « Je me doute que tu as bon nombre de questions. Moi aussi, j'en ai. Tout comme j'ai beaucoup de choses à te dire, je crois. » Un nouveau soupire m'échappe, alors qu'une sensation plus que contradictoire m'envahit. Ryuk est toujours bien vivante. J'en remercierai les Dieux une fois sortie de là. Mais, à quel prix ?

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MessageSujet: Re: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyDim 21 Juin - 0:36

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"I was raised in the shadows, so blinded. Lost until I chose to find out the truth of what I really am. I learned a power has always been in me biding it's time but I'm ready. I'm giving the unknown a chance but everything comes with a price. There's a whole other world within my reach. A whole other world now I can see. I'm still running heart first but with eyes wide open." [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Avec intérêt, je l’observe, tâchant d’en découvrir plus sur cette inconnue via la couleur qu’il me semble voir et être de son fait. En silence, je me concentre, essayant de fouiller dans ma mémoire et mes anciens souvenirs, afin de découvrir si sa couleur ravive quelque chose en moi. En dépit de mes efforts, il n’en est rien. Ce qui n’a rien d’étonnant, j’étais sans doute beaucoup trop jeune à mon arrivée ici, pour avoir conservé des souvenirs concrets. En plus de cela, d’après ce qui a été récemment rendu public, on nous donnait des médicaments ayant pour but de traficoter notre mémoire. Rien n’était vraiment laissé au hasard pour manipuler notre cerveau et nous faire avaler leurs couleuvres. La technique parait être bien rôdée, car même parmi ceux pris d là-haut qui étaient plus vieux que moi, voire bien plus vieux, beaucoup ne se souvenaient pas de la réelle teneur de leur vie d’antan ! Et les autres (moi inclus) pensaient qu’il ne s’agissait que de faux souvenirs, faussés par l’âge que l’on avait alors, et ternie par le temps. Tout cela rend donc compliqué, si ce n’est impossible, l’admission que la vie sur Terre était douce contrairement à la vie dans ce bunker. J’ai passé plus de 10 ans entre ces murs. Si j’ai parfaitement conscience de ne pas y avoir que de bons souvenirs, je sais cependant que j’y étais heureuse. J’avais la chance d’avoir des parents qui s’aimaient et qui m’aimaient, et ça, ça n’est pas donné à tout le monde, même dans le Mont Weather. Car je savais que d’autres enfants n’avaient pas forcément un cadre de vie aussi doux que le mien, tout comme j’étais consciente qu’il y avait encore quelques orphelins en attente d’un foyer pour s’y épanouir. Apprendre la vérité sur la vie à la surface, ça érafle forcément l’image que j’avais de ma vie ici, même si elle n’a pas toujours été toute rose, notamment quand j’ai perdu ma mère adoptive. Savoir que j’ai été – d’une façon ou d’une autre ! – arrachée aux miens, rend quelque peu amers les bons moments que j’ai pu passer ici. Tout naturellement, ça se répercute sur mes liens avec les autres, dont mon père adoptif et les amis que j’avais pu me faire ici, hormis quelques-uns (dont la plupart de ces exceptions se trouvent être aussi être en réalité un Autre !). Les deux seuls dont je reste véritablement proche, il me faut m’habituer désormais à les appeler Madi et Lance. Il y en a d’autres, mais ça n’est pas comparable. Madi (je tente de m’habituer à l’appeler ainsi, mais c’est pas simple !) est un peu dans le même état que moi, bien que ça fasse moins longtemps que moi qu’elle vit dans le bunker. Tout comme moi, elle a bien du mal à réaliser la vérité sur la vie à la surface, et encore plus à savoir s’il fat partir ou rester ici. Nous n’appartenons pas réellement à ce monde, même si on s’y est fait une place. Théoriquement, nous avons encore de la famille à la surface, bien qu’on ignore où les chercher. On nous a appris qu’il y avait plusieurs clans de Natifs, aussi ne sait-on pas d’où on vient exactement, visiblement ceux qui se faisaient capturer provenant de nombreux endroits divers. Les Grounders semblent moins sédentaires qu’on ne pourrait s’y attendre vu l’environnement hostile dans lequel ils évoluent. Ca complique dès lors la tâche de retrouver les nôtres…. Encore que dans le cas de ma camarade, elle parviendra sans doute à retrouver tout ses souvenirs d’ici à quelques semaines, étant donné qu’elle n’a été soumise au traitement brouillant la mémoire, qu’une poignée de mois. Ce qui n’est rien, en comparaison de moi, qui ait subit ça des années entières ! Le peu que je sais, de sûre, à mon sujet, je le tiens de Lance. Lui est ici depuis encore moins de temps que Madi, et le traitement n’a apparemment pas eu de réel effet sur lui, même s’il a soigneusement caché ça quand il était dangereux pour lui de rendre cette histoire d’inefficacité publique ! Il m’a récemment confié qu’il lui semble m’avoir croisé, des années en arrière, sur Terre. Dans ses souvenirs, je n’avais pas de marques distinctives, propres à un clan ou à un autre. Mais – ainsi qu’il me l’a précisé ! – ça ne veut rien dire, dans le sens où j’étais encore très – trop sans doute ! – jeune, pour avoir des marques montrant mon appartenance à un clan ou à un autre. Tout ce qu’il a pu me dire, c’est que mes vêtements n’étaient visiblement pas ceux de Trikru, à savoir, la tribu en dessous de laquelle se trouve le bunker. Mais là encore, ça ne veut rien dire. Les Grounders ne portent pas réellement de tenues spécifiques par clan, ils peuvent toutefois avoir des trucs (chemises, pantalons…) comme des couleurs, qui se portent plus souvent à tel endroit qu’à un autre. D’après les souvenirs de Lance, je n’avais rien de particulier, alors je peux aussi bien être de Trikru que d’ailleurs. Il m’a dit que les enfants Natifs pouvaient quitter leurs terres natales pour aller apprendre leur métier, très jeunes. Ca m’a choquée quand il m’a dit ça ! Donc, voilà où j’en suis : je ne peux savoir d’où je viens. A moins que je n’aille rencontrer ma prétendue sœur, afin d’en apprendre plus. Mais il restera toujours le doute : me reconnaîtra-t-elle réellement ou son désir de retrouver sa jeune sœur disparue depuis bien longtemps ne lui jouera-t-il pas un triste tour en réalité ? C’est donc pour elle comme pour moi, que j’ai accepté l’entrevue, même si je ne sais pas comment je pourrais dénouer le vrai du faux… Entre elle qui espérera retrouver réellement sa sœur, et moi qui cherchera à comprendre d’où je viens…

Je fronce les sourcils, en réalisant que son aura n’est tout sauf familière. Mes sourcils se froncent une fois encore, quand enfin, elle brise le silence, dans une langue que je ne connais pas. C’est la première fois que j’entends la langue des Terriens, et je dois avouer qu’elle ne sonne pas très bien à mes oreilles. Elle sonne presque trop… sauvage, en un sens…. Je ne suis pas fan…. Bon, après, j’admets que je n’ai entendu que quelques mots, alors c’est trop tôt pour juger, mais pour l’instant, je n’aime pas ! « Si tu savais à quel point j'ai passé toutes ces années à espérer te revoir.. » dit-elle un peu après. A-t-elle répété ce qu’elle a essayé de me dire un peu plus tôt ? C’est bien possible, mais elle a aussi pu préférer me dire autre chose en réalisant que je ne maîtrisais pas sa langue. Son ton paraissait doux, quand elle parlait dans son étrange dialecte. C’est peut-être simplement une idée que je me fais, mais j’ai l’impression qu’elle est un peu plus triste quand elle s’exprime dans une langue qu’elle sait que je comprends sans l’ombre d’un doute. (Oui, on nous a appris, en nous parlant de ceux qui vivaient dehors, qu’ils avaient un patois bien à eux, mais que certains maniaient notre langue.). Il est tout à fait probable qu’elle soit déçue de réaliser que celle qu’elle prend pour sa sœur, ne se souvient pas l’idiome supposé être le sien depuis la naissance. Evidemment, ça m’attriste pour elle, mais pas plus que cela. Pas sur le moment, pas alors que j’ai à gérer ma propre réaction face à cette rencontre – qui sont des retrouvailles pour mon interlocutrice. Je ne bouge pas d’un pouce, resserrant simplement mon étreinte autour de Ludna, étant à la fois indifférente à ce que l’étrangère me dit, et réagissant dans le même temps à ses propos en me mettant en quête d’un soutien tel que je le fais depuis mon plus jeune âge avec ma fidèle peluche. « Toujours accompagnée de Ludna, en tout cas. », déclare-t-elle par la suite, engendrant en moi un désagréable frisson accompagné de ce qui a tout l’air de sueurs froides. C’est bien la première fois que le prénom de ma peluche est prononcé de la part d’une Native. Bien entendu, je savais qu’elle paraissait déjà le connaître, puisque quand elle a fait la description de celle qu’elle prenait pour sa sœur et de la peluche qui l’accompagnait bien souvent, elle a donné le prénom de celle-ci. C’est d’ailleurs cet ultime point qui a fini de me convaincre de lui donner une chance, je tiens à comprendre comment elle peut connaître ce prénom. Je ne l’ai pas dévoilé aux divers Archéens que j’ai pu croiser, et avec lesquels j’ai pu sympathiser alors que j’avais ma peluche. Il faut dire que je l’ai moins que lorsque j’étais plus jeune, alors ça limite les moments où ils ont pu me croiser avec, mais ça s’est produit, rarement. Cependant, ça ne veut rien dire. Je n’exclus pas l’éventualité que quelqu’un d’autre de mon entourage ait pu en parler à un Archéen, qui en a parlé à leurs alliés Grounders, et c’est ainsi que ça serait venu aux oreilles de ma prétendue sœur. « Hum. » me contenté-je de répondre, estimant que garder le silence plus longtemps ne serait pas réellement poli. Et j’ai été mieux élevée que ça, tout de même ! Mais je cherchais à voir si sa voix m’était familière, même si très lointainement. Et il n’en est rien. Alors soit elle divague et s’est trompé d’ado, soit j’ai oublié sa voix avec les années et la distance ! Tout reste encore possible, je n’écarte aucune possibilité pour l’instant ! « Je me doute que tu as bon nombre de questions. Moi aussi, j'en ai. Tout comme j'ai beaucoup de choses à te dire, je crois. », me fait-elle savoir, alors que je préfère m’asseoir sur le banc que j’ai « repéré » un peu plus tôt, en l’attendant. « Pour être franche... Je ne sais pas vraiment quoi vous dire… » soufflé-je par la suite, déposant soigneusement Ludna sur mes genoux. Ainsi que j’ai l’impression de l’avoir toujours fait, je joue avec une de ses oreilles, glissant mon pouce à l’intérieur, tenant l’oreille avec mon index et mon majeur. « C’est quoi, votre prénom ? Vous venez d’où ? Et pourquoi vous pensez que je suis votre sœur ? Il y a plusieurs jeunes de mon âge, je veux dire, alors pourquoi je serais votre sœur ? ». Puisque j’ai le droit de poser les questions que je peux avoir à l’esprit, j’ai pas l’intention de m’en priver, même si j’en ai d’autres, qui découleront très certainement de ses réponses et de sa capacité à me convaincre un minimum de si elle dit la vérité ou non. Il est possible qu’elle soit blessée de ma façon de lui parler, de la distance et de la froideur de ma voix, mais comment pourrais-je éprouver de l’affection pour une inconnue qui prétend être de famille, sans que je n’ai la moindre preuve de ça pour l’instant ? J’ai passé environ 11 ans de ma vie ici, il est possible que même sans les médicaments visant à manipuler ma mémoire, je n’aurai que peu de souvenirs de mes 4 petites années passées sur Terre… C’est donc avec en arrière-plan sonore les chèvres qui discutent entre elles, que je mets au « défi » la Native de me prouver que nous sommes liées et de raviver via ses paroles, quelques souvenirs en moi. Une tâche qui est loin d’être aisée, alors je lui souhaite bien du courage. Mais elle a laissé entendre être prête à me parler, alors qu’elle le fasse, ma foi ! J'ai promis à Lance et à Madi de vraiment jouer le jeu lors de cette rencontre. Lance, je sais pas trop pourquoi il a tenu à ce que  je cherche vraiment à en apprendre le plus possible sur l'inconnue. Mais pour mon amie, je sais qu'elle m'a fait comprendre que j'avais une chance qu'elle n'avait pas : une piste pour savoir qui j'étais. Piste qui serait peut-être fausse, mais que je devais explorer correctement, pour en avoir le coeur net. C'est en me souvenant d'eux, que je m'oblige à rester sur ce banc alors que je suis loin d'être à l'aise ici, pour le moment !


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MessageSujet: Re: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyMar 15 Sep - 18:51



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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Rares sont les personnes à connaître mes réelles intentions en venant jusqu'ici. Pour certains qui font parties de ces gens-là, je suis la plus folle des inconscientes. Me retrouver enfermer sous la terre, dans ce bunker n'est qu'une pure folie pour eux. Mais, ils ne peuvent pas comprendre à quel point je m'en veux de n'avoir rien fait, bien avant ce jour, pour retrouver ma petite sœur qui était pourtant toujours en vie et aux prises de ces Montagnards. Pourquoi la séquestrent-ils de la sorte ? J'en ai aucune idée et, en fait, je ne veux même pas le savoir. Sa vie, elle doit la mener libre, dehors. Et pas au milieu de ce peuple qui décime le nôtre pour sa propre survie. Rien ne pourra justifier ou excuser, à mes yeux, ce qu'ils ont osé faire à ma famille. On ne touche pas à mon sang. Une fois dans ce bunker, la détermination à la sortir d'ici était plus forte que tout. Chaque instant qui passait depuis que la porte s'est refermée sur nous, je me suis demandée quels mots seraient les plus justes une fois que je serai face à elle, mais rien ne me satisfaisait. Après tout, j'ai beau avoir été préparé à affronter bon nombre de problèmes et situations en tout genre, personne ne m'a dit comment agir face à cette petite sœur qui aura bien grandie, ne ressemblant plus à la si petite fille que j'ai vu pour la dernière fois, avant de prendre la route pour Polis. Rebrousser chemin, alors que je suis si près d'elle, c'est pourtant impensable. Et c'est donc sans vraiment savoir où je mets les pieds ni même ce qui m'attend réellement que j'avance jusqu'à ce point de rencontre. Si, de l'extérieur, ma démarche laisse de moi l'image d'une femme déterminée et qui sait où elle va, intérieurement, c'est assez différent. J'ai déjà perdu Ludvig. Je ne peux pas perdre Ryuk.

La voilà, un peu plus loin, reconnaissable malgré les années qui nous ont séparé et qui ont fait d'elle une jeune fille et non plus une fillette. L'image qu'elle renvoie n'est plus la même. Les années passées lui vont si bien. Elle est si belle avec sa folle chevelure, mais si différente aussi, rien que dans sa façon de se vêtir. Cruelle sensation qui me broie intérieurement, entre le soulagement de la voir bien vivante face à moi, mais la peur aussi qu'elle soit devenue une étrangère et comme eux. Et c'est dans cet état d'esprit que je me décide à prendre la parole. D'abord, dans notre langue, avant de me répéter dans celle qui ne nous est pas familière de naissance. Je dois lutter contre mon envie de la prendre dans mes bras. De la serrer contre moi pour l'emmener loin d'ici. Le plus loin possible de ces monstres qui me l'ont arraché. La voir si mal à l'aise, s'accrochant à Ludna de la sorte me fait de la peine et ne cesse de nourrir cette haine que j'ai envers ces Maunons. Mon regard ne la quitte pas, alors qu'elle s'installe sur ce banc. Il y a des années de cela, je n'aurai pas hésité à m'y asseoir à mon tour, tout en m'attelant à la longue tâche de dompter sa folle crinière, puis de la natter. Se souvient-elle seulement de ça ? De toutes ces heures que j'ai passé à la coiffer, à lui raconter des histoires ou simplement à la protéger de tout danger se dressant devant elle. Sauf que je n'étais pas là quand elle a eu vraiment besoin de moi, et voilà le résultat. L'espace d'un instant, je me demande même si ma présence ne lui fait pas plus de mal et si je ne dois juste pas rebrousser chemin, prétextant m'être trompée de personne. La laissant à sa nouvelle vie, tout simplement. Ce serait peut-être plus sage ainsi, non ? Mais, je sais que je m'en voudrais. Nos parents aussi, m'en voudraient de ne pas être allée au bout de mon idée. Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour revivre dans l'insouciance de notre enfance, ne serait-ce qu'une seule journée. En profiter pour lui dire que je suis désolée aussi de tout ce qui arrivera dans son futur et peut-être aussi la supplier de ne jamais m'oublier. Je me ressaisis bien vite. Surtout en entendant sa voix. « Pour être franche... Je ne sais pas vraiment quoi vous dire… » Même elle s'est façonnée à l'image des Maunons, allant jusqu'à prendre cet accent qu'ils peuvent avoir. Je sais que pour elle aussi, ce n'est pas facile. Je ne lui en veux même pas d'être ainsi dans le flou à mon sujet. Tout est dirigé contre moi, et cette idée que je n'ai pas su être là pour elle quand j'aurai pourtant du l'être. Mon attention se reporte, forcément, vers Ludna. J'en ai presque un sourire nostalgique, de la voir ainsi avec cette peluche. Un compagnon qui a pris vie de mes propres mains, avec cette fameuse écaille de serpent comme touche apportée par Ludvig. « C’est quoi, votre prénom ? Vous venez d’où ? Et pourquoi vous pensez que je suis votre sœur ? Il y a plusieurs jeunes de mon âge, je veux dire, alors pourquoi je serais votre sœur ? » Des questions assez légitimes. Détournant le regard de Ludna pour le fixer un peu plus loin, dans les champs, je finis par me décider à lui répondre le plus simplement possible. « Je m'appelle Luna et je viens du clan de Delfikru, le peuple du Feu. » Une petite précision se vaut tout de même. « Du moins, de naissance. Maintenant, je vis ailleurs.. » Celui des pacifistes, celui qui a su me recueillir après la fuite de mon Conclave. Inutile de lui faire le résumé de qui je suis, ainsi que de mes actions passées, non ? Elle penserait peut-être que je lui mens, si je lui disais que j'étais amenée à diriger l'ensemble des clans, et pourtant.. Mon sang est toujours si noir. Autre raison pour laquelle mes proches n'ont pas voulu que j'aille au bunker, d'ailleurs. J'évite aussi de lui dire que je ne pense pas seulement qu'elle est bien ma sœur, mais que j'en suis certaine. « Tiens, pose  ta main dans mes cheveux. » que je lui dis, calmement, après m'être approchée d'elle et baissée pour être à sa hauteur. J'ai envie qu'elle pose sa main dans ma chevelure. Geste que je ne permets pas à n'importe qui. Qu'elle ressente, du bout de ses doigts, à quel point la nature de nos cheveux est semblable. Et qu'elle tombe, aussi, sur cette petite tresse pleine de perles et breloques en tout genre, avec en son milieu, cette écaille de serpent qui ne m'a jamais quitté. Et qui vient du même animal que celle cousue sur Ludna. La laissant faire, j'ajoute alors, d'une voix bien calme. « Je ne sais pas ce qu'on a pu te dire au sujet de Ludna. » Et oui, elle a toujours cette peluche. Autant profiter d'elle pour savoir quoi lui dire. « Peut-être ne me croiras-tu pas, c'est ton droit après tout.. Mais, c'est moi qui ait donné vie à Ludna. » Un léger sourire aux lèvres, un peu attristée de me replonger dans un passé si lointain, je poursuis tout de même. « L'écaille dans mes cheveux vient du même animal que celle que Ludna a. » J'en soupire un peu, tentant de m'encourager à parler de Ludvig alors que je m'efforce de ne parler de lui à personne. Pas alors que j'ai son sang sur mes mains. « Et j'ai une troisième écaille juste ici.. » que je lui indique, prenant d'un geste doux son autre main pour la poser sur mon poignet pour qu'elle puisse aussi la sentir alors qu'elle orne un bracelet de cuir. « Elle appartenait à Ludvig. Notre frère, mon jumeau. » Je la laisse digérer toutes ces informations en silence, me contentant juste de me redresser une fois qu'elle « reprend » ses mains. Et, histoire de conclure mon petit récit à propos de Ludna, je finis simplement par dire « Ludvig, Luna .. » Ryuk a toujours été très intelligente. Peut-être fera-t-elle le lien sans problème entre mon propre nom ainsi que celui de mon jumeau, et celui de sa peluche. Je ne sais pas si cela va suffire pour la convaincre, mais au moins, ce serait une première approche..
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MessageSujet: Re: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyMar 8 Déc - 15:56

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"I was raised in the shadows, so blinded. Lost until I chose to find out the truth of what I really am. I learned a power has always been in me biding it's time but I'm ready. I'm giving the unknown a chance but everything comes with a price. There's a whole other world within my reach. A whole other world now I can see. I'm still running heart first but with eyes wide open." [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ca me réconforte d’avoir Ludna à mes côtés, mais aujourd’hui, c’est encore plus vrai qu’à mon habitude ! Je serre la peluche contre moi, tout en essayant de découvrir ce que me veut cette étrangère et pourquoi elle est convaincue que nous sommes de la même famille. « Je m'appelle Luna et je viens du clan de Delfikru, le peuple du Feu. », me dit-elle. J’éprouve une petite pointe de déception en constatant que ni son prénom, ni le clan dont elle me parle, ne m’évoque quoi que ce soit, n’éveillant rien dans les tréfonds de ma mémoire. « Du moins, de naissance. Maintenant, je vis ailleurs.. », ne tarde-t-elle pas à ajouter, ne laissant pas le moindre temps mort à mes pensées pour s’agencer, celui-ci se retrouvant intrigué par ce changement de clan. Il me semblait que les Natifs étaient pourtant attachés à leurs racines, d’après ce que j’ai pu apprendre sur eux. Ils sont tellement fiers de leur clan natal, qu’ils sont souvent en train de guerroyer les uns contre les autres. Bien entendu, tout cela n’est que le rassemblement des quelques connaissances que nos instructeurs ont bien acceptés nous transmettre en classe, concernant ceux qui vivaient à la surface. A la lumière des récents événements, il va de soi qu’il ne faut pas prendre cela pour argent comptant, comme on dit. Mais c’est assez difficile de voir les choses sous un jour nouveau, même en sachant que ces Grounders sont certainement loin d’être aussi monstrueux qu’on a pu me le répéter au cours de la dernière décennie. S’ils m’ont malgré tout toujours intrigués, je dois admettre que je les ai toujours trouvé effrayants, à cause des multiples atroces récits que j’ai pu glaner, quand je cherchais à en apprendre plus sur le monde dans lequel j’ai vu le jour. Alors détruite toutes ces certitudes, c’est loin d’être aisé. C’est en quelque sorte pour les briser que j’ai choisis de venir à sa rencontre, même si je doute lui être liée, tout en sachant que cela est probablement le résultat des années que le bunker a eut pour me laver l’esprit…

« Tiens, pose  ta main dans mes cheveux. », me suggère-t-elle, en s’approchant de moi, d’après ce que je peux en juger à la façon dont sa voix parvient jusqu’à moi. Sa proposition me surprend, mais je ne le dis pas, je pense que cela doit se voir à la façon dont je me fige. Ca n’est pas parce qu’il me semble avoir compris au ton de sa voix, que ça lui tenait à cœur, qu’au bout de quelques secondes, je finis par tendre la main en sa direction, mais c’est surtout pour « apprendre » à la connaître. Et je me doute que si elle propose cela, c’est pour tenter de me prouver qu’on se ressemble, l’une et l’autre. Déduisant sa posture, et donc, le niveau de son visage, à la provenance de sa voix, je n’ai aucun mal à me glisser un chemin jusqu’à ses cheveux, sans manquer de lui coller un doigt dans l’œil par mégarde. C’est que j’ai des années d’expérience maintenant ! Oui, moi, contrairement à vous, je peux faire ça les yeux fermés ! « Je ne sais pas ce qu'on a pu te dire au sujet de Ludna. », débute-t-elle alors que je découvre sa crinière de mes doigts curieux. Je sens des cheveux assez épais, du moins volumineux, et bouclés, qui feraient pâlir d’envie certaines de mes camarades aux cheveux lisses et plats. Nul doute qu’il s’agit là de réelles boucles, et non de boucles acquises avec de quelconques objets de coiffure. Ca aussi, c’est une particularité d’aveugles, nous sommes beaucoup plus attentifs à la « texture » que l’on sent de la pulpe de nos doigts, que les voyants, qui eux, sont bien trop focalisés sur ce que leurs yeux leur permettent de voir. Vous voulez une preuve ? Il m’est arrivé bien souvent de détecter, en faisant les « boutiques » avec des amies, de détecter dans des articles qui leur faisaient de l’œil, des défauts que leurs regards n’avaient pas détectés. Ou encore des mensonges quant à ce que l’étiquette annonçait comme textiles composants ce vêtement…. Alors oui, je peux sentir que cette Luna a une chevelure qui est similaire à la mienne, mais ça ne constitue pas une preuve en soi. Je connais bien des gens qui ont une chevelure complètement différentes et qui pourtant, sont liées par le sang, tandis que d’autres peuvent avoir bien des similitudes sans être de la même famille… J’en profite aussi pour sentir la longueur de ses cheveux, souhaitant me faire une image mentale de cette Native. Deux autres points communs qu’elle a avec moi : elle aime les tresses, en ayant quelques-unes assez fines et bien « enfouies » dans sa chevelure, et aussi, elle aime glisser de multiples décorations de toute genre dans ses cheveux, perles comme fils de cuir. Le fait-elle régulièrement ou est-ce juste occasionnel ? Personnellement, ça dépend de mon humeur et de mes envies du moment, mais c’est bien l’une des rares manies esthétiques que j’aime à m’accorder. Car pour tout ce qui est maquillage, par contre, je passe mon tour. Ca n’est pas lié à ma cécité, c’est tout simplement que je n’aime pas perdre mon temps pour cela, pour ce désir purement enfantin qu’ont les voyants, qui se fient surtout à l’apparence physique des autres, plutôt qu’à ce qu’est réellement l’autre… C’est long à appliquer et à enlever, le maquillage, pour un résultat plus trompeur qu’autre chose, si vous voulez mon avis. Je ne comprends pas l’intérêt de cacher ses « imperfections », car tôt ou tard, quelqu’un finira bien par les voir, à moins de vivre en permanence maquillé, même la nuit… Et si je prends ce temps pour mes cheveux, c’est surtout parce que j’aime à les mettre en avant, ayant grandement conscience qu’ils sont plutôt surprenants dans ce bunker, par leur volume presque indomptable. Je ne triche pas, moi, en faisant tout ça avec mes cheveux, j’attire simplement un peu plus les regards sur eux, les assumant fièrement. Et ce temps pris, à l’occasion, n’est pas gâché en quelques heures seulement, je laisse tout ça en place plusieurs jours, histoire d’en profiter un moment ! «  L'écaille dans mes cheveux vient du même animal que celle que Ludna a. », m’explique-t-elle, quand, en remontant doucement dans ses cheveux après en être arrivé au bout, j’ai pu sentir quelque chose – autre que du cheveu – sous mes doigts. Et ça, par contre, je connais bien, en effet, pour avoir senti sous mes doigts de telles aspérités sur l’écaille dont est doté Ludna, et m’être toujours demandé de quel animal elle provenait. « Et j'ai une troisième écaille juste ici.. », me fait-elle savoir, alors que je continue de me dire que ça ne prouve rien. D’après ce que je sais des Grounders, ils sont habitués à utiliser les ressources dont la Nature est remplie, pour se fabriquer tout un tas de choses. Elle ne doit donc pas être la seule à porter de telles écailles, n’est-ce pas ? C’est tout en essayant de réfléchir à cela que je la laisse m’attraper la main pour la mener jusqu’à cette autre écaille. « Elle appartenait à Ludvig. Notre frère, mon jumeau. », m’indique-t-elle, tandis que je peux découvrir du bout des doigts, le bracelet contenant effectivement une écaille similaire à celle de ses cheveux et de ma peluche. Il y a d’autres bracelets, d’après ce que je peux sentir. Celui sur lequel elle a attiré mon attention parait être en cuir, mais il n’y a pas que cela. Il me semble qu’il y a aussi des crins, mais je ne saurai dire de quel animal ils proviennent, n’ayant pas beaucoup de points de comparaison sur lesquels m’appuyer. Pourtant, je viens souvent à la ferme du bunker, mais pas assez souvent pour être un pro et reconnaître un animal à son simple crin… De plus, il y a sans doute d’autres animaux à la surface, ou des différents aux nôtres ? En tout cas, il parait avoir été fait avec un soin tout particulier, ce bracelet, on ne peut s’y tromper quand on est aussi attentives que moi ! « Ludvig, Luna .. », murmure-t-elle simplement, tandis que je cesse de « sentir » son bracelet.

« Il est où, ce Ludvig ? », la questionné-je, peu de temps après. Non, pour le moment, je n’ai pas encore compris ce qu’elle a cherché à me faire comprendre avec ses dernières paroles, mais ne m’en veuillez pas, j’ai encore beaucoup de choses à assimiler, et tant de questions qui s’ajoutent les unes aux autres ! « Et… Est-ce que je peux… toucher votre visage ? Je pourrais mieux me le représenter, comme ça…. », demandé-je, un peu hésitante. Pourtant, ça n’est pas la première fois que je pose une telle question, même si je n’ai pas eu à la poser si souvent que ça, depuis un moment. C’est ainsi que j’ai fait connaissance avec les autres Montagnards, mais il y a peu de nouveaux, hormis des enfants, à la rigueur. Et eux sont habitués à moi, m’ayant déjà vu découvrir d’autres des leurs comme ça, ou ayant entendu leur famille parler de moi et de ma façon d’appréhender le monde. Il n’y a donc qu’avec les Délinquants et Archéens que j’ai dû le faire, partant littéralement de zéro (et encore, juste avec les premiers, car je crois que ceux-ci ont fini par parler de moi à leurs camarades par la suite, ils n’étaient donc pas étonnés de ma requête quand je la leur présentais !). Luna ne tarde pas à me donner son feu vert, et c’est précautionneusement que je découvre donc son visage. « Vous devez savoir comment je suis devenue aveugle, vous. C’est vrai que c’est parce que votre peuple maltraite ses enfants ? », l’interrogé-je, tout en poursuivant mon examen manuel de ses traits, de mes deux mains.. Je suis peut-être un peu plus longue qu’à mon habitude, cherchant à détecter entre ses traits et les miens, quelques ressemblances. Je jalouse sa peau qui est moins grasse que la mienne (sans doute les bienfaits d’être à l’extérieur contrairement à moi ?) ! Je détecte également quelques petites cicatrices, relativement fines, sans doute bien trop discrètes pour certaines, pour que les voyants les remarquent sans la scruter attentivement du regard ! Une « preuve » de sa vie à la dure ? Sans doute. Tout son visage y passe : son nez, ses yeux (que je tâtonne avec un soin encore plus présent que jusqu’à présent), ses sourcils, sa mâchoire, son front… Ca peut paraître intrusif pour quiconque n’a jamais rencontré d’aveugle, mais pour nous, c’est primordial pour vous « connaître » ! Elle paraît être une personne douce, tout en pouvant se montrer déterminée et forte s’il le faut. Je l’avais pressentie, ça, alors que je l’écoutais, que sa voix douce pouvait prendre des teintes plus sombres. C’est encore un privilège des aveugles, on fait attention à bien pus de détails que vous. « Merci ! », dis-je, ayant terminé de l’examiner de mes mains, laissant retomber ses dernières sur mes jambes. « Cette écaille, c’est quoi ? pourquoi votre fratrie en avait chacun une ? », voulus-je savoir, tant qu’on parlait de celle-ci. Et peut-être que ça m’aidera à retrouver des souvenirs, ou à contrario, à réaliser qu’elle fait fausse route ! Désormais, je me tais, la laissant libre de me répondre. Et me donnant ainsi du temps pour assimiler ce qu’elle me dit. Avec un peu de chance, la compréhension de ce qu’elle a essayé de me faire comprendre arrivera….

Lancé de dés : Est-ce que Ryuk fait le lien entre Ludvig/Luna et Ludna ? Et est-ce que les mots suivants de Luna commencent à faire mouche ?

• 1 : Le lien est fait pour la peluche (rép. suivante)
• 2 : Que dalle !
• 3 : Elle se souvient de quelque chose grâce à la réponse sur ses questions (qui ont conclues ce post !)
• 4 : Faux espoir : elle va croire se souvenir d’un truc, mais non. Ca ne va pas être ça du tout, ou ça va « disparaître » (comme un mot qu’on a sur le bout de la langue mais qu’on ne retrouve pas !). Jusqu’à quand ? Ca se fera en RP ou pas, à voir !
• 5 : La réponse sur Ludvig va l’aider à y voir plus clair !
• 6 : Un vrai souvenir va ressurgir, grâce à ce que Luna lui dit (le prochain post définira ce qu’est ce souvenir !)


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MessageSujet: Re: [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk [07/09/82] I'm still running heart first but with eyes wide open - Luna/Ryuk EmptyMer 10 Fév - 0:39



I'm still running heart first but with eyes wide open
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Ryuk et Luna
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Rien qu'à l'idée de pouvoir revoir ma petite sœur depuis toutes ces années sans la moindre nouvelle de sa part -pire, en la croyant rappelée des Dieux-, une vague de stress ébranle ma légendaire confiance en moi. Si le doute peut persister, à savoir si c'est bien Ruyk que je m'apprête à retrouver, j'ai cette conviction que non, je ne fais pas fausse route. Nos retrouvailles risquent pourtant d'être assez hasardeuses. Tant de temps s'est écoulé.. et je n'ai aucune idée de l'état dans lequel elle va bien pouvoir me faire face. J'ose espérer qu'ils ont au moins pris soin d'elle, même si ma haine à l'égard des Maunons ne tremble pas. Je ne décolère pas de cette situation dans laquelle on se trouve. Ryuk n'aurait jamais nous être arrachée. C'est aussi simple que cela. La crainte de la voir leur ressembler bien plus qu'à celle qu'elle aurait du être, dehors, est plus que palpable. Et plus le temps passe, depuis mon enfermement « volontaire » sous cette montagne, et plus j'ai envie de la faire exploser de l'intérieur. Heureusement que l'attente qui a été mienne ne m'a pas laissé être une solitaire sans soutien. J'ai pu compter sur les miens qui se sont, eux aussi, jeter dans la gueule du loup le temps de ces négociations. Les heures passent en ce grand jour, et une fois face à elle -et l'intime conviction que c'est bien ma sœur, merci Ludna-, je me rends compte d'à quel point ils l'ont changé. Elle leur ressemble, elle parle comme eux et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne se souvient de rien. Devoir me présenter comme si j'étais face à une véritable inconnue m'entaille le cœur. Mais, je ne laisse rien paraître. L'avantage d'avoir été entraîné à devoir diriger Kongeda toutes ces années n'est donc pas vain.

En m'approchant d'elle pour lui permettre de poser ses mains sur ma folle crinière, c'est un constat amer de voir que tout est à reprendre. Ruyk me connaissait si bien malgré sa jeunesse. Évidemment, je la laisse faire. Ses gestes me semblent familiers, mais aussi tellement étrangers. Tout est une question d'opposés pour le coup, jusqu'à mes ressentis. Et me voilà à évoquer Ludna. Le fantôme de mon jumeau n'est pas très loin alors même que je prononce son prénom. Ludvig. Lui qui a hérité du même sang que moi, aussi noir l'un que l'autre. Lui qui a été mon principal soutien durant cette formation de Natblida. Lui aussi qui m'a causé cette profonde blessure le jour de notre Conclave et dont je garde cette cicatrice sur ma cuisse, tel un rappel constant et incessant de ce triste passé. « Il est où, ce Ludvig ? » Question plus que légitime, mais qui titille cette plaie en moi qui n'a jamais réellement cicatrisée. Qu'est-ce que je dois lui dire ? Que Ludvig est mort, de ma propre lame ? Que c'était ou lui ou moi qui y restait ? Qu'on a été amené à se battre pour que l'un de nous prenne les commandes de Kongeda en ressortant victorieux de ce Conclave ? Non, je ne pense pas. « Malheureusement, les Dieux l'ont rappelé il y a quelques années, déjà.. » que je lui réponds, non sans fermer les yeux. Ludvig me manque. Nous étions des jumeaux très complices. Mais, son regard déterminé à m'ôter la vie, avant de muer en un autre rempli de douleur me hante chaque jour. Pourtant, je ne m'attarde pas sur les causes de son décès face à Ryuk. L'idée qu'elle me considère coupable m'en empêche. Elle a grandi ici, loin de nos coutumes. Elle ne peut donc pas comprendre le poids qu'on avait sur nos épaules et le simple fait qu'on n'avait pas le choix. Toutes ces années à Polis nous ont forgé pour ce jour et ce qui suivrait, pour celui qui en ressortirait en vie. Heureusement pour moi, la voilà qui semble vouloir poursuivre son « inspection ». « Et… Est-ce que je peux… toucher votre visage ? Je pourrais mieux me le représenter, comme ça…. » Avec un léger sourire aux coins des lèvres, j'accepte sa requête, lâchant un simple « Bien entendu.. » lui donnant ainsi carte blanche. J'en reste silencieuse, la laissant balader ses doigts et ses mains tout autour de mon visage. « Vous devez savoir comment je suis devenue aveugle, vous. C’est vrai que c’est parce que votre peuple maltraite ses enfants ? » Sa question me prend de court. Comment ça, on maltraite les enfants ? Mes sourcils se froncent alors que j'inspire profondément. Ces Montagnards jouent donc sur la carte du mensonge, prêtant à nous autres des actes immoraux. Très bien. Cela ne m'étonne qu'à moitié en fait. Et puis, je préfère me replonger dans ces souvenirs d'enfance, bien que celui pouvant raconter la perte de ce sens de ma sœur n'est pas des plus joyeux qu'on ait connu. De loin pas. « Qui t'a raconté de tels mensonges ? » Question à laquelle j'ai, évidemment, réponse, mais que je ne peux pas m'empêcher d'envoyer avec plus de vivacité que je ne l'aurai voulu. « Tu n'es pas née aveugle.. » que je souffle doucement, reprenant ainsi le contrôle de moi-même. « Tu devais avoir.. Entre un an et deux ans. C'est venu d'un coup. En te réveillant un matin, tout s'est obscurci autour de toi.. » Et on n'a jamais réellement su pourquoi. Du moins, pas avec les moyens dont disposent nos Fisas. Je me souviens très bien que ce matin-là, j'ai eu si peur de ce qui lui arrivait et j'étais incapable de l'aider.. Un peu comme maintenant, en fait. Même si l'obscurité qui l'entoure est bien différente. Plongée dans ce passé, je ne fais pas vraiment attention au fait que les mains de Ryuk aient quittées mon visage. Ce n'est qu'avec son « Merci ! » que je m'en rends compte. « Cette écaille, c’est quoi ? Pourquoi votre fratrie en avait chacun une ? » Au moins, si une chose n'a pas changé, c'est véritablement sa curiosité et sa capacité à poser 1001 questions. J'en souris, avec de passer un doigt sur ce bracelet à mon poignet et cette écaille qui avait appartenu à Ludvig. « Ces trois écailles viennent du même animal. Un serpent Tuntanan que Ludvig a attrapé de ses propres mains pour décorer cette peluche. » Mon regard s'attarde un bref instant sur Ludna, m'arrachant au passage un nouveau sourire rempli de nostalgie. « Une peluche que je me suis, d'ailleurs, amusée à faire. Pour toi. » Un vrai doudou pour une petite sœur. C'était ça mon idée, lorsque je me suis attelée à la tâche. « Et donc, avec Ludvig, on a décidé de garder, chacun, une écaille pour ne jamais la quitter.. » Ryuk était si petite à ce moment-là, mais aussi si heureuse de voir qu'on l'incluait autant à notre binôme de jumeaux inséparables. Parce que si une chose était sure, c'est que même si Ludvig et moi étions très proches, on faisait de notre mieux pour que notre petite sœur ne se sente pas mise à l'écart. Jamais. « Tu étais si petite.. Je ne sais pas si tu peux t'en souvenir. Mais, pour moi, c'est inoubliable. » Et c'est même peu dire, au final.

CBESIDETHECROCODILE
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