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[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke)

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Bellamy Blake
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Bellamy Blake



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Tant que c'est pas TROP détaillé, ni accompagné d'illustrations de tout type, ça devrait l'faire, je pense !
[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyMer 25 Sep - 1:09

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I've been lost, I've been found, but I know who I am now, I am yours - BELLARKE
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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

Ca va bientôt faire 15 jours qu’on est dans c’maudit bunker, et j’ai déjà l’impression d’tourner en rond ! D’autant plus qu’ça fait déjà 2 fois qu’on devait mettre notre plan en marche, mais qu’on a été contraints d’tout repousser ! La 1ère fois, ça avait été parce qu’on est restés en quarantaine bien plus longtemps qu’nous n’l’avions prévu, quand nous avons réfléchi au plan. La 2nde fois (hier même !), c’était parce qu’des imprévus, à l’extérieur, ont retardés l’avancée des groupes d’dehors, jusqu’au bunker. Or, on n’peut rien faire, s’ils n’sont pas là, ça serait trop risqué d’faire quoi qu’ce soit si on n’peut pas compter sur leur appui, nous serions dans une lutte loin d’être à forces égales ! On a dû repousser jusqu’au 23, mais j’sens bien qu’on aura une autre merde au final : ne dit-on pas « Jamais 2 sans 3 ! » après tout ? J’tente de prendre mon mal en patience, mais bordel, j’déteste être enfermé sous cette fichue montagne, et d’devoir passer mes journées à faire comme si j’copinais avec ces gens. C’est bien beau d’feindre un intérêt quelconque quant à leur façon d’gérer la sécurité du bunker, mais j’m’en tape moi ! Déjà : j’me doute clairement qu’ils m’font pas tout voir (c’est normal ça !), mais en plus, la carrière d’agent d’sécurité, d’garde ou autre équivalent, sérieux, j’en ai rien à cirer ! Sans oublier qu’j’garde en tête qu’il vaut mieux pas que j’m’attache un peu trop à ces divers individus, n’étant pas à l’abri d’avoir à en tuer un ou plusieurs d’entre eux, quand on pourra enfin s’barrer d’là. S’il le faut, j’hésiterai pas, y’a d’doute à avoir dessus. Mais si buter quelqu’un n’est jamais une tâche qui ne s'fait pas sans séquelles, j’me doute qu’ça doit être bien pire quand on a appris à connaître et à apprécier un minimum l’autre. Bon, j’parle qu’en théorie, pour l’heure, j’ai jamais eu à tuer personne. Sur l’Arche, on avait rarement à faire usage d’la force quand on arrêtait quelqu’un, et même si, en un sens, on contribuait aux envois à la dérive, c’était pas nous qui leur prenions la vie et qui les condamnions à mort. Evidemment, on n’les sauvait pas, mais on faisait notre boulot, et si nous refusions d’le faire, nous n’serions pas les seuls à payer l’prix d’notre insubordinations, alors y’avait pas l’choix…. J’aurai pu profiter d’ce « mini-break » dans l’bunker, pour faire mes 1ers pas dans une carrière pro’ qui m’plaisait plus (l’enseignement), mais sincèrement, j’avais pas envie d’me retrouver à suivre un ou plusieurs profs, et à m’attacher à ces jeunes élèves. Leur scolarité, dans l’bunker, s’termine à 18 ans, après, ils sont formés comme en « apprentissage », en suivant un ou plusieurs pro’ du domaine souhaité. Donc, j’aurai été l’assistant d’un ou deux profs, et aurait fait la rencontre de leurs élèves. Déjà qu’ça va être chaud d’gérer l’fait d’avoir mieux appris à connaître quelques adultes alors que j’m’apprête à leur planer un couteau dans l’dos, mais alors m’rapprocher d’quelques gosses, sérieux…. Y’aurait rien d’tel, pour faire des transpositions sur eux et retrouver en eux un peu d’Octavia ou d’Charlotte… Donc, non, j’ai évité, et j’me suis rabattu sur l’plus simple, et surtout, sur c’qu’on connaît d’moi. Car, à l’instar de c’qui s’est passé pour les autres (sauf ceux qu’ont voulu changer d’orientation !), l’choix d’mon occupation s’est aussi faite sur ça, sur comment d’autres Archéens m’ont présenté, histoire d’assurer aux Montagnards les bases que j’avais.

Les journées sont donc longues, même si loin d’être inintéressantes ! J’avoue qu’en profite largement moins que j’ne l’ferais, si la situation était différente (et donc, si j’avais pas à être concentré sur une mission largement plus importante qu’ma soif d’en apprendre plus sur l’Histoire et donc, d’profiter des divers livres et documentaires qu’ils possèdent, ou même d’leurs films…). J’m’autorise donc de rares crochets « culturels et détentes », mes pauses, j’les passe plus majoritairement avec Aaron et quelques délinquants qu’j’avais pas vu depuis qu’ils sont dans l’bunker. (J’parle là d’mes vraies pauses, pas d’celles que j’feins d’prendre et qui m’servent en réalité à communiquer avec les autres infiltrés, afin d’avoir les dernières nouvelles d’notre action à venir, ou d’aider à transmettre les nouvelles…) Il m’serait difficile d’cacher que j’passe aussi du temps avec une certaine blondinette, depuis mon arrivée sous terre. Faut dire qu’dormir ensemble, ça rapproche les gens. (Ouaip, longue histoire. Disons qu’pour repousser un certain Garde un peu trop collant et ayant un peu trop d’vues sur la Phoenicienne, j’ai déliré sur l’fait qu’elle n’pouvait dormir correctement sans moi, et qu’donc, non, il pouvait pas squatter l’lit sous l’sien. Ca a fait partir l’Bennett, à moins qu’ça n’soit l’regard noir que j’lui ai lancé, histoire qu’il comprenne qu’il ferait mieux d’pas insister car j’avais décidé d’occuper c’pieu-là ! Et, au final, on va dire que c’délire d’moi étant un doudou pour Clarke, a fini par prendre une ampleur telle, qu’j’ai réellement fini par lui servir d’doudou. Au point d’dormir avec elle. Ouaip, on va éviter d'retracer l'parcours complet qu'a mené jusqu'à ça ainsi que d’chercher à comprendre c’que ça signifie, car bon… Même si j’ai commencé à m’poser quelques questions sur c’qui m’lie à elle, depuis un p’tit moment… Si pour l’heure, j’sais que j’tiens un peu trop à elle, j’ignore encore à quel point… Ca s’rapproche, ceci dit, mais c’est pas encore pour tout d’suite… Il m’faut un peu plus de temps, aussi bien pour parvenir à ouvrir les yeux sur tout ça, qu’pour accepter d’lâcher prise concernant mon histoire passée avec Elizabeth… Bref, tout ça pour dire que j’ai pu apprendre à mieux connaître la Griffin, qu’on papote pas mal, mine de rien, notamment dans l’dortoir, et qu’du coup, bah, on est un peu plus proches qu’avant. Oh, et p’têtre qu’le fait qu’on s’soit embrassé à quelques reprises, ça aide aussi. J’sais pas. Vous savez, vous ? Bon, d’toute façon, votre avis, hein…) Bref, tout ça pour dire qu’l’apprentie doc  m’a pas mal surpris, y’a peu, en m’proposant d’aller avec elle profiter d’une salle du bunker, dotée d’réalité virtuelle, permettant d’arpenter quasi l’intégralité d’la Terre, à toutes les époques, et même de s’balader dans l’Espace et sur une grande partie des planètes ! Une partie d’moi s’est dit qu’c’était pas une bonne idée, d’accepter. Par rapport à Elizabeth, vous voyez ? Et aussi parce que très mystérieusement, ça dérape toujours, entre nous, quand on s’retrouve qu’tous les deux. Mais justement, cette même partie d’moi voulait accepter, estimant qu’il était temps d’tourner la page, et commençant à s’faire à l’idée qu’il était d’lutter contre c’qui semblait clairement être inévitable…

Si j’me rends présentement devant cette porte, vous vous doutez bien qu’c’est parce que j’ai accepté l’invitation d’la blonde ! Par contre, j’cache pas qu’ça m’a étonné qu’elle m’propose une telle sortie, parce que… Bah, disons qu’bien qu’on continue à s’rapprocher, et qu’on parle assez, dans les faits, on n’a pas encore réellement parlé de c’qu’on peut bien être l’un pour l’autre. Ca n’m’a pas empêché, en plus d’avoir accepté, d’proposer d’profiter d’l’accès qu’elle avait acheté à cette salle de réalité virtuelle pour s’faire un pique-nique « dehors ». Si j’ignore « où et quand » Clarke va nous amener, j’me doute bien qu’ça sera pas à notre époque, ni dans un coin qu’on connaît déjà. Autant rendre l’occasion encore un peu plus sympa qu’ça n’devrait déjà l’être ! J’ai même pris en charge l’pique-nique, du coup. Bon, rien d’folichon, car de 1, j’suis pas super doué en cuisine et de 2, j’ai pas l’temps d’me coller derrière des fourneaux, c’qui nous amène au 3ème point : c’est pas moi qu’ait cuisiné, j’ai pris un « panier » parmi les repas « communs ». Apparemment, l’fait de s’organiser un pseudo repas « dehors », c’est assez courant, dans l’bunker, pour les gens qui s’paient le luxe d’une séance de RV, c’est d’ailleurs en entendant certains d’mes « collègues » en parler, qu’j’ai eu l’idée, j’l’avoue. Hey, j’vous rappelle que j’suis pas d’ici, alors j’sais pas non plus c’qu’il est possible ou non d’faire hein ! Tout ça pour dire que j’ai pas réellement pu choisir l’repas, même si pour les paniers de c’type, si on s’y prend à l’avance (comme j’l’ai fait), on peut choisir parmi un poil plus d’menus que c’qui est proposé en général, pour les repas « normaux ». Parmi les touches persos qu’j’ai pu apporter comparé au menu normal qu’auront les autres, on trouve l’choix la présence d’un dessert et aussi celle d’un jus d’fruit. Concernant l’gâteau, j’ai opté pour un truc relativement banal pour les résidents du Mont Weather, mais qui l’est nettement moins pour des gens qu’ont grandi sur l’Arche : un gâteau au chocolat. Mais un vrai hein. Avec du vrai sucre. Des vrais œufs. Et du vrai chocolat. Sur l’Arche, l’sucre est réservé à l’élite. Les œufs également (pis d’toute façon, ce sont pas d’vrais œufs, dans l’sens où y’a  pas d’poules là-haut, donc, c’est des œufs reconstitués quoi !). Mais l’chocolat, par contre, ça, on a pas, dans la Colonie. Et nulle part. Pour ça, on est vraiment tous logés à la même enseigne ! Certains ont bien tentés d’reconstituer la saveur tant bien qu’mal, mais ça reste assez fade (notamment parce qu’pas sucré correctement d’par la rareté d’ce produit !). Durant les quelques conversations qu’ont a pu avoir, la Phoenicienne et moi, elle m’a parlé d’un des 1ers repas qu’elle a pris dans c’bunker, et au cours duquel les Montagnards ont proposé un gâteau au chocolat. A la façon dont elle en a parlé, j’ai compris qu’elle avait grandement aimé. Bon, j’ignore si elle va aimer c’gâteau-là, qu’est différent d’celui dont elle m’a parlé, car là, il s’agit d’un cœur fondant d’chocolat blanc, tapi dans un gâteau au choco noir. (Et grâce aux joies des technologies d’avant la Guerre Nucléaire, ils sont conservés dans une p’tite boîte qui les garde au chaud, c’qui fait qu’on les savourera vraiment fondants !). Ca, on va dire qu’c’est pour la remercier d’avoir pensé à moi pour utiliser sa 2nde place en RV avec moi, car elle aurait pu vouloir qu’sa « dépense » lui permette d’passer du temps avec Harper, dont elle est proche, ou avec n’importe qui d’autre, en fait. Niveau jus d’fruit, quand j’ai entendu qu’y’avait moyen d’avoir un truc à la cerise, évidemment, j’ai sauté dessus. Déjà, parce qu’y’avait d’toute façon pas de cerises en tant que « purs » fruits, et aussi parce que c’était un chouette clin d’œil à la soirée sur Walden, au fait qu’ce soit via un verre partagé avec la blonde, qu’j’ai pu découvrir pour la 1ère fois la saveur d’son baume à lèvres. Ca, par contre, c’est un moyen qu’j’ai trouvé d’lui faire comprendre qu’j’ai repensé aux derniers événements, bien plus que j’n’avais pu l’faire avant mon départ pour rejoindre Octavia et les autres.

J’suis un poil en retard, ayant fini un peu plus tard qu’normalement, ma journée de « boulot », et ayant, en plus d’ça, eut à faire un crochet pour récupérer l’panier. Et, pour n’rien cacher, j’crois qu’y’a aussi un peu d’appréhension qu’explique mon retard. C’est pas compliqué d’se douter qu’cette soirée risque d’marquer un grand changement entre Clarke et moi, et qu’ça risque d’être un peu du quitte ou double, quoi. Soit on est tous les deux sur la même longueur d’ondes et on veut donc s’donner une chance et voir où ça nous mène, soit j’vais bien m’faire friendzoné si j’tente de faire quelque chose, ou si ça dérape d’nouveau (et là, par contre, hors d’question d’pas en reparler hein !). Pis, j’crois qu’le fait d’être dans l’bunker en mission, mais qu’celle-ci prenne du retard, ça aide pas à m’détendre, ni à prendre ce… rendez-vous ???.... avec autant de… « décontraction » que j’pourrais l’faire normalement… Non pas que j’serais totalement détendu sans tout ça, mais ça serait un peu moins un gros champ d’bataille dans ma tête, on va dire ! Bordel, heureusement qu’j’ai pas mal d’sang-froid, sinon, j’vous dis pas l’gros arrêt sur image – bien flagrant – qu’j’aurai pu avoir, en découvrant, au détour du couloir, la blondinette, qui m’attend devant la porte. Ouais, j’sais, elle est pourtant pas sur son 31, clairement pas comme ça a pu l’être lors d’la fête d’mariage durant laquelle nos retrouvailles ont eu lieu ! Mais j’ai passé les mois sur l’Arche (quand j’nettoyais sa cellule !), et les dernières semaines sur Terre, à la voir dans une tenue plus ou moins similaires, dû à son état d’prisonnière. Elle était loin d’s’en retrouver amochie, mais c’était un poil moins « soigné », on va dire, qu’ça n’avait pu l’être avant qu’elle n’finisse en Prison, puis qu’elle n’se retrouve sur Terre où la possibilité d’se laver correctement est aussi compliqué qu’ça pouvait l’être sur Walden ! Donc, pour résumer : j’me retrouve face à une Clarke réellement « propre » (même ses cheveux sont encore partiellement mouillés d'la douche qu'elle a vraisemblablement pris un peu avant d'venir ici !), et dans une tenue qui la met largement plus en valeur que celle dans laquelle j’ai eut l’habitude d’la voir depuis un moment ! (Tenue qui, si j'me trompe pas, est différente d'celle qu'elle portait dans la journée. J'vous rappelle que j'ai été Garde, alors j'parviens à faire gaffe à quelques p'tits éléments qui peuvent paraître des détails pour certains, mais s'avérer importants en réalité. Même si là, ouais, j'avoue, ce sont des détails, mais que voulez-vous : c'est un réflexe maintenant ! Et comme dit, c'est pas du niveau d'la robe de soirée, mais c'est un poil plus décontracté que c'qu'elle portait tout à l'heure. Et p'têtre que j'suis bien trop attiré par elle pour n'pas avoir un léger raté même face à une tenue aussi simple que celle qu'elle arbore présentement !) Et rien qu’ça, c’est suffisant pour qu’mon cœur s’agite furieusement. Et presque m'faire regretter d'avoir fini aussi tard qu'ça et d'n'avoir pu faire comme elle et m'payer l'petit luxe d'une douche et d'un changement d'tenue, afin d'bien quitter la journée d'boulot pour passer en mode plus décontracté ! Affichant un air naturel, j’poursuis mon avancée vers elle, un p’tit sourire aux lèvres : « Désolée du r’tard, Princesse, y’avait trop d’trafic sur l’périph’, c’était l’heure de pointe, t’comprends ! » que j’plaisante, faisant comme si, en sortant d’une longue journée d’boulot, comme nos lointains ancêtres, j’avais eu à endurer les embouteillages des routes saturées par les autres travailleurs rentrant chez eux. Autant m’excuser d’mon p’tit retard via une plaisanterie, un autre p’tit rappel à un délire passé, lors d’notre 1ère soirée terrestre, durant laquelle j’ai prétendu avoir acheté 2 billets d’avion pour aller découvrir quelques merveilles sur Terre ! « En plus, ça a été la galère pour m’garer devant l’traiteur ! » ajouté-je en levant l’panier pique-nique. P’tit moyen d’indiquer qu’j’avais donc notre repas, et qu’nous pouvions enfin aller découvrir la RV ! « J’suis bien curieux d’voir c’que tu nous as choisis ! » que j’termine, enfin devant elle, et donc, devant la porte.


Emi Burton
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[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyVen 4 Oct - 23:54

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I've been lost, I've been found...

She wasn’t exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

Your hand, touching mine : this is how galaxies collide.


Jour J. On y est. J'en ai pas dormi toutes ces dernières heures, me forçant tout de même à ne pas bouger pour ne pas réveiller mon « doudou ». Je veux bien entendu parler du Blake. Il s'est défini comme tel depuis son arrivée au bunker. Il faut dire qu'après ces fêtes de mariage qui ont marqué nos retrouvailles après un petit moment -et ouais- loin de l'autre, il s'est découvert un nouveau rôle. Et je ne pourrai jamais assez le remercier, parce qu'il m'a permis de ne pas avoir comme voisin de lits superposés notre cher ami Bennett. Il semblait pourtant bien motivé à squatter le lit en bas du mien. Et franchement, en entrant à peine dans le dortoir et en le voyant étaler ses affaires comme il a pu le faire, sans pression, ça a un peu été une bonne douche froide après ces petites festivités du jour. Pour le faire fuir, Bellamy n'a donc pas hésité à se mettre, littéralement pour le coup, entre lui et moi. Les raisons qui ont bien pu le pousser à squatter mon lit, en hauteur, par contre, ça ne vous regarde pas. Il n'empêche que bien des nuits se sont écoulées depuis. Et le Blake n'a pas failli à son rôle qu'il semble prendre à cœur. Voilà pourquoi, une fois de plus, on se retrouve à dormir ensemble. En toute platonicité, évidemment ! Là, je n'ai qu'à tourner la tête, légèrement, vers ma droite pour voir son visage endormi. Et ça me fait sourire. Comme à chaque fois que mon regard dérive ainsi vers lui. Allons, ne faites pas les surpris de savoir que je me permets une telle observation ! D'autant plus que je me doute bien que lorsque nos rôles sont inversés, et que c'est moi qui ai les yeux fermés, il doit lui aussi poser son regard par moment sur moi. Clamer l'inverse serait juste mentir. Je l'ai déjà ressenti. Oui, même en dormant. Sauf que cette nuit, je sais que ce sera la dernière avant un certain changement, et ça m'angoisse un peu. Bon, d'accord. Un peu beaucoup serait plus exact. Je ne sais pas si tout ça va aller dans le sens que j'espère pourtant ou si demain soir, la petite moitié de mon lit retrouvera la froideur de mes débuts dans ce bunker parce qu'il voudra prendre ses distances. Alors, oui. Je pourrai très bien changer le cours des choses qui se bousculent dans ma tête, au sujet de ce soir et revenir sur mon plan initial pour le changer à la dernière minute. Bellamy ne sait pas pourquoi je nous ai programmé cette petite virée après nos journées déjà bien remplies, nous donnant ainsi l'occasion d'être enfin un peu seuls. Juste lui et moi. Mais, je n'en peux juste plus. Il est vrai que j'ai mis énormément de temps à ouvrir les yeux, que je me suis même obstinée à ne pas vouloir voir la vérité en face, me la voilant allégrement d'ailleurs pendant tout ce temps. Sauf que ça me fatigue tellement, ce n'est juste plus possible. Et c'est en revivant, dans ma p'tite tête au bord de l'explosion, tous les scénarios possibles et inimaginables auxquels je n'arrête pas de penser depuis ces derniers jours que j'arrive, étrangement, à refermer les yeux. Pas pour très longtemps cependant, l'heure du réveil ne tardant pas. Les yeux entrouverts, j'ai de la peine à les ouvrir ce matin. Sentant Bellamy se redresser à mes côtés, je ne tarde pas à mettre la paume de l'une de mes mains sur mon front sans pouvoir m'empêcher de bailler un peu. De ma petite voix encore endormie, je ne tarde pas trop à lancer un « Hey. » en guise de simple salutation, suivi d'un « T'oublies pas, hein.. » que je ne prends pas la peine de préciser pour autant. Il doit bien se souvenir de notre programme pour cette soirée à venir, non ? Je l'espère en tout cas.

Cette nuit agitée intérieurement me laisse dans un état mêlant fatigue, impatience, angoisse aussi et bien d'autres ressentis que je n'arrive pas forcément à identifier tant c'est confus. Autrement dit, c'est un cocktail plus qu'explosif qui me donne un mal de tête à me la frapper contre un mur. Même ma journée de cours me semble interminable. Pour l'une des rares fois dans ma vie, je n'arrive pas à me concentrer sur ce qu'on peut bien nous raconter. De toute façon, ce chapitre-là, je le connais déjà. On l'a déjà étudié sur l'Arche. Et non, je ne cherche pas à me trouver une excuse. Enfin, peut-être que si. Cela est moins stressant, pour moi, de me dire que c'est juste parce que je maîtrise déjà le sujet du jour que je suis autant dissipée et non parce que le stresse me noue le ventre. Plusieurs fois, notre professeur a du me rappeler à l'ordre. Une Clarke qui rêvasse en cours. Comme quoi, tout peut arriver un jour. Ça en est la preuve ultime. Dans mes moments d'égarement, j'en suis même à me demander comment va le Blake. S'il vit ce jour comme celui d'hier ou si une tension qu'il ne comprend pas commence à courir dans ses veines. Se doute-t-il de quelque chose ? Possible. En tout cas, si je suis certaine d'une chose, c'est que rien n'est gagné, là. Cette inconnue me fait peur, étant juste incapable de la résoudre. Ce n'est pas un simple problème de mathématiques que je m'apprête, dans quelques heures -déjà- seulement, à relever. Ce serait beaucoup trop facile. Même pendant la pause déjeuner, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des regards vers la porte de la salle, alors qu'elle se remplissait petit à petit. Face à mon assiette, mon ventre noué m'empêche presque de manger et j'ai du mal à suivre ce que chacun se dit autour de moi. Ce n'est qu'un « T'es pas d'accord avec moi, Clarke ? » lancé par Harper installée à côté de moi, à table, qui me ramène au présent. Haussant les épaules, en douceur, je me contente simplement d'un signe de la tête. De toute façon, je n'ai pas suivi grand chose à leur débat. Promis, je vais faire au mieux pour cette fin de repas.

L'après-midi a été aussi longue que la matinée. Mais, j'ai tenté de m'occuper l'esprit en tentant de me raccrocher au cours. Avec un semi-succès, parce que notre prof m'a nettement moins forcé à remettre les pieds sur Terre (enfin, sous terre serait plus exact). Et pour une fois, je ne traîne pas dans la salle à rassembler mes affaires. D'habitude, je suis toujours l'une des premières à entrer dans une salle de cours, mais aussi la dernière à en sortir tant je prends mon temps pour ranger mes affaires, voire pour poser quelques questions supplémentaires. Mais, là, je n'ai pas de temps à perdre. C'est d'ailleurs pour ça qu'une fois aux dortoirs, je me dépêche d'aller sous la douche. Sous ce jet particulièrement froid pour me remettre les idées en place, je prends le temps de souffler, pour la première fois aujourd'hui. J'y reste d'ailleurs un petit moment, profitant que la majorité d'entre nous soit encore occupée pour profiter de cette sorte de réconfort. J'en ai bien besoin après cette nuit et cette longue journée. Pour faire un dernier débrief de ce que je peux gagner, de ce que je peux perdre aussi. Car le risque est toujours là, même quand on s'efforce de ne pas y penser. Il faut être réaliste, je ne sais vraiment pas dans quoi je m'embarque. Tout au bunker est imprévisible de toute façon. Même notre quotidien l'est, bien que j'ai conscience de ce qu'il se passe par ici et que tout n'est pas aussi rose qu'ils essaient de nous le faire croire. Je sais qu'ils veulent se servir de nous. Mais, je ne sais pas quand, ni comment. Personne ne le sait de toute façon, à part eux. J'ai appris à vivre avec cette incertitude depuis que la vérité au sujet de nos hôtes est connue de certains d'entre nous. Moi compris. Pour une fois. Sauf que là, c'est différent. N'hésitant pas à troquer ma tenue du jour pour quelque chose d'un peu plus propre tout simplement à porter, je finis de me préparer tranquillement. Malheureusement pour moi, je n'ai plus le temps de me sécher les cheveux. Tant pis. Ce n'est pas comme si on allait sortir à la surface de toute façon. Enfin, si, mais pas vraiment..

N'ayant pas croisé le Blake, ni aux dortoirs ni sur le chemin, il est clair que je vais être la première. Très sincèrement, je ne sais pas si c'est une « bonne chose » ou si ça ne va faire qu'accentuer ce stress qui ne me quitte vraiment plus. Pire qu'un pot de colle. Rien que de me dire ça, c'est comme s'il gagnait un niveau d'ailleurs, ce fourbe. M'adossant contre le mur, je finis par jouer nerveusement avec les manches de ce chemisier bien cintré vert clair, qui ne recouvrent pourtant pas mes bras en entier. Et ce n'est pas plus mal, les chemises longues ont parfois tendance à me gêner. Bref, je m'égare. Ce n'est qu'en entendant des bruits de pas qui se rapprochent que ma tête pivote de côté et se relève, croisant ainsi le regard du Blake. Il est bien là. Oui, j'en suis même à me dire qu'il aurait pu voir ça comme un délire foireux et juste me laisser en plan, mais non. En le voyant s'approcher, je ne peux pas m'empêcher de lui sourire tout en posant mes mains sur le mur derrière moi, histoire de me donner une petite impulsion pour faire un petit pas vers lui. « Désolée du r’tard, Princesse, y’avait trop d’trafic sur l’périph’, c’était l’heure de pointe, t’comprends ! » Levant les yeux vers le plafond de ce long couleur, tout en faisant un nouveau pas bien lent vers lui, ce princesse balancé comme ça, sans prévenir, me ferait presque m'en mordre la lèvre. Presque. Et que dire de sa tentative d'excuse qui a juste le mérite de faire pétiller mon regard alors même que je me rends compte qu'il est venu avec son humour bien à lui, et qui, je dois le reconnaître, est l'une de mes faiblesses. « En plus, ça a été la galère pour m’garer devant l’traiteur ! » Me stoppant finalement, étant arrivée près de la porte, je le laisse s'approcher encore tout en secouant la tête de gauche à droite et, cette fois-ci par contre, en martyrisant ma pauvre lèvre qui n'a pourtant rien demandé. Mon regard décroche du sien pour dériver jusqu'à ce fameux panier. Est-ce que j'ai faim pour la première fois aujourd'hui ? Pas vraiment, pour le moment. Bah quoi, cette fichue boule de stress ne s'est pas envolée comme par magie ! Mon sourire qui s'intensifie, par contre, est bien apparu suite à ce tour de Bellamy. « Rassure-moi, t'as pas eu de contravention, au moins ? » Autant rentré dans son jeu, non ? Surtout que personnellement, je suis ruinée, là. Une belle prune pour stationnement gênant ne serait franchement pas un bon plan. « Et t'en fais pas, t'es bien arrivé. C'est le plus important, non ? » Pour moi ça l'est en tout cas. Sans doute plus qu'il ne l'imagine d'ailleurs, surtout que mon petit palpitant tente bien de me faire comprendre que j'ai peut-être déjà gagné la première manche, puisqu'il est bien ici, face à moi. « J’suis bien curieux d’voir c’que tu nous as choisis ! » qu'il lâche alors, me faisant hausser innocemment les épaules. S'il savait seulement, est-ce qu'il entrerait tout de même dans cette pièce ? Me tournant vers la salle, je ne tarde pas trop à la déverrouiller, n'osant étrangement plus vraiment croiser le regard du Blake. « Il n'y a qu'une façon de le savoir. » Une fois la porte entrouverte, je me force tout de même à porter mon attention vers lui, devant évidemment lever le regard quelque peu -il est trop grand, l'ancien Garde-, avant de l'inviter à entrer d'un petit signe de la tête. Je n'étais jamais venue dans cette salle en tout cas. Et refermant la porte derrière nous, ce qui me frappe déjà, c'est la grandeur de la pièce. Tout est encore noir, mais l'équipement de pointe commence petit à petit à se mettre en route. On dit merci au détecteur de mouvement, je crois. Pas besoin de faire le moindre réglage, tout a été programmé en avance si bien que tout commence à se matérialiser devant nous petit à petit. Faisant quelques pas vers le centre et vers Bellamy, je ne sais même plus vraiment où mon regard doit se porter, même si la structure d'un bâtiment dont on a déjà parlé entre nous reprend vie, lui aussi, sur notre gauche. « Alors, on est où m'sieur Blake ? » que je m'amuse à lui lancer, même si je sais très bien qu'il reconnaît l'endroit. Il a du le voir tellement de fois dans ses livres. Il n'empêche qu'il va vraiment falloir que je prenne sur moi, là. Pour le moment, en tout cas. Au risque, sinon, de ne pas réussir à me détendre assez pour profiter de cette découverte -presque- grandeur nature. Ce qui serait un peu dommage, non ? Inutile, en plus, d'éveiller ses soupçons sur mon stress du moment. Et ce, même s'il a déjà du remarquer que je suis un peu tendue. Trois fois rien, hein ! « J'espère que ce lieu de vacances improvisées te convient.. » Et là, je suis étrangement sérieuse. Je croise les doigts pour qu'il approuve cette folle idée de se retrouver à Rome tout en me mordillant la lèvre en attendant sa réponse. Oui, rien que ça, à Rome. Et plus précisément, près du Colisée et non en ruines, et ouais ! La magie de la technologie dans toute sa splendeur ! Je ne tarde pas trop à me reculer de plusieurs pas, frôlant de peu l'un des nombreux figurants virtuels passant derrière moi et manquant presque de m'excuser du coup. Tout semble si réel, c'est dingue ! Et de là où je suis, je m'amuse à pencher la tête de côté tout en regardant Bellamy avec ce monument derrière lui. « Dis donc, c'est que j'étais pas trop loin de la réalité sur mon p'tit dessin ! » Amusée, je n'ai pas besoin d'en dire plus. Il sait très bien de quel dessin je veux parler. J'aurai même pu dire que j'avais tapé juste. Sauf que cette image que je m'étais créé du Blake et de ce fameux Colisée est loin de la réalité, dans un sens. Simplement parce que le regard que je porte vers l'ancien Garde a bien changé, tout simplement. Ou alors, que j'en ai pris conscience. Enfin.

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MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyDim 1 Déc - 1:31

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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

La journée m’a semblé curieusement longue, et paradoxalement, j’ai l’impression qu’elle est passée plutôt rapidement. Faut dire que s’réveiller avec une blondinette qui nous rappelle qu’on a un mystérieux rendez-vous avec elle dans la soirée, y’a d’quoi connaître quelques soucis d’concentration ! Par pure habitude, ou par simple envie, ou par souhait d’faire comme si j’me demandais pas c’qu’elle nous avait prévu, j’me suis contenté d’lui répondre d’un fugace baiser, car nous n’étions pas seuls, il fallait le garder à l’esprit, ça ! Et peu à peu, nos divers camarades s’réveillaient à leur tour, c’était donc pas très prudent d’céder à l’envie d’approfondir c’baiser, même si nous étions relativement cachés des yeux indiscrets par le paravent ! L’souvenir de c’baiser, mais aussi des autres et également des moments qu’on a pu partager ensemble, a mis à mal ma concentration, aujourd’hui, ainsi qu’mon interrogation sur c’qui m’attendait dans la soirée ! Etrangement, mon « stress » disparaît, dès qu’j’vois la Griffin, pour être remplacé par une inexplicable difficulté à respirer, mais aussi à aligner plus d’deux pensées cohérentes. Comme j’l’ai déjà dit : c’est pourtant pas la 1ère fois qu’j’vois l’apprentie doc dans une tenue « correcte » (un truc qui change de c’qu’elle avait en cellule, et plus propre qu’ça n’a pu l’être sur Terre, au fil des jours !). Ca n’est en rien comparable avec sa tenue, lors d’la 1ère soirée qu’j’ai pu passer ici. Mais ça m’perturbe, et sans doute bien plus que sa robe n’a pu l’faire. Ca vous intrigue ? La raison est simple : non seulement, j’ai jamais été attiré uniquement par d’jolies tenues, mais en plus, comme j’l’ai déjà dit tout à l’heure, ma relation avec Clarke a pris une tournure toute autre – et bien différente ! – depuis qu’j’suis dans c’bunker. Et ça, à mes yeux, c’est largement plus perturbant qu’le reste. Parce que j’sais qu’elle était pas sapée comme ça, avant c’soir, qu’sauf erreur d’ma part, cet effort vestimentaire a été fait pour la soirée qu’elle nous a concocté, et donc, indirectement, pour moi. (Bon, OK, p’têtre qu’pour ce dernier point, c’est une simple projection d’mon esprit et de c’que j’espère sans m’l’avouer, ni être prêt à l’faire !). Heureusement, mon ratage n’est pas non plus tel que j’arrive plus à tenir une conversation, et encore moins d’faire comme à mon habitude, à savoir, balancer quelques conneries. Cependant, là, contrairement à d’habitude, elles ont sans doute pour but d’étouffer la légère gêne que j’éprouve, sentant parfaitement bien qu’ce moment en tête-à-tête n’sera pas sans conséquence sur notre relation, et ce, même si j’sais pas quelle est la nature d’celle-ci ! La seule chose dont j’sois certain, c’est bien qu’ça m’plaît furieusement, le p’tit sourire qu’elle m’réserve, dès qu’elle m’voit ! Ouais, presque autant même qu’sa réaction amusée à mes pitreries. Certes, elle s’esclaffe pas comme certaines nanas pourraient croire bon ton d’le faire, mais j’vois bien à la lueur qui danse dans ses yeux, qu’mes vannes font mouche ! C’est bien loin d’me déplaire ! « Rassure-moi, t'as pas eu de contravention, au moins ? » J’balaie sa prétendue inquiétude d’un revers d’la main, avant d’atténuer la certitude que j’affiche, d’un : « Pas que j’sache, mais t’verras avec moi tout à l’heure, quand j’te ramènerais ! » Autant poursuivre le p’tit jeu jusqu’au bout, car si on était vraiment à une époque durant laquelle il était encore courant d’se déplacer en voiture, j’lui aurai forcément proposé d’la ramener ! De c’que j’ai pu lire, les transports en commun étaient pas forcément fréquentables, quand il s’faisait tard, pour les nanas. Alors ouais, j’aurai sans doute été vieux jeu, même à l’époque, à proposer à une fille d’la ramener si jamais elle n’avait pas eu sa propre bagnole, mais…. J’crois qu’j’suis vieux jeu, c’est comme ça, faut faire avec, y’a pas l’choix ! Bon, par contre, on va éviter d’s’étendre trop sur la certitude qui peut être lu à travers mes mots, que la Griffin voudra bien encore supporter ma presence quelques minutes de plus, à l’issue d’notre moment en tête-à-tête ! « Et t'en fais pas, t'es bien arrivé. C'est le plus important, non ? » J’peux apporter qu’une seule réponse à ça, et elle prend la forme d’un hochement d’la tête, positif, évidemment. Ouais, j’ai surmonté la galère des périph’, c’est une victoire, faut sabrer l’champagne ! Plus sérieusement, j’sais qu’ça aurait été bien dommage que j’refuse d’accompagner la blonde ici, c’soir. Rien qu’parce que ça m’aurait rendu fou, d’passer à côté d’l’occasion d’un peu pus de temps en sa présence. Et pourtant, on s’retrouve souvent l’un avec l’autre, mais si on y regarde d’plus prêt, c’est plus que rare qu’on soit qu’tous les deux, bien qu’ça nous arrive, qu’on s’éclipse d’temps à autre. Ouais, je sais, notre relation est bizarre, j’m’en rends bien compte ! J’devrais sans doute faire quelque chose à c’sujet, qu’ce soit pour y mettre un terme ou voir si y’a pas moyen d’mettre au clair c’qu’il y a entre nous. C’est moins facile à faire réellement qu’il n’y parait ! La 1ère solution semble être l’meilleur choix, celui d’la facilité, qu’éviterait qu’la blondinette n’finisse par réaliser à quel point j’suis inintéressant et inutile (au cas où vous l’auriez oublié : j’suis pas l’mec qu’a la confiance la plus élevée en lui !), et donc, par s’dire à quel point la p’tite distraction que j’lui offre (possiblement, suivant comment elle m’voit) est devenue lassante ! La 2nde possibilité m’demandera sans doute encore un peu d’temps avant d’parvenir à vraiment ouvrir les yeux. ‘fin, j’crois du moins. Car là, en cet instant précis, j’ai pas l’impression d’être prêt à m’lancer dans quoi qu’ce soit. J’ai passé tellement d’temps à énumérer tout c’qui fait qu’c’est compliqué pour moi, que j’pense qu’il est pas nécessaire que j’revienne dessus (car même moi, j’en ai marre d’ressasser tout c’bordel, alors j’ose pas imaginer à quel point j’dois vous saouler, vous !).

J’ne tarde pas à montrer des signes d’curiosité, en lui disant être intrigué par c’qu’elle a demandé pour nous, dans la salle d’réalité virtuelle. « Il n'y a qu'une façon de le savoir. » C’est moi ou elle s’amuse bien à m’narguer, là ? Evidemment, quand elle m’fait un p’tit signe d’la tête pour m’inviter à enfin rentrer dans la salle, j’me fais pas prier pour m’y engouffrer, affichant un air empressé, visant surtout à m’aider à feindre une indifférence que j’suis bien loin d’ressentir alors que j’passe à proximité d’elle. Disons qu’j’ai peur qu’mon masque d’mec relativement « neutre » (pour pas dire « indifférent » car j’pense qu’elle sait qu’c’est pas l’cas !) s’fissure tandis qu’mes neurones déraillent rien qu’en sentant son odeur (ou plutôt celle du savon qu’elle a vraisemblablement utilisé en s’lavant.). Ouais, j’craque moins devant une jolie fille bien apprêtée, que j’peux l’faire quand elle sent très bon (même si là, c’est sans doute aidé par l’attirance qu’j’ai à son encontre). Pour l’instant, la surprise reste complète, la pièce était sombre, éclairée partiellement par quelques néons tournant à bas régime. Alors qu’la blondinette referme la porte derrière nous, on entend l’équipement s’mettre progressivement en marche, amenant un autre genre d’éclairage. Tandis qu’on s’approche progressivement vers le centre d’la pièce, les images d’la réalité virtuelle s’mettent lentement en place. C’est impressionnant à voir, tant c’est fluide, et l’rendu est réaliste alors même qu’ça démarre tout juste. Une « image » n’apparaît pas tout d’un coup, mais graduellement. Bon, dans les faits, ça arrive d’un seul coup, mais l’apparition, qui survient d’un bloc, est d’abord assez indistincte, ou plutôt, assez trouble et peu claire. Les couleurs se font plus intenses au fil des secondes. Le réalisme est poussé à son paroxysme, car le sens du détail a été poussé jusqu’à utiliser tous les sens. C’est ainsi qu’graduellement, d’nouvelles odeurs nous chatouillent les narines (ou paraissent le faire, j’saurai pas dire c’qu’il en est !). Quelque chose de floral, j’dirai, sans pouvoir déterminer avec exactitude c’qu’il en est, n’ayant que bien peu d’expériences avec les fleurs. Y’a aussi l’odeur d’la pluie, que j’reconnais pour l’avoir déjà senti à maintes reprises sur Terre, à croire qu’on s’retrouve plongés dans un endroit où y’a plu y’a peu d’temps. Quelques relents d’bouffe, provenant des quelques restaus que j’commence à distinguer non loin d’nous (et ça a d’quoi faire saliver, j’vous prie d’me croire, tant ça sent bon !). Une autre odeur qu’j’arrive pas à identifier, puisque j’la connais pas : celle des voitures. Si nous n’sommes pas virtuellement dans une époque trop lointaine d’avant la Guerre Nucléaire, y’a encore des voitures utilisant des énergies fossiles, même si la plupart fonctionnent par énergie solaire ! Y’a aussi l’odeur de certains parfums qu’portent les protagonistes virtuels. Et j’parle pas d’la sensation du vent frais qui souffle sur nous. Ni du brouhaha des conversations des piétons, qui paraissent s’exprimer dans plusieurs langues, engendrant une jolie cacophonie ! Ou encore des pleurs de ce nouveau-né, dans la poussette qu’balade sa mère, ou sa nounou, j’en sais trop rien. Y’a même des bruits d’klaxon, ainsi qu’un p’tit groupe de chiens qui jappent, tous étant promené par une même gugus ! Tout a vraiment été mis en œuvre pour rendre l’plus réaliste possible, l’environnement fictif dans lequel on évolue ! Il y a tellement d’choses à voir, mais aussi à entendre, qu’on n’sait plus où donner d’la tête ! « Alors, on est où m'sieur Blake ? » m’interroge la blondinette, focalisant d’nouveau mon attention sur elle. J’peux difficilement l’cacher : j’avais presque oublié sa présence, ou du moins, j’étais trop occupé à en prendre plein la vue, par cette technologie folle, pour rester focalisé sur elle (même si la vue qu’elle propose est tout autant intéressante que c’paysage qui nous entoure !) J’observe un peu plus les environs, afin d’pouvoir apporter une réponse à la jeune toubib. Et oui, j’étais trop absorbé par les multiples p’tits détails mis dans la réalité virtuelle, pour la rendre plus réelle, qu’j’avoue qu’j’avais même pas pu trouver où nous étions. Par contre, j’ai une p’tite idée d’l’époque à laquelle nous sommes, ou plutôt du siècle, grâce à bien trop d’détails pour que j’perde le temps à vous en faire part ! J’finis donc par m’sentir assez bête d’pas avoir compris où nous étions plus tôt, quand j’me tourne d’manière à voir enfin l’bâtiment principal, raison d’notre présence ici. « J'espère que ce lieu de vacances improvisées te convient.. » ajoute-t-elle, alors que j’contemple encore l’Colisée, dont on a tant parlé, quand j’allais nettoyer sa cellule ! J’en ai un p’tit sourire en coin, fortement amusé, en prenant conscience du choix qu’a fait la blonde. Parmi tout c’qu’offrait comme possibilité la réalité virtuelle, aussi bien en terme de lieux que d’époque, ça m’amuse, qu’elle ait choisi c’monument particulier. Ca m’amuse autant qu’ça m’touche, j’peux pas prétendre l’contraire, loin d’là ! « J’sais pas, j’dirai en Suisse, devant la Tour Eiffel ! » plaisanté-je, m’faisant nettement plus con que j’ne l’suis en réalité (et ça, j’espère que depuis l’temps, vous avez pu voir à quel point c’est un jeu dans lequel j’excelle !) « Dis donc, c'est que j'étais pas trop loin de la réalité sur mon p'tit dessin ! » enchaîne-t-elle, m’faisant d’nouveau tourner l’regard vers l’Colisée, qu’j’avais quitté des yeux pour fixer, amusé, la jeune femme. « Il est encore plus impressionnant que j’le pensais ! » admis-je, sifflotant d’admiration alors que j’contemple, d’un air appréciateur, l’majestueux bâtiment historique. M’trouvant à présent juste à côté d’Clarke, m’étant mis à ses côtés en m’reculant pour mieux voir l’Colisée, j’me penche légèrement pour qu’ma tête soit non loin d’son oreille. De là, j’lui murmure : « Espèce de vantarde va ! » en réaction à sa dernière réplique, sur son dessin. Ouais, fallait bien que j’réagisse à l’évocation d’celui-ci, et admettre qu’il a pu m’troubler, quand j’suis tombé dessus, c’était hors de question ! Très franchement, c’est un souvenir encore bien peu agréable pour moi, c’jour-là. J’avais appris depuis peu qu’ma sœur serait envoyée sur Terre, et j’venais d’comprendre qu’Clarke connaîtrait l’même destin ! J’savais plus trop quoi penser, aussi bien au sujet d’ma vie, que d’mon avenir, comme de c’qui m’liait à la blonde. C’était un sacré merdier, et y penser encore aujourd’hui, n’est pas quelque chose que j’aime à faire ! Ca draine des souvenirs que je préfère ne pas ramener à la surface, l’instant présent étant certes plutôt complexe à cause d’bien des choses, mais nettement plus intéressant ! Pour mieux marquer ma raillerie, j’lui donne un léger coup d’épaule. Jamais j’pourrais réellement mettre en doute son don pour l’dessin, car faudrait être vraiment d’mauvaise foi pour faire ça (ou alors, aveugle, à défaut d’être juste con !)

J’reste silencieux quelques secondes, l’temps d’en prendre vraiment plein la vue. J’suis tellement figé qu’un gamin manque de m’rentrer l’temps, l’nez plongé dans c’que j’crois bien être un téléphone portable ! Même s’il n’est pas réel, ça reste quand même bien crédible, à tel point qu’lorsqu’il s’confond en excuses, j’manque pas d’lui lancer un regard bien noir. J’lève les yeux au ciel, faisant par la suite savoir à la jeune femme à mes côtés : « C’était franchement une bien belle époque pour s’parler en face-à-face, apparemment ! » J’suis à peine narquois, en disant ça. On en parlait un peu, en cours, d’cette emprise qu’avaient les nouvelles technologies sur les relations humaines, avec la manie débile des selfies à tout prix ! Ceci dit, j’suis loin d’imaginer la réalité des faits, mais avec les siècles, et la vie dans l’Espace, pas mal de choses ont sombrées dans l’oubli ! Au moins, notre époque est pas aussi con qu’celle-là ! On s’parle vraiment et l’un en face de l’autre, non pas par un écran interposé, à des kilomètres l’un d’l’autre ! Bon, OK, faut dire qu’quand on était au sein d’la Colonie, c’était un peu impossible d’avoir une telle distance, donc, inutile d’avoir des moyens d’se parler virtuellement ! Y’a bien qu’sur Terre qu’ça a eu un intérêt, afin d’parler avec l’Arche, ou qu’la Montagne permette aux délinquants présents d’communiquer avec l’Espace ! « Bon, moi, j’propose qu’on aille voir l’intérieur ! » suggérais-je, attrapant la main d’la blonde, avec un naturel déconcertant. D’mon autre main, j’tiens toujours l’panier-repas, car même si j’sais qu’c’est virtuel, tout c’qui nous entoure, c’est tellement bien fait que j’peux pas m’empêcher d’avoir peur qu’quelqu’un marche dessus, ou n’roule dessus, ou ne nous l’pique ! (Oui, j’détourne habilement votre attention d’ma capture de main d’blondinette, j’suis comme ça ! J’cache pas que j’me serai pas laissé aller à un tel geste devant des gens bien réels. Non par honte, mais parce qu’on a toujours pas déterminé c’qu’on était, avec Clarke, et qu’c’est encore compliqué dans ma tête. Pis elle est toujours avec l’autre crétin d’privilégié aussi ! Sans oublier qu’on est dans un lieu duquel on peut très bien n’jamais ressortir vivants… Alors bon… J’évite de m’prendre la tête sur tout ça, voulant juste profiter d’l’instant présent. Un p’tit moment, comme hors du temps, ça n’a pas d’prix, surtout quand notre vie est presque un combat chaque jour, avec une belle épée d’Damoclès prête à vous tomber à tout moment sur l’coin d’la gueule ! C’est avec un franc sourire au visage que j’fends la foule, tenant toujours Clarke par la main, pour enfin rentrer dans l’Colisée qui nous a tant fait parler, il y a encore à peine quelques mois d’ça ! Sauf qu’arrivés vers l’entrée, on s’retrouve bloqué par un garde, qui nous fait savoir qu’faut payer pour profiter du spectacle à l’intérieur. Moi, j’veux bien, mais on s’le procure où et comment, cet argent virtuel ? Ca doit bien être possible, sinon, l’intérêt d’cette scène virtuelle serait inexistante ! J'espère qu'Clarke a eut un mode d'emploi ou quelque chose d'ressemblant, quand elle a eut les clés pour venir ici !


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[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyVen 27 Déc - 22:17

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I've been lost, I've been found...

She wasn’t exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

Your hand, touching mine : this is how galaxies collide.


Sérieusement, les jours où on a pu me croiser moins sereine que je ne le suis actuellement se comptent sur les doigts d’une seule main. Mes examens ? Une banalité. Mon premier rencard avec Amy et même avec Zack ? Légèrement stressants, mais ça allait encore comparé à ce que je ressens, là, ici, devant cette porte toujours fermée pour le moment. Je ne sais pas si le Blake s’attend à quelque chose ou si pour lui, cette petite soirée n’est pas qu’une simple occasion de nous retrouver ensemble, du moins, dans un cadre aussi « sérieux » que ce qui nous attend, avec cette sorte de discours que j’ai répété mentalement une bonne centaine de fois depuis ces derniers jours. Depuis que je me suis lancée en fait. Je n’ai pas arrêté de chercher les bons mots. Ceux qui me permettraient de faire comprendre à Bellamy ce dont j’ai finalement enfin pris conscience grâce à ce long moment de réflexion personnelle qu’a pu m’offrir ce bunker. Bien que ce lieu ne soit pas le meilleur pour y vivre vu ce qu’il s’y passe dans ses entrailles, je suis forcée d’admettre que ce séjour imprévu m’a été plus que bénéfique et nécessaire pour faire tomber mes œillères et que j’arrête enfin de me voiler la face. Croyez-moi, cette remise en question n’a pas été digne d’une vulgaire balade de santé. Oh non. Combien de mes nuits se sont retrouvées écourtées alors que mon cerveau était en ébullition pour tenter de mettre des mots sur ce que je ressens au fond de moi ? Beaucoup trop. Même mon attention en cours, moi qui ne décroche pourtant jamais, a été mise à rude épreuve. Et là, tirant sur mes manches de stress en attendant le Blake, je prends sur moi autant que possible même si j’ai conscience que rien n’est joué d’avance et que si moi, je sais maintenant ce que je veux, évidemment, je ne suis pas dans la tête de l’ancien Garde. Surtout pas en repensant à ce baiser matinal en réponse à mon rappel au sujet de notre soirée, qui m’a légèrement fait planter sur le moment. Je dois l’avouer. Plus encore en ayant en tête ce que je devrai être amenée à lui dire seulement quelques heures plus tard. Et maintenant, dos à ce mur, il est trop tard pour faire demi-tour. Quoique. Je pourrai faire genre que ce moment à venir, entre nous deux, n’aura rien de particulier comparé aux précédents ? Non ? Rassurez-vous, je ne pense même plus à me défiler alors que le Blake arrive à son tour. La preuve en est avec ce léger sourire au coin de mes lèvres qui doit sans doute un tout petit peu me trahir. À moins que le coupable de cette trahison ne soit mon regard, dans lequel on doit sans doute un peu trop facilement y déceler une toute autre lueur, assez nouvelle pour le coup. Ou plutôt : enfin assumée, ce serait plus exact. J’ai sans doute déjà dû regarder Bellamy de la sorte par le passé, sauf que je me voilais littéralement la face. Bref. Quoiqu’il en soit, il a toujours les mots qu’il faut pour m'amuser (et me détendre un peu, certes), rien qu’avec son délire d’embouteillage et autres joyeusetés d’un autre siècle. Délire que je ne me fais pas prier pour le rejoindre. Les Gardes tels qu’on les a connu sur l’Arche devaient sans conteste être les dignes descendants de ces forces de l’ordre devant garantir la sécurité de tous. Ce qui devait évidemment passer par une case moins sympa, à savoir ces fameuses contraventions. Son petit jeu d’acteur, avec ce geste de la main, ne fait qu’accentuer mon sourire. À moins que ce ne soient les mots qu’il prononce alors. « Pas que j’sache, mais t’verras avec moi tout à l’heure, quand j’te ramènerais ! » Les yeux pétillants d’amusement, je ne peux pas m’empêcher de tourner la tête vers le couloir derrière le Blake. Sans doute pour éviter qu’il ne remarque trop à quel point j’aime le voir comme ça : avec son humour bien à lui et un peu taquin, cette petite galanterie dont il sait adorablement faire preuve (et oui, il n’est pas lourd comme certains, même si me ramener « chez-moi » n’est pas une nouveauté puisqu’il l’a déjà fait après la fameuse soirée à Walden) et juste.. Sa bonne humeur contagieuse, qui nous évite de nous prendre la tête respectivement, souvent pour des détails insignifiants, comme ça a aussi déjà été le cas bien souvent par le passé. « Parce que tu crois que je vais réussir à te supporter encore après notre visite ? » que je rétorque, haussant exagérément les sourcils comme pour lui prouver à quel point il me surestime. Bien entendu, ce n’est qu’une boutade de plus. Il doit bien réussir, depuis le temps, à savoir quand je suis sérieuse et quand je ne le suis pas. Après, j’avoue que cette peur que la soirée ne se passe pas aussi bien que je l’espère donne un air un poil plus sérieux à tout ça. Est-ce qu’il voudra toujours « me ramener chez-moi » après avoir entendu tout ce que j’ai à lui dire ? Mystère. Pour revenir à moi et à l’instant présent, me voilà à malmener ma lèvre en toute discrétion. Pincez-moi, cette soirée est placée sous le signe de la folie, non ? Plus sérieusement, j’espère bien que lui, il me supportera encore à l’issue des minutes et même heures à venir.. Bon, au moins, il est bel et bien venu. Et ça, comme dit, c’est le plus important.

Au final, on ne tarde pas plus que nécessaire à découvrir cette fameuse salle de réalité virtuelle qui fait tant parler d’elle dans ce bunker. Beaucoup de résidents m’en ont parlé depuis mon arrivée. Évidemment, cela a bien attisé ma curiosité. Alors très sincèrement, quand j’ai pu avoir une chance d’y faire un tour, je n’ai pas hésité une seule seconde. Et là, inviter le Blake dans un tel endroit était presque une évidence en me rendant compte que je tiens un peu trop à lui pour que ce soit platonique entre nous. On a beau faire genre, tenter de se convaincre, pour moi : on a échoué. Lamentablement d’ailleurs. Alors que je referme la porte derrière nous, je me retrouve être assez impatiente de découvrir ce qui nous attend. Du moins, c’est ce que je pense parce qu’au fond de moi, je crains ne pas pouvoir profiter de notre visite tant que je ne lui ai pas parlé. Tant que je ne serai pas fixée. Tant que je ne saurai pas si oui ou non, il me voit autrement que comme une blonde Privilégiée et bien chiante. Après tout, ça peut très bien être le cas. Face à lui, il est clair que je m'évertue et je m’amuse à repousser ses limites. Un peu comme si ça pouvait me permettre d’être sûre qu’il pense un peu à moi. Même en prenant une image de blonde râleuse qui aime s’opposer à lui. On est vraiment capable de tout et de n’importe quoi pour attirer l’attention de quelqu’un. Une fois dans la salle, tout se matérialise devant nous. Si je m’attendais à une expérience assez dingue, je suis bien loin de la réalité. On se croirait presque comme dans l’un de ces jeux vidéos de l’époque, dont le titre m’échappe pourtant, et dont le héros se retrouvait projeter dans une époque et un lieu bien différent du sien. Tout ça grâce à une technologie complètement dingue. Je n’ai pu jouer qu’une fois à une démo de ce fameux jeu. Mais, cette idée de matérialisation progressive m’y fait méchamment penser. Je ne suis pas une pro des technologies, raison pour laquelle ce qui se passe dans cette salle et ce qui prend vie devant nous me paraît presque irréel. L’image n fait bien entendu pas tout. Nos autres sens se retrouvent rapidement mis en jeu. Titillés, mis à mal presque tant on se retrouve confrontés à des choses qu’on ne connaît pourtant pas. Nous voilà donc au cœur de l’Italie, au milieu de gens parlant une diversité incroyable de langues, et de voitures allant en tout sens. J’en prends plein les yeux, littéralement et pas seulement. Par ce qui se passe autour de nous, mais aussi en observant Bellamy être tout aussi impressionné voire déstabilisé par notre environnement du moment comme moi-même je le suis. Ah, ce fameux Colisée se retrouvant face à nous.. Depuis le temps qu’on en parlait et même si je savais où notre expédition en cette soirée allait nous mener, et bien, ça fait quand même un peu étrange d’être là, même si tout n’est qu’illusion. Tout ça même si c’est très détaillé, trop précis pour n’être que notre imagination de toute façon. Il y a forcément une part de réel, non ? Une fois nos esprits quelques peu récupérés, je ne tarde pas à demander au Blake où on se retrouve en cette soirée. « J’sais pas, j’dirai en Suisse, devant la Tour Eiffel ! » Qu’est-ce que je disais donc déjà avant ? Que j’aime un peu trop son humour ? Levant les yeux vers ce plafond donnant l’impression d’être à ciel ouvert, j’en suis à taper doucement mon front de la paume de ma main. Je sais très bien qu’il n’est pas sérieux et qu’il sait même très bien où nous sommes, mais il n’empêche que je ne m’y attendais pas à celle-là. « Monsieur le prof est bien trop doué, c’est dingue ! » Nouveau parallèle d’un délire passé entre nous. J’avoue que ça me permet aussi de relancer le sujet de « prof sexy », juste telle une petite entrée en matière avec ce qui attend le Blake quand je me déciderai à me lancer une bonne fois pour toute. Pour voir un peu si Bellamy tique un peu face à ce souvenir ou non. S’il change de sujet ou me fait comprendre de passer à autre chose. Au moins, je ne me risquerai pas à poursuive cette soirée comme je l’imaginais. Et histoire d’en rajouter un peu, voilà que j’amène le souvenir de ce fameux dessin que j’ai fait dans ma cellule, auquel je n’ai pas tardé à ajouter la silhouette du Blake avant de devoir quitter ma cellule pour de bon. Même si pendant ce temps-là, j’étais convaincue de ma mort qui devait arriver quelques heures après cet ajout. Je lui avais promis, à Bellamy, qu’il sera représenté devant le Colisée. Et il l’a été. « Il est encore plus impressionnant que j’le pensais ! » Ah ça, je ne peux qu’être d’accord avec lui. On se sent vraiment.. Petits en fait. Et encore, on est encore à quelques pas du monument. « Espèce de vantarde va ! » Son murmure m’arrache presque un frisson alors que ma tête se tourne sensiblement vers Bellamy en entendant ses mots. Il sait que je ne suis pas quelqu’un qui passe son temps à se mettre en avant. Au contraire. À mes yeux, je ne fais jamais les choses assez bien. La preuve avec cette pression que je m’étais mise toute seule à notre arrivée sur Terre et en me disant que beaucoup comptent sur moi pour se rétablir. En y repensant, ma tête se baisse un peu (et oui, je suis incorrigible), surtout avec ce petit coup d’épaule qui m’arrache un sourire, sans doute un peu gênée de constater que le Blake est bien tombé sur ce fameux dessin.

Tranquillement, on prend nos marques dans cet univers si différent du nôtre. Du moins, ça, c’était avant qu’un jeune représenté par un hologramme plus vrai que nature ne foncé presque dans Bellamy. Merci à ces fameux téléphones portables ! « Hey ! » que je râle simplement, alors que ce jeune s’adresse au Blake dans une langue que je ne connais pas. Jetant un regard vers ce dernier, me demandant s’il comprend plus de choses que moi, je ne peux pas m’empêcher de me rapprocher de lui d’un petit pas. « C’était franchement une bien belle époque pour s’parler en face-à-face, apparemment ! » Carrément. C’est dingue de voir à quel point ces fameux téléphones, créés avant tout pour maintenir les liens entre certaines personnes, ont réussis à en déconnecter bien d’autres. Encore une dérive de cette époque. « Tu veux qu’on s’y mette aussi ? Histoire qu’on ne fasse pas trop tâches ? » que je lance, non sans ironie. Ce n’est franchement pas un moyen de communication qui me donne envie. Je préfère m’en passer si c’est pour finir la tête dans un écran toute la journée. Cela ne donne vraiment pas envie. Et c’est franchement un constat assez dérangeant sur cette dérive d’utilisation d’une technologie du passé. Alors, certes, il y a toujours des échanges radio ou en visio qui existent, mais ce n’est pas à longueur de temps et seulement en cas de nécessité et non pas simplement pour passer le temps. Finalement, mon attention se raccroche sur le Colisée non loin de là, qui est nettement plus intéressant en fait. « Bon, moi, j’propose qu’on aille voir l’intérieur ! » En voilà une bonne idée ! J’ai hâte de voir ce qui se cache derrière ces ruines qui ont traversées le temps et autrement que dans les livres qu’ont a pu utiliser sur l’Arche pour nos quelques cours d’Histoire. Sentant la main du Blake se saisir de la mienne, mon pauvre cœur manque un battement alors qu’on se rapproche de plus en plus du monument et que mes doigts se resserrent doucement autour de ceux du brun. Je n’ai pas envie de la relâcher. Peut-être est-ce l’appréhension de découvrir ce lieu de plus près ou la « crainte » de découvrir une toute autre façon de vivre dans une époque révolue depuis longtemps, mais j’ai besoin de le savoir proche de moi. Avec sa présence à mes côtés, c’est comme si rien ne pouvait m’arriver. Ça me conforte un peu plus sur mes sentiments que j’ai pris du temps à accepter et que j’ai du mal à garder pour moi, maintenant. Peu importe si Bellamy ne les partage pas, ils deviennent bien pesants à supporter en silence. Il est donc plus que temps d’en parler une bonne fois pour toute, non ? Au moins, au pire, je pourrais passer à autre chose et ne plus rester dans cette idée de ne pas savoir qui a le don de me faire perdre la tête. Mais, avant ça, il faut quand même qu’on réussisse à commencer notre petite expédition, non ? Face à cet homme, sans doute un employé, vêtu de circonstance d’ailleurs, je ne fais pas vraiment la maline et ça, même si je sais très bien qu’il n’est pas réel. Sauf que cette pièce a le pouvoir vraiment dingue de nous faire mélanger réalité et illusion. Même s’il se donne sans doute des airs de gros durs, j’avoue au ça fonctionne plutôt bien sur moi, même si ce n’est qu’un jeu pour cette silhouette projetée. Voilà comment je finis par me rapprocher un peu plus de Bellamy, gardant ma main dans la sienne avant de comprendre que c’est un peu à moi de débloquer cette situation inédite pour nous. Et oui, nous ne sommes pas habitués à devoir prendre des billets ou payer pour visiter un endroit comme c’était pourtant courant avant la Guerre. Ouvrant grand les yeux alors que je me souviens avoir reçu une petite liasse de billets d’entrée factices en tout genre pour pousser la simulation à son paroxysme, je souffle un simple « Oh.. Attendez. J’ai ce qu’il faut.. » tout en me résignant à lâcher la main du Blake pour fouiller mes poches en vitesse. Et c’est toute fière de moi de ne pas avoir oublié ce petit détail aux dortoirs que je tends ces deux bouts de papier qui nous permettant de commencer notre visite. L’homme semble les regarder, les scanner avec un appareil assez étrange ressemblant presque à un téléphone, avant de se décaler pour nous laisser passer, non sans laisser un « Bonne visite ! » avec un sourire en coin, sans doute ravi de lui et de l’effet de sa tenue qui met clairement dans l’ambiance. En tout cas, si une chose est sûre, c’est que ce lieu était visiblement prisé de cette foule de touristes aussi curieux que nous. De ce que je sais de la vie d’avant la Guerre, on ne doit être qu’à une poignées d’années avant cette tempête nucléaire qui a finit par balayer la surface de la planète, pour la laisser comme on la connaît, des siècles plus tard. Et je ne peux pas m’empêcher de me demander si ces gens qu’on croise ont vécu cette catastrophe mondiale sans nom ou s’ils ont eu la « chance » de partir avant. Si cette petite fille, âgée d’à peine quelques années dans cette réalité alternative, a pu survivre par je ne sais quel moyen ou si son visage enfantin n’a traversé le temps que grâce à sa virtualisation. Détournant le regard pour me forcer à mettre ce genre de questions de côté, je tire un peu sur mes manches, un peu gênée du coup de percuter qu’on partage l’instant présent avec des personnes du passé. Je vais m’y faire, promis. C’est juste un sentiment nouveau. Tout en me tournant vers Bellamy, je me rends compte de quelque chose d’autre. Je ne vais vraiment pas pouvoir profiter delà visite tant que cette boule dans mon ventre ne sera pas partie et je n’ai pas envie que mon stress contamine cette expérience de réalité virtuelle du Blake. C’est dingue parce qu’en temps normal, j’arrive à me contrôler et à garder mes émotions sous silence. Sauf qu’allez savoir si c’est l’effet « Blake » ou « réalité virtuelle au Colisée », mais ça complique tout. Baissant la tête tout en me prenant d’admiration pour ce magnifique sol, je lâche juste un « Juste.. Avant qu’on commence à se perdre dans cet endroit, ce serait bien qu’on parle un peu, non ? » dans un murmure, alors que le brun semble plus que motivé à découvrir l’endroit. Je m’en veux de le couper dans son élan, mais je n’ai que trop longtemps maintenant imaginer cette conversation pour ne pas l’amorcer dès maintenant. Je sais que c’est risqué. Qu’il y a bien une chance sur deux pour que le Blake me fasse comprendre qu’il ne voit pas les choses comme moi et que cette visite, du coup, risque d’être un peu bizarre si tel devait être le cas. Sauf que, promis, je ne l’empêcherais pas de poursuive sa découverte. Je sais qu’il adore l’Histoire et qu’il a là une opportunité quasi unique de découvrir un monument aujourd’hui totalement en ruines. Je ne l’en priverai pas, quoiqu’il se passe. Ne pouvant plus me défiler, je sens mon petit cœur battre comme jamais. Il a bien conscience de l’enjeu de cette discussion à venir. Elle est plus que nécessaire de toute façon, on ne peut décemment pas continuer comme on le fait actuellement. Ce n’est plus possible. Je m’avance vers un endroit un peu à l’écart de l’agitation des visiteurs, non sans m’assurer d’être bien suivie. De là, je roule des yeux en me disant que c’est le moment ou jamais. Que j’ai plutôt intérêt à savoir ce que je dis. « Tu dois bien t’en douter, mais je n’ai pas envie de parler du ciel bleu qu’on ne peut plus voir depuis le bunker. » Mais, qu’est-ce que je raconte donc ? C’est ridicule ! Les mots me venaient tellement plus facilement dans ma tête, lorsque je ne faisais qu’imaginer cette discussion. Tout en levant le regard vers ce faux plafond au-dessus de nos têtes, je me dandine d’un pied sur l’autre tout en essayant de garder un air impassible. « Je n’en peux juste plus, Bellamy. Je n’ai vraiment plus envie de jouer. » que je lâche dans un nouveau murmure. Ça me tue d’être dans le flou nous concernant, alors que pour ma part, tout est enfin plus clair. Je sais ce que je veux. « Depuis que je suis enfermée dans ce bunker, j’ai eu le temps de réfléchir à tout ça, crois-moi. Sauf que je ne sais pas ce que toi, tu as en tête à mon sujet. À notre sujet.. » Le regarder, alors que je lâche ces mots les uns après les autres sans prendre vraiment le temps d’y réfléchir est presque douloureux. J’ai peur de lire dans ses yeux du mépris ou n’importe quoi trahissant le fait qu’il me voit d’une façon différente que moi. Qu’il ne partage pas ce que je ressens. Ça m’angoisse autant que j’ai l’impression de suffoquer. Maintenant lancée, je ne m’arrête plus. « Voir Mara te bouffer du regard à chaque fois qu’elle te croise me rend dingue. J’aimerai pouvoir lui dire de regarder ailleurs sans avoir à me justifier. » Qui ? Moi ? Jalouse ? Non. Absolument pas. « Je tiens bien plus à toi que je ne le pensais. Et oui, même si t’es souvent un crétin qui ne se laisse rien dire et qui m'énerve comme personne. » Et même si je ne vaux pas forcément mieux que lui sur ce coup, je dois l’avouer. Petit constat qui m’amuse d’ailleurs, à tel point que malgré ce coup de stress, j’en souris légèrement tout en remontant mon attention vers lui, espérant croiser son regard. « Ce n’est pas facile à dire.. » Mes joues rosies en sont une belle preuve. « Mais, je n’ai plus envie que tu ne sois qu’un doudou pour moi une fois la nuit tombée. Je veux que tu deviennes « plus » que ça. Peu importe le moment de la journée ou qui se trouve près de nous. » Comme Zack ou comme ma mère. Ou n’importe qui, en fait. Je n’ai plus envie de ressentir cette « peur » d’être surprise avec lui. J’ai juste envie que cela devienne normal tout simplement. Pour lui comme pour moi. Et pour n’importe qui. « Voilà. C’est dit. Tu en fais ce que tu veux. Tu peux me traiter de cinglée, me dire que j’espère quelque chose que tu ne pourras jamais me donner, peu importe tes raisons. Je comprendrai et on fera comme si de rien était.. Enfin, on essaiera. » que je termine finalement, prenant enfin le temps de souffler. À croire que j’étais en apnée jusque là. Mais, ce n’est qu’à moitié vrai, en fait. C’est douloureux de respirer après s’être livrée de la sorte, sans même savoir ce que la personne d’en face peut bien penser. Jamais je n’ai tenu un tel discours. Il faut dire qu’avec Amy et même avec Zack, ce n’est pas moi qui m’étais jetée à l’eau. Mais, là, avec le Blake, j’en ai marre de notre jeu actuel et c’est si différent.. Il est grand temps de redéfinir les règles entre nous, non ? Du coup, mes yeux ne décrochent plus de ceux du brun non loin de moi. Un peu comme si j’essaie de déchiffrer ce qu’il ne me dit pas encore. Pour pouvoir respirer normalement à nouveau, sans cette impression d’être pendue à ses lèvres en attendant. Une poignée de secondes qui me paraissent même interminables, maintenant que j’y suis confrontée. 
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Bellamy Blake
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[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyVen 14 Fév - 16:06

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I've been lost, I've been found, but I know who I am now, I am yours - BELLARKE
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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

C’est ça qu’j’aime bien avec Clarke, on s’prend pas la tête à tenter d’s’impressionner l’un l’autre, à tout faire pour n’avoir qu’des conversations philosophiques et sérieuses. C’était aussi comme ça, avec Elizabeth, loin d’être prise de tête, la conversation restait fluide, loin d’être entravée par une fausse nécessité à n’parler que d’choses nous faisant paraître sous notre meilleur jour ! J’peux pas dire que j’ressens plus une grosse pointe de tristesse en pensant à la brune, ni qu’j’ai toujours l’sentiment d’la trahir en m’rapprochant tant d’Clarke. Notre histoire n’a pas pu s’terminer véritablement, nous étions encore ensemble quand elle est morte. J’étais encore fou d’elle, et j’vous cache pas que j’pense que j’le serais toujours, d’une certaine façon. Si la Griffin s’fait indubitablement une belle place dans mon cœur, y’aura quand même toujours un p’tit bout d’Elizabeth là-dedans, parce que non, zapper l’1er amour alors qu’il a été aussi important dans ma vie, j’en suis pas capable. Ni en un claquement d’doigts, ni en plusieurs mois. J’suis pas pour stagner et refuser d’avancer dans ma vie, non, j’ai juste jamais compris comment certains pouvaient oublier, parfois même juste en quelques courtes semaines, une personne qu’ils prétendaient pourtant avoir aimés. Si j’pense un peu moins à l’orpheline qu’avant, ça m’arrive encore, à l’occasion. J’vais pas m’empêcher d’penser à elle parce qu’continuer à pleurer ses morts est craignos, pas plus que j’vais faire que ça, et cesser d’vivre. J’suis encore jeune, après tout, j’ai bien conscience que j’peux pas figer ma vie et mes émotions, pour une histoire d’amour – aussi forte a-t-elle bien pu être ! – qui s’est terminée d’manière aussi tragique que ça ! Certains, dans leur vision maladive et erronée d’l’amour, l’apprécieraient sans doute !  A moins qu’ils n’préfèrent que j’oublie complètement la brune, faisant comme si elle n’avait jamais existé ni n’avait même jamais compté pour moi ! Les gens peuvent parfois être tellement cons et malléables aux récits merdiques qu’certains peuvent faire sur des relations amoureuses, vous savez, qu’tout est possible ! A croire qu’c’est totalement dingue et incohérent, pour ces gens, d’envisager n’serait-ce que l’espace de deux malheureuses secondes, qu’à tout âge, on peut continuer à affectionner un être cher disparu, tout en s’épanouissant avec une autre personne à ses côtés. Y’en a qu’auraient besoin d’petites leçons d’logiques, j’vous l’fais pas dire… M’enfin bref, moi, ça m’regarde pas ! Plus j’me tiens éloigné d’ce genre d’individus, mieux j’me porte. Pis, d’vous à moi, j’préfère très largement être avec une certaine future doc’, la compagnie est nettement plus appréciable, même si les conneries fusent rapidement et peuvent être remplacées par des engueulades assez vives (et vaines, bien souvent, tant on a tous deux un caractère de cochon !). « Parce que tu crois que je vais réussir à te supporter encore après notre visite ? » La preuve ! Bon, OK, c’est dit en plaisantant, et en théorie, ça devrait pas tourner si mal, la soirée, au point qu’blondie préfère rentrer en solo. Mais ça résume bien notre relation. On peut commencer une conversation en toute convivialité (bon, plus ou moins relative suivant quand on situe notre échange, car notre relation a évoluée au fil du temps !), pour finir par s’prendre méchamment l’bec en quelques minutes seulement. Bon, ainsi que j’l’ai déjà souligné un peu plus tôt : au fil du temps, ça a changé, disons qu’les disputes sont devenues un peu moins monnaie courante qu’à une époque. Ca peut toujours s’faire, cela étant dit, c’est juste un peu moins régulier qu’à une époque ! Lançant un regard courroucé (prétendument du moins !), j’propose alors à Clarke : « T’sais, s’tu veux, j’peux toujours appeler Bennett pour qu’il vienne t’raccompagner après, j’suis sûr qu’il sera ravi ! » Y’a une p’tite lueur de défi qui scintille dans mon regard. J’plaisante, bien entendu ! J’tiens fort peu à permettre à c’Major bien trop louche à mon goût (j’ai entendu des récits peu glorieux à son propos !), pour songer n'serait-ce que l’espace d’une microseconde à l’laisser seul avec la Griffin ! J’ai une idée bien trop précise de c’qu’il tenterait faire, sans forcément s’soucier d’avoir le consentement d’la blondinette ! C’est pas juste pour rire que j’ai voulu éviter qu’l’autre connard de Major ne squatte le lit jumeau d’la Griffin. Bon, j’ai « laissé » le danger ailleurs, mais j’garde l’œil ouvert, et y’a Aaron qu’en fait de même. Puis, d’vous à moi, j’ai pas attendu bien longtemps, une fois arrivé ici, pour en parler à Pike. Si on n’peut rien faire car personne n’a eut l’courage de témoigner contre l’autre enflure, on n’doit pas pour autant rester les bras croisés ! Mais une chose est sûre : j’l’ai à l’œil, le Bennett, et ça sera toujours l’cas quand on sortira enfin d’ici ! C’est en parti pour protéger les gens d’enflures d’son genre, que j’commence à songer à réintégrer la Garde, si l’Conseil (ou c’qui fera son apparition après car apparemment, ça commence à pas mal râler sur l’Conseil d’la Sydney, et j’vais pas m’en plaindre perso !) m’y autorisera, une fois l’bunker enfin réglé ! Y’a pas qu’ça, bien entendu, qui m’motive à envisager un tel « retour en arrière ». Présentement, on ignore encore comment s’termineront nos péripéties sous l’Mont Weather. Et si notre collaboration avec les Grounders, s’poursuivra par la suite, ou non. Y’aura donc fort à faire, vraiment… J’pourrai songer à m’tourner les pouces ou profiter d’ce nouveau départ qui semble m’être offert sur la planète d’mes ancêtres.  Etre prof, ça m’plairait bien, j’vais pas l’nier. Sauf qu’on aura plus besoin d’assurer la protection du camp, que d’donner des cours. Et puis… Ca m’permettra d’bosser d’nouveau avec Aaron, comme « au bon vieux temps », si on peut dire. On l’refait en c’moment, en quelque sorte, et j’avoue qu’ça m’avait manqué, mine de rien. (Bon, c’est à prendre avec des pincettes, mes mots, car j’perds pas d’vue c’qui nous a poussé à retravailler ensemble : d’un côté, la volonté d’gagner une grâce officielle, et d’un autre, le désir d’sauver les nôtres !). J’digresse, pardon…. Revenons-en à nos moutons, dont l’principal répond au doux nom d’Bennett, qui n’s’approchera pas d’Clarke, sauf s’il n’tient pas à la vie (vu qu’il est con, y’a moyen !).

Nous finissons par rentrer enfin dans la pièce d’réalité virtuelle. Et on n’tarde pas à en prendre vite plein les yeux. J’dois avouer que la technologie employée ici, envoie du lourd. On s’y croirait presque. Enfin, j’peux pas l’garantir car j’ai jamais vu ça en vrai, juste à travers quelques photos (sur des docus) ou dans les rares reportages télé que j’ai pu voir d’autrefois. Mais pour le reste, j’sais qu’ça l’fait bien. J’ai déjà pu ressentir la chaleur du soleil sur ma peau, expérimenter la morsure d’une pluie à la fraîche… Tous les sens sont au taquet, c’est franchement dingue ! Nos ancêtres ont p’têtre déglingué la planète au point de s’entretuer, mais on peut pas leur retirer qu’ils ont réussis à faire d’jolies choses avant ça ! Ca donne presque envie d’venir ici plus souvent, afin d’découvrir c’que la salle propose d’autres ! Une partie d’moi espère que ça sera toujours possible, même quand on aura récupéré nos proches, mais j’en doute.  J’préfère pas trop m’projeter dans c’futur qui nous attend, car j’sais pas comment cette histoire s’terminera. Idéalement, j’aimerai qu’y’ait pas d’sang qui soit versé, mais j’en doute, très sincèrement. J’croise simplement les doigts pour qu’on n’soit pas contraint à décimer tout un peuple, pour en sauver deux autres… J’suis pas sûr d’pouvoir survivre avec autant d’sangs sur les mains, même si j’serai pas l’seul fautif ! Et c’est p’têtre un truc que certains jugeront lâche, mais tant qu’on y est pas encore, j’m’octroie l’loisir d’pas avoir à y penser. Vu les chouettes technologies dont dispose l’bunker, j’comprends aisément qu’pour les délinquants, c’souterrain ait eut un goût d’Eden retrouvé pour attirer des Archéens par extension ! Qu’tout ce beau vernis ait servi à endormir leur vigilance, jusqu’à il y a peu encore. Encore un autre truc que j’espère : qu’tout cela ne sera pas détruit quand on en aura fini avec le bunker. C’est qu’ils ont quand même c’qui est désormais d’beaux trésors de l’Humanité d’antan ! Ca serait con d’perdre tout ça, comme on a bien pu perdre les innombrables ouvrages de l’Arche ! Puis, j’avoue, j’aimerai bien qu’O puisse voir tout ça, un jour ! Dans son enfance, elle a déjà été privé d’tant de choses, qu’elle mérite amplement d’voir des trucs aussi dingues que ça (elle le mérite même plus que certains, c’est pour dire !). Néanmoins, j’dois être honnête : en c’moment précis, j’pense pas réellement à Octavia, tant j’suis occupé à halluciner devant l’soin donné aux détails de cette expérience virtuelle (que j’passe en charmante et agréable compagnie, j’peux pas mentir non plus dessus !). C’est un peu bizarre pour moi, d’penser à ma pomme, et non à ma frangine (ou à lui en ramener, vu qu’elle adore c’fruit !). C’est un truc que j’m’autorise à faire un peu plus, parfois, depuis qu’on a retrouvé l’autre camp. Oh, bien entendu, c’est pas non plus en permanence, loin d’là, car quand j’pense pas à ma sœur, c’est aux autres que j’pense, et à c’qu’il faut faire pour qu’ils soient en sécurité. Mais croyez-moi : y’a du mieux ! Même dans la Colonie, il était rare que mon cerveau n’soit pas en parti tourné vers O. C’était bien souvent parce que j’culpabilisais de m’permettre des p’tits moments, en dehors d’la maison, sachant pourtant parfaitement qu’notre mère représentait une menace pour elle. Ca n’arrivait pas souvent (au plus grand désarroi d’Elizabeth mais aussi d’Aaron), mais ça s’produisait à chaque fois, et ça finissait par m’rendre tellement malade de culpabilité, que j’écourtais tôt ou tard l’entrevue…. Pas facile d’avoir passé toute sa vie à éviter d’la vivre, et d’commencer à apprendre à la vivre ! C’est plutôt assez facile, quand j’suis avec Clarke, presque naturel, tellement qu’ça en devient déroutant. « Monsieur le prof est bien trop doué, c’est dingue ! » J’réprime un grand sourire, pour préférer hocher la tête et jeter un p’tit regard affligé à la blondinette, en lui rappelant que : « J’pense que t’as pas eu trop à t’plaindre de moi, pour l’instant ! ». Moi aussi, j’peux faire un p’tit rappel à c’délire, qui nous a souvent poursuivit un moment, et qui l’fera sans doute encore par la suite. Dire qu’il a commencé d’manière plutôt innocente, sur l’Arche, avant d’prendre une tournure nettement moins innocente, on va dire… Deux soirées, en deux endroits différents, qu’ont fait basculer notre relation. (Et j’suis loin d’imaginer qu’on va vivre une 3ème soirée qui la fera encore plus évoluer ! Même si j’pourrais m’en douter, d’une certaine façon, tant on s’rapproche un peu trop au quotidien, et qu’le point d’non-retour n’saurait tarder à être atteint, j’en doute pas !).

L’illusion continue à m’étonner, par le soin apporté aux détails. J’enrage quand même d’voir qu’apparemment, c’est pas un mythe, ces gens qu’étaient rivés sur leurs écrans. « Tu veux qu’on s’y mette aussi ? Histoire qu’on ne fasse pas trop tâches ? », propose la Griffin, faisant apparaître un éclat d’amusement dans mon regard. « J’sais pas si ça s’faisait de se parler par messages plutôt qu’en face, quand on s’retrouvait, par contre. J’ai peur d’pas m’fondre dans la masse, du coup ! », dis-je, avec une moue scandalisée d’pas être un bon caméléon ! Il m’faut admettre que l’époque post-nucléaire n’est pas celle que j’ai préféré étudier, en Histoire, alors j’suis pas l’plus doué pour en parler, et encore moins évoquer avec justesse les mœurs d’la société d’alors ! Cependant, j’tiens pas non plus à compenser mes lacunes, moi, j’préfère rentrer dans l’Colisée, c’que j’tarde pas à faire savoir à la blondinette. Ne m’demandez pas c’qui me passe par la tête, quand j’attrape sa main, nouant ainsi nos doigts les uns contre les autres comme si y’avait rien d’plus naturel au monde. J’agis juste par instinct, rien d’autres. Sauf qu’nous voilà stoppé à l’entrée, parce qu’apparemment, faut d’l’argent. Bordel, ils ont poussé l’souci du détail à c’point-là ? C’est dingue ! « Oh.. Attendez. J’ai ce qu’il faut.. », s’exclame Clarke, m’lâchant la main pour chercher dans ses poches, les précieux sésames. J’les observe avec attention, avant qu’mon attention n’soit focalisée sur c’que l’mec utilise pour vérifier qu’nos pass soient en règles ! Tellement intrigué par l’engin qu’l’homme utilise, j’mets quelques secondes avant d’vraiment entendre et assimiler, son p’tit mot indiquant qu’on peut partir d’là. « Merci ! » balbutiais-je en entendant derrière nous, un vieux con pester d’avoir à attendre que j’arrête de rêvasser. C’était une société à deux vitesses, apparemment ! Incapable de s’parler en face ou d’vivre sans tout observer à travers le filtre d’leur écran, mais pressés d’tout faire pour en réalité n’rien réellement voir… J’suis p’têtre amer, mais c’est la conclusion d’ma p’tite observation d’ces quelques minutes passées par ici. Mais j’vais pas laisser cette société incompréhensible à mes yeux, m’gâcher mon plaisir. J’suis donc Clarke pour qu’on puisse commencer notre visite. Mes yeux sont ronds d’étonnement, parce que c’est déjà franchement à couper l’souffle, c’qu’on voit du bâtiment. D’ailleurs, j’m’apprête à partir un peu plus à sa découverte, quand j’entends : « Juste.. Avant qu’on commence à se perdre dans cet endroit, ce serait bien qu’on parle un peu, non ? », c’qui m’coupe net dans mon élan. J’me tourne pour regarder, intrigué, la Phoenicienne, qui semble plus que gênée. « S’tu veux. » que j’rétorque, un peu paumé. J’la suis malgré tout, sentant plein d’interrogations bouillir sous mon cerveau. Une fois arrivé là où la blondinette estime que nous sommes « biens », j’pose l’panier repas, histoire d’avoir l’air moins sur l’départ. Vu comment la Griffin semble tendue, mieux vaut éviter d’en ajouter une couche avec de l’impatience mal placée. Car ouais, si j’ai hâte d’découvrir les lieux, j’vois assez bien que quelque chose la travaille, et ç m’questionne pas mal. « Tu dois bien t’en douter, mais je n’ai pas envie de parler du ciel bleu qu’on ne peut plus voir depuis le bunker. » Arquant un sourcil, la tête légèrement penchée sur l’côté, j’tente de comprendre où la Griffin veut bien en venir. « Je n’en peux juste plus, Bellamy. Je n’ai vraiment plus envie de jouer.» Ma moue d’incompréhension gagne en intensité, car j’suis pire que perdu là. « Comment ça ? » Bah ouais, même si la thématique du jeu fatiguant est récurrente, j’suis pas télépathe, alors pour l’moment, sa tirade est nébuleuse pour moi ! En plus d’avoir été lâché d’une voix tellement basse que j’suis pas sûr d’avoir bien entendu ! « Depuis que je suis enfermée dans ce bunker, j’ai eu le temps de réfléchir à tout ça, crois-moi. Sauf que je ne sais pas ce que toi, tu as en tête à mon sujet. À notre sujet.» Bon, j’crois que j’vais m’asseoir un peu et attendre qu’elle mette de l’ordre dans ses idées, car là, elle m’perd, et j’suis apparemment condamné à tenter de déchiffrer des propos bien mystérieux à mes oreilles ! Et elle m’aide pas, Clarke, à préférer regarder partout qu’dans ma direction.  « Voir Mara te bouffer du regard à chaque fois qu’elle te croise me rend dingue. J’aimerai pouvoir lui dire de regarder ailleurs sans avoir à me justifier. » Bon, OK, là, j’suis encore plus paumé, avec un discours qui passe du coq à l’âne, sans rapport apparent (à mes yeux du moins !) « Mara ? Mais elle est… » l’interrompis-je, profitant d’un p’tit temps de silence pour m’engouffrer dans ce micro-temps mort. Mais ça m’vaut juste un regard noir d’la jeune femme, à tel point qu’j’ai même pas l’temps d’enchaîner 3 mots là où elle les enfile comme des perles à un collier. Bon, tant pis, j’garderais pour moi la remarque sur l’absence de l’infirmière dans c’bunker ! En attendant, mon impatience à avoir enfin la conclusion de ce monologue qui pourrait être un morceau d’bravoure si nous étions dans une pièce de théâtre, j’tapote mon genou du bout des doigts, loin d’envisager qu’dans quelques jours, cette même jambe sera été salement amochée ! « Je tiens bien plus à toi que je ne le pensais. Et oui, même si t’es souvent un crétin qui ne se laisse rien dire et qui m'énerve comme personne. » Elle est bonne, celle-là ! J’me laisse rien dire, mais c’est pas moi qui monopolise la parole tel un politicien en pleine campagne ! Ca m’fait tellement rire que j’cache même pas mon amusement, cachant ma bouche derrière une main, en sentant une vague de tension supplémentaire gagner encore plus l’apprentie doc, par ma faute. « Ce n’est pas facile à dire.. » Non, vraiment ? C’est pas plus facile à entendre, on dirait des mots qu’on a cousu dans un patchwork expérimental ! Bon, j’comprends qu’elle m’avoue tenir à moi et être relativement jalouse d’Mara (quoi que pour le 2nd point, y’a rien d’nouveau, j’lui ai déjà fait la remarque plusieurs fois bien qu’elle ait tenté à chaque fois d’nier !). Concernant la 1ère partie, bah, j’m’en doutais quelque peu, vu tout l’temps qu’on peut bien passer ensemble, mais… J’vois toujours pas où elle veut en venir. Suis-je con pour autant ? P’tite piqûre de rappel, les gars : elle est encore en couple avec Zack, alors ouais, imaginer qu’elle puisse être en train d’se déclarer, ça m’parait bien peu cohérent, là, vous voyez ? « Mais, je n’ai plus envie que tu ne sois qu’un doudou pour moi une fois la nuit tombée. Je veux que tu deviennes « plus » que ça. Peu importe le moment de la journée ou qui se trouve près de nous. » Heu… Et Zack ? Elle l’a oublié ? Bordel, elle s’est pris un plus méchant coup sur le crâne en arrivant ici, que j’l’avais redouté durant nos retrouvailles ! « Voilà. C’est dit. Tu en fais ce que tu veux. Tu peux me traiter de cinglée, me dire que j’espère quelque chose que tu ne pourras jamais me donner, peu importe tes raisons. Je comprendrai et on fera comme si de rien était.. Enfin, on essaiera. »

Tel un poisson rouge, la bouche ouverte sous l’étonnement, m’voilà littéralement incapable de parler, et non plus parce qu’un p’tit gnome blond s’montre archi-bavard, mais parce que…. Bah, clairement, j’ai encore du mal à comprendre où elle veut en venir. Hey, j’suis un mec moi, j’aime bien les discours formulés clairement, avec un début et une fin, et un fil rouge, si c’n’est ébaine même ! C’est en sentant son regard inquisiteur d’la Phoenicienne, que j’me dis qu’faudrait p’têtre que j’embraye là ! L’air profondément perturbé, j’me gratte le crâne (qui sait, p’têtre que j’trouverais une explication plus concise d’ses mots !). Pour finalement admettre : « Quoi ? », tout en poussant un profond soupir, et en faisant claquer ma gratteuse de main, contre ma jambe. « J’crois qu’ton flot d’mots m’a paumé, là… », admis-je avec un léger sourire au coin des lèvres, comme pour tenter d’apaiser un peu la situation qu’est soudainement trop tendue pour moi. « Je…. » J’ne veux surtout pas m’faire de films, c’est ça, l’cœur du problème, qu’a fait tambouriner mon cœur contre ma cage thoracique. « J’dois avoir des hallucinations auditives, car… Bah… Zack… » L’prénom d’ce sombre demeuré sonne pas vraiment comme une interrogation en un rappel inavoué d’son existence, mais juste comme un constat : il est là, et jusqu’à preuve du contraire, Clarke est toujours avec lui. Et amoureuse de lui. (Bon, ok, amoureuse d’manière bizarre vu nos rapprochements, mais j’évite depuis un moment d’penser trop à ça !). « Et… Ta mère… tes potes… J’aimerais qu’la Terre ait changé tout ça, mais… On n’appartient pas vraiment au même monde, t’as pu découvrir à quel point c’était l’cas ! » regretté-je en poussant un nouveau soupir, avant d’me frotter la nuque d’la paume de la main. On a suffisamment parler, ces derniers jours, pour qu’elle n’ait plus d’œillère concernant les inégalités entre les secteurs. Elle n’sait clairement pas tout, j’lui ai pas dit complètement à quel point avoir vu l’jour sur Walden, c’est une grosse merde qui a amené d’lourdes difficultés au quotidien et pas uniquement parce que j’avais une p’tite sœur à protéger. Mais elle en sait assez pour avoir vu l’vernis d’la perfection solidaire sous lequel elle recouvrait la vie dans la Colonie, ait craquelé ! Et même s’il y a eu du mieux concernant les différences d’antan entre les secteurs, malheureusement, les préjugés ont la vie dure. « Puis… T’sais bien que là, ça peut vite devenir risqué pour toi, d’être vu vraiment trop proche d’moi… » Ca aussi, c’est un autre truc qu’elle sait, ou du moins, qu’elle peut deviner. Elle sait que j’suis ici, avec d’autres, pour sauver les nôtres. Et qu’quand les Montagnards l’auront découvert, ils ne reculeront devant rien pour nous faire plier devant leur supériorité. Déjà qu’là, ils vont sans doute chercher à s’en prendre à elle car ils ont bien dû voir qu’on était relativement proches (même s’ils sont bien loin du compte !), et qu’elle a plusieurs personnes qui l’apprécient parmi les infiltrés, et qui s’en sont pas forcément caché d’ça ! « Pis, Mara… L’peu qu’y’avait entre nous, c’est fini depuis… » j’me râcle la gorge, n’terminant pas ma phrase, l’regard éloquent que j’lance à Clarke devrait lui donner les moyens d’comprendre que j’ai mis un terme à mon « accord » avec l’infirmière, depuis un long moment. (Ou plus exactement, depuis qu’la Griffin et moi avons dérapé dans l’infirmerie !). Même si, en réalité, j’ai commencé à mettre une grande distance entre la Casper et moi, avant ça, dès que j’ai pris Charlotte sous mon aile et sous ma tente. Malgré les tentatives d’l’Arcadianne pour m’séduire, durant l’voyage jusqu’à Trikru ou même dans cet autre camp, j’ne l’ai plus jamais convié à partager mon lit pour quelques heures (car on n’dormait jamais ensemble, par contre, même avant ça !). Alors certes, j’ai pas non plus officiellement mis un terme à ma « relation » avec la Casper, mais elle doit pouvoir s’douter qu’ça n’est plus valable aujourd’hui. J’secoue la tête, comme pour remettre de l’ordre dans mes pensées embrouillés par les mots d’Clarke, afin d’lui dire sobrement : « Mais j’ai p’têtre mal compris c’que tu voulais dire ? », tout en tentant d’cacher à quel point ça m’blesserait d’avoir mal interprété son discours sibyllin. Car ouais, même si j’ai pas réagit sur l’fait qu’elle tenait à moi en indiquant qu’la réciproque était vraie, j’ai pas non plus dit l’contraire, en aucun cas, j’ai tenté d’lui rappeler la réalité : Zack et l’merdier d’l’Arche, ainsi qu’la galère actuelle du Mont Weather. J’ai plus tenté d’la protéger d’un éventuel choix fait sur un coup d’tête ou juste parce qu’on est en huit-clos et qu’une telle situation est propice à vous faire perdre la tête, comme d'un risque qu'ça pourrait représenter pour elle vis-à-vis des Montagnards quand l'infiltration sera lancée concrètement ou découverte, que j'n'ai cherché à la repousser.


Emi Burton
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[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyVen 14 Fév - 23:53

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I've been lost, I've been found...

She wasn’t exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

Your hand, touching mine : this is how galaxies collide.


Aller jusqu'au bout de l'idée ou faire demi-tour l'air de rien. Voilà le dilemme auquel je suis confrontée en attendant le Blake. Après tout, il ne sait pas exactement pourquoi je le fais venir jusqu'ici. Évidemment, il y a le simple fait de lui accorder un battement de quelques heures d'un répit hautement mérité. Depuis qu'on est sur Terre, il n'arrête pas de courir dans tous les sens et j'ai cette cruelle impression qu'il ne prend jamais le temps de lever le pied, pour se poser un peu. Et juste, profiter d'un peu de calme. D'accord, je suis assez mal placée pour dire ça. Parce qu'à moi aussi, ce moment dans cette salle me permettra de tout mettre en pause. Enfin, si je ne pense pas trop à cette connerie complètement cinglée que je m'apprête à faire. Quitte ou double. Ça paraît un peu cher payé pour, juste, arrêter de se voiler la face l'espace de 30 secondes, non ? Pourtant, j'en ai marre de tout ça. Maintenant que tout est presque intégralement clair dans ma p'tite tête de blonde, j'ai juste besoin de savoir si je ne suis pas la seule à me laisser bercer par de tels sentiments qui sont loin d'être simplement naissants. Ils sont là. C'est trop tard. Si je n'en avais pas conscience il y a quelques mois encore, le regard que je portais à l'ancien Garde changeait déjà. Ou peut-être a-t-il toujours été aussi étrange, sauf que tout s'est intensifier d'un coup ? Au point même que ça m'éclate au visage ? C'est un peu comme ça que j'interprète tout ça. Être confrontée à une telle réalité, aussi subitement, ça fout une claque. Pourquoi ? Et bien, parce que j'ai beau réfléchir et me questionner sur la façon dont je perçois Bellamy, je suis tout simplement incapable de dire quand tout a bien pu changer. Ce que je lui ai demandé dans ma cellule, alors que je me voyais mourir quelques heures plus tard, je ne l'aurais demandé à personne d'autre que lui. J'avais envie de sentir ses lèvres pour la première -et ce qui devait être- la dernière fois contre les miennes. Comme si je ne pouvais pas affronter la mort sans ça et que j'avais besoin de lui, tout simplement. Ce n'est pas pour rien que durant l'exécution de mon père -et mon arrestation au passage-, j'ai cherché du réconfort entre ses bras. Je savais ce que j'avais fait entre temps et qui allait me valoir, à mon tour, un aller direct en prison. D'ailleurs, c'est sans doute parce que c'était lui et personne d'autre, que je n'ai même pas cherché à me défendre lorsqu'il a reçu l'ordre de m'arrêter. Ce n'était pas pour rien, bien que ça n'a pas été un moment facile à vivre. Pas pour moi, évidemment. Mais, sans doute pour Bellamy aussi. Et ouais, clairement, j'ai préféré que ce soit lui plutôt qu'un certain autre « Garde B ». D'ailleurs, en parlant de lui..  « T’sais, s’tu veux, j’peux toujours appeler Bennett pour qu’il vienne t’raccompagner après, j’suis sûr qu’il sera ravi ! » Heureusement que je ne suis pas entrain de boire quelque chose. Rien que d'entendre le nom de Bennett associé à la possibilité qu'il me ramène.. Mon dieu, quelle horreur ! Pourtant, pas besoin de boisson en main pour que ma tête ne prenne pas des allures de survivante d'un film d'horreur. Alors, certes, durant ma longue période derrière les barreaux, Bennett ne m'a pas touché comme il a pu faire avec d'autres. Ça, je l'ai déjà dis à Bellamy lorsqu'il avait amené le sujet. Je dois pourtant avouer avoir eu peur plus d'une fois, surtout lorsque je le savais rôdant dans les couloirs du Niveau 2 en solo. Et son regard.. J'en ai des frissons de dégoût alors que je secoue vivement la tête de gauche à droite plusieurs fois faisant voler mes mèches rebelles. « Lui ? Ah non, jamais. Même pas en rêve.. » que je réplique vivement d'une voix plus aiguë que d'habitude, tout en croisant mes bras autour de moi dans un geste de protection bien loin d'être pleinement conscient. Je ne l'aime pas, ce Bennett. Vraiment pas. Il me met mal à l'aise dès que je le croise. « S'il m'approche à moins d'un mètre, je t'assure que je lui mords le bras jusqu'au sang. » Parole de Griffin. Et même si je dis ces mots avec un semblant d'ironie, il y a comme un fond de vérité tellement je n'aime pas ce gars. C'est instinctif, ne cherchez pas. Limite il me colle des boutons de stress sur tout le visage rien qu'en croisant son regard. Alors que pourtant, j'ai beau me dire qu'il n'a plus à avoir l'ascendant sur moi avec son poste de Garde. Je ne suis plus dans cette foutue cellule. Mais, ça reste. Il fait partie des rares personnes qui ne me manquaient pas sur Terre. Quel déplaisir de le voir débarquer au bunker, il y a pas si longtemps que ça.. Plus encore en comprenant qu'il voulait squatter ni plus ni moins que le lit en-dessous du mien ! Par chance, il a trouvé un meilleur locataire. Déserteur, certes, mais sur le papier, c'est devenu le lit .. de Bellamy. Forcément.

Et nous y voilà. Cette pièce dotée d'une technologie qui me dépasse et qui nous propulse en si peu de temps dans un tout autre monde. Celui que j'ai choisi pour cette soirée, non sans y glisser un certain message. Là encore, ce n'est pas pour rien si j'ai choisi le Colisée. A en voir la mine réjouie du brun, la surprise semble être au rendez-vous. Ce qui me réjouit, je dois l'admettre. Le couper de ses occupations, l'espace de quelques heures, est juste mérité à mes yeux. Il en a besoin. Je l'ai senti assez stressé ces dernières nuits et cette virée surprise est une façon, pour moi, de le remercier pour tout ce qu'il fait tout en lui permettant de faire le vide dans sa tête. Je serai tentée de le prévenir que je me vexerai si je sens qu'il n'est pas vraiment là, ne profitant pas de cette expédition comme il pourrait le faire avec l'esprit plus léger. Sauf que là encore, je serai mal placée pour lui faire une telle remarque tant je suis stressée. Pas pour les mêmes raisons par contre. Le Blake ferait un super prof. Ça, je le lui ai déjà dis. Il a une aisance assez dingue à transmettre ce qu'il sait. Sans jugement sur les connaissances de l'autre à combler, en plus. Même sur un sujet que je ne maîtrise pas aussi bien que lui, comme l'astronomie, jamais il ne m'a rabaissé. Bien au contraire. Je l'imagine tellement au milieu d'une petite classe, à contempler les étoiles depuis la Terre, tout en partageant ce qu'il sait à leur sujet. Une image qui me fait d'ailleurs sourire, surtout en l'entendant dire que « J’pense que t’as pas eu trop à t’plaindre de moi, pour l’instant ! » Ce qui est loin d'être faux. J'en rougis presque d'ailleurs, tant nos cours ont pris une tournure pour le moins imprévue lorsqu'on était encore dans l'Espace. Comment je l'avais décrit d'ailleurs ? Prof sexy ? Sérieusement. J'approuve simplement d'un hochement de tête. « C'est vrai, mais ça manque de cours d'un point de vue terrestre par contre, maintenant. » Et je ne dis même pas ça pour le « provoquer », mais bien parce que ma soif de savoir ne se tari jamais. Le ciel étoilé que nous offre la Terre est si différent de ce qu'on pouvait observer de là-haut. Peut-être trouverait-il encore bien des choses à me raconter au sujet de tous ces astres dansants. Pas d'étoile au programme de cette visite : mais plutôt des gens paraissant dans la Lune -quelle merveilleuse expression, non ?- avec leur regard fixé sur leurs téléphones. Oh, et petit détail : inutile de commenter au sujet de nos mains liées, merci. « J’sais pas si ça s’faisait de se parler par messages plutôt qu’en face, quand on s’retrouvait, par contre. J’ai peur d’pas m’fondre dans la masse, du coup ! » Ah. On serait vite repérés alors et considérés comme des gens venant du futur. Ce qu'on est, en fait, dans un sens, c'est bien juste. Mais, bref. Suivez un peu ! Crainte partagée en tout cas ! Évitons de griller notre ouverture de simples touristes au même titre que toutes ces personnes autour de nous. Et pour passer encore plus incognito, on suit ce flot de gens en direction de cet imposant monument droit devant nous.

Et là par contre, alors que je suis figée sur place en tentant de faire comprendre à Bellamy que je n'en peux littéralement plus, là, bah, je regrette un peu. Bon, il n'est pas encore trop tard pour prétexter un lacet à refaire ou n'importe quoi d'autre ! Sauf que non. « S’tu veux. » A mesure que le temps passe, je me dis que je suis tout simplement cinglée de m'apprêter à lâcher tout ce que je n'ai pourtant plus envie de retenir. Maintenant que je ne me voile plus la face, c'est presque cruel d'être là, à ses côtés, en ayant sentie ma main se faire kidnappée par la sienne. Et même plus généralement. Rien que dormir en sentant son souffle contre ma nuque, c'est presque devenu de la torture ! Je lui laisse le temps de se poser tranquillement, alors que j'essaie de faire un premier tri sur ces phrases « d'accroche » que je me suis entraînée mentalement à balancer depuis ces derniers temps. Sauf que tout part un peu en vrille dans ma tête. « Comment ça ? » Hey, s'il ne m'aide pas un peu, en comprenant juste que je n'ai plus envie de jouer, on est un peu mal barré je crois ! Je le regarde s'asseoir, tout en restant tranquillement à ma place. Bon sang, c'est plus compliqué que dans ma tête ! Là, en plus, impossible de faire un retour en arrière, c'est fini ! « Mara ? Mais elle est… » Je m'en fous de savoir où Diable elle peut être ! Elle reste toujours trop proche de lui, trop accrochée à lui. Et c'est déjà trop en fait. Il faut être super con pour ne pas comprendre qu'elle veut ce que moi aussi, je veux. Alors ouais, je suis obligée de l'évoquer tant j'ai aucune envie qu'elle me passe devant le nez ! C'est aussi pour ça que je me suis décidée à me lancer, là, maintenant, sachant qu'elle n'est pas dans les parages. Oui, je sais, c'est fourbe de prendre une longueur d'avance. Mais tant pis ! Normal que je la vois comme une menace, non ?

Voilà, j'ai dis ce que j'avais à dire. Sur le moment, c'est comme si j'avais un poids en moins, bien qu'il soit vite remplacer par une angoisse monstre. Sa tête, là, ne me dit rien qui aille. Vous le sentez venir, vous aussi, le râteau de l'Espace ? Du genre « Je ne pensais pas que tu ressentais ça pour moi, malheureusement.. » et tous les dérivés possibles et inimaginables. Alors, clairement, j'attends qu'il dise quelque chose, même me rire à la face. Qu'il réagisse en fait, juste ! « Quoi ? » Non, autre chose que ça ! Il ne peut pas être encore moins précis que ça ? « J’crois qu’ton flot d’mots m’a paumé, là… » Ah bah visiblement, il peut. C'est à mon tour d'en soupirer tout en roulant des yeux face à son sourire, qui est loin de me rassurer. Bravo Clarke, tu t'es royalement plantée. Il essaie juste d'être cool avec toi, mais t'inquiètes pas, tu vas redescendre de ton p'tit nuage d'ici.. aller, disons cinq minutes top chrono ? « Je…. » Tu ? Penchant un peu ma tête en avant, étant littéralement pendue à ses lèvres, je ne sais plus si je dois fuir, attendre ou creuser un trou. Peut-être les trois en même temps. « J’dois avoir des hallucinations auditives, car… Bah… Zack… » Et voilà, on y vient. Je perds quelques centimètres en me laissant glisser contre ce mur derrière moi. Baissant légèrement la tête tout en me mordant la lèvre, je vois très bien où il veut en venir. « Et… Ta mère… tes potes… J’aimerais qu’la Terre ait changé tout ça, mais… On n’appartient pas vraiment au même monde, t’as pu découvrir à quel point c’était l’cas ! » Là, par contre, j'avoue que je ne m'y attendais pas vraiment. Pourquoi il me parle de nos secteurs sur l'Arche ? Il me colle encore cette étiquette de Privilégiée sur le front ? Il n'a pas encore remarqué à quel point ça me rend dingue d'être peinte de la sorte, alors que je fais tous les efforts possibles pour atténuer cette image ? Bellamy m'a pourtant dit que si je veux gagner le respect des Waldénites, je dois leur montrer mon vrai visage ? Ce n'est pas ce que j'ai pourtant fait jusque là ? À croire que peu importe ce que je vais pouvoir dire ou faire, ça ne sera pas suffisant. Que ce soit pour l'ensemble des Waldénites comme pour lui, en fait. J'avoue que pour le coup, l'entendre dire qu'on ne vient pas du même monde, c'est un peu comme une douche froide. Ça calme. Moi qui croyais qu'on repartait tous de zéro en vivant tous dans la même galère sur Terre.. Tout en pinçant les lèvres, je tourne la tête pour regarder « dehors ». Au moins, me voilà bien silencieuse maintenant. Ça change. « Puis… T’sais bien que là, ça peut vite devenir risqué pour toi, d’être vu vraiment trop proche d’moi… » Je rêve ou il liste tout ce qu'il trouve pour me faire comprendre qu'il ne veut juste rien à voir avec moi ? « Pis, Mara… L’peu qu’y’avait entre nous, c’est fini depuis… » Miracle, enfin une bonne nouvelle ! Désolée Mara, toi aussi t'es hors-jeu ! J'avoue en sourire subtilement, surtout avec le regard de Bellamy. Visiblement, je ne suis pas innocente dans cette histoire et ça me va plutôt bien. « Mais j’ai p’têtre mal compris c’que tu voulais dire ? » Qu'il est gentil de me laisser une porte de sortie. Ce serait tellement simple de lui dire que ouais, il a tout compris de travers et qu'il serait largement préférable qu'on clôt cette discussion là, maintenant. Sans doute l'option la plus sage, qui me permettrait de, possiblement, ne pas avoir tout entaché entre nous. Parce que ouais, c'est comme ça que j'interprète tout ça. Sauf que, bah, caractère de Griffin oblige : je ne choisis pas la « facilité », une fois de plus même si j'ai l'impression d'être assommée par tous ces mauvais points qu'il a ressorti. « Tout ce que je peux te dire, c'est que je n'ai pas envie de mentir à Zack une fois dehors. » que je glisse, haussant légèrement les épaules. « Peu importe ce que tu penses de tout ça, cela fait déjà un bon moment que je me suis rendue compte que ça n'est plus possible. » Donc, ouais. Peut importe l'issue de cette conversation, je sais que ce couple qu'on formait avec Zack est mort depuis un moment. Murphy avait raison lorsqu'il disait, rien qu'à la fête au camp, qu'on n'agit pas comme un couple le devrait pourtant. « J'attendais juste d'être dehors pour lui.. parler vraiment. » Chose on ne peut plus vraie. Je me suis jurée qu'une fois de retour sur la terre ferme, mettre un terme à cette relation qui bat de l'aile depuis bien trop longtemps, sera l'une des premières choses que je ferai. Je ne peux plus me mentir à moi-même, pas plus qu'envers Zack. Disons que je ne lui ai parlé qu'une fois par radio pour le moment. Et j'étais si détachée dans ma façon de lui parler qu'il s'est douté de quelque chose. Surtout lorsque je lui ai dis qu'on allait devoir parler de certaines choses de vive-voix dès que possible. Je n'ai jamais été le genre de nana à jouer sur deux tableaux quoiqu'on puisse en dire. Cela fait bien trop longtemps que j'aurai déjà du rompre avec lui. « En ce qui concerne ma mère, mes amis voire même le monde tout entier.. » J'en soupire en tentant de rassembler et de peser mes mots, déjà mentalement. « Ils n'ont pas à décider pour moi. » Clarke et sa prise d'indépendance : en hausse ! Puis bon, Macy serait mal placée pour me juger, déjà. « C'est toi qui m'a dit de montrer qui je suis vraiment pour être acceptée, même si on vient de deux milieux opposés. Macy et Aaron ont réussi, pourquoi pas nous ? » Question légitime, non ? Parce que je suis une fille de Conseillère ? Cela ne doit sans doute pas jouer en ma faveur, mais je ne pense pas avoir joué et abusé de mon nom. Et puis il n'y a pas qu'elle, en fait. Nate aussi s'en sort bien. Pourquoi est-ce que moi, je devrais être bloquée toute ma vie avec cette étiquette de Privilégiée ? Me détachant de ce mur, je me rapproche petit à petit du Blake avec ma carte ultime pour lui faire comprendre ce que j'attends une bonne fois pour toute, à mesure que je lâche ces quelques mots à mi-mots.. « Impossible de te dire si tu as mal compris le message. Mais, je peux peut-être t'aider à y voir un peu plus clair, si tu le veux vraiment.. » Après tout, ce qu'il m'a répondu n'est pas plus clair à mes yeux que ce que j'ai pu lui dire de son propre aveu. Mais, ouais, visiblement, il a mal compris le message -ou c'est moi qui me suis plantée sur le sien-. Mon pauvre palpitant, il est à deux doigts de me lâcher lorsque nos visages se retrouvent si proches. Mon regard s'accrochant au sien, je n'attends qu'un signe ou qu'un simple mot pour lui faire comprendre une bonne fois pour toute que ce baiser que je m'apprête à lui voler n'est plus à placer sous le signe de nos fameux jeux.

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MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptySam 21 Mar - 21:17

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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

D’vous à moi, j’l’aurai vraiment très mal pris si jamais la blonde m’avait avoué préférer passer la soirée en compagnie du Bennett plutôt qu’avec moi. Ca n’aurait pas été très en adéquation avec la méfiance qu’inspirait l’autre à l’apprentie doc’, mais tout est possible ! « Lui ? Ah non, jamais. Même pas en rêve.. » Sa réplique m’arrache un ricanement que je n’peux garder pour moi. « Arrête, j’suis sûr que dans ses rêves, tu adores être avec lui ! », dis-je, railleur. Mais bon, l’Bennett doit s’rêver tellement séducteur, que dans l’monde onirique, toutes les nanas doivent se battre pour lui ! Il rêve tellement qu’ce fils de p*te prend ses rêves pour la réalité, au vu d’son attitude habituelle avec la gente féminine ! Bon, OK, c’est pas la réplique la plus drôle à lancer, mais c’est la seule qui m’soit venue à l’esprit, afin d’tenter d’rassurer la blondinette, que j’sens assez peu à l’aise. Du moins, c’est comme ça que j’prends l’fait qu’elle ait une voix soudainement aigue qu’en règle générale. « S'il m'approche à moins d'un mètre, je t'assure que je lui mords le bras jusqu'au sang. » Et visiblement, j’ai vu juste, à la façon qu’elle a de répondre. Si j’sais bien qu’l’autre enfoiré l’a pas touché, j’me demande cependant à quel point il a bien pu essayer. Mais j’préfère pas demander. J’sais clairement que j’pourrais bien retrouver l’Bennette afin d’lui refaire le portrait ! Et ça serait con, parce que ça flinguerait la soirée qu’a réussit à nous caller la blondinette !

Franchement, rentrer dans la salle est nettement plus surprenante qu’aller demander des explications à Bennett, et lui faire passer l’envie d’recommencer. Bon, heureusement, il n’devrait plus avoir l’même rôle qu’avant, donc, pas les mêmes moyens d’user d’son pouvoir sur quiconque, mais sait-on jamais… On verra, sans doute plus tard, là, j’ai une intéressante visite à faire ! Même si on met en doute mes connaissances (fichue Griffin !). « C'est vrai, mais ça manque de cours d'un point de vue terrestre par contre, maintenant. » Un peu surpris par sa réponse, j’la fixe, réhaussant un sourcil interloqué. « Non mais toi aussi, à t’écouter, y’aurait des cours H24 ! » lui répondis-je, mi-sérieux, mi-amusé. J’vais pas lui jeter la pierre, pour le coup, car si les choses avaient été différentes pour moi, j’aurai sans doute été comme elle. Sauf qu’à aucun moment dans ma vie, qu’ce soit sur l’Arche comme dans c’bunker, j’ai vraiment pu m’concentrer sur mes études. Que ce soit pour n’pas attirer l’attention sur les Blake, ou parce que m’attendait une mission plus importante qu’mon envie d’augmenter mes connaissance ! J’pourrai m’en plaindre mais ça n’servirait même à rien, j’préfère m’efforcer à m’y faire…. Tout comme j’tente de m’habituer à la foule de débiles qui n’voient qu’à travers son écran. Franchement, nos ancêtres étaient des têtes de cons, pour n’vivre qu’à moitié, comme ça…

Bon, en fait, p’têtre que l’con, c’est moi, car j’comprends rien à c’qu’elle me raconte, la Griffin. Ou si, j’crois comprendre, mais c’est tellement vague et y’a tellement d’interprétation possible, que j’préfère largement savoir c’qu’elle cherche à m’dire, qu’prendre le risque de m’planter quant à c’qu’elle dit. J’suis tellement sonné par son discours que j’finis assis, à décrypter chaque mot prononcé alors même qu’elle a apparemment tout dit. J’sais pas si j’ai envie qu’elle m’avoue que j’ai tout pris d’travers, voire qu’elle voulait juste qu’on arrête d’être aussi proches… Si ça s’trouve, l’fait d’être dans l’bunker sans son mec lui a mit l’doute sur c’qu’elle éprouvait pour moi, mais les derniers jours lui ont fait prendre conscience que si elle n’éprouvait plus rien pour Zack, elle n’ressent pas pour autant quoi qu’ce soit, pour moi ! Ou qu’elle a juste réalisé qu’elle voulait être seule ! Car j’sais pas non plus si j’pourrais encaisser de pas m’être trompé. Parce j’me retrouverais bien con, à n’pas savoir trop quoi dire. Bien entendu, j’voudrai juste pouvoir dire que j’ressens la même chose qu’elle ! Mais y’aura toujours la menace du Mont Weather. Puis les jugements sur nous. Qui perdureront, forcément…. « Tout ce que je peux te dire, c'est que je n'ai pas envie de mentir à Zack une fois dehors. Peu importe ce que tu penses de tout ça, cela fait déjà un bon moment que je me suis rendue compte que ça n'est plus possible. J'attendais juste d'être dehors pour lui.. parler vraiment. » Bon, vous voyez, au moins sur c’point-là, j’avais vu juste… Le Privilégié va s’retrouver avec un beau coup d’pied au cul, tout bientôt ! « En ce qui concerne ma mère, mes amis voire même le monde tout entier.. Ils n'ont pas à décider pour moi. C'est toi qui m'a dit de montrer qui je suis vraiment pour être acceptée, même si on vient de deux milieux opposés. Macy et Aaron ont réussi, pourquoi pas nous ? » Si j’étais moins sonné parce qu’elle déblatère, j’crois que j’en aurai un p’tit sourire un rien railleur, là, pour le coup. Elle confond tout : Aaron et Macy n’ont rien à voir avec nous. Elle, elle n’est pas fille de Conseillère, et loin d’être vouée à siéger un jour autour d’la table du Conseil. Lui, il n’a pas un paternel qui picolait tellement qu’il tabassait sa femme et parfois même son fils, et a fini par tuer l’Chancelier alors en place. Même si on est sur Terre et qu’normalement, ça nous offre à tous un nouveau départ parce qu’y’a tout simplement plus d’histoire de secteurs, c’est que des conneries, tout ça… Y’a certaines étiquettes qui sont plus compliquées à décoller que d’autres. Et j’crois qu’au-delà de celle de la Phoenicienne et du Waldénite qu’on est respectivement, on est surtout estampillés comme fille de/future Conseillère pour elle, et pour moi, fils de tueur de Chancelier. Tueur qu’a failli suivre les traces du père… Tout du long du discours d’la blondinette, j’ai pas bougé d’un pouce, restant assis. Quel intérêt d’me lever, d’toute façon ? J’me connais, j’sais que j’aurai bien été capable soi d’faire les 100 pas sans en prendre conscience, comme de rester stoïque. Un peu comme maintenant, mais en version debout quoi. Là, mes mains sont posées sur mes genoux, loin d’être inactives comme en attestent le tapotement irrégulier d’mes doigts… Ca ne s’arrête pas même lorsque l’apprentie doc’ s’approche de moi. « Impossible de te dire si tu as mal compris le message. Mais, je peux peut-être t'aider à y voir un peu plus clair, si tu le veux vraiment.. » murmure-t-elle en s’rapprochant d’plus en plus dangereusement d’moi. Ouaip, bah, si elle veut m’parler, va falloir qu’elle le fasse un peu plus fort que ça ! Parce qu’mon cœur s’est méchamment mis à battre contre ma cage thoracique, m’assourdissant littéralement ! Surtout sous l’regard qu’elle me lance !

Bon, nan, en fait, elle a trouvé mieux pour s’faire comprendre, que m’parler… J’crois avoir lu quelque part que l’baiser est la plus sûre façon d’tout dire en s’taisant. Et j’dois avouer que j’suis pour le moins d’accord. « Ok… J’crois que là, j’ai compris… » assuré-je d’un ton nettement moins… sûr… que je n’l’aurai voulu… Précédemment avachi sur l’panier-repas, là, j’suis étrangement plus droit, ayant adopté cette posture plus pratique pour profiter du baiser offert par la Griffin, et le lui rendre un peu plus facilement. Mes mains ont quitté mes genoux pour s’positionner à l’arrière du crâne d’Clarke. Elles y restent, même alors que j’me relève. Bah ouais, j’ai pas envie qu’la future doc’ s’fasse trop mal au dos à être baissée d’la sorte. Même si c’est plus légèrement inclinée en avant qu’littéralement pliée en deux ! Et même si là, j’ai comme l’impression qu’mes jambes sont légèrement cotonneuses. C’est ça, quand on s’retrouve face à une situation qui nous semble clairement irréelle tout en sentant que c’est vrai, mais en s’disant que c’est limite trop beau et complètement trop dingue, pour être vrai ! Parce qu’évidemment, qu’j’en ai marre de faire comme si avec Clarke, c’était limite qu’une passade distrayante, le temps du bunker, en ces temps sombre et incertain. Mais l’admettre m’paraissait impensable. A cause de tout c’qui nous oppose et opposera encore un moment. Parce qu’elle a(vait) Zack aussi. Et parce que j’voyais juste pas pourquoi la blondinette pourrait m’préférer à son gars… Donc, ouais, là, clairement, j’me sens en pleine hallu. « Mais il n’empêche qu’on ferait mieux d’le garder pour nous, un p’tit moment…. Ici, parce que… » J’poursuis pas sur ma lancée, lançant un regard entendu à Clarke. Elle sait vaguement pour ma mission. J’lui ai bien assez répété les risques qu’ça représenterait pour toutes les personnes ouvertement trop proches de moi, si j’venais à être découvert ! « Et dehors, parce que… » J’pousse un soupir, alors qu’une de mes mains préfère aller s’loger sur la joue d’la jeune femme, la caressant du bout des doigts. Oui, j’sais, tout à l’heure, j’ai dit que j’saurai sans doute pas trop quoi lui répondre, puisque j’aurai en tête tout c’qui nous oppose…. Sauf que… Bah, on va dire qu’pour une fois, j’ai envie d’être égoïste. D’penser à moi et à c’que j’veux réellement, plutôt qu’à c’qu’il serait préférable pour les autres… J’ai une réputation d’égoïste à tenir, vous comprenez ? Et c’est bien pour ça que j’ai insisté sur le « Un p’tit moment » étant donné qu’j’ignore combien de temps ça durera mais également pour bien mettre en lumière l’fait que j’comptais pas que nous (autre mot sur lequel j’ai bien appuyé) nous cachions indéfiniment ! Qu’elle ne s’mette pas en tête que j’veux juste poursuivre en douce, pour le fun, ou qu’j’ai honte d’être avec elle. Mais que j’attends juste que les choses se tassent. Et qu’avant d’avoir à affronter la tourmente qu’une telle révélation engendrera autour de nous, j’préfère qu’on en profite un peu, rien qu’nous deux. « Faut pas s’voiler, Princesse, on a rien à voir avec Aaron & Macy… Il s’tape pas l’étiquette Père tueur de Chancelier et ellet Fille de Conseillère… » C’est surtout ça, à mes yeux, qui sera l’plus long à faire disparaître pour bons nombres d’Archéens ! Mais ça ne m’empêche pas d’fixer mes yeux dans ceux d’Clarke, afin d’lui montrer la sincérité d’mes paroles : « Au moins pour quelques…. Semaines… » ajouté-je, indécis, n’sachant pas combien d’temps faudrait pour que ça se tasse un minimum, qu’on nous voit sans ces appellations collées sur l’front ! Une autre solution existerait, cela dit, j’en ai conscience : j’pourrais très bien faire comme si j’pensais pas pareil qu’elle. Mais vu la manière avec laquelle j’ai répondu à son baiser, ça m’aurait été compliqué ! Plus encore avec le sourire un peu niais qui n’cesse d’étirer mes lèvres, quand bien même j’suis en train d’faire savoir qu’on devra s’faire bien discrets pour un temps indéterminé ! « Ca t’conviendra, comme ça ? L’temps qu’les préjugés s’effondrent un peu plus. Et qu’on passe pas notre temps à s’expliquer non plus… » cherché-je à savoir, redoutant d’trop lui en demander. Mes sourcils sont froncés, et j’me mordille même la lèvre, un peu anxieux, si j’dois être honnête avec vous !


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MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyMer 15 Juil - 23:34



I've been lost, I've been found..
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She wasn’t exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

Your hand, touching mine : this is how galaxies collide.

Évoquer le seul nom de Bennett n'est pas franchement gage de bons souvenirs -de loin pas, même- et me colle bien des frissons de dégoût dès que je croise son regard ou qu'il est nommé dans n'importe quelle discussion. Certains des mots qu'il a pu m'adresser lorsque j'étais encore dans ma chère cellule et dont je n'ai parlé à personne depuis me restent inlassablement en tête. Comment peut-il encore regarder son reflet dans un miroir sans vomir de honte face à ce qu'il a pu faire sur bon nombre de prisonniers ? Allant parfois jusqu'au bout de son idée, sans même être inquiété malgré tous les bruits pouvant circuler à son sujet dans la Garde ? Pourquoi personne n'a jamais rien fait contre lui ? Ah, oui, évidemment : c'était sa parole -entendre par là, celle d'un Garde- contre la parole d'un prisonnier, bien trop souvent en attente de se faire salement dériver. Être sur Terre ne l'a pourtant visiblement pas changer. Il reste ce pervers en manque d'attention qui a hanté les derniers mois, voire les derniers jours de pas mal d'autres nanas que moi. Il espère toujours gagner en grade, histoire d'être, sans doute, un peu plus intouchable. Je n'en sais rien. Toujours est-il que je ne remercierai jamais assez le Blake pour s'être porté volontaire, histoire d'occuper le lit en-dessous du mien dans le dortoir. Il m'a évité -de peu- d'avoir un voisin complètement dérangé après tout. « Arrête, j’suis sûr que dans ses rêves, tu adores être avec lui ! » Tout en secourant la tête de gauche à droite, j'en suis à me dire que si ce Bennett en vient à rêver de telles choses, et bien, je plains très sincèrement celle qui peut avoir mon apparence et mon nom dans ses songes ainsi que toutes les autres qu'il semble convoiter. Heureusement que dans la réalité, les choses sont différentes. Surtout avec Bellamy pas loin de moi. Je sais qu'il ne s'approchera plus de moi. Immunité façon Blake, quelle classe !

La page « Bennett » étant enfin tournée, je me laisse gagner tranquillement par l'impatience de découvrir ce que cette salle de réalité virtuelle peut bien nous réserver. En entrant, contrairement à Bellamy, je sais où elle va nous mener. Mais, lorsque tout se matérialise sous nos yeux, j'ai beau avoir cette petite avance sur le Blake, j'en reste bien bouche bée un moment. Du visuel jusqu'aux odeurs, ou même à cette impression d'extérieur.. on s'y croirait vraiment. Et, c'est franchement bizarre en fait, comme sensation. C'est un lieu dans un monde qu'on ne connaît pas. Où les seules choses dont on a connaissance se trouvent dans les bouquins. Impossible pour moi de passer à côté d'une petite évocation de ces fameux cours qu'on a pu avoir, sur l'Arche. « Non mais toi aussi, à t’écouter, y’aurait des cours H24 ! » Tout en m'avançant de quelques petits pas dans cette pièce qui paraît être vraiment à ciel ouvert, je tourne la tête vers le Blake, non sans un grand sourire. « On apprend de nouvelles choses tous les jours. » que je me contente de répondre, tout en haussant légèrement les épaules et en pivotant pour faire face au Blake. « Même si certains profs savent rendre leurs cours plus intéressants que d'autres.. Comme ceux d'astronomie, par exemple. » Si avec ça, il ne comprend pas que je fais bien référence à ce qu'il a pu me raconter dans l'observatoire de l'Arche, je ne comprendrai pas. Et oui, j'ai bien envie de l'entendre parler de ce qui le passionne. Ça ne rend le Blake que plus attirant.

C'est peut-être le simple fait d'avoir repensé à cela qui fait que je me jette à l'eau un peu plus tôt que prévu. Non pas que j'aurai tenu jusqu'à la fin de notre petite aventure, mais elle n'a même pas encore vraiment commencer ! On a juste croisé des gens au regard rivé sur leurs téléphones, qui ne comprennent même pas l'importance de lever le nez et d'observer autour d'eux. A croire qu'ils ne saisissent pas la chance qu'ils ont eu, de vivre réellement tout ça. Me voilà donc à lui lancer des mots que je ne calcule même plus vraiment, à force. Comme si je lui balançais, d'un coup, quitte à le perdre, tout ce qui me passe par la tête à son sujet. J'y inclus Zack, évidemment. Mais, je m'appuie aussi sur les vies de nos meilleurs amis respectifs, qui sont ensemble malgré leurs différences. Franchement, j'ai bien espoir de suivre les mêmes pas que Macy, histoire de briser ce tabou des secteurs qui régnaient sur l'Arche. Pour couronner mon blabla qui a bel et bien réussi à perdre le Blake, je capitule en un sens. Pourquoi continuer de le noyer sous des vagues de mots interminables alors que je peux lui faire comprendre les choses plus simplement ? Sur le moment, j'avoue avoir peur qu'il me repousse. Si les choses sont claires dans ma tête sur ce que je veux, je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe dans la sienne. C'est un sacré saut vers l'inconnu que je m'impose, alors que mes lèvres rencontrent, une fois encore, celle de l'ancien Garde. « Ok… J’crois que là, j’ai compris… » Heureusement ! Là, sinon, j'aurai séché pour me faire comprendre ! Puis, bon. Il ne me repousse pas, et ça me rassure un peu. Même si rien n'est encore sur. Peut-être qu'il va me réserver un râteau dingue, me confiant qu'il préfère qu'on reste comme on est. Sans mettre fin à cet échange, je ne peux pas m'empêcher de sourire en le voyant se relever après cet effet de surprise dissipé. Est-ce que tout cela veut dire qu'il est sur la même longueur d'onde  que moi, à notre sujet ? « Mais il n’empêche qu’on ferait mieux d’le garder pour nous, un p’tit moment…. Ici, parce que… » Oh. Ça, par contre, j'avoue que je ne m'y attendais pas vraiment. Pas qu'il utilise ce nous qui voudrait donc dire quelque chose, à partir de maintenant. Mais, plus pour le fait qu'il suggère qu'on se montre discrets. Après, pour ce qui est de notre petit voyage par ici, au bunker, je peux comprendre pourquoi. Il est évident que si on s'affiche ensemble et que si par malheur leur plan tourne mal, nos hôtes auraient un moyen de pression servi sur un plateau en or. Mais, je pensais que cela s'arrêtait à notre présence par ici seulement. « Et dehors, parce que… » Mais, je me plante visiblement. Là, je comprends un peu moins. Non pas que cela aurait été la première chose que j'aurai crié du sommet de la carcasse de l'Arche pour que tout le monde le sache. Pas alors qu'on vient seulement de former ce fameux nous et plus ce lui et moi. Ouais, clairement, c'est à mon tour d'être un peu perdue pour le coup. Qu'est-ce que ça veut bien dire, tout ça, alors ? Un petit moment, jusqu'à ce que l'un de nous se lasse et arrête tout ? Ou autre chose ? Sous sa caresse sur ma joue, mes yeux se ferment un peu. C'est fou à quel point les relations entre deux personnes peuvent évoluer avec les années.. J'ai du mal à croire en des sentiments amoureux qui arrivent du jour au lendemain. Ils me paraissent si peu construits. Comment tomber amoureuse -donc, plus qu'une simple attirance- de quelqu'un qu'on ne connaît pas, au final ? En tout cas, ce n'est clairement pas ma façon de voir les choses. Surtout pas envers quelqu'un comme Bellamy, que je connais depuis de très longues années, mais que j'ai découvert sous un tout autre regard il n'y a pas si longtemps que cela, précipitant ainsi ce que je peux ressentir pour lui dans une relation que je ne nous imaginais pas vraiment contrairement à Macy et sans doute d'autres personnes. Comme quoi, tout peut arriver. « Faut pas s’voiler, Princesse, on a rien à voir avec Aaron & Macy… Il s’tape pas l’étiquette Père tueur de Chancelier et elle Fille de Conseillère… » C'est donc la comparaison entre nous et nos meilleurs amis -qui pour moi, tombe tout de même sous le sens rien qu'avec le rejet du père de Macy face à sa relation avec un Waldénite- qui le fait dire tout ça. Je comprends un peu mieux, même si au fond, je ne suis pas franchement d'accord. Pour eux non plus, ça n'a pas été facile. Même s'ils n'ont pas le même genre « d'étiquettes » que Bellamy et moi. Restant silencieuse pour le moment, je le laisse continuer un peu. Sans doute ai-je un peu trop parler juste avant, si bien que mon cerveau a besoin d'un petit temps de repos avant de reconstruire de nouvelles phrases pouvant avoir un réel sens. Son regard planté dans le mien, et que j'estime être plus que sérieux pour le coup, tend à me faire comprendre qu'il ne dit pas ça pour le plaisir. Qu'il a, sans aucun doute, une réelle appréhension sur tout cela. « Au moins pour quelques…. Semaines… » Est-ce qu'il a vraiment espoir que les gens cessent un beau jour de nous attribuer ces deux étiquettes qu'il a énuméré ? Personnellement, j'en doute un peu, si bien que je détourne quelque peu le regard pour le posé vers un homme devant un petit stand, qui vend visiblement des petits souvenirs touristiques des lieux. Heureusement, le sourire de Bellamy m'aide à réviser quelque peu ma copie et plus encore avec ce qu'il finit par lancer « Ca t’conviendra, comme ça ? L’temps qu’les préjugés s’effondrent un peu plus. Et qu’on passe pas notre temps à s’expliquer non plus… » Le voir se mordre la lèvre comme il le fait m'arrache un léger sourire, alors même que je me prends d'admiration pour mes chaussures. Moi, gênée de comprendre qu'il ne rejette pas ce nous, au final ? Qu'il préfère même nous préserver en fait des jugements de certaines personnes en proposant cela ? Sans doute un peu, oui. « Disons que ça peut toujours se tenter.. » que je réponds, simplement, en reportant mon regard vers le Blake. Après tout, ça risque d'être assez compliqué, avec ce risque d'être surpris n'importe quand. Cette mission de discrétion n'est pas gagnée par avance, mais bon. S'il propose cela, c'est que ça lui tient un minimum à cœur, non ? « Mais, je doute que ces préjugés finissent par mourir un beau jour. » Après tout, certains ne jurent que par ce que le nom d'une personne reflète sans même s'intéresser à qui elle est réellement. C'est d'une tristesse, mais peut-on vraiment les blâmer alors que ça fait des siècles que la Colonie mettait chacun dans la moindre case pouvant exister ? Le temps devrait pouvoir les aider à surmonter ces clichés en tout genre, surtout maintenant que nous sommes tous sur Terre. Du moins, je l'espère. Et, je pense que c'est d'autant plus vrai concernant Bellamy et l'image de son père planant sur lui. Ils ne sont pas les mêmes. Moi, j'en suis déjà convaincue. Retrouvant un sourire plus marqué et amusé, signe d'une petite connerie à venir, je lance un petit « Avoue.. En fait, t'as juste un peu peur d'être face à ma mère, c'est ça ? » que j'accompagne de petites tapes pleines d'empathie de la paume de ma main sur son torse. Geste qui me fait d'ailleurs légèrement planté, alors que je me rends compte que poser mes mains sur lui n'est plus un geste « interdit ». Mes joues se colorent d'ailleurs rien que d'y penser, alors que mon regard ne quitte pas les lèvres du Blake. Elles aussi ne me sont plus « interdites ». Et dire que même mon père appréciait beaucoup le Blake, mais ça, je n'en ai même pas vraiment conscience. Dommage. Bref. Le temps passant immanquablement, je finis par me détacher un peu du Blake, non sans glisser l'une de mes mains dans la sienne. « En tout cas, on peut reparler de tout ça après la visite. Enfin, si tu veux.. » Après tout, peut-être qu'il a d'autres choses à dire notamment par rapport à Zack, je ne sais pas. Il en serait dans son bon droit après tout, même si j'ai déjà essayé de lui faire comprendre que j'allais gérer ce point-là. « Il paraît qu'un Colisée nous attend. » que je précise sans lâcher la main du Blake. Et là, au moins, je suis enfin un peu plus tranquille, maintenant que je sais un peu mieux vers où on va bien pouvoir aller, ensemble. Ça, c'est plutôt une bonne nouvelle, pas vrai ?

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MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyDim 20 Sep - 17:44

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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

Croyez pas que j’aime parler de Bennett, que j’ai pas envie d’lui refaire le portrait à chaque fois que mon regard croise le sien. Et mon mépris de sa personne n’vient pas juste du fait qu’il ait tenté d’s’en prendre à Clarke, même si ouais, j’avoue qu’y’a de ça ! Si j’l’déteste autant, c’est parce qu’à mes yeux, il symbolise tout c’qui part en couilles dans la société d’l’Arche. Ces fils de pute qui peuvent faire tout c’qu’ils veulent, que ce soit parce qu’ils sont nés dans une famille auréolée d’pouvoirs, ou parce qu’ils ont du pouvoir d’part leur job… Et c’est un putain d’cercle vicieux, car les seules personnes à même d’les foutre en l’air sont leurs propres potes, tout croulant sous leur pouvoir nauséabond… Evidemment, ces p’tits pourris s’protègent entre vous, vous pensez bien ! J’avais donc beau savoir que Bennett figurait parmi les Gardes « connards », j’pouvais rien faire contre lui. Il avait l’avantage de l’âge, qui lui donnait donc des années d’expériences non négligeable dans la Garde, et l’copinage qui va avec aussi ! Moi, j’venais du secteur l’plus mal famé du vaisseau, et d’une famille à la réputation tout aussi peu reluisante… Donc, rien qu’avec ça, il aurait été compliqué d’trouver quelqu’un pour m’croire, si j’avais décidé d’parler de ses agissements misérables ! Pis, comme si c’était pas suffisant, j’avais en plus tout intérêt à m’la boucler pour éviter qu’les autorités ou p’tits potes de Bennett, ne mettent leurs sales pifs dans mes affaires : ça aurait été con de mettre en danger l’existence d’O ! Ca m’a toujours foutu en rogne d’être cerné de toutes parts, et de n’pouvoir faire tomber cette enflure, que j’déteste aujourd’hui avec autant d’ardeur que j’déteste le Shumway, c’est pour dire ! Les deux, croyez-moi bien que j’vais pas les louper, l’jour où j’pourrai enfin leur rendre la monnaie d’leur pièce ! C’est pas demain la veille, et j’planche d’toute façon pas sur l’sujet, car j’ai mieux à faire. D’manière générale, c’est ronger mon frein jusqu’à c’qu’on puisse enfin s’tirer du bunker (et non, croyez pas que j’pourrais faire exprès de planter les deux enfoirés juste sous prétexte que ce sont des connards en puissance, j’suis pas comme ça, tout au contraire !). Mais pour l’instant, c’est juste d’profiter d’un chouette instant avec une blondinette avec laquelle j’passe pas mal de temps, depuis mon arrivée sous cette montagne ! « On apprend de nouvelles choses tous les jours. Même si certains profs savent rendre leurs cours plus intéressants que d'autres.. Comme ceux d'astronomie, par exemple.» Si au début des mots d’la Griffin, j’en étais à secouer positivement la tête, avec la suite de ses dires, c’est plutôt un sourire amusé qui s’profile sur mon visage. Evidemment qu’j’ai compris son allusion, difficile d’faire autrement aussi ! Ou alors, y’aurait fallu que ce soir-là, j’ai beaucoup trop bu pour m’en souvenir, mais ça, c’est loin d’être une possibilité avec moi, donc, pas d’risques ! « Ah bon, c’est le prof qui rend son cours intéressant ? Pauvre naïf que j’suis, j’croyais que c’était l’fait de l’faire carrément dans l’Espace moi ! » feignis-je de m’étonner en m’tapant – doucement ! – le crâne. Ca m’fait bien entendu plaisir d’l’entendre parler d’cette soirée sur l’Arche, et d’savoir que ça l’a marquée, et d’voir que j’ai pas été l’seul à en garder un bon souvenir. Et c’est pas nécessairement lié au fait qu’on se soit embrassés à c’moment-là, mais vraiment parce que ça a été la première fois qu’on s’est vraiment parlés !

Notre entrevue prend une tournure que j’n’avais pas anticipé, qui lui donne alors plus de saveurs de rendez-vous que de simple moment partagé. Et ça m’fait bizarre d’entendre Clarke m’dire tout ça, et d’réaliser que non, c’est pas juste mon imagination qui m’fait croire qu’elle vient de prononcer un tel discours. C’est son baiser qui m’fait prendre conscience que tout ça, c’est bien vrai. Et j’prends p’têtre un risque en lui demandant à c’qu’on garde pour nous, un p’tit moment au moins, la tournure qu’a pris notre relation. C’est l’appréhension d’son refus teinté d’incompréhension d’ma requête, qui m’fait mordiller ma lèvre. « Disons que ça peut toujours se tenter.. », m’fait-elle savoir, c’qui m’fait pousser un soupir de soulagement alors qu’elle regarde de nouveau en ma direction. « Mais, je doute que ces préjugés finissent par mourir un beau jour. » Ca, pour le coup, j’peux pas la contredire, même si j’espère que notre situation sur Terre va au moins amener les gens à s’montrer un peu moins obtus. J’en demande pas plus, juste qu’ils se comprennent un peu mieux, et prennent la peine d’apprendre à s’connaître avant de s’juger, s’basant uniquement sur leur famille ou leur secteur natal ! J’demande pas la Lune, quand même, si ? « Avoue.. En fait, t'as juste un peu peur d'être face à ma mère, c'est ça ? » s’enquit-elle, tapotant mon torse. Sa p’tite boutade m’fait franchement rire. J’peux pas dire être l’plus grand fan d’la Griffin mère, car elle m’a toujours fait comprendre qu’en comparaison à elle et aux siens, j’étais qu’un indésirable (cf la fois où elle a fait la remarque à Clarke, alors gamine, que j’avais pas l’droit aux mêmes traitements qu’les Phoeniciens, car pas de Phoenix, justement…). Alors ouais, j’sais que la doc’ suivait juste les directives qu’on lui imposait, mais même sans ça, bah, elle a jamais été des plus chaleureuse envers moi ou les autres Waldénites. Elle nous soignait quand on avait à faire à elle, mais y’avait un peu de jugement hautain dans sa manière d’faire, en bonne Phoenicienne consciente de son statut et d’ses privilèges. Ca m’a toujours fait halluciner l’écart d’comportement qu’y’avait entre elle et son mari. Jake était bien plus accessible et j’ai jamais eu l’sentiment, quand j’étais vers lui, qu’il se sentait supérieur à moi à cause d’mon milieu. Puis bon, la Griffin reste une Conseillère, à mes yeux… Elle a donc sur ses mains, en partie du moins, l’sang de ceux que sa bande de p’tits privilégiés dirigeants, ont envoyés à la dérive ! Au même titre qu’eux, elle est fautive du maintien des privilèges dans la Colonie. Du sort funeste de ma mère, et du destin galère d’ma frangine. Après, j’me dis qu’la Abby doit pas être si terrible que ça, dans l’fond, tout au fond, car elle avait un époux adorable, et qu’elle a réussit à élever une fille qu’est loin d’être dans l’moule des p’tites pétasses de Phoenix, donc, ça doit bien vouloir dire quelque chose, tout ça ! « M’semble avoir entendu dire quelque part que les femmes Griffin sont redoutables ! », m’amusé-je en attrapant la main d’Clarke qui me martelait l’torse jusqu’alors, pour la porter jusqu’à mes lèvres, que la blondinette ne quittait pas d’ses yeux bleus, mis en avant par la teinte presque rouge (cerise !) que prenaient ses joues. Ma connerie terminée, j’lui libère sa main, pour lui permettre au final d’me prendre une main en « otage ». « En tout cas, on peut reparler de tout ça après la visite. Enfin, si tu veux.. Il paraît qu'un Colisée nous attend. » indique-t-elle, m’faisant faussement lever les yeux au ciel. « Pff, dis juste que tu veux voir si j’peux jouer les guides ! J’te connais, Clarke ! », lui rétorqué-je en lui envoyant un clin d’œil taquin, reprenant l’panier-repas pour suivre la blondinette dans notre visite. J’en profite toutefois pour l’arrêter quelques secondes après, un bref instant, l’attirant dos contre mon torse. Les bras noués autour d’elle, j’lui glisse alors à l’oreille : « Et t’inquiète pas, j’sais que les préjugés seront longtemps présents. J’veux juste qu’on ait quelques semaines d’calme à l’extérieur, rien qu’pour nous, avant d’se taper la tourmente de jugements. ». Car là, c’est pas franchement un réel calme, dans c’bunker, tout au contraire ! J’peux pas deviner non plus qu’on connaîtra pas vraiment d’calme quand on sera d’retour à la surface, mais bon, au moins, on aura toujours eu quelques semaines pour s’retrouver à deux, durant nos moments libres. Et c’est bien là tout c’que j’veux. Car comme j’le promets à l’instant à Clarke, j’compte pas non plus garder éternellement l’secret sur nous, même si au final, on aura à cacher ça plus longtemps que je ne l’envisage en c’moment. Entre la nouvelle formation du Conseil, l’fait qu’elle sera à Cérès et moi encore dans l’bunker un p’tit moment, mon retour à la Garde, la maladie d’l’eau qui mettra un moment avant d’être soignée, et les meurtres, bah, on aura en fait pas non plus vraiment l’occasion d’vraiment profiter l’un d’l’autre comme je l’espère en c’moment ! « Et après, moi j’affronte ta mère, et toi, t’affrontes ma sœur ! » ricanné-je pour finalement l’embrasser sur la tempe, avant d’nous faire reprendre la route d’notre visite. Et d’jouer l’guide, car c’est plus fort que moi. Mais c’est pas d’ma faute non plus, si j’ai lu pas mal sur divers sujets, dont sur l’Colisée, et que j’ai envie d’partager ça avec la blondinette ! On erre un moment dans c’qui étaient autrefois les souterrains de cet amphithéâtre, avant d’s’intéresser à la reconstruction de l’arène à proprement parlé, qu’avaient tenté d’faire nos ancêtres. On a même la surprise d’voir que la réalité virtuelle est vraiment bien faite, car une p’tite voix qui s’élève dans l’air, nous annonce qu’après l’repas, on s’retrouvera projeté encore plus loin dans l’passé, à l’époque où l’Colisée brillait encore de mille feux ! « Oh, c’est cool ça ! », m’exclamé-je, alors qu’on prend la direction d’l’arène afin d’se trouver un endroit sympa pour manger. Y’a quelques zones un peu plus ombragées, autant en profiter, car là, virtuellement parlant, on est quand même durant c’qui semble être un bel été ! « Ils ont fait les choses bien ! ». Par chance, les Montagnards ont tout prévu, et le spectacle sera plus du genre d’ceux qu’on pouvait voir au 21ème siècle dans certains parcs d’attraction, qu’aussi violents qu’ils l’étaient bien souvent aux origines. Ca sera surtout une démonstration sportive de combat, qu’un bain d’sang ! « T’crois qu’on verra une course de chars ? Et des animaux ? Pas forcément voués à s’battre, mais… J’veux juste voir à quoi ils ressemblaient, façon réalité virtuelle quoi ! », l’interrogé-je tout en marchant, n’ayant pas vraiment lâché sa main durant les dernières minutes. C’est vrai quoi, ça serait con qu’ils aient pas mis d’animaux, juste pour montrer leurs talents de reconstruction en réalité virtuelle, pas nécessairement pour les voir s’entretuer – même si c’est donc pour de faux ! J’sais qu’on a vu des animaux depuis qu’on est sur Terre, mais ils ont bien changé par rapport à ceux dont on a entendu parler, alors ma curiosité envers ces animaux du passé reste forte ! Bon, j’avoue que jusqu’à présent, d’toute façon, j’ai pas à m’plaindre du « spectacle ». On s’y croit vraiment ! Les « gens » qu’on croise sont tantôt agréables et souriants, tantôt chiants et grognons. Certains parlent trop forts, d’autres courent dans tous les sens. Quelques-uns parviennent à décrocher leurs nez d’leur appareil. Y’a même un photographe qui arpente une section du Colisée, pour alpaguer les touristes et leur proposer d’les photographier. On y a eut droit, avec Clarke, avec un p’tit mot du type comme quoi on formait un joli couple. Autant dire qu’ça fait un peu bizarre, même si ça provenait d’un mec qu’existe que virtuellement. M’demandez pas comment les Montagnards ont réussit ce tour de passe-passe, mais on a vraiment la photo d'nous, maintenant ! On a donné du faux argent au photographe, et comme indiqué sur la pancarte vantant ses mérites, la photo prise en retour était réelle et resterait donc même à l'issue d'notre séance ici ! Hé ouais, c’est donc notre 1ère photo « officielle en tant qu’couple » ! A vous aussi, ça vous fait bizarre ? Bon, maintenant, par contre, va falloir la planquer, cette photo ! Ca serait con d’vouloir garder notre relation secrète pour qu’elle soit découverte par quelqu’un d’un peu trop curieux !

La fameuse photo :


Emi Burton
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MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyVen 2 Oct - 22:47



I've been lost, I've been found..
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She wasn’t exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

Your hand, touching mine : this is how galaxies collide.

Évoquer ce simple souvenir datant d'il y a déjà quelques années, ça m'amuse assez. Pourquoi ? Et bien, la réponse est très simple : regardez d'où on est partis lorsqu'on était encore sur l'Arche, à graviter autour de la Terre, pour arriver où on en est, là, en ce moment. Assez dingue comme évolution, non ? Quoique, peut-être pas tellement pour moi, en tout cas, si j'ai envie d'être réellement honnête envers moi-même pour cette fois. On avait beau être en couple, visiblement heureux -lui sans doute plus que moi, au fond-, chacun de notre côté, ça ne nous a pas franchement empêcher de nous tourner autour. De façon purement platonique, au goût de prises de tête parfois pour un simple détail, une vulgaire broutille. Sans m'en rendre compte et sans même vraiment le vouloir, je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir attirer son attention. C'est un fait, à ce jour, alors que tout est plus clair dans ma tête. J'avais envie qu'il me remarque, même si c'était pour qu'on s'engueule ou qu'on se chamaille comme on sait si bien le faire. Beaucoup pensent, de ce que j'ai pu lire dans pas mal de bouquins, que les plus belles histoires commencent ainsi, à passer de disputes pour un rien à un lien bien plus sentimental et plus fort. Il est, du coup, possible que les opposés s'attirent. Entre lui, le Waldénite sur lequel bon nombre de personnes ont collé une étiquette qui est loin de lui faire justice rien qu'en se basant sur son nom, et moi, la Phoenicienne privilégiée et appelée à siéger au Conseil, autant dire que niveau « oppositions », on est plutôt bien servis. Et pourtant, c'est bien malgré toutes ces choses qui sont censées nous séparer que j'ai compris qui il est vraiment. Qu'il est bien loin de l'image que les gens se font de lui, à le voir tantôt comme un pur égoïste ou tantôt comme un gars froid et trop sûr de lui. J'ai appris à le connaître davantage depuis qu'on est sur Terre, plus encore depuis son arrivée au bunker. Loin de l'égoïste qu'on lui dépend, je peux assurer à quiconque que pour rien au monde, il ne trahirait les siens. Au contraire. Et ça, c'est précieux. Surtout dans ce monde plein de dangers. Il a un cœur plus grand que la majorité d'entre nous et ça me désole que les gens ont cette image si fausse de lui. Mais dans un sens -et aussi sans doute égoïstement, pour le coup-, je suis contente d'être l'une des rares personnes à ne pas s'être arrêtée aux apparences et aux rumeurs. Donc, clairement, me projeter dans ce passé, durant cette fameuse fête à Walden et ce qui a pu suivre, ça m'entoure d'une douce nostalgie parce que tout a commencé à changer depuis ce jour, même si bien des délires et conneries en tout genre restent entre nous. La preuve avec ce rappel concernant son titre de prof le plus sexy de l'Arche que je lui avais attribué à ce moment-là. « Ah bon, c’est le prof qui rend son cours intéressant ? Pauvre naïf que j’suis, j’croyais que c’était l’fait de l’faire carrément dans l’Espace moi ! » Voir qu'il saisit d'où vient ma petite allusion passée et plus encore qu'il n'hésite pas à rentrer dans mon jeu, ça me plaît. Comme quoi, on peut vraiment se donner le change sans se prendre la tête, bien au contraire. Je me contente alors d'hausser les épaules avec désinvolture, dissimulant cette idée de le prendre pour un fou à oser croire que c'était la vue sur l'étendue noire spatiale qui était le principal attrait de son cours ! « Il faut vraiment tout te dire, c'est fou quand même ! A se demander qui est le prof entre toi et moi.. » que je réponds, dans un soupir, mais trahie par ce grand sourire qui ne me quitte pas. Inutile de dire que je le titille un peu. La casquette de prof lui va largement mieux qu'à moi ! D'ailleurs, s'il manque des profs à la surface, j'espère bien qu'il se lancera une fois dehors à nouveau. Nul doute que ses élèves auront énormément à apprendre d'un homme comme lui. Je ne prends même pas vraiment de risque à penser cela, parce que j'en ai eu la preuve avec ce cours d'astronomie improvisée qui m'a paru être nettement plus passionnant que ceux que j'ai pu avoir, avec de « vrais » profs d'astro.

Assez rapidement -et plus tôt que je l'avais prévu à la base-, je me jette à l'eau en avouant tout à Bellamy sur ce que je ressens. Ce n'est pas un exercice très facile pour moi. Je n'ai jamais été très douée pour les longs discours de ce genre, et c'est même confirmé par le beau brun que j'ai visiblement perdu au détour de certains mots. Comme quoi, certaines actions peuvent être plus explicites que de simples mots.. Et là, tout s’enchaîne assez vite. Heureusement, d'ailleurs. Le Blake qui me fait comprendre qu'il ressent la même chose -depuis quand ? J'aimerai bien le savoir d'ailleurs-, avant de me faire comprendre qu'il préfère qu'on garde tout ça rien que pour nous. Du moins, un petit moment. Même si cela ne s'annonce pas facile du tout, surtout face aux autres, ce n'est en rien insurmontable à mes yeux. S'il nous faut rester discrets un moment pour pouvoir commencer un nouveau chapitre, ensemble, et bien, gardons le silence. A mesure que mes mots s'échappent de mes lèvres, je le sens s'apaiser. Et ça a un effet miroir sur moi, me prouvant ainsi sans le dire, qu'il est vraiment sincère et concerné par ce qui se joue. C'est vraiment dingue de voir à quel point ses émotions peuvent influencer les miennes : l'un des signes d'un amour vrai, sans nul doute. Plus détendue maintenant que je sais que le Blake ressent la même chose, je me permets d'être plus tactile bien plus légitimement maintenant. Rien de fou pour autant, mais seulement tapoter son torse suffit à me faire brièvement planter. Ça promet. Et son rire, alors que je soulève sa prétendue crainte d'être face à ma mère, finit de briser tous les doutes et toutes les tensions que j'ai pu avoir jusque là. Tout ce stress que je me suis mise toute seule ces derniers jours -enfin, dernières semaines plus précisément- s'évapore comme par magie, et part loin en compagnie des éclats de rire de Bellamy qui m'obligent à me mordre la lèvre pour ne pas l'accompagner. Ou peut-être est-ce pour m'empêcher de réduire cette distance entre nous, mon attention rivée sur sa bouche ne la quitte décidément pas. Manque de chance, je suis grillée. « M’semble avoir entendu dire quelque part que les femmes Griffin sont redoutables ! » qu'il me dit, alors même qu'il porte cette main qui s'était amusée sur son torse jusqu'alors pour la mener vers l'objet de mes convoitises du moment. Mes joues s'empourprent un peu plus -si c'est possible-, alors que, dans un effort surhumain, je relève mon regard vers celui du Blake avant qu'il ne libère cette chanceuse de main. Ou peut-être que j'en rougis un peu plus avec ce qu'il ose me dire. Des mots qui m'amusent bien plus qu'ils ne me vexent, parce qu'ils viennent de lui. Et puis, un autre homme, très cher à mon cœur, pouvait avoir ce genre de discours avec son humour bien à lui. Mon père, évidemment, qui me manque tellement. Prononcés par quelqu'un que je n'apprécie pas vraiment, l'effet n'aurait pas été le même du tout par contre. « Dis donc, qu'est-ce que tu sous-entends par là ? » Une question qui est loin d'être lancée sérieusement, surtout vu ce petit sourire au coin de mes lèvres. Après, je dois aussi dire que j'ai eu un léger bug face à ce geste si adorable que Bell a eu envers moi qu'il me fallait trouver quelque chose à « râler » pour la forme. Même si, dans le fond, il n'a peut-être pas tort, je le reconnais. Malheureusement, le temps ne nous est pas illimité dans cette pièce. Et j'ai envie d'en profiter encore, quitte à continuer de parler plus sérieusement une fois cette visite terminée. J'ai envie d'illuminer le regard du Blake, de lui caler un sourire sans fin sur son doux visage pour un long moment après qu'il soit sorti de cette pièce et qu'il en a pris plein les yeux d'être ainsi face à un tel monument, lui qui aime tant l'Histoire. Après tout, ce n'est pas pour rien que j'ai choisi cette virée dans cette salle plus que particulière pour tout lui avouer. J'ai vraiment envie que cette journée marque son esprit autant qu'elle ne marquera le mien. Qu'il ne l'oublie jamais. « Pff, dis juste que tu veux voir si j’peux jouer les guides ! J’te connais, Clarke ! » Cette attaque de mes viles dents sur mes pauvres lèvres sont bien le signe qu'il a, en partie, vu juste. Impossible de le contredire et impossible de cacher que, ouais, j'ai bien envie de l'entendre me raconter tout ce qu'il sait sur ce monument. Mais, comme dit, il n'y a pas que ça, clairement pas. « Il y a peut-être un peu de ça.. » que je reconnais non sans mal, tout en faisant quelques petits pas avant de me retrouver en une fraction de seconde -et sans savoir comment exactement- contre le Blake. Là, il n'en faut pas plus pour que mon palpitant se réveille subitement et que tout s'accélère dans ma p'tite tête. J'ai vraiment du mal à me dire que de tels gestes, entre nous, sont maintenant réellement justifiés et à banaliser dans une nouvelle normalité. Bellamy et moi. Qui l'aurait cru ? Ok, pas mal de monde en fait. Mais.. Chut. Alors que mon cerveau met un peu de temps à ordonner à mes mains de se poser à leur tour sur ces bras qui m'entourent, j'en viens à me dire que si déjà là, je plante comme ça et bien, ça promet pour cette nuit où ça sera, aussi, très différent de ce qu'on a connu jusque là. Il finit par prendre la parole, d'une voix à m'en coller des frissons. « Et t’inquiète pas, j’sais que les préjugés seront longtemps présents. » Malheureusement. Je ne peux pas m'empêcher de baisser un peu la tête de même que mes épaules, tout en serrant doucement l'emprise de mes petites mains sur les bras de l'ancien Garde. Ces histoires de secteurs sur l'Arche me rendent dingue. Qu'est-ce que j'aurai aimé que les choses soient telles que je me les suis toujours imaginé, dans l'Espace, lorsque j'avais encore ces œillères sur moi et qu'à mes yeux, aucune injustice de la sorte ne régnait. Dans ce monde bien trop parfait, à bien y réfléchir, les choses auraient été tellement plus simples. Mais, ce n'est pas le cas et on va devoir faire avec les ruines d'un passé qui pèse énormément pour beaucoup et pour qui la rancune est plus que légitime, j'en ai conscience. Est-ce qu'on arrivera, pourtant, un jour, à s'en défaire totalement ? Je l'espère. « J’veux juste qu’on ait quelques semaines d’calme à l’extérieur, rien qu’pour nous, avant d’se taper la tourmente de jugements. » Même si je m'en doutais très bien et même si je savais que ce n'était pas une idée lancée pour faire du mal, en gardant notre histoire cachée de tous jusqu'à sa fin, ça me fait du bien de l'entendre me dire ça. J'en soupire même, allant jusqu'à caler ma tête contre Bellamy. Des jugements, on risque d'en avoir à la pelle. Entre ceux de Walden qui ne comprendront pas le choix de Bellamy et ceux de Phoenix qui critiqueront le mien, ça risque d'être un peu compliqué. Nul doute que cela devrait être le premier « vrai » obstacle qu'on va devoir surmonter, ensemble. On y arrivera. « Et après, moi j’affronte ta mère, et toi, t’affrontes ma sœur ! » Une conclusion à tout ça ponctuée d'une nouvelle douce attention -que j'apprécie grandement- et qui m'arrache un nouveau rire. A moitié amusé et à moitié tendu. Parce que ouais, j'avais un peu oublié sa sœur pour le coup. Il faut dire que je n'ai pas encore pu mettre de visage sur elle, étant déjà dans ce bunker avant la réunification des deux camps. Je n'ai donc aucune idée de ce qu'il m'attend avec elle. Vraiment aucune. Et puis même, je n'ai jamais eu à « rencontrer » l'entourage d'Amy ou Zack parce que je connaissais leurs parents depuis presque toujours et eux me connaissaient aussi. Là, c'est l'inconnu complet. Je ne connais que son prénom et quelques souvenirs que Bell a bien voulu partager avec moi, mais je ne sais rien d'elle vraiment. Rien sur son caractère -bon, si elle est comme Bellamy, ça promet-, rien sur ce qu'elle va penser de moi, rien de sa façon d'être avec son frère. Bref, rien. « Rassure moi juste, mais ta sœur n'a pas de longues dents, ni de griffes acérées au moins, hein ? » que je lance avec humour au Blake, alors qu'il revient à mes côtés et qu'on reprend notre chemin. Après, cette question assez déguisée traduit maladroitement mon appréhension au sujet de cet « affrontement » qui m'attend. Lui, il connait ma mère. Il sait à peu près à quoi s'attendre. Mais, moi, non. Et si elle ne m'apprécie pas ? Est-ce que ça remettrait tout en jeu, entre Bellamy et moi ? Est-ce qu'elle arriverait à le détourner de moi si elle se base seulement sur mon nom ? Voilà comment se mettre la pression toute seule et des semaines en avance. Bravo, Clarke. En tout cas, j'aime beaucoup écouter mon homme -même mentalement, ça me paraît irréel à dire encore- partager ce qu'il connaît sur l'endroit virtuel qui nous accueille et qui, en tout point, semble être des plus vrais. Un vrai dépaysement ! Je comprends pourquoi les résidents du bunker apprécient cette salle à la technologie complètement dingue. En plus, j'ai la chance d'avoir un guide, rien que pour moi et qui ressemble à une encyclopédie vivante ! Il n'a même pas de mal à répondre à mes petites interrogations. Non, vraiment, le boulot de prof, à la surface, il est pour lui ! Notre visite nous amène à partir en quête d'un endroit sympa où se poser pour, enfin, manger un peu. Ce qui tombe particulièrement bien : cette virée à travers les moindres recoins du Colisée, mais aussi tout ce stress qui me tordait le ventre en arrivant dans cette salle de réalité virtuelle et qui a fini par se volatiliser commencent à me donner faim. « Oh, c’est cool ça ! » Tout en marchant tranquillement, je porte mon regard vers le Blake, toujours avec ce sourire collé à mes lèvres. Qu'est-ce que j'aime l'entendre aussi enthousiaste pour ce qui se passe autour de nous ! Visiblement, sa surprise lui plaît et il n'en faut pas plus pour me rendre heureuse d'avoir planifié tout ça et alléger mon petit palpitant. « Ils ont fait les choses bien ! » J'approuve d'un signe de tête. Rien n'est laissé au hasard dans cette salle pas plus que dans cette reconstruction sous nos yeux, et je trouve ça vraiment impressionnant. Je n'ose même pas imaginer le temps que ça a du leur prendre pour matérialiser autant d'endroits avec cette foule de détails, pas plus que celui que nos ancêtres de cette époque (et bien avant) où on se trouve virtuellement pour lever certains voiles historiques et redonner une seconde jeunesse à de tels lieux. Franchement, là, je n'ai même plus l'impression d'être sous terre tant tout paraît si réel ! « Difficile de faire plus réaliste.. » que j'avoue, non sans mal. Des mots qui, sortis de notre contexte, me vaut quelques regards interrogateurs. Ces personnes nous entourant n'ont aucune idée qu'ils ne sont pas « vrais », donc, forcément, notre échange du moment peut leur sembler un peu bizarre. Si une chose est sure, c'est que le bunker a beau caché de lourds et terribles secrets, il n'empêche qu'il réserve de très bonnes surprises également. Comme cette salle. Même les personnes qu'on croise, qui ont existé bien avant la Guerre et qui sont comme figées dans le temps, paraissent avoir leurs consciences bien présentes vu comme il est facile d'interagir avec eux. Et c'est franchement dingue. Jamais je n'aurai cru tout ça possible, lorsqu'on vivait encore sur l'Arche qui, malgré une technologie très avancée, ne possédait pas un tel endroit. Malheureusement. Quoique, pas tellement. Il aurait été compliqué d'y avoir un créneau libre tant il y avait bien plus de monde peuplant la Colonie qu'il n'y en a ici. Elle aurait eu du succès. Tranquillement, on marche toujours. Ma main garde précieusement la sienne, alors même qu'on se fraie un chemin entre les quelques autres visiteurs du jour qui profitent de cette très belle journée. Encore une sensation étrange, ça, de ne pas réellement « voir » le Soleil, mais d'avoir cette sensation de plein été. Même le ciel, au-dessus de nos têtes, donne l'impression d'y être et de ne pas s'arrêter au plafond au-dessus de nos têtes. « T’crois qu’on verra une course de chars ? Et des animaux ? Pas forcément voués à s’battre, mais… J’veux juste voir à quoi ils ressemblaient, façon réalité virtuelle quoi ! » La curiosité du Blake me touche vraiment. Je sais que pour lui, ce séjour au bunker est loin d'être une balade de santé. Le voir profiter de cette visite du Colisée malgré tout, laissant sans doute ses tracas de côté pour ces quelques heures, ça me plaît énormément. S'il vit ce moment comme une parenthèse plutôt agréable, ça me va parfaitement. D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de tourner la tête vers lui, tout en continuant de marcher et en ayant toujours ce sourire qui ne me quitte décidément plus. J'ai envie de voir son visage exempt de toute trace d'angoisse, de stress et de cette tonne de questions qui doivent fuser dans sa tête, avec ce fameux plan à venir. Un peu comme si j'ai envie de le préservé un peu de cette situation loin d'être facile à vivre, lui donner une occasion de lâcher prise et de ne penser à rien d'autre que l'instant présent. Visiblement, ça marche plutôt bien. Partageant ses attentes, je me contente de lui répondre un petit « Aucune idée. Mais, ce serait franchement cool à voir ! On le saura assez vite, visiblement. » Je dis ça, mais l'impatience me gagne quand même alors qu'on finit par trouver le coin parfait pour se poser et profiter d'un bon repas ! C'est justement avant qu'on s'y installe que le fameux photographe est venu jusqu'à nous, avec son « Une petite photo souvenir pour ce beau petit couple ? » qui m'a fait royalement planter. On doit vraiment agir comme tel pour être désigné en ces termes et ce, en dehors de nos mains liées ne se quittant pas. Sans doute qu'il y a des regards entre nous qui nous trahissent un peu trop, dévoilant à n'importe qui ce qu'on est l'un pour l'autre. Là, je me rends compte aussi qu'une fois sortis de cette salle, ça risque d'être compliqué de faire comme si de rien était. Si je me sais capable de ne pas lui sauter dans les bras à chaque fois que je le croise, je suis bien moins sure de moi quant au regard que je peux lui porter. Mais, n'y pensons pas encore. Je me contente de me rapprocher de Bellamy -je n'y résiste définitivement pas- pour cette photo. L'homme derrière l'appareil n'a même pas besoin de me dire de sourire vu qu'il n'a toujours pas disparu depuis un long moment maintenant. Et voilà comment on finit avec une photo de nous. Parfaitement platonique, évidemment. Après avoir sorti quelques pièces pour le payer, je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d’œil au cliché dans la main du Blake. Nous voir ainsi, ça décuple cette sensation de papillons dans le ventre que j'ai toujours, de même que ça marque bien plus mon éternel sourire. « Parfait ! Ce sera une preuve souvenir de cette soirée, si jamais tu te décides à me fuir dès demain en prétextant que j'ai rêvé tout ça ! » que je glisse non sans me mordiller la lèvre, le taquinant comme à mon habitude. Là encore, je suis faible, parce qu'un nouveau regard vers la photo m'amène à sceller tout ce qui a pu se passer jusque là d'un nouveau baiser sur sa joue. J'allais ajouter autre chose, mais la fameuse petite voix retentit à nouveau, nous indiquant que les coulisses du spectacle sont en ébullition et qu'on a encore une petite demi-heure avant que ça ne commence. Juste le temps pour manger un peu, non ? Hey, désolée, mais je n'ai quasiment pas manger de la journée tellement j'étais stressée à l'idée de sauter à l'eau ! « Tu n'imagines même pas comme je suis impatiente de savoir si ton retard à cause du trafic devant le traiteur est justifié.. » Et oui, je reviens sur la première connerie de la soirée, qui est à l'honneur de Bellamy pour sa justification de son léger retardement alors que je m'installe tranquillement. Dans cette réalité-là, on est entouré par pas mal d'autres personnes qui ont la même idée que nous avant de profiter, eux aussi du spectacle. Une sensation vraiment étrange, vu qu'en vrai, on est seuls dans cette salle. On s'y perd un peu, à force, mais peu importe puisque ça en vaut largement la peine. Après, très sincèrement, les repas ici sont toujours super bons donc je ne m'en fais absolument pas. Et quand bien même, on pourrait me donner n'importe quoi à manger, là, tout me paraîtrait bien plus savoureux en la compagnie du Blake. Je ne me suis même pas trompée, alors que notre bon repas est sous nos yeux. Assise en tailleur sur un muret de pierre, je fais ainsi face à Bellamy, à qui j'adresse un nouveau sourire accompagnée d'un de ces regards qui en dit long sur ce que je peux ressentir pour lui. « Aller, je suis sympa.. » Ou juste sincère. « Ça en valait bien la peine ! » que je glisse sans pour autant préciser que ce n'est pas que ce repas en tête-à-tête qui me plaît, mais bien tout ce qu'on a partagé jusqu'à présent durant cette visite. Ça en valait la peine, oui. De me torturer l'esprit sur mes sentiments pour lui, et d'avoir osé lui en parler. Alors qu'on arrive enfin au dessert -toujours dans le panier- tout en parlant de choses et d'autres, je vois Bellamy sortir des verres ainsi qu'une bouteille en verre bien opaque qui ne me laisse en rien deviner ce qu'elle contient. Je ne sais vraiment pas ce qui l'amuse autant, alors qu'il me tend un verre au contenu bien rouge, mais ça m'intrigue franchement. Surtout que ce n'est pas la première fois qu'il me propose à boire. Je joue le jeu de ne pas trop chercher à savoir ce que c'est, ignorant ce que me suggère mon odorat -qui a vu juste- et me contentant juste de la couleur. Du vin ? Possible. Je n'en sais trop rien. « Mais, qu'est-ce que tu nous as encore ramené ? » que je commente, non sans avoir quelques éclats d'amusement dans ma voix. Après tout, je lui fais confiance. Il le sait très bien. Curieuse, je ne me fais pas prier pour goûter. L'odeur de cerises et bien trop forte et me vient bien avant le goût de ce jus de fruits. Et voilà que mes joues rosissent à nouveau. Ça faisait longtemps ! Vous n'imaginez même pas à quel point ce choix de saveur en particulier m'amène à penser que l'ancien Garde voulait peut-être, lui aussi, marquer cette soirée. Sinon, pourquoi il aurait choisi un jus de cerises quand on sait ce qui nous « lie » à ce fruit ? Reportant mon regard vers ce beau brun face à moi, ma tête se penche un peu de côté. « Des cerises, hein ? » Un choix totalement dut au hasard, je n'en doute pas. Là, j'avoue que je me demande quand même s'il prévoyait lui aussi de faire ou dire quelque chose vu sur quoi il a jeté son dévolu. Ou si c'était juste une sorte de clin d’œil en toute innocence -même si j'en doute un peu-, mais on ne sait jamais. « Ça me rappelle vaguement quelques souvenirs, de l'Arche. Pas toi ? » que je glisse à voix un peu plus basse, histoire d'aller au bout de l'idée. Surtout que je ne m'imaginais pas à quel point ce goût fruité pouvait l'avoir marqué. Il faut dire que notre histoire, à bien y réfléchir, ne date pas d'hier. Cela fait de longs mois voire même des années qu'elle ne cesse de se construire, apportant avec elle de tels souvenirs face à des choses pourtant si banales comme de simples fruits. C'est définitivement bien plus qu'une simple attirance physique. C'est plus profond, plus vrai. Plus fort aussi. Il était évident qu'un jour ou l'autre, l'un de nous allait finir par arrêter de se voiler la face. Certains pourraient dire qu'on a perdu notre temps, à se tourner autour depuis si longtemps, mais je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. Si je me sens aussi proche de Bellamy, à ce jour, c'est grâce à tout ce qu'on a pu vivre dans notre passé en commun. Il est passé, à mes yeux, d'un parfait crétin à un ami avec qui j'aime toujours me prendre la tête, bien entendu. Mais, on a passé tout ce temps à découvrir l'autre et regardez où ça a pu nous mener en cette soirée..

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Tant que c'est pas TROP détaillé, ni accompagné d'illustrations de tout type, ça devrait l'faire, je pense !
[17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) Vide
MessageSujet: Re: [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) [17/08/2482] I've been lost, I've been found... (Bellarke) EmptyMar 8 Juin - 11:06

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I've been lost, I've been found, but I know who I am now, I am yours - BELLARKE
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"I counted the days, counted the miles between us until there was you, standing in my door, asking me to come with you. The unfinished sentence was “come home" we both know that the subtext was "you’re my home". And I know you’re running. I know you’re scared that we mean you risk it all but isn’t love worth it, because the sky is golden and the world has fallen silent the echos of my heartbeat loud in the inches separating us." Poème de Abby S.

Y’a pas à dire, lors de la soirée sur la Colonie, on était bien loin d’s’imaginer qu’dans quelques années, on se retrouverait tous les deux sur Terre (enfin, sous Terre plutôt !), propulsés dans un Colisée virtuel, et fraîchement en couple…. Cette pensée fugace passe dans mon esprit, après qu’j’ai plaisanté sur les femmes Griffin, réputées pour être redoutables. C’est p’têtre pas pour rien que – jusqu’à quelques minutes seulement - on  a beaucoup évoqué les heures volées, lors après cette fête dans l’Espace, et qu’on avait partagé l’un avec l’autre. Parce que cette fête et les heures qui en ont découlées, ont été importantes dans l’évolution de notre relation, sans que nous n’y prêtions attention. Alors c’est p’têtre que justice qu’on en parle encore, même si c’est au détour de quelques blagues, au cours de cette nouvelle soirée, qui est marque un tournant décisif dans notre relation. « Dis donc, qu'est-ce que tu sous-entends par là ? », cherche à savoir Clarke, après qu’j’ai plaisanté sur l’fait que les femmes Griffin soient à craindre. Affichant un sourire contrit, j’lui rétorque : « Désolé, j’préfère m’abstenir d’répondre, sauf si en présence de mon avocat ! ». Autant continuer dans le registre de la plaisanterie, même si bon, j’admets qu’y’a un p’tit fond de vérité dans tout ça ! Mais c’est pas négatif, du moins, pas dans l’cas d’Clarke, car pour sa mère, comme j’vous l’ai déjà dit, j’ai quelques antécédents qui compliquent mon appréciation d’elle. J’apprécie l’petit caractère d’Clarke, qu’est loin de s’laisser marcher aussi facilement sur les pieds, qu’on pourrait l’craindre, venant d’la part d’une privilégiée qu’a toujours obtenu tout ce qu’elle voulait sans vraiment avoir à s’battre. Bon, OK, en fait, c’que j’apprécie l’plus, c’est qu’elle soit pas du genre diva capricieuse et hautaine, contrairement à quelques personnes d’Phoenix que j’ai été contrainte d’côtoyer. Ca, franchement, pour moi, ça aurait été bien plus rédhibitoire qu’une nana ayant autant de caractère qu’un mollusque !

Et c’est bien parce que j’tiens sincèrement à Clarke, et que j’ai pas envie qu’elle interprète mal le discours que j’lui ai tenu un peu plus tôt, que j’mets momentanément entre parenthèses notre début de visite du bâtiment historique. Attirant la blondinette contre moi, j’lui précise le fond d’ma pensée quant à ma requête formulée un peu plus tôt. « Rassure moi juste, mais ta sœur n'a pas de longues dents, ni de griffes acérées au moins, hein ? », plaisante Clarke, à l’issu d’mon p’tit speech, qui l’a visiblement apaisée, pour qu’elle puisse en plaisanter comme ça, car mine de rien, j’la sentais relativement tendue… « Sur ça, j’garantis rien, c’est une Blake, et parait qu’ça peut être pas mal surprenant, ces gens-là…. ». Oui, c’est à mon tour d’en plaisanter. Mais j’dois avouer que j’ignore totalement comment O pourrait bien réagir ! Sur l’Arche, elle avait entendu parler d’Elizabeth, bien entendu, mais n’a jamais pu la rencontrer, alors j’sais pas du tout comment se passerait une telle rencontre. Et notre situation d’alors a fait que jamais Octavia n’a eu à me « partager » avec quelqu’un d’autre. Car même chez nous, c’était principalement sur elle que j’me concentrais, plutôt qu’sur notre mère. Bon, j’ignorais pas notre mère pour autant, loin d’là même ! Mais elle, contrairement à ma frangine, elle voyait quand même un peu de monde, d’temps à autre, dans sa journée. Donc, c’était surtout à ma cadette, que j’tenais compagnie, l’soir. Et c’était pour la divertir comme pour veiller sur elle, que j’mettais ma vie publique en pause, n’sortant que peu avec mes amis, et ne proposant à Elizabeth que de très rares soirées que je n’finissais pas par écourter soudainement… Et là, mine de rien, tout a changé… Déjà, j’ai à peine retrouvé ma sœur qu’il m’a fallu d’nouveau la délaisser, pour participer à la mission du bunker… Et même avant ça, l’peu d’temps qu’on a pu passer ensemble sur le camp, bah, on m’sollicitait un peu partout, et j’tentais aussi d’donner un peu plus d’espace à Octavia. Faut qu’on apprenne tous les deux à vivre nos vies séparément, même si – croyez-moi bien ! – c’est très loin d’être simple pour moi, surtout quand j’vois des gars tournés autour d’ma sœur ! Donc, y’a encore du taf, comme vous pouvez l’constater, mais j’y travaille, sur ma manie à flipper d’pas avoir en permanence un œil sur Octavia ni même de tout savoir sur c’qu’elle a pu faire d’sa journée (ouais, bon, j’avoue, pour ça, j’suis pas très observateur, vu qu’elle m’cache des choses depuis un moment et que ça va continuer comme ça un p’tit moment…)….

On commence peu après, notre p’tite visite du Colisée. Et c’est une bonne chose d’avoir une telle distraction, car avec notre récent échange, ça m’a fait penser à Octavia, et au fait que j’ai la légère impression d’l’avoir abandonnée dans l’camp. J’sais que j’ai fais ça pour la protéger à l’avenir, pour protéger l’reste de notre peuple comme pour obtenir le pardon du Conseil afin de n’pas avoir à demander à O de choisir entre me suivre ou rester avec ses potes, comme pour ne pas avoir à l’abandonner tout simplement…. Il n’empêche que j’suis quand même pas avec elle, alors que j’ai pourtant littéralement retourné ciel et terre ces dernières semaines, afin d’la retrouver. C’est donc assez difficile d’penser à O, qu’est pas avec moi, alors qu’à part depuis qu’on est sur Terre, on a toujours été ensemble… Donc, j’suis partagé entre ma culpabilité à croire que j’l’ai abandonné, et ma conviction d’avoir fait ce qu’il fallait, pour elle, pour les nôtres, comme pour moi. « Difficile de faire plus réaliste.. », admet Clarke, alors que j’m’extasie sur le soin mis à cette réalité virtuelle dans laquelle nous sommes plongés. J’peux pas m’empêcher d’me dire qu’O adorerait très certainement ça. Pas forcément la visite du Colisée, mais juste le côté réalité virtuelle, qui peut permettre de découvrir tant d’endroits qui ont pu nous faire autrefois rêver ! J’approuve simplement d’un hochement d’la tête, n’faisant guère attention aux quelques regards qu’cette remarque peut nous coûter. J’peux pas m’empêcher d’vouloir amener Octavia ici, un jour. Bon, j’rêve sans doute beaucoup, j’le sais ! Car ça parait mal barré, pour qu’la conclusion d’cette infiltration n’pète pas. Et donc, il parait compromis qu’on puisse un jour vivre en paix avec les Montagnards, et venir parfois ici…. Mais… On a l’droit d’rêver et d’tenter d’être positif ! Et j’me fais pas prier pour rêver, aujourd’hui, j’rêve même tout haut quant à la suite du programme qu’nous réserve cette séance de réalité virtuelle ! « Aucune idée. Mais, ce serait franchement cool à voir ! On le saura assez vite, visiblement. », déclare Clarke, visiblement aussi curieuse que moi, juste quelques secondes avant qu’on n’soit alpagué par un photographe. Son p’tit mot m’fait sourire, tout en m’faisant assez « bizarre », dans l’sens où c’est déroutant qu’on nous qualifie de p’tit couple, même si c’est ce qu’on est « officiellement » (des guillemets car ça n’est officiel que pour nous !). Nous voici donc à faire notre toute 1ère photo d’couple, et notre 1er souvenir de couple, aussi. Et c’est un chouette souvenir qu’on s’construit là, avec notre p’tite visite dans un lieu qui n’existe très certainement même plus ! « Parfait ! Ce sera une preuve souvenir de cette soirée, si jamais tu te décides à me fuir dès demain en prétextant que j'ai rêvé tout ça ! ». Mais écoutez-moi donc la blondinette là ! Mon sourire prend une teinte bien plus facétieuse qu’il n’pouvait l’être jusqu’alors, tandis que j’lève les yeux au ciel (bon, plutôt ay plafond en réalité, mais l’ciel est si bien fait qu’c’est trompeur !), en soupirant, peu après son p’tit baiser sur ma joue. « Pauvre Clarke : t’sais pas que t’es en pleine hallu’, là ? », feignis-j de m’inquiéter, en posant doucement ma paume sur son front, comme pour voir si elle avait d’la fièvre ou non. Et d’ailleurs, Dr Blake est étonné par la chaleur qui s’en dégage : voyez comme ma main est retirée bien vite du front, et fini même par être vivement secoué avec une p’tite protestation douloureuse !

« Tu n'imagines même pas comme je suis impatiente de savoir si ton retard à cause du trafic devant le traiteur est justifié.. », dit Clarke, évoquant ainsi l’une des toutes 1ères conneries que j’lui ai balancé quand on s’est retrouvé aujourd’hui. « Pourquoi j’ai l’impression qu’tu risques de prendre ce prétexte pour rompre avec moi, si c’est pas à ton goût ? », murmuré-je, faussement angoissé, même si cette angoisse ne reste pas quand on prête attention au p’tit sourire en coin que j’continue à afficher. Bah ouais, quitte à dire n’importe quoi, autant continuer sur cette lancée, nan ? Imitant la blonde, j’m’assieds à mon tour, et n’tarde pas à déballer notre repas. « Aller, je suis sympa.. Ça en valait bien la peine ! ». Le verdict de la blonde est enfin posé, avec sourire taquin en prime. J’grimace, tout en écarquillant les yeux, horrifiés. « Juste « Ca en valait la peine » !? J’suis choqué et déçu, j’me suis tapé des embouteillages monstres juste pour ça ! », me plaignis-je - choqué, outré, scandalisé même ! – en levant les bras au ciel. Telle une drama queen. Ouais, on va dire que j’ai sans doute trop fréquenté Peter, par le biais d’Elizabeth principalement, mais aussi après la mort de cette dernière ! Le Cheshire a déteint sur moi, pour mon goût au mélodrame exagéré à quelques occasions ! Oui, je sais : encore une connerie ! Mais bon, vous plaignez pas, j’vous en épargne d’autres, qui parsèment notre repas. Enfin, vous, vous analyserez sans doute ça comme étant des conneries, mais pour moi, c’est surtout la preuve qu’ça colle vraiment bien, entre Clarke et moi. Qu’c’est pas juste une attraction physique. Ni même un plaisir d’parler l’un avec l’autre. Car on aime à s’montrer sérieux, comme à déconner ensemble ! On joue pas un jeu, on cherche pas à rester que dans l’registre des conversations purement intellectuelles, juste pour s’faire bien voir par l’autre. Pis bon, d’toute façon, j’pense qu’on a jamais été dans c’domaine-là, tous les deux. Après tout, j’ai quand même pris la peine d’parler – quelque peu du moins ! – d’moi et d’mon passé peu facile, à Clarke, au fur et à mesure qu’on a bien pu s’rapprocher, sur l’Arche comme ici ! « Mais, qu'est-ce que tu nous as encore ramené ? », s’questionne ma p’tite-amie, quand vient l’heure pour moi, d’sortir la boisson. La seule réponse que j’lui adresse, est un haussement d’épaules mystérieux. J’la quitte pas du regard, quand elle tente de deviner ce qui s’trouve dans son verre, l’observant par-dessus l’mien. Contre les parois d’mon verre, mes lèvres se retroussent en un grand sourire, avec son : « Des cerises, hein ? Ça me rappelle vaguement quelques souvenirs, de l'Arche. Pas toi ? ». J’laisse mon verre, quasi vide, le posant sur le couvercle du panier-repas. « Nan, j’vois pas d’quoi tu veux parler ! ». Bien entendu, j’mens, ça s’voit clairement à la moue amusée qu’j’lui adresse. J’pense que jamais j’pourrais déguster d’nouveau d’la cerise, sans penser à Clarke….

On converse encore quelques minutes, terminant c’repas dans la bonne humeur par laquelle nous l’avons démarré. La p’tite voix nous interrompt toutefois, pour nous dire que le spectacle va commencer dans quelques p’tites minutes. Avec Clarke, on range donc ce qui doit l’être dans l’panier d’pique-nique, avant de s’installer pour profiter du show. Pour l’occasion, quelques hologrammes font office de comédiens, jouant des gladiateurs, s’affrontant dans des combats endiablés. Les combats sont tellement bien chorégraphiés que j’me retrouve rapidement happé dedans, mes coudes sur mes jambes, mes mains croisées, ma tête reposant dessus. « Waouh ! », est ma façon d’accueillir ce qui s’en suit, quelques minutes après l’début du spectacle. Progressivement, tout autour de nous a changé. Le Colisée n’est plus un bâtiment partiellement abîmé, mais il est flambant neuf – ou tout comme ! Les gladiateurs qui accaparent tous les regards, sont nettement plus sportifs que les précédents, leurs tenues sont de meilleures factures (même si les précédents étaient déjà d’une bonne qualité : désolé, ma mère était couturière !). Ils frappent aussi bien plus fort, et surtout, plus vrai, on peut aisément l’remarquer à la façon dont les armes cognent les unes contre les autres, quand ils réussissent à contrer, ou aux blessures qu’ils causent chez les autres quand ils atteignent leur cible ! Dans la foule, les tenues aussi ont changées, et n’laissent aucun doute quant au fait qu’cette réalité virtuelle nous ait fait remonter le temps d’plusieurs siècles ! C’est à n’plus savoir où donner d’la tête, tant les détails sont bien travaillés, et tant y’a plein d’choses à voir partout ! Et c’est donc toujours stupéfait par tout ça, que j’remarque plus tard que des animaux rentrent dans l’arène. Plusieurs minutes plus tard, l’arène s’modifie : les combattants disparaissent, le sol est nettoyé d’toutes traces des combats qu’on a pu voir jusqu’alors. C’est maintenant une course de chars, qui nous est offerte, toujours dans un Colisée en bon état ! De nouveau, le décor change. Nous revoilà à l’époque de notre « arrivée », la course de chars s’faisant désormais avec des acteurs. Quand elle touche à sa fin, une voix indique qu’il est désormais possible, pour ceux qui l’souhaitent, de tester les chars en mouvement. Sous la conduite, bien sûr, d’un membre du staff. Et attachés, pour plus de sécurité. Une course qui n’en sera pas une, car il n’y aura qu’un char, et juste pour un tour de piste, sans prouesse de temps à réaliser par le conducteur. « Ca t’tente ? », demandé-je à Clarke, en m’tournant vers elle, lui tendant la main. On peut en effet être plusieurs sur le char, alors autant en profiter, nan ? J’me dis que ça peut être intéressant comme expérience, même si on en a déjà pris plein les yeux ! Bref, c’est à Clarke de décider !


Emi Burton
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