The Era of Renewal ft. Orlando, Roan, Lilith, Logan, Varian, Harley, Eliza
Eliza ne se fait pas prier et me pose au sol. Discrètement elle me donne une fine et courte lame entre les mains avant de se retourner et de foncer vers l'un de nos assaillants. Je la regarde un instant avant de détourner les yeux vers le second qui s'avance déjà vers moi. Ma condition physique n'est pas des plus favorable, mais j'ai une compétence certaine dans le maniement des lames courtes, et celle-ci ne fera pas exception. Le colosse s'avance vers moi avec un air furieux mais qui ne cache pour autant pas son regard lubrique qui me donne la nausée. Je le laisse s'approcher, cherchant rapidement ses points faibles. Son côté gauche semble être plus découvert que son côté droit, il doit être droitier pour protéger son épaule ainsi. En raisonnant ainsi, il prendra plus facilement appui sur sa jambe gauche afin de donner plus de force dans son bras droit. La bête se rapproche jusqu'à presque m'atteindre. Alors que j'allais passer à l'attaque en plantant ma dague dans le genou de mon assaillant, le bruit d'une flèche décochée se fait entendre par son fin sifflement jusqu'aux grognements et gémissements de l'ogre face à moi, la pointe de la flèche sortant de sa gorge. Du sang gicle sur moi et la bête tombe sur mes jambes. Ma stupeur ne m'empêche pas de vérifier s'il est mort en lui plantant la dague dans la gorge avant de regarder autour de moi pour voir d'où vient cette flèche bénie. Je ne parviens pas à percevoir d'où elle sort, bien que la direction de la flèche m'indique qu'elle venait de la forêt, et de l'endroit où nous nous dirigions avec Eliza. J'observe alors cette dernière qui est en difficulté avec son adversaire. J'essaie tant bien que mal à me dégager de sous le poids mort du corps en me débattant dans du vent. J'ai, au cours des derniers mois, perdu toute la force physique que j'avais accumulé depuis mon enfance. Mes muscles sont peu forts, et mes os semblent trop fragiles. Mes pieds sont douloureux, mais je continue de les tortiller rapidement pour glisser et m'enlever de sous l'homme. Avec difficulté, j’y parviens enfin, roulant sur le côté pour m’extraire totalement. Mes yeux se tournent de nouveau vers Eliza qui n’a toujours pas abattu son adversaire. J’ai toujours sa lame dans les mains, je pourrais la lui lancer, qu’elle puisse mieux se défendre, ou l’envoyer directement sur son assaillant. Malheureusement, ils se tournent beaucoup trop autour et j’ai trop peu confiance en ma force pour effectuer un lancer précis. La dague pourrait aussi bien se retrouver dans la neige que sur le bras ou la cuisse de ma libératrice ou de son opposant. Je peste entre mes lèvres et, en flageolant, me relève difficilement. Mes pieds me brûlent jusqu’aux os et mon propre poids est un fardeau que je peine à porter. Pourtant, je tente de me rapprocher, aussi discrètement que possible vers eux. Au plus je serais proche, au plus ma précision sera optimale. Malgré les coups qu’Eliza s’échange avec Monsieur le colosse n°2, il ne se retrouve pas suffisamment distrait pour ne pas me voir arriver. Je tente alors le tout pour le tout.
Un, puis deux pas, et je me jette par terre pour éviter le poing qui se dirige vers ma figure. Le couteau toujours à la main je tente de lui planter dans la cuisse. Ma prise n’est pourtant pas suffisamment forte pour rester en place et s’incruster dans sa chaire, mais la lacère suffisamment pour qu’il pousse un gémissement de douleur, la neige sous lui se couvrant de tâches rouges.
- Sale chienne ! Tu vas m’le payer !
Je tente de ramper pour m’éloigner de lui aussi rapidement que possible. Le couteau est tombé au sol et me voilà totalement désarmée devant lui. Il me rattrape facilement et me tire par les cheveux pour me relever. Son poing rencontre une première fois ma tempe. Ma vision se brouille et de étoiles dansent devant moi. Toute force quitte mon corps et je m’accroche avec toute la volonté du monde pour ne pas sombrer dans cet océan de brume noire qui m’engloutit peu à peu.
Je n’ai pas vraiment le temps de dire quelque chose que Lilith est déjà parti, bon pas le choix.. Je charge le corps de l’esclave sur mon dos, puisant dans mes forces restantes pour aller vers Roan. Nous n’avons plus le temps, ça commence à dégénérer, il faut qu’on se casse.
Je charge l’homme sur le cheval où est Louise ? Je crois que c’est ça oui, elle le maintient pour pas qu’il tombe, j’ai bien fait de la récupérer celle-là. Puis je regarde autour de moi pour voir si des esclaves ne sont pas encore caché quelques part en attendant que ça se calme, mais la seule chose qui me saute au yeux c’est Eliza et une autre femme aux prises avec quelques connards. Roan les aide de loin, mais il ne peut pas faire plus, si on venait à le reconnaître, tout serait foutu !
Je n’écoute donc pas ma raison, surtout en voyant cette esclave se faire frapper par ce sale type. De mauvais souvenirs remontent, tout comme la haine au fond de moi. L'adrénaline est dans mes veines, je ne contrôle plus vraiment grand chose. Je m’approche de celle qui se fait frapper, décochant un magnifique droit dans la tête de l’homme, le faisant alors tomber, je ramasse l’esclave qui elle aussi, est tombé dans les vap, la refilant vite à Eliza pour qu’elle retourne le plus vite possible au lieu de rendez-vous. Moi, j’ai un dernier tours à faire parce qu’une Lilith à décidé de partir comme ça sans me laisser le temps de trouver un meilleur plan.
Je fais un rapide tours du village et force est de constater qu’elle n’est plus là, j’espère qu’elle est au lieu du rendez-vous, sinon… je retournerai ciel et terre pour la retrouver. Je fonce alors, ne voulant pas rester une seconde de plus ici à attendre autant de cris e personnes que nous n’avons pas pu sauver cette fois-ci, mais je me fais la promesse que nous reviendrons et nous les sauverons, il le faut de toute façons.
Et puis finalement le point de rendez-vous apparaît devant moi, je vérifie que tout mes camarades de crimes sont bien là et ne peux m'empêcher de soupirer de soulagement lorsque je vois Lilith non loin de là, elle est affaibli, mais au moins elle est là.
Je cours pour aller l’épauler, la ramenant vers le petit groupe qui prend déjà le chemin du camp qui sera installer pour que les esclaves se reposent et surtout redécouvre la liberté.
Nous y avons laissé quelques plumes, il va nous falloir quelques semaines pour se remettre de tout ça, mais je suis sûr que dès que l'on pourra, nous referons cette opération suicidaire pour espérer sauver à nouveau quelques vies, et je crois que même si j’étais seul, je le ferais.
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Un retour, un jour ? 
