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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope

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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope Vide
MessageSujet: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyLun 20 Nov - 11:53

Spoiler:

En se réveillant, Penelope voit toujours la même chose en premier : le visage de sa femme. Sara était une grande dormeuse, et rien ne pouvait la réveiller, sinon sa femme qui la secouait. Alors, Penelope ne dérogeait pas à cette règle, restant cachée sous son drap, à la remuer un peu fort, peut-être. Elle n'avait pas beaucoup de tendresse, surtout pas le matin quand au final elle avait dormi quatre heures au total, maximum. Quand enfin Sara émergea, Pen n'attendit pas plus de temps pour sortir, enfiler des chaussons et partir pour la salle de bain. Une bonne douche bien chaude avant de redémarrer la journée, qui promettait d'être longue et difficile. Bien que particulièrement intéressante. Bien plus que Sara qui se permit d'entrer dans la salle de bain pour se glisser derrière elle, la savonnant tout en murmurant des mots sans aucun sens, comme bonjour mon amour ou encore je t'aime. Cela n'avait aucun sens pour Penelope, et elle ne répondit pas, préférant grincer des dents en attendant que ça passe. C'était ainsi, de toute façon. Il fallait bien contenter son épouse, garder le change, pour obtenir ce qu'elle voulait réellement. Elle avait déjà payé bien trop cher, été beaucoup trop loin, pour abandonner maintenant.

Lorsqu'enfin elle eut terminé de se laver, elle planta Sara sur place, pour ensuite se diriger vers le restaurant commun du Mont Weather. Elle avait encore ses cheveux humides, n'ayant pas voulu rester plus longtemps dans cette salle de bain, et avec une serviette en papier elle épongeait les gouttes qui tombaient sur son front. Ce n'était pas l'idéal, mais le temps d'arriver à son lieu de travail, ça aura au moins cessé de goutter. Ce n'était pas non plus horrible, de toute façon, le temps d'arriver, personne ne devrait être là. Penelope avait prévu d'arriver la première, afin d'avoir quelques minutes seule à seule avec une personne en particulier... Celle qu'elle s'était trouvée. Pour mener à bien son projet. Celui pour lequel elle avait sacrifié beaucoup de choses, comme par exemple... Sa solitude.

Après avoir bu un café chaud, et mangé une tartine, comme elle l'avait promis à son père un peu avant, elle se dirigea d'un pas assuré vers le lieu de travail qu'elle fréquentait depuis un bon moment maintenant, à attendre son heure, s'y usant la santé. L'aile du projet Hemera. Il y avait les lumières sur son passage, elle croisa même certaines personnes chargées de l'entretien, ou des gens de l'équipe de nuit. Mais sinon, aucun collègue régulier de la journée. Tant mieux, elle allait être seule.

En passant le point de vérification avant son lieu de boulot, elle salua d'un signe de tête un peu raide le garde. Cet homme, Merick, était la représentation de ce que le bunker pouvait penser d'elle depuis son mariage. Il faisait probablement partie de ceux qui n'étaient pas du tout d'accord que deux femmes puissent se marier. Et il le faisait sentir avec sa façon de parler, son ton suintant de mépris. Parce qu'il n'était qu'un pauvre garde qui gardait une porte dont il ignorait tout des véritables secrets, qu'il faisait exprès d'ignorer même, et qui n'avait pas le bras aussi long que pouvait l'avoir Penelope. Parce qu'il ne pouvait rien dire et que, s'il le faisait, il risquait de le payer trop cher.

"Bonjour, Mademoiselle Vane. Ca va comme vous voulez ?


_Merick, fichez-moi la paix."


Autant Penelope n'était pas la femme la plus heureuse en mariage, autant elle avait horreur des petits cons qui se plaisaient à ne pas reconnaître son statut en lui lâchant du mademoiselle. Alors, elle l'envoyait sur les roses, ne prenant même plus la peine de sortir son passe droit. Et enfin, elle pénétra dans le vestiaire, où elle récupéra le matériel de première nécessité, sa blouse, et une autre serviette pour éponger ses cheveux. Voilà qui était mieux. Elle arrangea aussi rapidement ce maquillage mis à la va-vite, faisant en sorte d'être tout de même présentable, au cas où si le chef de service lui faisait l'honneur de sa présence aujourd'hui. On ne savait jamais.

Enfin, elle attrapa un trousseau de clé, celui qui lui était réservé, pour se diriger vers les cellules privatisées. L'une d'entre elles gardait... Costia. Ah... Costia. Enfin celle qu'elle attendait. Cette magnifique grounder, forte, qui avait eu des résultats d'analyses excellents... Il manquait encore les derniers, avant de pouvoir enclencher la procédure. Elle y rentra, et fit un signe à la caméra, que surveillaient deux hommes, prêts à réagir au moindre geste violent. Qui étaient déjà intervenus pour cette femme. Qui devrait normalement ne pas être violente. Normalement.

C'était fou comment Penelope détestait la violence, les gestes brusques, mais osait tout de même rentrer dans des cellules avec pour unique moyen de défense une seringue prête à l'emploi.

"Bonjour Costia, je suis le docteur Vane. Tout va bien aujourd'hui ?"

C'était une façon de commencer la discussion, avec ce ton sec qu'elle employait toujours, tout en parcourant son dossier des yeux, afin de se remettre en tête ces résultats magnifiques.


Dernière édition par Penelope Vane le Jeu 8 Mar - 10:28, édité 1 fois
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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope Vide
MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyLun 4 Déc - 11:44

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Penelope & Costia
Honey where you running? You're always in front of the pack. Honey where you hiding? I've been losing sight of the past. I miss you, where'd you go. I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. And now I'm telling stories just to feel you once more on my lips. But words are kind of boring, can't take it no more, I miss your long brown hair would blow in the wind. Now baby I start to forget everything that I once knew. I miss you, where'd you go? I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. Mark Diamond - Silhouette [Parce que Lexa manque chaque jour à Costia, et que la Conteuse ne cesse de penser à sa dulcinée, même dans l'Enfer du Mont Weather.]

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Dès que mes yeux s’ouvrent et me laissent à voir les murs grisâtres de ma cellule, un soupir m’échappe. Pourtant, je ne me faisais guère d’illusions quant à de folles chances que mon réveil se produise en réalité à Polis, dans les bras de Lexa. Je sais que ma triste réalité se composera uniquement dans ce maudit bunker, dorénavant. Rapidement, je me suis faite une raison : Nia a forcément fait parvenir à Lexa, tout le nécessaire pour que celle-ci me croit morte. Entre le doigt qu’elle m’a coupé, mon daisho brisé, mon carnet de route... elle avait de quoi faire. Et même si elle ne l’avait pas fait : comment pourrait-on seulement avoir l’idée de venir me chercher ici ? Ce bunker, nul n’a réussi à s’y infiltrer, ni à le faire tomber, depuis des siècles que le conflit gronde, entre nous et les Maunons. Pourtant, des Heda ont essayés de venir à bout de ces vils Montagnards, en vain. Nous continuons, impuissants, à voir disparaître certains des nôtres. Me voilà donc doublement perdue, même si un jour, Lexa vient à découvrir la vérité à mon sujet, car elle ne pourra rien faire pour moi…

Comme tous les matins, je me traîne vers le coin d’eau. Ici, ils ont encore ce qui existait, avant Praimfeya : des éviers avec de l’eau courante. Assez utile, quand on ne dispose pas d’une rivière à proximité, pour y puiser de l’eau. Après ce rapide brin de toilette, j’attends… Ma vie se compose d’attente, depuis que je suis ici. Depuis quelques semaines, après avoir découvert que j’aimais lire, mes geôliers me laissent un livre ou deux, à l’occasion. Je crois qu’ils ont craint que, s’ils ne m’offraient pas de quoi me distraire, je ne finisse par me donner la mort. Il faut dire que j’ai essayé, après avoir tenté de m’enfuir. Malheureusement, leur sécurité semble être au point, et mes tentatives d’évasion échouent très rapidement. Sans oublier que je n’ai que bien peu d’armes, ou peu de choses à transformer en tant que tel – et qui soit vraiment utiles ! – ça ne m’aide guère… Une fois que j’ai pris conscience de cela, j’ai progressivement perdu tout espoir. Est alors survenu le moment où j’ai tenté de mettre un terme à tout cela. Je n’ai jamais été suicidaire, mais depuis que j’ai été capturée et torturée par Nia, puis que je me suis retrouvée ici, disons que mes raisons de vivre ont fondus comme neige au soleil. Soleil que je n’ai pas revu depuis de trop nombreux cycles à mon goût. L’espoir m’a abandonné. Comment pourrait-il en aller autrement, étant donné que je sais que nul ne viendra à mon secours ? J’ai donc préféré essayer de me tuer, bien que cela n’est pas forcément très apprécié par les divinités que je vénère, et que toute réincarnation me sera très certainement interdite, par la suite. A quoi bon revenir à la vie, de toute façon ? Je n’ai pas pu m’unir à Lexa, devant nos Dieux. De fait, nos âmes ne parviendront jamais à se retrouver. Toutes les éternités possibles ne sont que bien trop fades à mes yeux, si je dois les passer sans ma niron. Mais cette tentative a été interrompue : les hommes du bunker n’ont pas tardé à intervenir... Dès lors, ils ont veillé à toujours laisser à ma disposition au moins un livre, ayant remarqué, après leurs innombrables tentatives à en apprendre plus pour moi, que j’adorais la lecture. Résignée, j’ai abandonné toute idée de fuite, que ce soit pour rejoindre l’extérieur, comme pour retrouver mes ancêtres, plus tôt que prévu. Le peu d’énergie qui me reste, je préfère l’économiser, afin d’être en mesure d’agir, si jamais je décèle une faille, un jour. Une faille qui me permettrait de m’évader, ou de me suicider. Si je peux me libérer, d’une manière ou d’une autre, j’ai bien l’intention d’en profiter !

Sans grande conviction, je feuillette le livre qui m’a été amené, la veille, ou l’avant-veille ? L’écoulement du temps m’est difficilement mesurable, ici. Etant sous terre, le cycle du jour et de la nuit ne m’est pas visible. Mon horloge interne a été chamboulée, au cours de mon « entretien » avec la Reine des Glaces. Ca doit faire bien un an que je suis ici, ou pas loin, je pense. Je n’en sais rien. En plus de cela, le fait d’être sous terre me perturbe. Etant née sous l’œil bienveillant d’Hidis, j’ai une affinité toute particulière avec la Terre, et par extension, avec Raesia, notre Terre Nourricière. De par ma tribu natale, Lanti veille sur moi. Alors, sentir la Terre sous mes pieds nus, l’air glisser sur ma peau, la Nature tout simplement, est primordiale pour mon épanouissement personnel. Tant de choses dont je suis privée, depuis bien trop de temps, et ma santé mentale en pâtie, bien trop fortement… Etre ainsi emprisonnée, sans jamais voir le jour, ni sentir la nature, ça m’est douloureux. J’ai besoin de ma liberté. Ca n’est pas pour rien que j’ai choisi de devenir Conteuse, et ainsi, d’être régulièrement par monts et par vaux. Me retrouver dans ce maudit bunker me fait prendre conscience d’une chose : je suis claustrophobe. Je n’ai jamais été mal à l’aise dans les espaces restreints, jusqu’à maintenant. Mais tous avaient une fenêtre, ou, à défaut, une ou plusieurs issues – que je connaissais – menant à l’extérieur. De plus, je n’ai jamais été à une telle profondeur. Me voici donc claustrophobe, et contrainte de rester dans un espace clos, à je ne sais combien de mètres sous terre. Je crois qu’une expression d’avant Praimfeya, résume parfaitement ma situation : « Je suis tel un lion en cage. ». Enfin, j’imagine que c’est le cas, du moins, je n’ai jamais vu un lion en cage. Et encore, je suis moins effrayante qu’un lion. Les Maunons sont tellement lâches qu’ils ne se risqueraient pas à essayer de capturer un tel animal ! La preuve : quand ils capturent un des miens, ils le font comme des lâches, et veillent scrupuleusement à l’immobiliser/l’affaiblir…

J’ignore depuis quand je suis réveillée. Un repas m’a été donné, via une trappe, dans la porte. Autrefois, ils avaient pris l’habitude d’envoyer un des leurs me le donner, mais il faut croire qu’ils n’ont guère appréciés de se faire mordre. Oui, je suis pacifiste. Oui, j’attends désormais une brèche avant de dépenser mon énergie dans une tentative de fuite. Mais à mon arrivée, je voulais partir. Peut-être que j’avais tout d’une lionne en cage, en fait. Maintenant, je suis plus comme un fauve qui patiente. Bien que je sache qu’une éventuelle évasion sera plus que compromise : j’ignore à quoi ressemble leur antre, ainsi que sur combien de mètres celui-ci s’étend, et même comment regagner la surface. Mais je verrais ça en temps et en heure. Si besoin… L’espoir est là, sans vraiment l’être. L’espoir coûte de l’énergie, or, je n’ai plus beaucoup de cette précieuse énergie. Je la préserve, ne la ressortant que ponctuellement, afin de montrer à mes geôliers qu’ils ne m’ont pas entièrement brisée – même si ça ne saurait tarder, je sens ma santé mentale se déliter progressivement, avec le manque de la Terre. Le comble : en tant que Conteuse, je ne sais même plus mettre des mots sur ce que je ressens, sachant juste que mes émotions sont trop fluctuantes, bien trop rapidement, pour que je puisse vraiment m’en enivrer.

Mon attention est détournée du livre, quand la porte s’ouvre. Enfin, quand je dis que ça me détourne du livre, c’est vite dit, je n’étais pas vraiment concentrée sur ma lecture, bien au contraire. Assise sur ce qui me sert de couche, je toise l’individu qui vient de faire son entrée, du haut de mon livre, mon visage donc partiellement caché par l’ouvrage. "Bonjour Costia, je suis le docteur Vane. Tout va bien aujourd'hui ?". Poussant un soupir, je feins de me replonger dans ma lecture, laissant à croire à cette « guérisseuse » que sa présence m’indiffère, me gêne, même. « Vous me retenez contre mon gré, comment voulez-vous que j’aille ? », finis-je par demander, imitant son ton sec, y ajoutant un soupçon de fausse interrogation, telle une enseignante cherchant à transmettre quelques connaissances rudimentaires à ses élèves. « Maintenant, excusez-moi, mais j’ai un livre à terminer. ». Ca n’est pas parce que je sais que, pour l’heure, je ne peux fuir, que je me montre docile, conciliante et agréable avec mes bourreaux. Pacifiste : oui – idiote : non. D’autant plus que je ne sais pas trop ce qu’ils me veulent. Ou je n’ai que de vagues idées, ayant entendu 2-3 petites choses, de ce qu’ils ont pu laisser échapper quand ils venaient me voir. Il est question de maternité. S’ils s’attendent à ce que je les laisse m’offrir à l’un des leurs, ils rêvent. S’ils s’attendent à ce que je porte un de leur rejeton – conçu de force car jamais je ne les laisserais me toucher – ils rêvent. Bien entendu, je suis loin d’imaginer que cela se passera autrement : je ne connais pas leurs technologies. « Vous pouvez disposer, Vane. » Il est hors de question que je lui accorde le titre de docteur, elle n’est qu’une tortionnaire, à mes yeux, comme ses congénères. Je sais, pour les avoir entendu parler entre eux, qu’ils n’ont pas qu’un nom, contrairement à nous. J’ignore si le « Vane » est son nom comme mon nom est Costia, ou si c’est ce qui était désigné dans les livres que j’ai pu lire, son nom de famille. Et je m’en fiche. J’ai déjà oublié sa présence, du moins, je prétends que c’est le cas, m’étant même allongée sur le lit afin de poursuivre ma lecture.

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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope Vide
MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyDim 17 Déc - 9:26

Ce dossier était juste un pur délice des yeux. La phase folliculaire qui précédait l'ovulation était passée. Ses hormones folliculo-stimulantes étaient satisfaisantes, créant de bons ovules matures. Etant une nullipare jeune, cette Costia était un bon sujet pour commencer une fécondation dans les jours à venir, sinon aujourd'hui même. De même, son corps semblait fait pour porter un enfant, de par sa sangle abdominale développée et son bassin suffisament large pour passer un enfant même de taille exceptionnelle. Si bien peu de choses pouvaient être plaisantes pour Penelope, des choses pareilles en revanche... C'était un pur régal. Impossible de se servir de cette femme pour le don de sang, jamais, ce serait un tel gâchis... De même que cette beauté. Costia était de ces sauvages qui parvenaient à être des perles au milieu de cailloux vulgaires.

Grande pour la moyenne féminine, elle était aussi d'une finesse musclée aux os solides. Ce corps était femme, et elle était femme à porter des enfants. Il était même étonnant qu'elle n'en aie pas déjà eu. Une homosexuelle ? Quel gâchis. Non pas que Penelope soit homophobe, elle-même étant en couple - bien que ce ne soit pas réellement le cas non plus - avec une autre femme. Mais elle ne voyait pas Costia comme un être humain. Sa perception de la jeune femme était biaisée, à travers des termes scientifiques et un besoin qu'elle tombe enceinte. Penelope aimait la native, mais comme un moyen d'obtenir ce qu'elle voulait. Un enfant, pour elle.

Aussi Penelope était insensible aux remarques de Costia. Après tout, elle avait été éduquée, élevée ainsi : il était normal pour les habitants du Mont Weather d'utiliser des grounders pour leur propre bien, aussi normal qu'on met de la viande animale dans son assiette. Ainsi, quand bien même cet animal serait doté de capacités de lecture, il restait un animal. Surtout quand il se permettait de prendre des airs d'humain autoritaire en déclarant qu'elle pouvait disposer, car elle avait un livre à terminer. Il était temps de rappeler à cette Costia que les livres n'étaient pas un dû, mais bien une récompense pour de bons comportements.

"Il semblerait qu'on oublie que le livre n'est pas un cadeau mais une récompense, Costia. Une récompense pour un bon comportement. Il se pourrait que ce livre disparaisse dans la minute si je le souhaite. J'aimerais donc avoir un minimum d'attention. Merci."

Enfin, Penelope leva les yeux de son dossier, pour le poser sur une tablette ensuite. Elle avait désormais les résultats en tête, et la fenêtre de fécondité forte était courte, il fallait donc se lancer très prochainement dans une tentative très prochainement. De toute façon, l'échantillon de gamètes mâles était prêt, sélectionné par un collègue du projet. Congelé, il n'attendait que le feu vert de celle s'occupant de la mère porteuse. Penelope donc. Mais ne pressons rien, il fallait d'abord prendre les constantes, quand bien même la jeune femme ne serait pas particulièrement d'humeur concilliantes. Elle n'était certainement pas dans un centre de bien être, mais prisonnière du Mont Weather, destinée à améliorer le patrimoine génétique des habitants du bunker. Il fallait dire que si on devait se reproduire uniquement avec ce qu'il y avait dans le Mont, les habitants viendraient vite au bout des possibilités génétiques. Après tout, ils n'étaient pas si nombreux, et les maladies et autres malformations dûes à l'inceste finiraient par être particulièrement visible. Ce qui reculerait encore la possibilité de l'ouverture des portes. Survie, c'était ainsi le maître mot de Penelope. Enfin, juste après Enfant.

Elle jeta un oeil à la caméra, les hommes se tenant prêts à réagir au premier geste malencontreux, puis elle soupira. Elle craignait malgré tout les accès de violence que pourrait avoir cette native. Il était marqué dans son dossier après tout qu'elle avait tendance à mordre... Si ce n'était pas une preuve de son caractère digne d'un animal. Mais il le fallait. Elle voulait le faire elle-même. Penelope contourna donc le lit, installa le stéthoscope à ses oreilles, tout en entourant le bras de Costia dans le tensiomètre. A partir de ces constantes, il fallait vérifier si le sujet n'avait pas de maladie qui aurait échappé aux analyses. C'était une vérification de routine, bien que les lieux soient totalement stérilisé, il était arrivé qu'une native représente des symptômes de lupus des mois après être entrée dans le Mont. Son propre corps qui s'auto-détruisait, ses anticorps tuant des cellules saines, comme une preuve que cette maladie éradiquée dans le Mont n'était qu'une démonstration de leur faiblesse.

Après la tension et le rythme cardiaque, Penelope manipula Costia pour l'allonger sur le dos, afin de palper sa gorge, vérifier l'intérieur des oreilles et de la bouche, prenant note de l'état de ses dents en passant. Ensuite, elle fit de même avec la poitrine, en passant sous le tee-shirt fourni par le Mont, afin de vérifier la présence de boule. Enfin, elle appuya sur les organes, afin de vérifier s'il y avait une réaction de douleur ou pas lors de la pression. C'était une routine que Costia connaissait désormais depuis des mois, une routine qui devait certainement la gonfler, mais qui tenait au moins ce receptable en bonne santé. En tout cas, cela ne dégoutait pas Costia autant que Penelope. Toucher ce corps, quand bien même il serait beau à voir, n'attirait qu'une nausée à la gynécologue, nausée et envie de retirer ses mains immédiatement, aussi gantées qu'elles soient.

Il semblerait que tout aille correctement. C'était parfait.

"Il semblerait qu'on soit au moins capable de rester en bonne santé. Une bonne chose. Nous avons donc des choses à faire, en dehors de cette chambre. Est-ce qu'on serait capable de me suivre, sans protester ? Ou dois-je faire appel à un peu d'aide ?"


Les bras croisés sur le torse, Penelope toisait Costia de tout son long, essayant de jauger si elle devait appeler les infirmiers aux gros bras.
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MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyVen 26 Jan - 2:03

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Honey where you running? You're always in front of the pack. Honey where you hiding? I've been losing sight of the past. I miss you, where'd you go. I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. And now I'm telling stories just to feel you once more on my lips. But words are kind of boring, can't take it no more, I miss your long brown hair would blow in the wind. Now baby I start to forget everything that I once knew. I miss you, where'd you go? I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. Mark Diamond - Silhouette [Parce que Lexa manque chaque jour à Costia, et que la Conteuse ne cesse de penser à sa dulcinée, même dans l'Enfer du Mont Weather.]

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Rarement, on a réussi à me mettre mal à l’aise, rien qu’en un regard. Il en faut bien plus que cela, pour arriver à m’impressionner. Je suis petite-fille et fille de Riweth (devenu Taeeth), je suis une gona (en un sens), je suis une Conteuse, je suis la niron de Heda, je me suis même confrontée à une Commandante de fort mauvaise humeur, à maintes reprises. Des individus impressionnants, j’en ai côtoyé un grand nombre. Certains ont cherché à m’intimider, dans un jeu de pouvoir qui ne m’a jamais attirée. D’autres ont essayé de prendre l’ascendant sur moi. Sans succès. Face à un adversaire, comme face à un animal dangereux, il ne faut pas montrer sa peur. Jamais. Pas plus qu’il ne faut le sous-estimer. Il faut œuvrer habillement. Toujours tenter d’avoir un coup d’avance. J’ai toujours suivi ces préceptes de base. Voyez où ça m’a mené, face à quel regard ça m’a conduit. Oui, ce regard, celui de Penelope, il me met mal à l’aise. J’ai le sentiment très désagréable qu’elle ne voit en moi qu’un morceau de chair, ou plutôt, un animal, un vulgaire objet. Son regard est trop clinique, trop inhumain. J’en ai croisé, pourtant, des cinglés, dans ma vie. Mais elle… A croire que les Maunons, à force d’être restés sous ce bunker, ont développés des tares congénitales…. Ils disent de mon peuple que nous ne valons pas mieux que des animaux, mais ils n’ont pas dû se regarder réellement dans un miroir ! "Il semblerait qu'on oublie que le livre n'est pas un cadeau mais une récompense, Costia. Une récompense pour un bon comportement. Il se pourrait que ce livre disparaisse dans la minute si je le souhaite. J'aimerais donc avoir un minimum d'attention. Merci." Est-ce une manière de traiter un autre être humain ? Oui, je sais, c’est un comble, mon interrogation, quand on sait que certains des miens ont des esclaves qu’ils ne traitent guère mieux. Nous ne sommes pas tous pareils. Si  j’ai du mal avec certaine personnes venant de l’Espace, je ne les ai jamais méprisé pour autant, pas avant d’avoir pu voir ce qu’ils valaient ! Idem pour les autres Natifs ! Et jamais il ne me serait venu à l’idée de prendre la liberté et l’humanité d’une autre personne ! Un sourire méprisant flotte sur mes lèvres, alors que je me contente de lui cracher au visage mon mépris, dans ma langue natale, ce que les habitants de ce bunker doivent encore qualifier de malédiction, faisant appel aux divinités de mon peuple pour abattre sur elle, leur juste courroux. Sur elle, sur sa famille, et l’ensemble de ses descendants, ignorant qu’elle compte me mettre à contribution pour perpétrer son infâme lignée. Les paroles que je viens de prononcer, d’une voix chantante, presque mystérieuse et ensorcelante, sont les pires propos que l’on puisse tenir à quelqu’un. Des mots vraiment durs, des souhaits d’un mal que rien ni personne ne pourra retenir. Un mal qu’elle mérite, à mes yeux. Elle ainsi que l’ensemble des résidants confinés sous cette maudite montagne. Ca peut n’avoir l’air de rien d’autres que de mots, mais dans la croyance de mon peuple, ces mots ne sont pas insignifiants, et les pouvoirs de nos Dieux ne sont plus à prouver. On peut le voir, dans la moindre des histoires évoquant leur grandeur. Ne pouvant toutefois rien faire d’autres que de prier pour que nos divinités ne daignent enfin nous débarrasser de cette plaie, qui gangrène notre planète, je me laisse faire. J’ignore pourquoi la Vane fait tout cela, comme j’ignore ce qu’ils veulent de moi. Je vois bien que ça a un rapport avec la médecine, mais après… Je ne suis pas fisa, moi, je ne sais pas ce qu’ils me font exactement.

Alors qu’elle me manipule, je m’évade, mentalement, du moins. C’est une stratégie que j’ai mise en place, assez tôt, entre ces murs. Déjà, entre les mains de Nia, je m’y employais. Une tentative bien vaine de préserver mon esprit, autant que faire ce peut, en le compartimentant. Me permettant de me réfugier dans un havre mental de paix, qui m’avait été d’un réel secours, tandis que les sbires de Nia me torturaient, et tandis que les Maunons me faisaient je ne sais quoi. Une bulle d’un bonheur qui n’est plus, qui ne sera plus jamais, dans laquelle je suis de nouveau dans les bras de Lexa. En sécurité, avec Daegan non loin, Poehina qui vole dans le ciel d’un bleu éclatant. Gavriel, qui est occupé à s’entraîner, sous le regard bienveillant d’Aëlys. Tous mes proches sont virtuellement à mes côtés. Une fuite mentale, à laquelle j’évite de me plier trop souvent, désormais, car cela m’est bien trop douloureux. Mais lorsqu’il me faut éviter de me ruer sur mes géôliers, j’y ai recours, pour étouffer mon souhait de leur briser la nuque ou de resserrer mes mains autour de leurs trachées afin qu’ils ne puissent plus respirer. En ce moment, je ne deviens guère plus qu’une poupée de chiffon, qui se contente d’obtempérer mollement à ce que l’on peut exiger d’elle. Pour autant, il serait idiot de croire que je ne suis pas consciente de ce qui se passe. Je suis une Native. Je suis une gona. Même quand j’ai l’air inoffensive, perdue dans mes pensées, ou autre : je suis sur mes gardes. Peu importe que mes pensées m’emportent vers des rivages plus heureux. Et c’est clairement ce qu’il me faut, alors que la doctoresse pose ses mains sur mon corps. Chose que je tolère, quand c’est des médecins de mon peuple, et que je suis malade, ou redoute de l’être. Chose qui là, me donne des envies de meurtres, quand j’ignore dans quel but cela a lieu, et que c’est loin d’être de mon gré.

Un soupir soulagé accueillit la fin de ces palpations infâmes. Me rasseyant sur le lit, je rattrape le livre, dans le désir manifeste de le lire. "Il semblerait qu'on soit au moins capable de rester en bonne santé. Une bonne chose. Nous avons donc des choses à faire, en dehors de cette chambre. Est-ce qu'on serait capable de me suivre, sans protester ? Ou dois-je faire appel à un peu d'aide ?" Relevant les yeux de l’ouvrage que je feuilletais, je l’observe, les sourcils arqués, me demandant si elle se fout de ma gueule ou non, à me parler comme ça. « On ne voit pas l’intérêt de sortir de cette maudite chambre. », raillé-je, insistant sur le « on » qu’elle vient de me sortir. « On n’est pas un chien, mais un être humain qui pense de plus en plus que l’inhumain s’est terré sous Terre quand Praimfeya s’est déchaîné là-haut, et qu’il aurait mieux fait d’y crever. » Mes poings se resserrent sur le livre, alors que je poursuis : « Vous feriez nettement moins la maligne, sans vos armes, ou substances étranges, ou vos hommes portant des armes que seuls les individus couards osent porter. ». Je me redresse, tout en parlant, afin de lui faire face, et de la toiser ostensiblement. « Je vous tuerai, dès que l’occasion se présentera. Peu importe que vos balourds me tuent comme des lâches, sans m’affronter au corps à corps après. » Et la promesse n’est certes pas prononcé clairement, mais elle vibre dans l’air, la femme à la peau pale doit bien la sentir, cette menace. « Je vous promets milles et une souffrances. », ajouté-je, cette fois-ci, dans ma langue, sachant pertinemment qu’elle ne peut nullement la comprendre. Il faudrait être naïf, pour ne pas voir que je suis sérieuse. Oh, je n’ai fais que mordre, jusqu’à présent, car c’était bien tout ce que je pouvais faire pour faire du mal à ces infâmes individus qui me détiennent captive. Mais si je parviens à mettre la main sur quelque chose qui pourra me faire office d’arme, les choses deviendront nettement moins agréables pour eux. Je suis une enfant de la Terre, j’ai vécu à l’extérieur, j’ai appris à y survivre et à faire de n’importe quoi une arme des plus redoutables. Je suis une Conteuse, une Pacifiste, mais je suis aussi une guerrière. Une guerrière qui a soif de faire couler le sang de ses bourreaux. Une guerrière dont l’esprit se délite, progressivement, au fil des mois passés sous la Terre. « Alors, petite fille, on appelle les lâches, pour pouvoir sortir la prisonnière en toute quiétude ? ». Un sourire narquois se fige sur mes lèvres, lorsque mes bras se croisent sur mon torse, et que j'affiche une attitude des plus provocantes. J’ignore son âge. Et je m’en fous. A mes yeux, elle n’est qu’une fillette. Incapable de se défendre seule, sans des fusils, ni des piqures tranquillisantes, ni des gros balourds qui ne feraient pas le poids, face aux créatures de la faune et de la flore. Ces Maunons sont si pathétiquement faibles que je pourrais presque avoir pitié d’eux, si je ne rêvais pas, chaque nuit, que leur bunker prenne feu, dussé-je périr dans les flammes avec eux : au moins, mon peuple sera libéré de leur existence néfaste. Sinon, je ne serais pas contre le fait de les pousser à bout, et de les inciter à me tuer. Jouer sur leurs nerfs, pour qu'ils perdent leur sang-froid, et ne puissent pas se servir de moi, peu importe ce qu'ils songent à faire à mon propos. Je pourrai être attristée de me dire que ma mort viendra sûrement de la part d'une frêle jeune femme que même le plus jeunes et récents des nigbtbloods ayant intégrés les rangs des novices à Polis saura mettre à terre et à mort dans le même mouvement, en quelques secondes seulement, mais je m'en fiche. Plus rien n'a d'importance.

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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope Vide
MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyJeu 1 Fév - 21:48

Penelope était de moins en moins à l’aise avec cette… femme. En fait, elle disait ne pas être un chien, mais au final… Elle s’en rapprochait, avec ces aboiements qui faisaient office de menaces, dans cette langue pleine de mysticisme et de sauvagerie, dont Penelope ignorait tout de la teneur. C’était la même peur qu’on avait face à un chien enchaîné, enragé, dont on savait qu’il ne pouvait pas faire de mal, mais dont on avait malgré tout les sueurs. Enfin, la doctoresse gardait malgré tout son calme, elle n’avait pas envie de montrer ses faiblesses à un animal qui ne manquerait pas d’en profiter pour attaquer. Elle ne voulait pas avoir à la sédater, ce ne serait pas bon de lui injecter des calmants alors même qu’elle ne voulait que l’emmener dans une pièce à côté, pour inséminer son utérus, et faire d’elle la génitrice de son enfant, à elle. Abîmer une veine, lui pourrir les hormones avec ces barbituriques et prendre le risque que ça ne prenne pas. Tu soupiras… La laissant parler. Quand c’était ainsi, le chien, il ne fallait pas en rajouter, qu’il balance son fiel, sa haine, pour qu’il se vide, et qu’on puisse faire de lui ce qu’on voulait ensuite.

Surtout que la procédure voulait que dès lors que le médecin ne se sentait pas assez assuré de contrôler le sujet, qu’il fasse appel aux gros bras pour parvenir à gérer la situation. Il avait été répété plusieurs fois, lors de réunions de service, de ne pas jouer les héros. Que la répression était la seule réponse aux menaces de ces animaux. Après tout, si on leur donnait trop de liberté, ils en voudraient encore. Toujours plus. Incapable de se satisfaire du minimum. Parfois, Penelope se demandait ce qui les motivaient tant à être si violents… Après tout, sous terre, ils étaient en sécurité. Pour une courte période certes, mais traités correctement, au vu de leur passé. De cette vie primaire, où ils manquaient tant de tout, qu’arrivés dans le bunker, on constatait certaines carences élémentaires, certes non mortelles, mais qui avaient de quoi inquiéter les médecins, parfois. Ne risquant pas la mort à chaque détour de chemin de forêt. A l’abri dans une pièce, où tout ce qu’ils avaient à faire, c’était vivre et rester en bonne santé. D’autant que tout ce qu’elle avait à faire, c’était porter des enfants. Elle serait choyée… Tant qu’elle serait fertile. Ce n’était pas la pire des vies. Enfin, Penelope n’en voudrait pour rien au monde. Elle n’aimait pas le contact physique… Alors imaginez un enfant dans son ventre ? Jamais.

Au moins, dans le bunker, certes avaient-ils fui ce que les sauvages appelaient Praimfaya, mais au moins ils avaient survécu dans l’excellence et la recherche de la survie, pour la vie, pas pour ramper au sol. Ils avaient la science, pour les élever au plus haut. La culture pour faire d’eux des humains. Qu’est-ce que les grounders avaient ? Ces croyances idiotes autour de Dieux inexistants, des êtres souvent illettrés, sans parler de ces cicatrices et tatouages effrayant qu’on pouvait trouver sur leurs corps. En somme, ils n’avaient pas de quoi se plaindre, d’être ici. Que voulaient-ils d’autre ?! Être intégrés à la société du Mont ? Hors de question, ils étaient bien trop dangereux. Cela n’arriverait jamais. Sauf s’ils étaient pris assez jeunes pour être préparés à cette vie, qui changeait bien de leur ancienne. Il fallait cela. Un enfant. On pouvait tout faire d’un enfant, ils avaient le cerveau et l’esprit bien assez malléables…

Enfin, puisqu’elle ne parviendra pas à se tenir, autant faire appel à ces gros bras, ces êtres qu’un instant plus tôt, cette Costia récriminait. Un faux sourire hautain aux lèvres, elle appuya sur le bouton d’un bipeur qu’elle avait dans la poche.

”Hé bien, si on le prend ainsi…”

Cependant, la parole de trop sortit de la bouche de cette créature incapable de se contrôler. Petite fille. Penelope sentit ses poils se hérisser dans sa nuque. Et si elle avait été une autre personne, non dégoûtée par le contact humain, elle l’aurait giflée. Mais là, ce n’était pas possible. Au dessus de ses forces. Comment quelques mots pouvaient faire du mal ? Certainement était-ce une continuité de petites choses. Costia qui jouait avec les nerfs de Penelope, qui étaient pourtant assez solides. Ces aboiements insupportables, ces menaces ridicules… Puis ce sourire narquois sur son visage, cette attitude provocante. Ah, elle ne savait pas ce qui était bon pour elle, cette chienne…

Les gros bras arrivèrent, et dès lorsqu’ils prirent possession de la jeune femme, Penelope recula, satisfaite. Elle ajouta aussi :

”Il semblerait par contre que celle qui est entravée… Ce ne soit pas moi. J’espère qu’on appréciera la suite des événements...”

A peine fut-elle à la porte que les deux manutentionnaires en prisonnière peu coopérative la suivirent. Penelope ne fit que traverser un bout de couloir, pour tourner à gauche, et arriver dans une nouvelle pièce. Dans celle-ci on ne trouvait que des commodes en plastique à tiroirs, remplis de divers médicaments et autres matériels médicaux, ainsi qu’une table de gynécologie. Enfin… Si on pouvait appeler ça une table de gynécologie. Disons qu’il y avait de quoi allonger une femme avec les jambes en l’air, posées sur des branches. Mais il y avait surtout des sangles, de quoi lier la femme dessus, sans qu’elle puisse bouger. Ce fut à cet endroit que les deux hommes l’installèrent, la tenant fermement, tandis que Penelope s’occupait de boucler les liens - nombreux. Le cou, le long des trapèzes, les coudes, les poignets, au niveau du ventre, des hanches, la naissance de la jambe, les genoux et, enfin, les chevilles.

Passage pas mignon :c:

Sur ce, toujours en faisant claquer ses gants, Penelope se releva de son petit tabouret, jetant les protections dans la poubelle, pour tourner autour de Costia, sous le regard médusé des gardiens. Ils n’avaient jamais vu Penelope aussi trash, aussi rancunière. Oh ça non, même que d’habitude, elle était très professionnelle. Mais là… C’était probablement le stress, saupoudré de la honte d’avoir été intimidées par ses aboiements, et aussi l’insulte, l’impatience de faire d’elle une mère porteuse… Mais si d’habitude aussi on évitait de dire tout de suite aux natives pourquoi on avait tripoté leur entrejambe, là, celle ci allait tout savoir. La doctoresse se pencha malicieusement à l’oreille de la jeune femme pour lui murmurer à l’oreille :

”Je vais devoir avouer une chose. Tu sais ce que je t’ai mis dans l’utérus là ? C’est du sperme d’un autre homme... Peut-être le connait-on… Mais qu’on se rassure, il n’est pas de ta famille. En revanche, ce qu’on devrait savoir, c’est qu’il sera le géniteur de l’enfant qu’on portera. Mon enfant.”

Et sur ces paroles, Penelope attendit la réaction de celle qu’elle venait de narguer, avec une information de taille. Même les gardes n’étaient pas à leur aise. Peut-être étaient-ils un peu trop empathique, allez savoir. Penelope s’en fichait, elle voulaient qu’ils la ferment, tandis qu’elle se redressait. Les fixant d’un oeil noir, de sa petite stature, elle leur intima un silence qu’ils avaient intérêt à garder. Car elle était d’humeur à torturer une native, alors pourquoi ne pas emmerder des personnes se mettant sur son chemin en passant ?
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MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyLun 5 Mar - 0:59

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Penelope & Costia
Honey where you running? You're always in front of the pack. Honey where you hiding? I've been losing sight of the past. I miss you, where'd you go. I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. And now I'm telling stories just to feel you once more on my lips. But words are kind of boring, can't take it no more, I miss your long brown hair would blow in the wind. Now baby I start to forget everything that I once knew. I miss you, where'd you go? I think about it sometimes & I think you should know that I loved you, & don't forget picture the memories we shared. Perfect Silhouette. Mark Diamond - Silhouette [Parce que Lexa manque chaque jour à Costia, et que la Conteuse ne cesse de penser à sa dulcinée, même dans l'Enfer du Mont Weather.]

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J’ai conscience que mon récent coup d’éclat n’est que ça : un coup d’éclat, qui n’ira pas plus loin. Je n’ai pas les capacités pour aller au-delà d’un discours haineux. Si la brune qui me fait face ne sort pas de ses gonds, elle ordonnera qu’on m’assomme, ou m’injectera une substance tranquillisante dans les veines, et fera de moi ce qu’elle veut. J’en ai conscience, de cela. Mais je ne compte pas me laisser faire pour autant. Ne serait-ce que pour montrer que je suis certes prisonnière, ils ne m’ont pas détruite pour autant, que si je ne tente rien contre eux, ça n’est que parce que je sais que ça serait du suicide, mais ils ne m’ont pas brisée. Pas encore. Mes yeux se lèvent en direction du ciel, quand je vois que, sans surprise, la doctoresse fait appel à des gros bras. Risible, vraiment. A tel point que je m’en amuse ouvertement, alors qu’ils débarquent. « Chez moi, des enfants plus jeunes que vous seraient en mesure de gérer tout seul un adulte… », dis-je, en dardant mon regard sur la Maunon. Je ne présente guère de résistance aux hommes qui viennent d’arriver. Ca ne serait qu’une perte de temps. « Chez moi, un gosse ferait même ça sans votre équipement de lâche, et seul, qui plus est… ». Petite pique lancée à l’attention de ces nouveaux-arrivants. Ils sont si pathétiques. Et si fiers d’eux, en plus. Oh oui, je le vois bien, aux sourires qu’esquissent ces hommes. Ils sont fiers d’avoir maîtrisé une femme qui ne présentait qu’une bien piètre résistance. Une femme qui est certes une guerrière, mais de loin pas une gona comme mon peuple peut en compter. « La petite fille devrait surtout espérer qu’on ne soit jamais en position de force, ni en mesure de sortir, ou de la faire sortir d’ici. On lui ferait endurer mille fois ce qu’elle pourrait bien nous faire subir… », lui craché-je au visage, alors que ces deux comparses m’entraînent dans un couloir. Oh, que oui, il faut qu’elle prie les éventuels Dieux en lesquels son peuple peut croire, car si jamais j’entrevois la moindre faille me permettant de m’échapper : je l’entraîne avec moi. Idem si je parviens à les forcer à me tuer. Je l’arracherais à son peuple. Et si je parviens à m’échapper vivante d’ici, suivant ce qu’elle me réserve, elle aura droit à un semblant de clémence de ma part. Ou elle verra d’elle-même à quel point il est risqué de s’en prendre à une Trishana. Si jamais une telle chose se produit, vu ce qu’elle me réserve, vous pouvez me croire : elle comme moi risquera d’être surprise des extrémités auxquelles je peux aller, une fois que l’on a réussi à me briser.

J’ai encore la tête haute, en évoluant dans le couloir. Je suis prisonnière, certes, mais je reste altière, dans le moindre des pas que je peux faire. Une simple envie de ma part de leur faire comprendre à quel point je leur suis bien supérieure, en tout point, que la donne est juste faussée, car on ne se bat pas à armes égales. Nous arrivons par la suite dans une pièce, qui ne m’inspire rien de bon. Si l’environnement change de ce que j’ai pu voir, à la surface, je sais reconnaître un endroit dédié à de la torture. Peu importe la forme qu’elle prendra. Ils semblent s’attendre à ce que je résiste, toutefois. Mais il n’en est rien. Encore une fois, ça serait une perte de temps et d’énergie. Pour moi. Pas pour eux. Quoi qu’ils aient prévu de me faire subir, il va me falloir des forces, pour supporter cela. De l’énergie que je ne peux gaspiller en de vains combats. J’aimerais dire que j’ai confiance en mes capacités pour ne pas craquer. Mais il n’est jamais bon de présumer de ses forces. J’ai survécu à Nia, préservant partiellement ma raison, et j’en suis toujours étonnée. Mais ma raison est chancelante, et ça a empiré, avec ma captivité entre ces murs. Ainsi donc, je me laisse attacher, observant les environs, tâchant de deviner ce qu’ils vont me faire subir. Néanmoins, le sort qui m’attend est d’un type que je ne m’attendais pas à endurer un jour. Et pourtant, des maltraitances de ce genre, on en a, aussi, chez moi. Pas de la même façon, pas dans le même but. C’est plus type prise de guerre, le combattant qui veut se délecter de ce qu’il a pu « gagner » sur le champ de bataille. Dans le fond, ça reste la même chose : un viol. Pour l’heure, j’ignore ce qui m’attend. Et très sincèrement, je ne peux pas imaginer une telle chose. Une autre femme arrive, pour amener des trucs à la doc. « Pourrait-on commencer ? Je m’ennuie… ». La raillerie. La seule arme qui reste en ma possession. Un moyen comme un autre de la pousser à bout. L’inciter à commettre une erreur. Qu’elle soit en ma faveur comme en la sienne. Peu importe. Pourvu que ça prenne fin.

La doctoresse enfile des gants, attrapant une chose que je ne connais pas, je dois l’avouer. Soit ça n’existe plus sur Terre, soit je n’en ai jamais vu. Survient ensuite le moment où elle attrape des ciseaux. Qu’elle approche de mon entrejambe. Ce que je n’apprécie guère (qui s’en réjouirait, en même temps ?) « Qu’est-ce que… », ne puis-je m’empêcher de demander. Tout comme je ne peux m’empêcher d’essayer de me soustraire à ces maudits ciseaux, alors qu’ils approchent un peu trop près de moi. Mauvaise idée, sanglée comme je le suis, je suis plus en train de me blesser que de parvenir à me libérer. Et pourtant, c’est plus fort que moi. Mais l’inéluctable se produit. Et la honte m’envahi, à la simple idée d’être ainsi « dévoilée » devant cette abominable femme, et ces viles complices. Et là, j’en viens à me demander si elle n’est pas folle. Plus que ne peut l’être Nia. Plus barbare que ne peut l’être mon peuple, par moment. Je le vois bien, dans la manière que certains de ces Maunons ont de me regarder : ils nous prennent pour des bêtes. Vraisemblablement, ils ne se sont pas vus… Là, je dois avouer que je commence à avoir peur. Réellement. Même bien plus que je n’ai pu avoir peur, avec Nia. Elle, elle s’était « contenté » de tortures « basiques ». Rien de ce « registre » ne m’avait été réservé. Et pourtant, certains de ses hommes n’auraient demandés que cela, de s’inviter entre mes cuisses, de profiter de ce qui n’est normalement réservé qu’à Heda. Dans le genre des proies de guerre de « valeur », on peut dire que je suis plutôt bien placée… De nouveau, je tente – vainement – de me débattre. De nouveau, ça ne me mène à rien, hormis à augmenter le plaisir malsain que cette brunasse ressent…

......................................................................

Costia assiste à la suite de la scène, de plusieurs façons différentes. Son esprit craque. Son esprit tente de la protéger de son mieux. Comment pourrait-elle ne pas voir sa raison se fissurer pour de bon, en une telle situation ? N’oublions pas qu’elle a enduré des tortures, des jours durant, de la part de Nia, il n’y a pas si longtemps que cela, même si ça remonte « déjà » à 10 mois. Et que par la suite, encore fortement blessée de ces heures passés avec la Reine des Glaces, elle a fini par se faire capturer par les Montagnards. Et son séjour dans le bunker n’a pas été des plus agréables, même s’ils ne l’ont pas malmené. Ca a été dur, mentalement, pour elle, de savoir que les siens devaient la penser morte, et de réaliser qu’elle ne les reverrait jamais, car ils n’auront jamais l’idée de la chercher, et même s’ils savaient où elle était, ils ne pouvaient venir la libérer. Pas plus qu’elle, elle ne serait en mesure de s’échapper. Costia est une battante. C’est un fait. Mais une battante déjà bien brisée par des événements qui en auraient mis plus d’un à genoux. Les raisons de sa ténacité ont été expliquées plus tôt. Mais sa détermination à tenir le coup a des limites. Limites brisées, et de loin, avec ce que Pénélope lui fait subir.

L’esprit de la Conteuse se « divise » en 5 morceaux, se « matérialisant » de manières différentes, signe manifestes que la jeune femme voit sa raison chanceler, et n'est plus en mesure de faire quoi que ce soit contre cela. Malheureusement pour elle.

Un morceau qui parait flotter, fantomatique, au-dessus de la pièce. Et qui assiste, impuissant, à l’outrage que son corps subit, tout en sachant qu’il ne peut rien faire pour venir en aide à son corps.

Un autre morceau qui semble être juste à côté de la Vane, à l’injurier, à lui promettre mille morts. Sans doute le pire des morceaux que contient l’esprit de Costia. Sa part sombre, qu’a éveillé la doctoresse, et qui aura tant de mal à disparaître à présent.

Il y a un autre morceau qui s’érige à côté du corps de la Trishana, pour l’invectiver à se battre. Cette partie fantomatique de la Conteuse tente de la secouer, mais ses mains passent à travers son corps, bien entendu. Elle n’est que le fruit de la propre imagination de Costia, que le résultat de son esprit qui n’est plus sain, désormais.

N'oublions pas le morceau qui se tapi dans un recoin de la pièce, se recroquevillant sur lui-même, refusant de voir ou d’entendre ce qui se produit ici-même, en cet instant précis. La part lâche de Costia, qui a toujours existé en elle, mais la brune a toujours fait de son mieux pour l’étouffer. Afin de ne montrer que le visage d’une combattante, à défaut d’être une guerrière comme on l’entend en général, parmi les Grounders.

Et un dernier morceau qui trouve refuge dans un recoin lointain de l’être de Costia. Ce dernier morceau qui se retrouve – en pensées du moins – dans la chambre qu’elle partage, avec Lexa. Costia se voit ainsi, sur le petit balcon attenant à la chambre. Ses yeux se ferment, sous la douceur du soleil qui caresse sa peau. Elle ne les rouvre qu’en sentant des bras l’étreindre, et un torse s’appuyer contre son dos. « Ca va ? », lui demande Lexa, dans le creux de l’oreille. Des larmes aux yeux, Costia s’efforce de contrôler sa voix en prétendant que : « Oui. », alors qu’il n’en est rien. Elle sait que ça ne va pas. Qu’elle n’est pas vraiment ici. Elle le voit bien. Bien que la Tour de Polis s’élève bien plus haut que la plupart des bâtiments de Trikru, il est impossible de voir aussi distinctement que cela la Forêt Rouge, si précieuse pour les Natifs, et encore plus précieuse pour les Trishana. Là, on dirait qu’elle est à côté, sur les terres même du Peuple des Arbres. Sans oublier la présence du grand-père paternel de la Conteuse. Grand-père qui est mort. Grand-père qui fut le modèle de Costia. Grand-père qui « flotte » devant la brune, et qui lui adresse un sourire réconfortant. « Ca va aller, mon enfant. », lui assure-t-il. Ses yeux disent le contraire. Mais il joue son rôle de Grand-père. De modèle. De guide. Il est l’esprit de son aïeul, tel que Costia se plait à l’imaginer, quand elle pense qu’il l’aide, à travers la Mort. Il est son Grand-Père, il est la pluie qu’il affectionnait tant, il est l’Esprit-Chevalier Hidis – guide et protecteur de Costia – tout comme il est Lanti, l’Esprit-Chevalier qui protège Trishanakru. Il est le fruit des croyances que porte encore Costia en elle, malgré tout. « Il faut parfois savoir mentir aux gens qu’on aime. », expose-t-il. Réaliste. Fataliste. Et la Conteuse approuve, d’un hochement de tête. Elle sait, pourtant, que ça n’est pas la réalité. Néanmoins, elle ne veut pas que Lexa sache ce qu’on lui fait endurer, en ce moment précis. Même si la Lexa qu’elle voit n’est que la résultante de son imagination, de son envie de se blottir dans ses bras, pour y trouver la protection que sa niron a toujours su lui offrir. « Ca n’a pourtant pas l’air d’aller si bien que ça. », fait remarquer Lexa, en incitant Costia à lui faire face. Du bout de ses pouces, la Trikru efface les larmes de la Conteuse. « Tu me manques. », souffle la prisonnière du Mont Weather. Et cet aveu lui fend le cœur. Car elle sait qu’elle ne pourra plus jamais lui parler en vrai. Que même si elle parvient à sortir de là, elle n'osera plus lui faire face. Dévorée par la honte. La culpabilité idiote de la victime, qui s'imagine qu'elle aurait pu faire quelque chose pour empêcher l'horreur de déferler sur elle, et de ravager sa vie. De surcroît, en cet instant précis, elle souhaite ardemment mourir. Pour ne plus jamais réintégrer ce corps que Pen souille. Pour rester dans ce monde, qui n’est que le fruit de son imagination. Elle préfère avoir un faux monde, et une fausse Lexa, que de tenter de survivre à cette nouvelle épreuve qu’on lui impose. Son regard scrute le visage de son niron, qu'elle connait par coeur, qu'elle reconnaîtrait les yeux fermés. Du coin de l'oeil, elle voit, derrière Lexa, dans leur chambre, des bougies brûler. Evidemment. Et ça lui arrache un infime sourire. Car tout parait vrai. De la sensation des bras de Lexa noués autour d'elle, à la peau de celle-ci, qu'elle peut sentir sous ses doigts, alors qu'elle pose une main sur son visage. Sans oublier l'odeur si particulière et enivrante de Lexa, la senteur des bougies - celles que la Conteuse lui a faites et offertes, quand Lexa est devenue Heda. Ainsi que l'odeur de Polis, tout simplement. Et la sensation du vent qui fouette doucement son visage. Costia ne laisse d’ailleurs pas une seule seconde à Lexa pour lui répondre, écrasant ses lèvres sur les siennes. Comme une droguée pourrait se délecter de sa nouvelle dose de sa came préférée, après avoir dû s’en passer, même quelques courtes heures. Et les larmes de Costia réapparaissent. Car ça n’est pas vrai. Elle le sait. Et pourtant, elle aimerait que ça soit vrai.

Et les larmes de Costia coulent le long de ses joues, sur son corps, toujours attaché à cette table, alors que Penelope a fini « d’officier » sur elle, et cherche à la provoquer. En vain. Costia est aux abonnées absentes, pour l’instant. Esprit fragmenté en plusieurs morceaux. Esprit tourmenté qui ne souhaite aucunement se rassembler, sachant pertinement que le regroupement ne sera plus jamais au complet.

Physiquement, Costia n'est pas morte. C'est mentalement, qu'elle l'est. Et c'est sans doute ça, le pire, dans cette histoire. Costia kom Trishanakru, la douce Conteuse qui faisait la fierté de son clan, n'est plus véritablement. Et seul le temps nous dira ce qu'elle est, désormais. Comment s'opérera la métamorphose de ce papillon aux ailes arrachées, par la folie Humaine.


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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope Vide
MessageSujet: Re: [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope [17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope EmptyJeu 8 Mar - 10:13

C’était un plaisir sans nom pour Penelope que de voir ces larmes couler sur le visage de cette créature. Elle exultait et même si quelque part elle se demandait si l’état mental de la patiente n’allait pas influer sur la grossesse… Elle s’en fichait bien. Elle lui avait montré qu’elle n’était pas une petite fille. Qu’elle pouvait faire du mal, d’une cruauté qui n’existait pas chez les enfants, ni même chez beaucoup d’adultes. Une cruauté qui faisait parfois défaut à certaines personnes, ce que Penelope pourrait presque regretter. Car elle avait été elle-même la victime de cette cruauté chez d’autres. Une victime. Elle n’aimait pas ce mot, mais si elle acceptait de se l’avouer à elle-même, elle l’avait été. C’était pour cela qu’elle ne supportait pas le toucher, ou tout juste lorsqu’il était clinique. Qu’elle ne pouvait plus rester dans une foule sans paniquer. Qu’elle ne parvenait même pas à aimer une personne telle que Sara, si pure, si gentille, si… Amoureuse.

Si elle avait été psychologue, ou juste suivie par un tel médecin, elle comprendrait qu’elle ne faisait que reproduire ce qu’on lui avait fait. Car c’était ça : un viol. Elle même, lorsqu’elle était jeune et tout juste consciente de ce dont l’espère humaine était capable, elle avait vu le pire. Des hommes qui s’étaient acharnés sur elle, comme pour protester contre les actes de sa mère. Pourquoi ? Penelope s’en fichait, tout ce qu’elle savait, c’était que ces hommes l’avaient coincée dans un couloir de service, contre un mur, et lui avaient fait subir des choses qu’elle préférait oublier. D’une certaine façon, c’était pire que ce qu’elle avait fait à Costia, mais c’était ça, et ça l’avait marquée. A vie. A la mort.

Mais Penelope s’en fichait. Elle s’était vengée, et elle appréciait la sensation que cela donnait. Une chaude sensation, d’être soulagée. Une sensation factice, si elle savait ! Et si elle savait aussi ce que ces actes lui couteront… Mais pour elle, il était impossible de sortir de ce bunker, pas tant qu’elle était en vie. De toutes façons, elle n’en avait pas envie. Elle ne voulait certainement pas mettre le nez dehors, finir au milieu des sauvages, quand bien même elle savait que son frère, les Gardes, feraient tout pour la protéger, elle, et les plus faibles physiquement qui habitaient la Montagne. Certes, le vent sur le visage, les arbres, c’était bien, sur le papier, ça donnait envie. Mais Penelope n’était pas idiote, le monde n’était plus aussi beau qu’il devait l’être avant… La guerre. Il devait être immonde.

Comme ses actes.

Tandis qu’elle se redressait du corps désormais immobile de Costia, elle donna l’ordre aux infirmiers chargés de lui prêter main forte de la soulever. En fouillant dans des tiroirs, elle mit la main sur un autre uniforme, qu’elle pourrait enfiler à la jeune femme, histoire de ne pas la balader dans les couloirs avec un vagin à la vue de tous… Cela pourrait surexciter un ou plusieurs de ces animaux qui ne manquerait pas de venir voir aux hublots qui passait par là. Elle retira celui qui était désormais foutu, bon pour être envoyé au recyclage, et mit l’autre. Sans sous vêtement, elle n’avait pas que ça à foutre, on lui en laisserait un sur la table de nuit, à elle de se débrouiller après.

Et une fois cela fait, les gardes la posèrent sur une chaise roulante - puisqu’elle tenait plus sur ses jambes - pour l’emmener. Loin de Penelope, et de ses actes terribles. Même eux étaient horrifiés. Habituellement, pour l’insémination, les docteurs donnaient un calmant, puis allaient en douceur, afin que ça se passe comme si… Comme si ce n’était qu’un examen au final. Là, la douleur, la honte, tout cela faisait que la native avait été réellement traitée comme une chienne qu’il fallait punir. Et c’était pour cela qu’ils s’étaient montré un peu plus doux… Comme pour rattraper Penelope.

Ils l’avaient déposée doucement sur le lit, la recouvrant de ses draps, avec autant de gentillesse. Puis, ils partirent à reculon, se promettant de faire un rapport sur les actes de Penelope. En se demandant si, réellement, cela aura la moindre conséquence sur sa carrière… Se demandant même si les plus hautes instances n’allaient pas confirmer les actes de la gynécologue, établissant que ceux-ci n’ayant aucune conséquence sur la santé physique de Costia, et qu’ils n’avaient donc aucun intérêt dans un tel rapport.

Pendant ce temps, Penelope remplissait son propre rapport. Accoudée devant son ordinateur, elle tapait sur les touches avec un seul doigt, savourant avec lenteur cette impression de satisfaction, qui se solda sur une seule pensée : elle ne pouvait parler avec personne de cette sensation. Ni avec ses supérieurs, ni son frère, personne. Car quelque part, elle savait que ce n’était pas bien, ce qu’elle avait fait. Elle savait qu’elle allait être jugée, encore, comme elle l’avait été par cette femelle tout juste bonne à porter un enfant.

Ainsi, dans son rapport, à la question de savoir si la patiente avait été coopérative, elle ne fit que répondre un “rien à signaler”.
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[17/04/2482] My baby love - Costia&Penelope

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