Sujet: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Mar 5 Jan - 21:47
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• Lieu du rp : Dans les rues de Polis • Date du rp : 21/10 en plein après-midi. • Participants :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et Zora • Météo : Une température plutôt douce, 7 C° pour un ciel un peu nuageux et une petite brise de vent. Il vaut mieux se couvrir un peu quand même. • But du rp : Des retrouvailles entre ces deux êtres qui n’ont jamais cessé de s’aimer. • Résumé du rp : ...
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Le vent se nichait dans les cheveux corbeaux, des cheveux détachés, symbole d’une femme qui vit dans la honte et veut se cacher dans sa crinière elle qui pourtant avait pendant longtemps laisser son visage dégagé. Plus facile pour travailler de dégagé ses cheveux, mais sans sa sœur pour les coiffer, elle ne prenait pas autant le temps de le faire. Le vent jouait avec ses cheveux comme le faisait auparavant une petite tête blonde qui les lui tressait. Ses pieds foulaient alors ce sol qu’elle n’avait pas vu depuis un moment. Combien de temps avait-elle passée enfermé dans ce bunker ? Elle ne saurait vous le dire. Elle a cessé de compter les jours, les semaines et les mois depuis qu’elle a tout perdu. Depuis qu’elle a perdu son fiancé, son pilier, le seul qui la maintenait encore en vie dans ce monde sans famille aimante. Elle avait bien Kin, mais lui… Il ne comptait plus à ses yeux.
Alors oui, refouler ce sol ça lui faisait tout drôle et ça lui plaisait. Sortie du Mont Weather, elle était allée un instant à Cérès pour se soigner et réfléchir à ce qui allait se passer… Où aller ? Aidant un peu le Skaikru, elle avait fini par retourner à Polis avec Costia, celle qui avait failli devenir sa nouvelle sœur. Par alliance. Mais une fois là-bas, elle avait pris soin d’éviter cet ex-fiancé et s’était éloignée de Costia, demandant une audience privée avec Heda quand ce serait possible.
La vérité avait alors éclaté. De simples paroles, mais qui étaient restée longtemps intérieure pour Zora. Espionne, qui allait dire qu’elle était espionne, c'était du suicide. Pourtant, aujourd’hui, elle le disait haut et fort devant sa Commandante qu’elle respectait, attendant de recevoir son châtiment, mais espérant que Lexa accepte quand même de l’aider. Stratège, Zora s’était dit que ça allait intéressée Lexa, et elle ne s’y était pas trompé. Puni à être suivie, elle passait outre, si c’était le souhait d’Heda, elle l’accepterait, mais au moins elle était sous protection et pouvait maintenant sortir sans avoir peur.
Ayant passé quelques temps à aider d’autres Fisa avec les malades de Polis, elle avait finalement pris cette après-midi pour elle pour faire le marché. Foulant cette terre de ses pieds chaussé, sa robe traînant un peu par terre, sa bourse autour de sa taille, et sa sacoche fabriqué de ses petites mains à son épaule, elle avançait, regardant les stands pour prendre ce dont elle avait besoin pour se nourrir. Petit oiseau qui se nourrissait de graine, elle se suffisait d’un rien, ce qui était pratique vu le peu de chose qu’elle peut offrir en échange d’un bon repas. Logeant dans une auberge en attendant de trouver un autre endroit où s’installer, voir si elle retourne à Azgeda, elle a du négocier avec le patron de l’auberge. Heureusement, celui-ci connaissait cette jeune femme et avait accepter de l’aider en échange de trois fois rien. Elle devait aider le soir en travaillant dans cette auberge en échange. Ce qui ne déplaisait pas à Zora qui avait besoin de bouger pour se changer les idées. Entre son rôle de fisa et de serveuse, elle n’avait pas le temps de se poser pour réfléchir à ce qu’elle allait faire. Elle y réfléchit, mais, la nuit, au moment de dormir. Quitter son clan pour un autre ? Retourner chez elle et croiser son saethel qu’elle ne voulait surtout pas voir ? Retourner chez elle dans l’espoir que Roan soit roi et que son frère et sa sœur soient de retour eux aussi ? Aller à Floukru ? Tenter d’aller voir son ancien maître, cet homme qui l’avait aider dans sa formation de fisa ? Toutes ces questions tournaient dans la tête brune la nuit. Et elle dormait que très peu, d’où ses cernes sous les yeux. Entre ça et les cauchemars qui ne cessaient pas, elle manquait de sommeil…
Mais elle devait faire le marché et non faire une sieste. Elle devait bougé pour ne pas penser. Elle devait aussi se nourrir. Suivi d’un homme qui la surveillait, elle ignorait cela, ça ne la changeait guère de Nia qui ne lui faisait pas entièrement confiance au début. S’arrêtant pour acheter quelques légumes, l'azgedienne allait continuer son chemin avant de s’arrêter net en apercevant cette chevelure brune qu’elle reconnaissait entre mille.
Au loin, un homme aux cheveux long, brun comme sa sœur Costia, était présent. Elle l’observait, se demandant si c’était bien lui, si elle ne rêvait pas comme ça lui était déjà arrivé. Mais elle le savait, il était à Polis, et elle avait essayé de l’éviter. Jusque là, elle ne l’avait pas vu donc, ça allait. Toutefois là, elle était face à lui, tenant sa sacoche, ses jambes refusant de bouger, son coeur battant à la chamade. Cet homme qu’elle connaissait depuis si longtemps, son premier amour, celui pour qui elle était prête à tout et celui qui voyait derrière sa coquille de femme forte, celui qui d'un simple murmure pouvait faire chavirer Zora. Il était là, mais elle n’osait pas s’avancer vers lui, elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, si elle avait le droit de lui parler ou non. Après tout, ils ne sont plus ensemble… Peut-être a-t-il refait sa vie… Cela s'était terminé si brutalement avec Daegan.
(c) mars.
Dernière édition par Zora le Mar 5 Jan - 22:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Mar 5 Jan - 21:56
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Zora&Daegan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cela ne fait que quelques jours que j'ai retrouvé ma sœur. Enfin, ce qu'il reste d'elle. Nul besoin de le redire par ici, mais Costia est plus que marquée par sa captivité au Mont Weather et nos retrouvailles m'ont laissé comme un goût amer. N'allez pas à penser que je trouve ma jumelle « bizarre » ou autres joyeusetés qui peuvent se dire, entre les murs de Polis, à son sujet. A chaque fois que de tels mots la qualifiant arrivent à mes oreilles, je ne peux pas m'empêcher de la défendre en faisant taire ces oiseaux de mauvais augure. Et, en prenant congés d'elle lorsque je l'ai retrouvé, je lui ai fait cette promesse qu'elle pourra compter sur moi pour l'aider à retrouver une certaine paix intérieure qui lui a été arraché par les Maunons. Sans doute est-ce la culpabilité que je ressens, d'avoir été incapable de la protéger et lui éviter un tel mauvais sort -même si, au fond, je n'aurai sans doute rien pu faire malheureusement- qui parle et prend le dessus sur tout ça. Mais, Costia reste importante pour moi, et je veux qu'elle ressente à quel point c'est le cas. Du coup, notre route connaît une parenthèse plus longue que prévue ici, à Polis. Mes compagnons de longue date, qui connaissent aussi ma sœur, comprennent très bien à quel point les derniers événements ont été déstabilisants pour moi. On reprendra le chemin des Contes, prochainement. Quand ? Je ne sais pas. Pas tout de suite, en tout cas. D'autant plus que sans le savoir, mes pas me guidant vers quelques échoppes et étalages de la Capitale me poussent à me rapprocher d'une toute autre personne que je pensais sortie de ma petite vie de Conteur. Cela ne fait pas bien longtemps pourtant que je sais que Zora était, elle aussi, prisonnière des Maunons. Même sans ce fâcheux événement, elle n'était déjà plus ancrée de ma vie comme elle a pourtant pu l'être avant que tout ne parte en ruines. Pourtant, penser qu'elle n'est plus dans ma tête depuis la rupture de nos fiançailles serait bien loin d'être exact. Tantôt en regrettant de ne plus pouvoir la considérer comme avant, tantôt à me convaincre que notre union n'était que destinée à s'évaporer un beau jour. Peut-être que ce n'était pas une si mauvaise chose que cela se passe avant qu'on ne s'engage réellement ? Je n'en sais rien. Mais, son sourire me manque quoique j'en dise. Il faut apprendre à lire entre ces lignes mentales que j'ai dans la tête pour comprendre ce que je pense à son sujet. Parce que je suis incapable de mettre des mots sur ce qui pourrait encore nous lier. Je ne sais d'ailleurs toujours pas ce qui a pu la pousser à rejoindre les rangs de sa crevure de Reine des Glaces, je sais juste que c'est à cause de cette dernière que Costia était supposée ne plus être. C'était une prétendue vérité mise en scène par cette harpie des neiges qui a eut bien trop de lourdes conséquences me concernant.
Toujours est-il que je me retrouve à flâner dans les allées de la Capitale. Cherchant, et bien, je ne sais même pas quoi. Rien de spécial, en fait. J'ai juste besoin de quitter cette auberge nous accueillant depuis un moment déjà. C'est ainsi que paré de cette chère cape rouge typique de mon métier -enfin, passion ou n'importe quel mot du genre serait plus adéquat- que je déambule d'allée en allée en ce jour de marché. Être Conteur attire forcément l'attention de certains, et même si je donne le change par quelques mots aussi banals que des salutations, mon sourire n'est que de façade. Mon attention se pose alors sur un petit étal ne payant pas de mine à première vue. Mais, mon regard d'amoureux du Savoir dans toutes ses lignes, se met à pétiller doucement face à ces livres. Je ne peux pas m'empêcher de passer le bout des doigts sur certaines couvertures qui ont souffert de bien des années. Pas d'ouvrage bien « rares » à trouver pour autant. Il n'empêche que je reste un grand gamin face à ces pages datant de plusieurs époques et qui attirent ma curiosité. Enfin, ça, c'est avant de sentir un regard rivé vers moi. A moins que je ne remarque la présence d'une certaine blonde non loin de là. Et ça me surprend assez, lorsque je la vois. Non, je ne pensais pas la voir à Polis. Surtout pas si Lexa se doute de la proximité entre Zora et sa Reine. Sa captivité auprès des Maunons n'ont en rien entachée sa beauté, en tout cas. A première vue, elle semble avoir moins de séquelles que ma sœur. Mais, je suis bien placé pour savoir que les apparences peuvent se montrer sournoises. « Qu'est-ce que tu.. » que je commence, sans savoir vraiment quoi lui dire. Après tout, je ne sais pas comment agir face à elle. Une partie de moi la déteste pour ce qui est arrivée à Costia et d'imaginer que cette blonde face à moi m'a utilisé pour faire un lien entre ma sœur et Nia. Oui, c'est horrible à dire, mais c'est le cas. Mais, cette autre partie souffre de son absence dans ma vie. « Pourquoi es-tu ici ? » Question d'apparence bien simple, mais qui prend bien des déclinaisons au final. Après tout, elle a été espionne pour Nia. Nia qui s'en est prise à Costia. Costia qui était promise à Lexa. Lexa vivant à Polis. Vous saisissez un peu l'incompréhension dans ma tête ? Mais, aussi, pourquoi réapparaît-elle au détour de ma petite vie, sans prévenir, me confrontant ainsi à un passé que je pense révolu ?
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Mar 5 Jan - 22:13
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Elle se tenait non loin de lui, sans bouger, comme paralysé, observant ces cheveux bruns et cette cape rouge qu’elle reconnaissait aisément. Devant un stand où se trouvait des livres un doux souvenir revint à la surface repensant à tous ces contes qu’il lui racontait pendant qu’elle écoutait dans ses bras réconfortant jouant avec une fleur sauvage entre les doigts… Mais c’était un temps révolu, qui n’existait plus et qu’elle devait oublié. Il ne voulait plus d’elle.
Fuir ? Elle aurait pu… Les jambes flageolante, ce doux souvenir qui réveillait de douloureux sentiment dans le coeur de la brune, ses iris bleus observant cet homme qu’elle aime toujours, elle n’arrivait pas à fuir. Les iris se croisant, aucun son ne sortait de la bouche de l’azgedienne. Elle tenait le regard de Daegan bien qu’elle avait seulement envie de retrouver ces bras réconfortant et se laisser aller à raconter ces dures années qu’elle avait dû subir. Zora ne se plaignait pas, ce n’était pas son genre, elle savait qu’il y avait bien pire… Pourtant en cet échange de regard elle ressentait le besoin de se livrer à cet homme. Ce qui avait manqué lors de leur relation, l’échange… Souhaitant se taire pour protéger les siens elle n’avait pu posé des mots sur son histoire laissant Daegan dans le flou sans savoir ce qu’elle avait pu endurer, le laissant croire qu’elle était la méchante de l’histoire.
La voix grave du Conteur parvint aux oreilles de la brune qui frissonnait de réentendre cette voix qu’elle ne pensait jamais retrouvée. Ouvrant la bouche elle s’apprêtait à dire quelque chose, mais aucun son ne parvenait aux oreilles du Conteur, elle n’arrivait pas à parler, lui dire qu’elle était heureuse de le revoir, qu’il avait été la personne lui permettant de tenir dans sa sombre histoire même s’ils n’étaient plus ensemble. Lâche, c’était le sentiment qu’elle éprouvait… Puis une question se posait. Pourquoi était-elle ici ? La réponse était simple, seulement elle ne savait pas si Daegan comprendrait. Le connaissant depuis l’enfance, elle n’était pour autant jamais sûr de ses réactions et elle avait peur qu’il ne la croit pas.
A petit pas elle s’approchait un peu de lui pour pouvoir éviter de parler bien trop fort avec les oreilles qui pouvaient traînée et elle finit par réussir à prendre la parole, son courage n’étant pas si loin que ça. « Je suis venue demander protection à Heda. ». Ne laissant pas son interlocuteur répondre elle proposa : « Tu ne veux pas aller ailleurs pour… discuter ? ». Se mordant la lèvre inférieure sans se rendre compte, elle stressait, se demandant seulement s’il accepterait de l’écouter. Sa confiance en elle était partie, Zora le savait et elle comprenait mais elle espérait qu’au fond, lui qui aimait les histoires, accepterait d’entendre cette nouvelle version plus proche de la réalité. « Je ne travaille plus pour Nia si c’est que tu penses, mais j’aimerais te parler. », ajoutait-elle en crachant presque le prénom de celle qui fut son bourreau, elle espérait que ça aiderait son interlocuteur a accepter sa proposition. Après avoir risquer sa vie, penser qu’elle allait mourir sous terre, elle souhaitait vivre sans regret. Elle ne s’attendait pas à retrouver une relation intime avec lui, mais elle voulait au moins trouver une vie plus paisible, plus tranquille, soignant les malades, aidant les femmes à donner la vie loin de toutes les manigances politiques de son saethel et surtout loin de Nia. La brune comptait bien retrouver son frère et sa sœur et continuer à les voir, mais elle ne voulait plus être affiliée à toute la politique, comptant aider Heda pour la première et dernière fois.
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Mar 2 Mar - 16:34
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Zora&Daegan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]S’il y a bien une personne que je ne pensais pas revoir de si tôt -ou peut-être que si, au contraire-, c’est bien Zora. Après tout, si j’ai eu cette illusion de bonheur à ses côtés, la chute a été plus que rude, plus que longue et plus que vertigineuse. Pourtant, j’y ai cru. J’étais persuadé que les Dieux m’avaient fait un cadeau d’une grande valeur en mettant cette brune sur ma route et laissant mon cœur s’imprégner d’elle sans aucune limite. Les préjugés que certaines personnes peuvent avoir au sujet de ce clan qui l’a vu naître -et qui ne fait pas l’unanimité au sein de Kongeda, il faut le dire-, je les ai tous écarté d’un revers de la main lorsque j’y étais confrontés. Non pas seulement parce que je suis un Conteur, non. Mais bien parce que j’avais cru percevoir en Zora que son âme était bien pure pour une habitante du royaume du grand Nord. Visiblement, je n’ai pas vu juste. Est-ce une punition divine qu’on m’a infligé, alors, et ayant touché ma chère jumelle ? Est-ce qu’elle a été punie par ma faute et pour mon égarement ? Je m’en veux tellement, de ce qui lui est arrivé.. Je crois que si j’avais seulement la possibilité d’échanger nos vies telles qu’elles le sont actuellement et zve toute la souffrance qui est la sienne, je le ferai les yeux fermés. C’est difficile de voir sa jumelle être dans un état de détresse de ce genre sans pouvoir rien faire de plus pour l’aider à aller mieux. Cette brune face à moi semble s’en être mieux sortie, de ce séjour chez les Maunons, même si je reste conscient que ça ne peut être qu’apparence. « Je suis venue demander protection à Heda. » que Zora me répond alors. J’en lève un sourcil, pensant avoir mal entendu. Comment pourrait-elle seulement demander de l’aide à notre Heda lorsqu’on sait ce que la reine du Nord a fait à sa promise. La brune ne me laisse même pas le temps d’en comprendre davantage ni même de placer le moindre mot pouvant laisser transparaître mes doutes à ce sujet. Cela m’étonnerait pourtant qu’elle soit la bienvenue entre les murs de la Tour. Pas après ce qui a pu se passer. « Tu ne veux pas aller ailleurs pour… discuter ? » Mon air surpris se renforce. Croît-elle réellement pouvoir me monter la tête comme elle a pu le faire à Lexa si telle est vraiment la raison de sa venue jusqu’à notre capitale. Je croise les doigts mentalement pour que Costia n’ait pas croisé sa route. Et discuter. Discuter de quoi ? Nos dernières conversations étaient bien loin d’être agréables après tout. Avec un détachement feint, j’hausse simplement les épaules. Surtout en ressentant tout son stress. Je la connais, Zora. À une toute autre époque, en la voyant dans un tel état, je n’aurai pas hésité à la prendre dans mes bras, l’invitant à partager tous les maux qui pouvaient la ronger. Je lui aurai aussi promis que j’allais toujours être là pour elle, pour l’écouter et la rassurer. Je l’aurai gardé contre moi, si bien qu’elle pouvait voir à quel point je tenais à elle tant mon cœur battait fort, pour elle. En repensant à tout cela, je n’ai à nouveau pas le temps de répondre quoique ce soit. Un comble pour un Conteur. « Je ne travaille plus pour Nia si c’est que tu penses, mais j’aimerais te parler. » Nouvelle assez intrigante. Sauf que je suis bien placé pour savoir que les gens d’Azgeda peuvent être doués pour manier les mots lorsqu’il ne s’agit pas de leurs armes. Au moins, elle n’a pas nié avoir été sous les ordres de sa reine. Même si cela n’est plus le cas, ça l’a été. Avec les conséquences que l’on connaît. J’en soupire alors, tournant le dos à ces livres anciens. « Toi comme moi, on sait très bien comment ont pu finir nos dernières conversations. » Ce qui, en toute honnêteté, ne présage pas forcément que du bon si elle souhaite revenir dessus. J’en croise les bras. « Si tu as réussi à retrouver de l’estime auprès de notre Heda grâce aux mots que tu as dû prendre le temps de répéter avant d’être face à elle, je doute que cela me soit suffisant. » Sous-entendu, je n’ai pas vraiment de temps pour entendre des mensonges ou autres banalités sans aucun sens. « Mais si tu y tiens.. » que je finis par ajouter, pas franchement convaincu par tout ça. J’ai du mal à ne pas la regarder comme avant, mais je m’y force. Tout en faisant un signe de tête vers ma gauche, je me mets en marche vers un coin des plus tranquilles de la Capitale. Je tâche même de ne pas la regarder en marchant. Une fois loin de l’agitation du centre, je me tourne à nouveau vers Zora. « Qu’as-tu donc à me dire ? » que je demande, plus pour la forme.
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Ven 26 Mar - 0:52
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Le vent s’engouffrait dans les cheveux de jais de la jeune fille aux yeux glacé et un frisson la parcourait. Enveloppé d’un voile de fraîcheur face à Daegan, Zora se sentait redevenir cette fille qui avait un peu de mal à s’exprimer, sentait son cœur s’affoler comme lorsque l’amour est né entre eux. Elle avait oublier cette sensation, où la personne nous rend folle en un instant, où on ne sait plus comment réagir face à elle, que la maladresse est de mise que ce soit physiquement ou par la parole. Cette sensation où on ne pense plus qu’à cette personne, qu’on veut seulement être avec elle au point de presque manquer de se nourrir à cause de ce ventre qui se noue face à tout cela. Après tout ce temps, Zora avait seulement oublier tout ça et même la voix de Daegan lui apparaissait comme un lointain souvenir froid. La dernière fois qu’elle a entendu cette voix c’était loin d’être un agréable murmure de mots doux…
Ces sensations se ressentait à nouveau devant le conteur, sa gorge sèche, elle finit tout de même par parler. Elle avait presque envie de se lâcher, être réconforter par ses bras après toutes ces épreuves qu’elle avait endurer, brisée la jeune femme ressentait le besoin de se poser sur une épaule réconfortante, cependant elle savait que c’était impossible. Son cœur criait, ses yeux essayait de contenir les larmes et sa voix restait la plus calme possible malgré cette nervosité intense.
Pour pouvoir parler plus librement la fisa demandait à aller ailleurs, un endroit plus calme où là elle pourrait peut-être briser une partie de son masque sans pour autant tout montrer, mais la froideur du content ne l’aidait pas à se calmer. Un rappel de ces dernières conversation lui faisait l’effet d’un coup de poing en plein ventre. Le caractère de Zora à ne pas vouloir tout montrer et son boulot d’espionne l’avait mener à rester froide avec Daegan, quand son cœur lui disait de lui apprendre la vérité, sa raison lui a rappeler qu’il valait mieux mentir… Masque d’une femme froide, presque sans cœur, elle a dit des choses qu’elle ne pensait aucunement, simplement pour lui. Pour le protéger.
Soulagée, elle suivit le trishana sans rien dire au début. Mettant un peu d’ordre dans ses pensées, pour savoir comment expliquer tout ça à Daegan, elle triturait ses doigts. Elle se raccrochait aux souvenirs heureux partagés avec cet homme, la brune espérant qu’il n’avait pas oublier cette histoire qui avait compter. S’ils se retrouvaient aujourd’hui, ce n’était pas pour rien…
« Fiya*. », commençait-elle pour répondre au brun. Un simple mot, mais que Zora n’employait pas bien souvent. Sincère, son regard bleu croisant les iris marrons du trishana, elle espérait peut-être voir les yeux de Daegan s’illuminer par ceci. « Fiya, Daegan... », continuait-elle d’une voix serrée par l’émotion. La jeune femme se contrôlait si bien d’habitude, mais là. Une larme roulant le long de sa joue, elle l’essuya d’un revers de main avant de poursuivre toujours en trigedasleng. « Je ne m’attends pas à ce que tu me pardonnes, mais j’ai fait ça pour te protéger… Je n’ai pas eu le choix de rejoindre les rangs de Nia en tant qu’espionne, c’était ça où la mort d’Aerith et Nostradamus. Si j’en parlais à une quelconque personne, je pouvais être sûre que la reine allait les retrouver pour les tuer et certainement tuer la personne au courant par la même occasion et je ne voulais pas ça. Alors j’ai été lâche et fais tout ce qu’elle m’a demandé… », sa voix se terminait comme un murmure, ses yeux se baissant pour voir ses pieds, honteuse de ce qu’elle a fait. Deux amis d’enfance de Zora étaient au courant, mais parce qu’ils ont devinés. La solitude était restée sa plus fidèle amie dans toute cette histoire. Le conteur pouvait bien remarqué que toute cette histoire a affaiblie la jeune femme qui dévoile par sa posture et sa voix toutes ces difficultés traversés. L’azgedienne sait que son histoire n’est pas la pire, elle n’aime pas se plaindre, mais là elle veut juste s’expliquer auprès du seul homme qu’elle a aimé et qu’elle aimera pour toujours.
*Fiya = Désolé en trig (selon le traducteur de lingojam)
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Dim 2 Mai - 23:06
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il semblait évident que nos routes allaient finir par se croiser à nouveau. Ce n'était plus qu'une question de temps. Mon occupation en tant que Conteur me mène aux quatre coins de Kongeda, donc forcément, il fallait que ça arrive. Mais, aujourd'hui ? Alors que je retrouve ma jumelle comme morte de l'intérieur ? Ici ? A Polis ? Ça ressemblerait presque à un mauvais hasard. Celui-là même qui pousse à mettre un terme plus vite que voulu à cet échange. Sauf que dans un sens, ma curiosité me pousse à lui accorder un peu de mon temps. J'ai envie de savoir ce qui l'a poussé à me trahir de la sorte en étant un pion dans le jeu de sa Reine bien trop cruelle. Et qui, par sa faute, à réduit la joie de vivre de Costia en cendres. Si j'ai envie d'en savoir plus, c'est surtout pour elle. Pour tenter de remplir certaines zones d'ombre de son passé pour pouvoir l'arracher à ces ténèbres qui l'entourent. C'est pour cela que je suis encore entre les murs de notre Capitale. Pour aider ma sœur. Heureusement qu'on a pu s'arranger avec une autre troupe qui nous remplacera ces quelques prochains jours. Pourtant, je sais que mon temps à Polis est compté avant d'être forcé à reprendre la route. Ne croyez pas que je partirai d'ici avec le sourire. J'imagine sans mal que ma jumelle n'ira pas franchement mieux si rapidement. Sauf que j'ai mes propres obligations vis-à-vis de la Guilde, que je ne peux pas repousser des semaines entières.
Zora, elle aussi, a changé. Intérieurement, c'est comme si mon cœur était déchiré en deux. Une moitié à vouloir la prendre dans mes bras pour tout lui pardonner en un murmure. A vouloir la rassurer et lui dire que je suis là. Comme j'ai déjà pu le faire par le passé à plusieurs reprises. Mais, l'autre moitié gronde encore bien trop fort et me rappelle l'implication que cette femme que j'ai pourtant tant aimé a pu avoir dans le malheur de ma jumelle. De près ou de loin, peu importe. Éloignés de l'agitation de la place de Polis, j'attends silencieusement qu'elle parle. « Fiya. » Ce simple mot me fait rouler des yeux, avant de croiser mes bras. Pourquoi un tel geste ? Pour lui montrer que je l'écoute, mais que je me préserve en faveur de ma jumelle ? Pour m'empêcher ce geste de la prendre contre moi qui, actuellement, me paraîtrait absurde -bien qu'il ait été plus que banal par le passé- ? Tout le monde a fini par souffrir de notre histoire. Costia, avec les séquelles qui sont les siennes dorénavant. Zora, aussi, vu les traits de son visage bien différents de ceux que je lui connaissais. Et moi aussi. « Fiya, Daegan... » Je détourne mon regard, n'arrivant pas à démêler ces sentiments contradictoires qu'elle éveille en moi. Sa larme ne m'échappe pourtant pas. Si seulement elle savait à quel point je lutte, moi aussi, pour ne rien laisser paraître. C'est mon boulot, après tout, de maîtriser mes émotions, non ? « Je ne m’attends pas à ce que tu me pardonnes, mais j’ai fait ça pour te protéger… » Mes yeux se plissent. Je ne la comprends réellement pas. Me protéger ? Allons.. « Je n’ai pas eu le choix de rejoindre les rangs de Nia en tant qu’espionne, c’était ça où la mort d’Aerith et Nostradamus. Si j’en parlais à une quelconque personne, je pouvais être sûre que la reine allait les retrouver pour les tuer et certainement tuer la personne au courant par la même occasion et je ne voulais pas ça. Alors j’ai été lâche et fais tout ce qu’elle m’a demandé… » Tout ces mots qu'elle m'envoie, je ne sais pas quoi en faire. Un constat me vient pourtant en tête. Si elle a agit pour le bien de sa sœur et de son frère, elle n'a pas hésité à servir cette Reine qui a détruit ma propre sœur. Et puis, les choses auraient pu se passer différemment, non ? Les Dieux ont-ils voulu se venger d'avoir abandonné ma sœur ainsi ? D'être tombé sous le charme d'une de ces femmes du grand Nord, à la réputation que je me suis évertué à désamorcer où que j'allais ? Je secoue la tête de gauche à droite, laissant ce « Tu me faisais si peu confiance, alors ? » filé sans trop y avoir réfléchit. Après tout, si elle m'avait fait confiance, elle aurait compris que Nia et ses sbires ne m'inquiétaient pas. Que mes épaules pouvaient être suffisamment fortes, je le pense, pour protéger tout notre entourage. Mais non, et voilà où j'en suis à ce jour. « Pour me cacher toutes ces menaces, pour avoir préféré protéger les tiens quitte à sacrifier ma propre sœur ? Sans même que j'essaie d'intervenir ? » Après tout, Nia, aussi puissante et folle soit-elle, a ses propres failles, pas vrai ? « On a toujours le choix. J'ai cru que tu l'avais compris.. » que je finis par dire, dans un soupir et alors que mes bras retombent à leur place. Elle a toujours eu le choix, rien que pour notre histoire. Je ne lui ai jamais rien imposé. Je l'ai toujours laissé libre de vivre, mais le prix que j'ai payé pour une telle liberté me paraît être excessivement cher, pour moi. « Et ne dis pas que tu as agis ainsi pour me protéger, moi. Tu savais très bien que si Nia s'en prenait à ma sœur, j'allais m'effondrer à mon tour.. » Costia n'est pas ma jumelle pour rien. On a toujours été fusionnel et savoir qu'elle a voulu me mettre à l'abri tout en se servant de ce qu'elle a pu savoir sur ma sœur pour mieux s'en sortir.. j'ai vraiment du mal à l'accepter. « Tu n'imagines même pas à quel point la folie me guette depuis que je l'ai revu, dans l'état où elle se trouve.. C'est ça, cette protection qui tu pensais m'offrir ? » Soupirant, je passe une main dans mes cheveux, avant de faire quelques pas. Trop de choses en tête. Trop de contradictions dans ce que je ressens. Quelle torture..
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Dim 13 Juin - 2:16
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Le monde de Daegan et Zora n’était plus que querelle et dispute. Exit ce monde qui se construisait à deux, un monde fait d’amour malgré quelques petites disputes, cela avait laissé place à un monde solitaire, fait de tristesse et de non-dits. Des secrets entouraient leur relation, une faute dont Zora prenait aujourd’hui l’entière responsabilité, mais qui la détruisait.
Se sentant coupable elle a seulement commencé par un simple désolé. C’est ce qui lui a sembler le mieux pour commencer et espérer un possible pardon. La jeune femme prononçait le prénom de son ancien amant avec difficulté et commençait à entrer dans le vif du sujet, sans prendre de détour, car elle était directe Zora en général. Elle aimerait recevoir un pardon, que tout redevienne comme avant, mais elle savait que ce n’était pas possible. Elle savait qu’il n’oublierait pas, qu’il y a quelque chose de casser et qu’il va falloir un peu de temps pour réparer ça.
Parler de protection apparaît comme une excuse, mais c’est pourtant la vérité. Ayant l’impression de ne pas avoir eu le choix, elle se justifie ainsi, mais elle reconnaît ses erreurs. Zora se montre vulnérable, dans une position de culpabilité ce qui la rend inconfortable. Pourtant, la brune se sentait libérée. Contradictoire, mais c’est parce qu’elle pouvait enfin s’expliquer, déverser un flot de paroles et d’émotions et un peu contente d’avoir la chance de pouvoir éclaircir les choses avec le conteur.
Si elle pensait que peut-être Daegan allait comprendre, il retournait la situation et la culpabilité la frappait de nouveau en plein fouet. « Non... », réussissait-elle seulement à répondre face à la question du brun sur la confiance. Bien sûr que non, elle lui faisait et lui fait encore confiance. Seulement pour l’azgedienne ce n’était pas un manque de confiance, seulement un mélange de peur et d’inquiétude pour l’homme qu’elle aime vu ce que la reine était capable de faire. La jeune femme n’arrivait pas à dire autre chose, laissant alors Daegan s’exprimer et se faisant toute petite. Pourtant, la brune restait maîtresse d’elle-même et malgré cette vulnérabilité et ce comportement qu’on lui connaissait peu, elle réussissait à ne pas pleurer, ne souhaitant pas le faire et voulant vraiment s’exprimer. « Je te faisais et je te fais toujours confiance. Mes choix ? Protéger les miens ou les voir mourir ou bien mourir moi aussi. Je ne pouvais pas m’enfuir, j’étais emprisonné Daegan, j’ai du négocier ma liberté et celle de mes proches sachant que mes parents sont morts sous mes yeux. Ce n’est pas pour autant que j’ai sacrifié ta propre sœur puisque je n’ai rien à voir dans ce qu’il s’est passé pour Costia. », son ton était toujours tremblant, mais elle osait le regarder dans les yeux pour qu’il comprenne que c’était la vérité. « J’espionnais surtout au sein-même d’Azgedakru, mais je n’étais pas au courant de tous les agissements de cette femme. », ajoutait-elle un peu plus assurée avant de finalement soupirer elle aussi, mais pas un soupire las, plutôt triste. Elle détournait les iris, sentait sa tête la lancer, fatiguée de tout ça. « Si tu crois que j’ai pris du plaisir à faire ça… Ce n’était pas une partie de plaisir pour moi d’espionner mes voisins, de ne rien pouvoir te dire… ça m’a fait du mal, ça me fait encore du mal. Je sais que tout ça c’est ma faute, je sais que dans l’affaire je ne suis pas non plus une victime, mais je suis là, avec cette envie de pleurer qui ne me ressemble pas. Je me sens seule et je veux juste que tu comprennes que j’avais peur, je ne savais pas quoi faire. Certes j’ai fait une erreur en te cachant tout ça, j’aurais dû ne pas avoir peur, j’aurais dû t’en parler, mais la vérité est là Daegan, j’avais peur si peur que je me disais qu’elle allait aussi t’avoir facilement et je ne voulais pas. ». Avec des ‘si j’avais fait ça’ on refait le monde, malheureusement le mal était fait, le bonheur d’autrefois a été détruit et Zora cherchait simplement à recoller les morceaux en s’excusant.
Cette dernière tirade l’a fatiguée, ça se voyait sur ses traits durci par ces dernières semaines qu’elle n’en pouvait plus. Zora avait presque envie de vomir et si elle avait gardé en elle toutes ces larmes qui voulaient apparaître, en terminant son discours plusieurs gouttes roulaient le long de ses joues, finissant par ne plus s’arrêter. Elle les essuyait, en vain, se cachait un peu de celui qu’elle a aimé, fuyant son regard. La brune ne se sentait pas légitime de pleurer, se disant qu’elle n’était pas celle qui avait souffert le plus lorsqu’on voyait Costia, mais c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et malgré sa force d’esprit assez forte, face à Daegan la jeune femme n’arrivait pas à faire semblant. C’était le seul à lire en elle comme dans un livre ouvert, bien qu’il devait se douter que si elle pleurait c’était vraiment qu’elle n’en pouvait plus, car cette femme avait du mal à se livrer sur ses sentiments. Finissant par tourner le dos au brun, l'azgedienne cachait son visage, essayait de calmer sa respiration saccadée pour mieux faire face à Daegan. Il pouvait voir son dos secoué de spasmes incontrôlables, c'était comme si elle lâchait tout d'un coup après des mois et des mois à se contenir. Se souvenant alors de cette séparation où elle a pleurer comme ça aussi. Cercle vicieux, ces souvenirs ne la calmait pas et les seuls sons qui sortaient était donc des pleurs et cette respiration saccadée qu'elle essayait de calmer.
(c) mars.
Daegan
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Dim 18 Juil - 19:59
Je ne t'ai jamais oublié
Zora&Daegan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Cette bivalence de ces sentiments que je ressens au fond de moi, face à cette femme que j'ai aimé de toute ma personne et pour qui j'étais prêt à tout, m'arrache un subtil soupire. Si j'avais pu espérer, un jour, tenir une telle discussion avec Zora, histoire de savoir ce qui s'était vraiment passé dans sa tête, maintenant que j'y suis confronté, c'est déjà plus délicat. Après tout, elle reste la première -et seule- que j'ai aimé de la sorte. Pas comme l'amour que j'ai pour ma jumelle. Différent. Complémentaire, dans un sens aussi. Sauf que là, tout est en ruines. Tout. Ce qu'on a pu bâtir ensemble comme la vie de Costia, elle aussi partie en fumée. Comme je m'en veux d'avoir échoué partout où mon passé me ramène. Je n'ai pas su préserver mon couple ni même sauver ma sœur. Qu'est-ce que vous voulez donc que je fasse ? Que je dise ? Cette brune face à moi, qui a ressurgit sans prévenir, c'est comme un fantôme du passé. Un passé révolu depuis des mois. Un passé qui continue pourtant de me hanter au quotidien. Pas un jour ne s'est passé sans que je repense à elle, à nous. Pas plus qu'un autre ne s'est écoulé sans m'en vouloir pour ma sœur. Déjà là, je ne sais même pas ce que je vais bien pouvoir lui dire. Pas après ces mots échangés pour clore notre histoire comme on conclut un chapitre. « Non... » Une réponse qui ne m'étonne pas vraiment. Dire l'inverse serait de toute façon assez bancal. « Je te faisais et je te fais toujours confiance. » Difficile de te croire, ma douce Zora.. Pas avec un tel secret. Je ne la coupe pas pour autant, la laissant poursuivre sur sa lancée. « Mes choix ? Protéger les miens ou les voir mourir ou bien mourir moi aussi. Je ne pouvais pas m’enfuir, j’étais emprisonné Daegan, j’ai du négocier ma liberté et celle de mes proches sachant que mes parents sont morts sous mes yeux. Ce n’est pas pour autant que j’ai sacrifié ta propre sœur puisque je n’ai rien à voir dans ce qu’il s’est passé pour Costia. » Là, ses derniers mots me font presque tiquer, arquer un sourcil. Je ne sais pas depuis combien de temps elle a pu être ainsi sous les ordres de sa Reine, je ne sais donc pas depuis quand elle a pu me cacher tout ça. Disons que j'ai du mal à savoir quoi croire et envers quoi douter. A mon plus grand regret. « J’espionnais surtout au sein-même d’Azgedakru, mais je n’étais pas au courant de tous les agissements de cette femme. » Ça, je veux bien le croire. Une femme si vile, si horrible que la Reine Nia cache forcément de nombreux secrets. Sans rien dire, je l'écoute toujours. « Si tu crois que j’ai pris du plaisir à faire ça… Ce n’était pas une partie de plaisir pour moi d’espionner mes voisins, de ne rien pouvoir te dire… ça m’a fait du mal, ça me fait encore du mal. » Une fois de plus, l'une de mes mains glisse dans mes cheveux. Que peut-elle bien faire d'autre, de toute façon ? « Je sais que tout ça c’est ma faute, je sais que dans l’affaire je ne suis pas non plus une victime, mais je suis là, avec cette envie de pleurer qui ne me ressemble pas. Je me sens seule et je veux juste que tu comprennes que j’avais peur, je ne savais pas quoi faire. Certes j’ai fait une erreur en te cachant tout ça, j’aurais dû ne pas avoir peur, j’aurais dû t’en parler, mais la vérité est là Daegan, j’avais peur si peur que je me disais qu’elle allait aussi t’avoir facilement et je ne voulais pas. » Bon. Il est vrai que, théoriquement, avec mon statut de Conteur, je suis assez protégé durant mes nombreux déplacements. Sauf que Nia ne s'est pas arrêtée à l'appartenance de ma jumelle pour cet Ordre, bien au contraire. Donc, nul doute qu'elle n'y aurait porté que peu d'intérêt si elle en avait voulu à ma propre personne. Je garde le silence, essayant d'y voir un peu plus clair. Difficile avec cette ombre que le sort de Costia laisse planer. Plus encore en voyant dans quel état Zora peut se mettre. Dire que de la voir ainsi ne me touche pas serait un énorme mensonge. Mais, est-ce qu'il y a seulement encore quelque chose à sauver entre nous ? Ou est-ce que le temps n'a pas gravé le passé dans la pierre ?
Je finis tout de même par me racler la gorge, histoire de gagner encore quelques précieuses secondes. Les situations où les mots me manquent sont rares pourtant, mais là, je suis en plein dedans. Surtout en la voyant sangloter de la sorte, dos à moi. Malgré tout ce qui a pu se passer, je n'aime pas la voir se mettre dans un tel état. Après, je trouve toujours très étrange que cette vile Nia n'ait, de ce que Zora a pu dire, pas cherché réellement à profiter d'elle en sachant très bien quel pouvait être son lien avec moi. Et donc, indirectement, avec Costia. « Comme j'aurai aimé que tout se soit passé autrement.. » que je finis par dire à voix basse. Autrement, pour tout le monde : pour Costia, pour elle aussi. Et pour moi. « J'ai bien entendu tout ce que tu as bien voulu me dire.. » Mais, tout est si compliqué. Des mots que je ne parviens pourtant pas à dire. Alors qu'elle se tient toujours dos à moi, l'une de mes mains se pose délicatement contre son dos, comme pour tenter de lui offrir un peu de réconfort. La prendre dans mes bras aurait été simplement instinctif il n'y a pas si longtemps que cela. J'en suis pourtant incapable, là. « Ne te mets pas dans un tel état.. » que je la supplie presque à demi-mots. Moi non plus, après tout, je n'en mène pas bien large de tout ça. « Même si je ne sais pas quoi te répondre.. » Un aveu qui doit lui montrer à quel point je suis perdu, à ne pas savoir où en donner de la tête. « Pourquoi me dire tout ça, aujourd'hui ? » Qu'attends-tu de moi ? sont bien les seules questions assez pertinentes qui me viennent à l'esprit. Après tout, elle aurait pu rester de son côté et moi du mien ? Polis est assez grande pour ça. Même si ça me tue un peu plus de penser de la sorte. Pourtant, elle ne me devait pas « sa » vérité, non. Pas après tout ce temps.
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora Mer 20 Oct - 0:40
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Le torrent s’écoulait, ne s’arrêtait plus, c’était lâché. Le nuage se vidait de toute son eau après plusieurs semaines voire mois à se retenir. Garder la tête haute, ne pas craquer pour ne pas donner le plaisir aux kidnappeurs de voir cela, craquer éventuellement seule, loin de tout. Une guerrière, une battante, qui ne cessait de combattre, mais qui était fatiguée. Qui, là, ne pouvait s’empêcher de tout relâcher. Revoir cet amour était un coup de massue sur sa tête. Être face à ses erreurs, à son passé, face à un avenir qu’elle avait tant imaginer et qui aujourd’hui s’effaçait devenant impossible était trop difficile pour elle.
Mariage, enfant, c’était le bonheur qu’elle a voulu atteindre avec le Conteur. Ce rêve qui partait en fumée à cause d’erreurs du passée, à cause d’une femme, à cause de mensonges et de croyances. L’idée qu’elle avait perdu Daegan à tout jamais lui faisait trop mal. Repenser à toutes ces années de souffrances n’arrangeait rien. Elle avait du mal à respirer, étouffait, pleurait à chaudes larmes sans réussir à se calmer et se dégoûtant d’elle-même.
Des pensées bien sombre l’avait plus d’une fois envahi, mais à chaque fois Daegan l’a sortait de là juste car elle pensait à lui. Elle pensait à ce jour où elle pourrait s’expliquer, où peut-être elle pourrait recoller les morceaux… Naïve, certainement, mais ça l’a aidé à tenir. Ça et savoir que son frère et sa sœur étaient toujours en vie et allaient bien. Malheureusement, malgré sa famille restante, elle avait imaginer constituer celle-ci avec le Conteur et aujourd’hui ce n’était plus envisageable et ça lui faisait mal. C’est aussi pour cela qu’elle a réussi à ne pas tomber enceinte… Une grande force d’esprit, un rejet mental et physique pensant avec force au faite que ce n’était pas l’enfant qu’elle souhaitait. Oui, elle voulait porter la vie, la brune a plus d’une fois voulu être mère, mais le père devait être Daegan, point final.
Double tranchant, l’issue de la discussion pouvait détruire un peu plus la brune. Entendre les paroles du brun lui redonnait un infime espoir, mais… Il y a toujours un mais. Elle le sentait. Un mot silencieux et pourtant elle avait l’intuition que non… C’était bien trop cassé. Pour preuve, elle ne sentait pas des bras l’entourer, comme il l’aurait fait auparavant, seule cette main rugueuse se fit sentir. Un rapide frisson parcouru le corps de Zora, qui, un peu perturbée, calmait ses larmes même si les spasmes continuaient. Cet amour n’était pas fini, elle le sentait, il y avait encore une flamme qui brûlait… Toute petite flamme, qui pouvait s’éteindre à tout moment, mais ça suffisait à la calmer un peu.
Une question vint la désarçonné. Pourquoi parler maintenant ? Au fond elle le savait pourquoi, une part d’elle voulait qu’il lui pardonne et que ça redémarre. Cette part un peu naïve. Pourtant ce n’était pas la seule raison, ni la principale. Seulement, jouer carte sur table était son souhait aujourd’hui. Ne plus avoir à mentir. Un peu plus calme, respirant doucement, elle vint toucher la main de Daegan. Un court instant, très court, mais où elle la serrait de sa main plus petite comme une étreinte avant de la lui lâcher et se retourner vers lui. Les yeux rougies, elle se sentait misérable, mais n’était plus à ça près. Il l’avait déjà vu dans pleins d’états différents, même si ce n’était jamais agréable pour Zora. « Je veux rétablir la vérité. Je ne te demande rien, vraiment, je ne veux juste pas que tu gardes un aussi mauvais souvenir que ça de moi… », commençait la brune, la voix un peu tremblante. « Quand je me suis retrouvée dans cette montagne, la seule chose où j’ai pu puiser suffisamment de force pour me battre et éviter d’accueillir un des enfants des montagnards en mon sein était de penser à toi. Je ne dis pas ça pour que tu aies pitié de moi, non… Je veux seulement te dire que malgré tout tu étais la seule personne à me donner suffisamment de force pour avoir envie de survivre, de me sortir de cette montagne et, même si je l’ai compris trop tard… De me sortir de mon emprisonnement. », ajouta-t-elle d’une voix assez basse. « Pour ne rien te cacher, oui, j’ai songé au faite que peut-être tu arriveras à me pardonner un jour. Non pas que je te le demande, je comprend que tu ne puisses pas le faire, c’est simplement un rêve qui m’a parfois aider à tenir. », termina-t-elle, gênée, la voix cassée. Elle savait que ça pouvait signifier la fin de tout, que ça pouvait lui faire mal, mais elle préférait lui dire ce qu’elle avait sur le coeur. Plus de secrets, ni mensonges. La vérité. Sans lui, l’azgedienne se sentait comme une coquille vide, il était une de ses raisons de vivre et une des plus importantes. Un pilier. Leur amour était sincère, fort, passionnel, mais aussi destructeur. Il était si fort, que si elle n’avait plus Daegan respirer devenait un calvaire. Ce n’était pas exagérer, pas de son côté. Après tout, elle avait perdu ses parents, son frère et sa sœur ne pouvaient jamais rester trop longtemps à un même endroit, son clan qu’elle croyait être chez elle, la jeune femme ne s’y sentait plus chez elle depuis bien des années à jouer le rôle d’une espionne. Seul le Conteur l’aidait, juste par sa présence. Alors sans cette présence, comment continuer son chemin…
Peut-être rencontrera-t-elle quelqu’un d’autres. Certes, mais c’était une plaie bien trop récente pour elle pour y songer. Des amis ? Au fond elle n’en a pas beaucoup ou ne les voit pas beaucoup. Elle était un peu entourée, mais c’était léger et là elle perdrait peut-être beaucoup plus à son retour à Azgeda. Sa vie entière était chamboulée et si elle a eu besoin de parler à Daegan aujourd’hui, c’était aussi pour retrouver son pilier, le temps d’un instant, quand bien même cette discussion était difficile, il le fallait. Comme enlever un pansement d’un coup sec. C’était parfois bien pour s’en sortir.
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Sujet: Re: [21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora
[21/10/2482] Je ne t'ai jamais oublié ► Dora
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