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[16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona

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Aaron Burton
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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyJeu 17 Jan - 21:01

Fourchette chrono:




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Weakness shown is worse than weakness felt[/color]

Oona/Aaron

C'est dingue comme la vie, en elle-même, a ce talent incroyable de rajouter un tas de difficultés à une situation qui l'était, déjà, de base. Franchement, pour une première journée sur Terre, je savais qu'on risquait de rencontrer quelques problèmes, notamment à l’atterrissage. Mais, de là à mettre le feu à une bâtisse -déjà, ils sortent d'où, ces gens ?-, devoir fuir pour tenter de sauver sa peau.. Y'a mieux comme premiers pas sur cette planète, pas vrai ? Ce n'est pas comme ça que j'imaginais cette rencontre avec ce sol foulé par nos ancêtres d'avant la Guerre, quelques quatre siècles auparavant. Et ça remet tout en question. Tout. Ou peut-être que la vie veut juste s'assurer que certaines retrouvailles ont le temps de se faire, avant de balayer à nouveau bien des rêves d'un geste de la main. Faites bouger votre imagination si vous ne saisissez pas ce que je veux dire par là ! Toujours est-il que c'est O..ona qui nous a sorti de là. Et comment dire que de me retrouver presque nez à nez avec elle, alors que je la pensais tournoyer autour de l'Arche depuis des années, bien vivante, est quelque chose d'assez déroutant. Plus encore de savoir qu'elle ne veut plus rien entendre de sa vie d'avant pas plus que de son prénom. Elle m'a gentiment fait comprendre que ça appartenait au passé. Et que maintenant, c'est Oona. Rien d'autre. Soit. Pas dit que je ne gaffe pas, de temps à autre, tant c'est .. complètement dingue. Avec Raven et elle, on n'a pas arrêté de cavaler à la recherche d'un abris, histoire de fuir nos poursuivants. Les gars qui vivent ici sont complètement fêlés ! Ils ont cru qu'on avait fait exprès d'atterrir sur leur bâtisse ? D'accord, c'est horrible. J'étais même le premier à vouloir me jeter dans les flammes pour aller secourir ceux que je pouvais. Mais, on n'était vraiment pas bien accueilli. Et ma bravoure ne l'était pas plus. Et ça, Oona n'a vraiment pas tardé à me le mettre dans le crâne, bien aidée par Raven. Raven qui doit sans doute avoir elle aussi bien du mal à s'endormir en cette soirée. La première qu'on passe ici bas, et pas celle dont on avait osé rêver pendant ce petit voyage. Sans compter que Ruby n'est plus avec nous. La joie.

En pensant à Macy, j'ai décidément bien trop de mal à me rendre compte de la situation. On est tranquilles, là. Dans une sorte de grotte naturelle dont on a tenté de bloquer l'accès aussi bien que possible, tout en fondant cette fermeture dans la nature, une fois qu'on était sûrs de ne plus être suivis. Pour combien de temps, j'en sais trop rien. Mais, il faut qu'on se repose avant de repartir à l'aventure. Impossible de rester seuls dans notre coin. Et se reposer dans une telle situation, croyez-moi, mais c'est vraiment plus facile à dire qu'à faire. Une expression qui est balancée bien plus souvent qu'elle ne le devrait réellement, mais qui là, sérieusement, prend tout son sens. Et je pense aussi à Bellamy. Inévitablement. Soupirant, je finis par me redresser sur mes coudes. J'ai dis, de toute façon, que je veillerai tout de même, malgré ce sentiment de sécurité du moment. Il peut se briser en un instant. Je ne voulais pas dormir. Pas encore. Pas avant d'être sur et certain que tout va aussi bien que ça ne peut pourtant l'être. La silhouette allongée de Raven ne bouge pas. Sans doute a-t-elle réussi à s'endormir un peu. Elle le mérite vu ce qu'elle a du faire pour nous permettre ce voyage. Et je tourne mon regard vers celle d'Oona, qui elle aussi ne semble pas bouger. Elle a tellement changé d'une façon que je ne lui souhaitais juste pas. A personne, même. Soupirant, alors que de petits souvenirs me reviennent d'elle et de la vie qu'elle menait avant, sur l'Arche, je finis par me lever. Besoin d'air, sans doute. Trop de choses en tête. Délicatement, je déplace ces pierres de l'entrée pour me faufiler à l'extérieur. Et mon regard est directement attiré vers ce ciel noir et ponctué de milles éclats étoilés.

C'est tout aussi dingue de se dire qu'hier encore, j'avais une toute autre vision de ce ciel-là. Plus près des étoiles, en quelque sorte. Perdu au milieu de nul part, à graviter sans grand but autour de la Terre. Non, je ne regrette pas d'être là. Non, je ne regrette pas non plus d'avoir tout fait pour gagner mon billet. Et ce, même si ça risque de me retomber dessus un jour ou l'autre, lorsque cet empoisonnement se retrouvera contre moi. Sans aucun moyen de nier. Ah, ils nous ont bien eu, ces crevards du pouvoir. Nous ? Bah oui, Bell et moi. Même panier. Même acte pour même combat. Même chantage pour même récompense. Lui, c'était pour revoir sa sœur. Et moi, Macy et le Blake. Je ne peux pas m'empêcher de faire les cents pas devant l'entrée. J'ai besoin de marcher, de me vider la tête. Mais, pas sans abandonner Raven et Oona. Oh, non. J'ai fait assez de dégâts aujourd'hui et pour un bon moment. Des enfants, en plus. Super ! Passant ma main dans mes cheveux, j'entends ces petits pas pourtant si discrets venant de la grotte. L'habitude d'un Garde à l'oreille aiguisé, associé au fait que la Terre est franchement silencieuse. Il n'y a pas un seul bruit autour de moi, si ce n'est ce léger vent sur les arbres. Rien d'autre. Me rapprochant un peu de l'entrée ne sachant pas s'il s'agit d'Oona ou de Raven, je finis par m'adosser à ces immenses roches, juste pour montrer que je ne me suis pas barré, hein. « T'as aussi envie de profiter de la vue ? » que je lâche alors, à voix basse, en ayant finalement reconnu cette autre insomniaque du moment. Et par là, n'allez pas croire que je fais mon gros bras, à sous-entendre que je ne parle pas du ciel. Si c'est le délire de certains pour entamer une quelconque tentative de drague, ce n'est pas mon cas. La Terre, sa végétation et son ciel étoilé sont magnifiques. Il faut bien le reconnaître.


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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyMar 12 Fév - 23:38

♛ Weakness shown is worse than weakness felt.
Some things are destined to be -- it just takes us a couple of tries to get there.

 
▼▲▼

 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Oona ne sait toujours pas réellement ce qui l’a incité à aller aider les Archéens, récemment arrivé sur Terre. Depuis qu’elle est sur cette maudite planète, elle a bien changé, la violoniste. Les aléas de la vie l’ont forcé à être plus renfermée sur elle-même, moins encline à venir en aide aux autres. Pourquoi devrait-elle aider quiconque, alors qu’elle, on ne l’aide plus depuis bien longtemps ? Hormis Nyx et Babylone, la brunette n’a plus eu grand monde sur qui compter, depuis des mois. Avant d’être irrémédiablement brisée, elle a bien tenté d’aider d’autres esclaves, aussi au service de Nia. Mais certains ont fini par de donner la mort, ne supportant plus leur triste sort. D’autres ont malheureusement perdus la vie, sous la cruauté de la Reine des Glaces (et Oona s’en estime parfois coupable, pour quelques-unes de ces morts, se disant que sans 2-3 de ses conseils, ces esclaves n’auraient pas connu un tel destin.). Et il y a aussi ceux qui ont trahi la maigre confiance qu’avait pu leur donner Oona, lui valant de sacrées punitions, ajoutant à ses traumatismes et fêlures. Tout ceci a tout naturellement contribué au fait que désormais, l’esclave (présentement en fuite), ne vient plus en aide à qui que ce soit. Il n’y a que Babylone et Nyx qui lui aient tendus la main, et la musicienne n’a même jamais compris comprend, pas plus qu’elle n’a réussi à leur accorder sa pleine et entière confiance. Il est donc surprenant qu’elle soit venue en aide aux deux d’Archéens. Pour être tout à fait honnête, à l’origine, elle avait prévu de poursuivre sa route, de s’éloigner au plus du lieu de l’incendie. Son instinct de survie l’y poussait : elle se savait potentiellement poursuivie. Elle n’avait pas voulu s’échapper, mais c’était arrivé : la Bête l’avait traquée alors qu’elle cherchait de l’eau pour sa maîtresse, et c’était en voulant lui échapper qu’elle s’était trop éloignée du campement. C’est uniquement parce qu’elle n’avait pas eu le choix, qu’elle était encore en fuite. Lâche ? Sans doute. Réaliste, plutôt. Elle sait parfaitement ce qui lui en coûtera, si on vient à la récupérer malgré tout. Sans oublier que Nia détient son bien le plus précieux : son violon. Et c’est presque physiquement douloureux pour l’esclave, que d’être ainsi séparée de son instrument. Elle se sent comme amputée d’un de ses membres, son violon ayant été, depuis son plus jeune âge, comme une prolongation d’elle-même. Néanmoins, elle a aussi conscience qu’elle est dans l’incapacité de regagner Azgeda, tout comme elle sait qu’il sera dangereux pour elle de tomber nez-à-nez avec des Grounders. Il suffira d’un simple coup d’œil sur son front, pour voir 2 brûlures, 2 croissants de lune, sur son front, et comprendre ainsi qu’elle est esclave d’Azgeda. Une observation un peu plus poussée, et ils découvriront qu’elle appartient à la Reine en personne. Tout cela fait qu’il n’était sincèrement pas dans l’intérêt de la brune, de se risquer aussi près de Grounders, ceux qui cherchaient à lutter contre l’incendie de l’orphelinat, ou à sauver des victimes prisonnières de la bâtisse. C’est en voyant se détacher de l’arrière-plan enfumée, la silhouette familière d’un de ses anciens voisins, qu’Oona a choisi de ne pas suivre son instinct premier. Il y a fort à parier que si elle ne l’avait pas vu, ou s’il n’avait pas été dans le petit groupe de nouveaux arrivants, elle n’aurait pas voulu leur apporter son aide. Revoir Aaron, ça avait été comme faire se confronter Opaline à Oona, l’espace d’un instant. Lui ramener en mémoire toutes les fois où le jeune homme lui est venu en aide, seul ou avec Bellamy, à cause des multiples brimades dont elle a souffert, juste sous prétexte qu’elle n’était pas de Walden, mais de Phoenix… Sans les deux, sa vie, dans ce secteur, aurait été nettement plus insupportable, elle le savait. Et c’était justement parce qu’elle le savait, à cause de cet élan de reconnaissance, qu’elle est venue en aide aux déchus de la Colonie. Si elle n’était pas Native, elle savait parfaitement ce que ces représentants du Peuple du Ciel aurait comme sanction, pour avoir provoqué un tel désastre, et pris autant de vies. C’était sans doute aussi parce qu’elle ne voulait pas possiblement avoir – indirectement – leur sang sur les mains, qu’elle s’est approchée d’eux. Et peut-être qu’elle voulait se prouver à elle-même que l’étincelle qui s’était allumée en elle, était la preuve que son humanité n’était pas entièrement partie en fumée. Qu’elle aussi, était toujours en mesure de tendre la main à quelqu’un dans le besoin. Elle s’était donc faufilée, aussi discrètement que possible, vers eux. Malheureusement, elle n’avait pu sauver une des jeunes femmes accompagnant le Garde. Il avait fallu qu’Oona se montre très persuasive, pour empêcher Aaron d’aller donner un coup de main pour sortir des victimes du feu, et plus encore, pour qu’il n’aille pas porter secours à la dénommée Ruby. Oona ne connaissait pas la jeune femme qui avait été capturée par les Grounders. Elle ne pouvait que compatir face à ce qui pourrait l’attendre. Et en un sens, elle avait l’impression d’avoir son sang sur les mains. Elle s’était persuadée qu’elle aurait pu éviter une telle chose, si elle était intervenue plus tôt. Douce torture de son cerveau, car jamais elle n’aurait pu avoir un timing suffisant pour sauver Ruby.

Dormir dans un espace clos, depuis qu’elle est sur Terre, c’est au-dessus de ses forces. C’est un constat assez ironique à faire, quand on sait qu’elle est née dans l’Espace, qu’elle a passé de trop longues années dans une boîte relativement petite, là-haut. C’est surtout depuis qu’elle a été condamnée à l’esclave, qu’elle a développée une réticence aux espaces clos. Elle a bien trop durement appris les risques que représentaient le fait d’être bloquée dans un espace réduit, avec bien peu de voies d’accès/de sortie. Le sentiment d’être pris au piège, tel un rat, elle connaît. Trop bien même. Ce sentiment lui colle à la peau, en permanence, et est encore plus vivace, quand elle est dans un espace réduit et avec bien peu de sorties… S’isoler dans une grotte ne lui serait donc même pas venue à l’idée, si elle avait été seule. Pas même pour éviter de tomber sur des Grounders. Elle aurait dormi à la belle étoile, quitte à risquer de tomber sur des bestioles peu amicales, ou sur des plantes affamées. Mais au moins, elle aurait eu l’illusion de pouvoir fuir, si besoin était. Elle n’a donc accepté, que parce qu’étant en compagnie de Raven et d’Aaron. Plus encore parce qu’Aaron est un Garde, et même si, sur Terre, ça n’est pas forcément d’une grosse aide, c’est toujours un point utile en plus. Ca donne des ressources nécessaires pour survivre et se défendre. Oona a tenté de se dire qu’elle ne craignait rien, au moins pour les heures à venir. Allongée, les yeux clos, elle a essayé de trouver le sommeil, ou au moins, un calme aidant à cela.  Une tâche nettement plus facile à atteindre en théorie qu’en pratique, surtout quand on est involontairement en cavale. Ca, elle ne peut l’oublier, pas plus qu’elle ne peut oublier qu’en restant avec Aaron et Raven, elle peut les mettre clairement en danger. Si on la retrouve en leur compagnie, elle ne donne pas cher de leur peau…. Être en compagnie d’une esclave en fuite, tout en ayant causé un tel incendie, c’est un cocktail mortel ! Ca la travaille, tout ça, et éloigne le sommeil d’elle. Plus encore que ne le font ses insomnies, qui ne hantent ses nuits, depuis qu’elle est une Camelotienne. Au vu des horreurs qu’elle a connu ici, on comprend sans souci qu’elle ne parvienne pas à trouver facilement le sommeil, ni même que celui-ci puisse ne pas être réellement reposant. C’est aussi à cause de ce qu’elle a traversé, qu’elle dort (ou essaie de le faire) sans bouger d’un pouce. Quand on s’est pris quelques coups, parce qu’on a osé gigoter un peu, alors qu’un porc partage votre couche, ça vous fait curieusement perdre une telle habitude… De plus, elle se sent légèrement claustrophobe, ici. Eprouvant un surplus de malaise, elle fini par se lever. Doucement, ne voulant pas réveiller Raven, qui semble dormir, à en croire la régularité de sa respiration. Elle n’est pas surprise de voir les pierres, qui avaient été mise pour obstruer l’entrée, ne plus être en place : quelques minutes plus tôt, elle a entendu Aaron se lever, et quitter la grotte. Elle n’est d’ailleurs pas plus surprise, en entendant du « bruit », à l’entrée de la grotte, ou même en percevant, via la lumière projetée par les étoiles, une silhouette se déplacer. Elle est sur ses gardes, par contre. On ne parviendra sans doute jamais à lui faire enlever sa crainte profonde qu’on ne s’en prenne à elle : elle est bien trop anéantie pour cela. Alors elle reste toujours méfiante, de son mieux, sans grande illusion : si on veut s’en prendre physiquement à elle, elle sait n’être pas en mesure de se défendre. Elle ne sait pas se battre, et n’a clairement pas assez d’énergie pour cela. Elle sait qu’elle mangeait plus, en tant qu’esclave violoniste de la Reine, que les autres esclaves royaux. Parce qu’elle devait avoir assez d’énergie pour distraire Nia, quand celle-ci le voulait. Ca n’est toutefois pas suffisant pour qu’Oona puisse vraiment tenir tête à un éventuel agresseur. Elle ne se ressent que partiellement détendue, quand la voix familière d’Aaron s’élève alors : « T'as aussi envie de profiter de la vue ? » Elle s’extirpe entièrement de la grotte, fermant les yeux en sentant le vent sur son visage. Il lui semble froid, mais il sait qu’il n’en est rien, que c’est plutôt elle, qui s’est pris un coup de chaud, enfermée dans cette maudite grotte. Elle pousse un soupir, avant de répondre enfin à son ancien voisin : « J’aime pas les espaces clos. », admet-elle, ne bougeant pas d’un pouce, tournant toujours le dos au jeune homme. Ca n’est pas facile, pour elle, de faire face à ce qui a tout l’air, à ses yeux, d’un fantôme de son passé. A quelqu’un qui l’a connu avant, quand elle était encore douce, bien que timide, souriante tout en étant déjà bien amochée par la vie. Quand elle était encore Opaline, et non Oona. « Tu peux me dire ce que vous êtes venus foutre ici ? », demande-t-elle, se tournant doucement en direction du brun, pour l’observer. Ca ne peut être une navette du projet Camelot : il n’y avait que 3 personnes dedans. De ce qu’Oona a appris des autres navettes avant la sienne, elles étaient toujours pleines de plusieurs dizaines d’individus. Et tous des prisonniers. Elle ne voit pas vraiment Aaron en prison… Alors elle entend bien avoir le fin mot de l’histoire, ne comprenant pas comment on pourrait véritablement souhaiter venir sur Terre. L’Arche, ça craint, mais la Terre, c’est pire ! Sans oublier que pour la Colonie, on pense que cette planète est encore mortelle pour l’homme, alors personne de sain d’esprit ne s’amuserait à venir volontairement ici ! Le regard inquisiteur de l’ancien jouet d’une Reine cinglée, se pose sur Aaron. Si celui-ci n’avait pas encore remarqué à quel point la jeune femme a changée, là, c’est bon : jamais elle ne s’était adressée à lui de la sorte. Avec une telle assurance, presque en le jugeant, sans bafouiller, ni détourner le regard. Elle n’est pas plus confiante pour autant, elle a juste changée. En bien ou en mal, ça, elle préfère ne pas se demander ce qu’il en est, et puis, ça n’est pas à elle de juger, après tout.

 
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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyMar 25 Juin - 21:14



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Weakness shown is worse than weakness felt[/color]

Oona/Aaron

Du peu que j'ai pu découvrir de cette Terre, je ne sais toujours pas si je dois être impressionné par ce que j'y vois, ce que je découvre à son sujet ou tout le contraire, en être anxieux et pas franchement le plus serein au monde. Il est clair qu'elle a carrément changé. Une métamorphose quelque peu extrême face au portrait dépeint par nos ancêtres d'avant la Guerre de cette même planète, qui nous ferait presque penser qu'on s'est juste planté d'endroit en atterrissant ici. Et encore, j'ai bien conscience que je n'ai pas tout vu et que cela ne me sera pas possible avant un bon moment. Cette planète n'est plus celle qu'on nous décrivait durant nos études, sur l'Arche et de loin pas ! Pas plus qu'elle ne ressemble à ce que les livres que j'ai pu lire évoquaient à son sujet, avant tout ce bordel nucléaire qui l'a mise plus qu'à mal, qui la tout simplement détruite serait même plus exact. Pas de villes aux gratte-ciels infinis, pas de routes goudronnées, pas plus qu'il n'y a de voitures ou d'avion zigzagant dans le ciel. Non. Il n'y a plus rien de tout cela ou juste quelques vestiges que j'ai pu entrapercevoir durant notre folle fuite. Et pourtant, là, face à cette immensité des plus sauvages, il me faut avouer que c'est quand même franchement très impressionnant d'être ici-bas. La Terre a beau avoir radicalement changé, il n'en reste que son côté sauvage la rend intrigante. On finit forcément par se poser des questions des plus banales ou plus farfelues pour quelqu'un ayant passé sa vie sur l'Arche. Comment la flore a-t-elle bien pu évoluer de la sorte ? Comment des animaux, réputés comme minuscules avant la Guerre, ont bien pu finir par être repérables de loin ? Comment des Hommes ont-il bien pu survivre à cette apocalypse ? Toutes ces interrogations risquent de rester sans réponse. Surtout qu'il n'y a pas que la Terre qui a pu changer. C'est un peu comme si à son contact, même les personnes qu'on connaissait « d'avant » changent aussi. J'avoue m'inquiéter un peu, pour Opaline. Elle-même est un triste écho à ce que je pense de cette transformation terrestre. Du peu qu'on a passé ensemble, cela se sent. Elle aussi, elle a changé. Elle aussi est devenue comme plus sauvage, plus intrigante aussi. Est-ce que ces changements sont liés de près ou de loin ? Je n'en sais rien. Mais, s'il y a bien une chose qui est sûre, c'est qu'Opaline n'a pas vraiment eu l'ombre d'un sourire depuis qu'elle a croisé notre route. On n'a pas eu le temps de parler. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle a pu vivre sur Terre. Comment le pourrais-je de toute façon ? Pas une seule seconde, depuis qu'elle est à nouveau avec nous, je n'ai pu imaginer qu'elle fuit la folie meurtrière et sanglante d'une Reine d'un autre temps. Parce que clairement, les agissements de Nia laissent juste à croire qu'on vit dans une époque résolue de bien des années, pour ne pas dire des siècles entiers. Un peu comme un retour en arrière. Lorsque le seul traitement diplomatique qu'on peut réserver à une personne n'est autre qu'une quelconque forme de torture. Heureusement, je n'en ai pas connaissance, pour le moment. Tout ce qui concerne les habitants qui ont pu survivre dans les zones alentours ne sont que des inconnues, pour lesquelles il ne m'est pas encore possible de trouver des explications. Heureusement, oui. Parce que cette folie me rendra moi-même complètement fou lorsque les choses auront finies par changer. Dans ma vie, qui finira par devoir s'imaginer sans Macy. Mais, aussi dans celle d'Opaline, ou devrais-je maintenant dire d'Oona ? Dans les notres en fait, plus largement, l'une finissant par se rapprocher de l'autre. Ce n'est pas pour demain, par contre. Rappelez-vous, Macy est toujours en vie, lorsque le destin ou toute autre chose s'en rapportant suivant vos convictions, a fini par me faire croiser la route de cette autre brune, à nouveau. Elle qui aurait très bien pu être à l'autre bout du pays, en embrassant une vie heureuse comme je le souhaite à toutes ces personnes que j'apprécie un minimum, et bien : il n'en est rien. Opaline se tient face à moi, là. Sa présence devrait, peut-être, me mettre la puce à l'oreille comme on le disait si bien, avant la Guerre. Un peu comme une introduction à ce qui pourra être. Me montrant à quel point ces années vécues sur Terre, alors même que je la pensais morte, l'ont détruites. Me faisant ainsi comprendre que même si un amour, aussi fort que celui que je peux ressentir pour Macy, finira par s'éteindre, il peut laisser place à un autre. Pas forcément moins bien ou meilleur. Juste, différent. Ce n'est un secret pour personne : la brune avec qui je me vois vivre depuis des années est réellement importante pour moi. Genre, vraiment. Je ne pourrai pas oublier ces années avec elle, mais son absence me forcera à réapprendre à aimer quelqu'un. Peut-être est-ce seulement là une belle leçon de vie qui me sera imposée. Moi qui ne voit mon bonheur qu'avec Macy, il me faudra juste ouvrir les yeux pour voir qu'il peut dépendre d'une toute autre personne.

Il n'empêche que j'ai toujours été comme ça. A veiller sur ceux ne pouvant pas se défendre comme il le faut pourtant. Juste histoire de ne pas vivre qu'une vie faite de misère. Opaline en a fait partie. La revoir ainsi, sur Terre, ça me propulse des années en arrière. Dire que sa vie sur l'Arche n'était pas simple, à elle non plus, ce ne serait clairement pas un mensonge. Et ça, tout en sachant qu'elle a tout de même son petit caractère. Finalement, la voilà d'ailleurs qui me rejoint en dehors de cet abris improvisé. Comme dit, je ne sais pas ce qu'elle a vécut jusque là. Je ne sais pas par quoi elle a du passer, même si elle semble réellement marquée. Cela se voit et se ressent. Elle n'est plus la même. « J’aime pas les espaces clos. » Une remarque qui m'arrache un petit sourire, alors que je lève les yeux vers le ciel étoilé, sans doute pour tenter de repérer notre chère Arche. A vivre comme ça, à l'air libre, même si cela ne fait que quelques heures que j'ai pu poser les pieds au sol -ou plutôt qu'on s'est lamentablement crashé-, je dois reconnaître que c'est plutôt enivrant comme sensation. Respirer à pleins poumons un air qui n'est pas recyclé depuis des siècles, même s'il doit sans doute y avoir encore des résidus de radioactivité, franchement, c'est le pied. Même si je suis à des lieux de la raison d'être de ces quelques mots que la brune m'a répondu, je pense comprendre pourquoi elle parle d'un quelconque sentiment claustrophobe. Ouvrant la bouche pour lui répondre, me voilà à devoir ravaler ce que j'avais à dire, la demoiselle ne tardant pas à me lancer ce qui ressemble presque à un reproche. « Tu peux me dire ce que vous êtes venus foutre ici ? » Toujours adossé, je me contente d'hausser les épaules. Si elle veut la version longue, elle risque de s'endormir avant que je n'ai fini. Remarquez, comme berceuse, le Complot de l'Arche, ça devrait passer crème, non ? Même s'il fait nuit, je devrai être aveugle pour ne pas sentir son regard sur moi. Que je lui rends, sans aucune méchanceté pour autant. Si j'étais à sa place, j'aurai sans doute poser la même colle. Mais, quand même. Qu'est-ce que j'ai dis juste avant ? Qu'elle a changé ? Très clairement. Pinçant les lèvres dans une sorte de sourire résigné, mes deux bras m'en tombent presque pour reprendre leur place plus habituelle, sans pour autant que je ne me décolle de mon RAFDVMIDD (aka mon Repose-Aaron-Fatigué-Du-Voyage-Mais-Incapable-De-Dormir, cherchez pas, mon concept est breveté !). « On n'a pas trop eu le choix. » Enfin si. On l'avait. Mais, pas vraiment vu qu'on a été juste pris pour de simples marionnettes par certaines personnes, qui savaient tout simplement où appuyer pour faire mal. Et ainsi, avoir ce qu'ils voulaient de nous. Crevures. « Y'a pas longtemps, le Conseil a envoyé pas mal de jeunes sur Terre. » Est-ce qu'elle en a eu connaissance ? Aucune idée. « L'Arche va très mal. Ce n'est plus qu'une question de semaines ou de mois avant qu'elle ne meurt vraiment. » Un coup d’œil vers le ciel étoilé m'arrache un soupire. Dire que je n'exagère même pas en disant que tout tire jusqu'à sa fin, là-haut. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ceux qui y sont toujours. Combien devront-ils compter encore de sacrifices pour allonger leur espérance de survie ? « Et notre joyeuse petite mauvaise troupe a eu la chance d'avoir son ticket pour la Terre en échange de.. » De quoi au juste ? En échange d'avoir vendu son âme aux pires connards de l'Arche ? Je ne suis pas fier de moi, très sincèrement. Mais, je n'avais pas le choix. Je devais venir jusqu'ici. « Peu importe. » que j'ajoute finalement, me raclant la gorge. Inutile de dire que j'ai du être faible. Qu'ils m'ont rendu faibles pour faire de moi un pantin. Je n'en tire aucune fierté. Bien au contraire. Mettant mes mains derrière moi, à plat, je les utilise pour me pousser en avant et me décoller de là, faisant un petit pas puis un autre. Assez parler de moi. Je n'aime pas trop ça, surtout pas pour avouer à quel point je me suis fait avoir. « Et toi alors ? Tu connaissais des gens, là-bas ? » Une question posée en jetant un regard de cette direction de laquelle on vient. Je ne sais rien d'Opaline et de sa vie, par ici. Ce qui m'étonne par contre, c'est qu'elle est là presque les mains vides. Pas de violon du voyage. Venant d'elle, cela me surprend assez. Mais, ce n'est pas l'heure des questions délicates. Enfin, je crois. Fouillant dans mes poches de veste, j'en ressort une petite barre de céréales qui m'a accompagné tout au long du voyage. « Tu la veux ? » La tendant à la brune avec un léger sourire bienveillant du coin des lèvres, j'aimerai qu'elle la prenne. Sans vouloir jouer au chevalier à la grande âme, elle n'a pas l'air au meilleur de sa forme. Cela crève juste les yeux. Puis j'en ai d'autres, de toute façon. Mais, je me fais juste la promesse de ne pas -pour le moment- la questionner sur tout ça. Après tout, elle me connaît. Si elle a besoin de parler ou redoute quelque chose, elle peut m'en parler. En lui refilant cette petite gourmandise, j'ai juste envie qu'elle reprenne quelques couleurs. Et surtout, qu'elle comprenne que je ne la juge pas. Je ne l'ai jamais fait, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.

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Oona Noir
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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyLun 9 Sep - 14:10

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« On n'a pas trop eu le choix. » Voilà l’explication que lui sort Aaron, afin d’expliquer sa présence ici. Ca reste flou, faisant froncer les sourcils de la violoniste, qui, de son silence, invite le Garde à poursuivre. « Y'a pas longtemps, le Conseil a envoyé pas mal de jeunes sur Terre. » D’un hochement de tête, elle fait savoir qu’elle a entendu parler de cela, bien qu’elle n’en sache pas plus. Elle n’est au courant de cette affaire que parce que les Grounders en ont parlé, et qu’elle a pu comprendre certains de leurs échanges. Et quand ils parlaient dans la langue de la jeune esclave, ils n’avaient visiblement pas assez de détails à échanger, pour que la curiosité de la brune puisse être réellement assouvie. Il faut cependant nuancer : Oona n’a pas fait d’efforts non plus, pour en apprendre plus sur la navette. Elle avait juste compris que c’était une navette contenant plus d’individus que dans celles qui ont pu être envoyés jusqu’alors, dans le cadre du projet Camelot. Soyons honnêtes : elle ne se sentait pas concernée par cette histoire. Elle n’était plus une Archéenne, depuis que l’Arche l’avait brutalement propulsée sur Terre ! Si elle avait de l’empathie pour ces pauvres âmes rejetées elles aussi, elle savait qu’elle n’avait pas le pouvoir de leur venir en aide ! Il ne servait donc à rien qu’elle enquête sur cette navette : ces nouveaux Camelotiens devaient se débrouiller tout seuls ! De toute façon, les rares personnes qui comptent pour elle, et qui auraient pu la voir s’inquiéter à leur propos, elle ne les porte plus réellement dans son cœur. Du côté de sa famille, son père l’a abandonné en se remariant, et sa mère s’est plus comportée en bourreau envers sa fille, qu’en réelle mère ! Dans ses relations amicales, la jeune femme ne s’est pas sincèrement liée avec quiconque pour éprouver une réelle inquiétude à leur encontre, ou alors, les seuls qui ont su gagner sa confiance et son amitié, ont fini par la trahir…. Tout cela explique son peu d’efforts pour comprendre ce qui a pu pousser l’Arche a envoyé une aussi grosse navette sur Terre, et qui s’y trouvait. « L'Arche va très mal. Ce n'est plus qu'une question de semaines ou de mois avant qu'elle ne meurt vraiment. » L’étonnement fait s’arrondir les yeux de la brune, qui ne s’était pas attendue à une telle chose ! Elle ne peut nier que cela lui fasse quelque chose, d’apprendre ce triste destin qui attend la Colonie. Pourtant, elle n’a plus grand-chose à faire de ce Peuple du Ciel, qui l’a abandonné, avant même de l’envoyer paitre sur Terre… Toutefois, Oona n’en est pas au point de souhaiter le pire à l’Arche, son humanité n’a pas été anéanti au point de la rendre indifférente au sort d’êtres qu’elle a pu côtoyer un jour, et même aimer… Elle le montrera parfaitement, quand, réfugiée à Floukru, elle fera savoir à Roan qu’elle s’inquiète sincèrement des risques que pourraient encourir ces Natifs qui lui sont venus à son aide, alors même que les Natifs, elle ne les porte honnêtement pas dans son cœur ! C’est pour son plus grand étonnement, qu’elle se sent même inquiète pour ses parents, tout en sachant qu’ils ne le méritent pas réellement, pas après la manière qu’ils ont eu de la traiter…. « Oh… » est la bien légère réaction qu’elle arrive à avoir, trop anesthésiée par ses drames endurés, pour se montrer plus touchée que ça par cette annonce. Mais elle a déjà une réaction, ce qui est déjà bien en soi. « Et notre joyeuse petite mauvaise troupe a eu la chance d'avoir son ticket pour la Terre en échange de.. » explique Aaron, s’arrêtant toutefois avant de véritablement évoqué ce qui a fait que le trio a dû faire pour obtenir le « droit » de monter dans leur petite navette. Cela éveille la curiosité de la violoniste, qui se demande ce que cela signifie, intriguée qu’elle est par l’assemblage de « joyeuse petite mauvaise troupe » qui ne laisse rien présager de bon, et par cette notion « d’échange ». N’ayant pas une très belle image de l’humanité et de ce que les individus peuvent faire ou pousser les autres à faire, Oona – d’une certaine façon – craint le pire. Elle étouffe malgré tout sa curiosité, ne souhaitant pas s’immiscer dans la vie privée de l’ancien Commandant. De toute façon, la curiosité mal placée n’a jamais été dans ses caractéristiques, sans doute parce qu’elle a toujours été très discrète sur sa propre vie, voulant éviter de s’attirer des questions malvenues… Au « Peu importe… » de son interlocuteur, la brune hausse les épaules, indiquant qu’elle ne cherchera pas à en apprendre plus. Si Aaron veut raconter son histoire plus en détails, elle l’écoutera, bien entendu, car elle a toujours présenté une oreille attentive à quiconque en éprouvait le besoin (même à ses bourreaux, c’est pour dire!). S’il n’en ressent pas l’envie, elle ne va pas le forcer, elle ne sait que trop bien ce que cela représente, de vouloir garder son jardin secret.

Les bras de la brunette se resserrent autour de son frêle corps, luttant sans doute contre ce froid qui lui semble pourtant bien léger en comparaison de celui qu’elle a pu affronter à Evela’d. A moins qu’elle ne cherche à repousser les conséquences de la fatigue, que son corps ressent enfin, ayant à lutter plus que jamais pour survivre, sans la « protection » donné par son statut d’esclave de Nia. Ca peut très bien n’être qu’un simple geste de réconfort, car les derniers jours ont été bien éprouvants pour elle, et elle se demande encore ce qui la fait tenir debout. «  Et toi alors ? Tu connaissais des gens, là-bas ? » l’interroge Aaron, après s’être détaché de la paroi de la grotte contre laquelle il était appuyé jusqu’alors. La réponse étant plutôt simple, du moins, de l’avis de l’Archéenne déchue, elle se contente donc de secouer la tête à la négative. Ca n’est pas tout à fait vrai, ça n’est pas tout à fait faux : elle, contrairement à Aaron, savait depuis un moment, qu’il y a des survivants de la Guerre Nucléaire, elle savait que ces gens-là étaient de Trikru aussi. Mais elle ne les connaissait pas personnellement, pas plus qu’elle ne savait à quoi servait ce bâtiment : rappelons qu’elle connaît à peine de quoi se compose la tribu dans laquelle elle a tant vécue, alors les autres, il est logique qu’elle les connaisse encore moins ! Il y a un peu de méfiance dans le regard océan de la musicienne, lorsque son ancien voisin s’approche d’elle. Elle a beau le « connaître », elle a beau avoir pris des risques pour lui venir en aide, pour ce qui est de la confiance qu’elle a en lui, c’est une toute autre histoire. Ca n’est pas lié à Aaron, toutefois, c’est simplement la suite des mésaventures d’Oona, cumulées depuis de bien trop longues années…. Cette défiance reste présente, même avec le geste généreux du Burton, qui lui tend une barre de céréales qu’il a sorti de sa poche. « Tu la veux ? » Le regard de celle qui s’appelait autrefois Opaline, se pose sur le gâteau tendu, puis sur Aaron. Exit la méfiance. Bonjour la tristesse, l’amertume des expériences traumatisantes. « Garde la pour toi. C’est comme ça que ça fonctionne, ici. » Elle le sermonne presque, telle une institutrice devant rappeler des règles élémentaires à un de ses jeunes élèves. Oona a bien changée, elle n’est plus la jeune femme qu’Aaron a connue, dans ce qui paraît être une autre vie, pour la violoniste. Autrefois, elle aurait très certainement rougi de ce geste gentil, avant de bafouiller qu’il devrait sans doute la préserver, sachant très bien qu’il pourrait en avoir besoin, un jour. Ca aurait été un refus plus doux, de celle qui ne voulait pas qu’il se « prive » pour elle. Ce refus, qu’elle lui oppose cette nuit, est plus sec. Il vient de la survivante, qui sait que rien n’est jamais gratuit, qui ne veut pas qu’il « marchande » son aide passé avec un peu de nourriture, dont il pourrait avoir besoin plus tard. Ca peut sembler presque « méchant », dans la manière de formuler la chose, mais si on creuse bien, elle cherche juste à le préparer à ce monde dans lequel il s’est jeté, sans même en connaître le mode d’emploi. Souffrant de son mollet droit, qui n’a pas aimé l’atterrissage d’Oona, l’esclave en fuite s’accroupie, sans accorder un autre regard au brun. L’un des « avantages » de son statut perdu, c’est qu’elle n’avait pas à avaler autant de kilomètres à pieds. Nia était une maîtresse cruelle, qui toutefois, savait « préserver » ses biens, et évitait ainsi d’en demander trop à Oona, du moins, de trop la faire danser ou marcher, car elle savait utiliser la brune autrement, sinon… Se frottant délicatement son mollet qui proteste, Oona regarde de nouveau Aaron, pour lui faire savoir quelque chose d’important « Il aurait été préférable pour toi de rester sur l’Arche. » D’y mourir. Oui, c’est bien cela, qu’elle sous-entend, de sa voix froide et presque mécanique. « Cette Terre est loin d’être l’Eldorado dont on rêvait tant, enfants, et elle est très loin d’être le Paradis Perdu de l’Humanité que l’on nous dépeignait en cours…  » Il y a de la raillerie dans sa voix. Elle se moque de son propre peuple, d’elle également, car elle a vraiment imaginé, elle aussi, que leur planète natale serait un havre de paix. Et cette simple idée la réconfortait, tout en sachant qu’elle ne ferait pas partie de la génération autorisée à y mettre un pied, à y poser simplement les yeux, avides de s’en mettre plein la vue. « A côté… Walden, les injustices, les magouilles et le système corrompu…. C’est presque une partie de plaisir… » Son regard accroche celui d’Aaron, comme pour mieux appuyer ses propos, comme pour les rendre plus sérieux, qu’il voit qu’elle ne plaisante en rien, qu’il puisse lire à quel point l’âme autrefois pure d’Opaline (en dépit des événements qu’elle avait pu connaître) s’est brisée pour devenir Oona. « Tu es venu ici de ton propre chef…. » C’est ce qu’elle en a déduit, d’après ce qu’il a dit. « J’espère que ce qui t’a motivé à venir ici en valait vraiment la peine…. » Et que ça n’était pas simplement la peur de mourir dans l’Espace. Car il aurait pris un risque follement idiot, ignorant très certainement si la Terre était viable. Oona doute très profondément que le Conseil se soit amusé à parler des navettes qu’il envoie régulièrement sur Terre, sinon, la Colonie aurait déjà implosé, des tonnes d’autres navettes auraient tentés leur chance jusqu’à cette planète…. « Ca te coûtera bien plus précieux que ta vie : ton humanité. » La dureté avec laquelle s’exprime Oona ferait presque peur, à l’instar du détachement qu’elle a, car on sent bien qu’elle parle d’expérience, mais que cela l’indiffère, de se dire qu’elle est devenue monstrueuse, depuis son arrivée ici.

 
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MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyDim 13 Sep - 20:53



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Oona/Aaron

C'est un sentiment assez étrange, celui de voir toutes ses certitudes voler en éclats en une poignée d'heures à peine. La Terre n'est clairement pas aussi accueillante qu'on l'a pourtant toujours pensé, sur l'Arche. Du moins, outre l'incertitude sur notre capacité physiologique d'y survivre. Et pourquoi ? Et bien, la raison est toute simple : nous ne sommes pas seuls. De loin pas. Savoir ça, disons que ça a de quoi coller une belle baffe à n'importe qui ayant grandi au sein de la Colonie. Je saisis bien l'idée qu'au final, on est peut-être que des envahisseurs pour eux alors même qu'ils ont vécu sans un signe de notre part depuis la fameuse guerre nucléaire, il y a des siècles de ça. Mais, l'accueil est somme toute assez.. rude. Je ne sais pas trop comment ils peuvent encore nous voir : comme les descendants des privilégiés qui ont pu se sauver dans l'Espace avant la fin du monde tel qu'il l'avait été ? Possible. En tout cas, à leur place, c'est sans doute de la sorte que je verrai ces gens tomber du ciel, littéralement. Enfin, j'en sais trop rien. C'est bizarre comme sensation, de savoir que tous nos rêves de gamin -si tant est qu'ils allaient se solder, un jour, par un retour sur la planète- étaient bien loin de la réalité. Genre, à des milliers de kilomètres en fait ! On avait peut-être trop pris d'assurance en se qualifiant comme les ultimes survivants, allez savoir. Toujours est-il qu'on est très loin de l'image de reconquête de la Terre comme on nous l'a toujours mis en tête depuis notre enfance, limite à agir tels les premiers hommes sur la Lune ! Tout ça se mélange avec cette rencontre si imprévue avec Opaline.. Déjà qu'elle n'a jamais vraiment eu de chance sur l'Arche, rien qu'avec son histoire familiale pas très joyeuse, il faut dire qu'elle n'en a visiblement pas eu davantage en s'écrasant ici, il y a de cela quelques années en arrière. Et dire que je la pensais morte.. Imaginez un peu le bordel dans ma tête ! Combien sont-ils à avoir été faussement laissé pour morts, là-haut alors qu'ils ont du apprendre à survivre de la plus difficile des manières. Alors, forcément, j'évite un peu de rentrer dans les détails quant à notre propre arrivée. Puis bon, ajoutez à cela que je ne suis de loin pas fier de ce que j'ai été forcé de faire pour gagner mon ticket pour ce voyage vers la Terre et cela donne une explication à mi-mots. Je m'en veux assez, d'ailleurs, de ne pas tout lui dire, mais c'est encore trop frais, trop récent comme chamboulement. Je lui en parlerai sans doute, un jour. Elle est en droit de savoir ce qui nous a permis de nous échapper de l'Espace. Quand les choses se seront un peu tassées, et que j'aurai enfin retrouver Bellamy et Macy. Là, très sincèrement, j'ai l'impression que c'est pas encore gagné. Bref. « Oh… » Oui, je sais. Savoir que l'Arche ne va pas franchement bien, malgré ce qui lui a été imposé, ça doit quand même être une sacrée nouvelle. Je me garde pourtant de lui demander s'il y a encore des gens à qui elle tient. Disons que je n'ai pas envie d'enfoncer le clou alors même que je n'ai aucune idée de comment ils vont pouvoir s'en sortir. Moi-même, j'évite de trop y repenser.

Cette musicienne face à moi me fait de la peine. Tout dans son regard, sa façon de parler et d'agir, voire même juste son corps en lui-même montre à quel point ça n'a pas été facile pour elle d'atterrir sur Terre. Et ça me fait de la peine de la voir ainsi. Vraiment. Personne ne mérite de changer du tout au tout comme elle. On n'avait beau ne pas être les meilleurs amis qui soit, sur l'Arche, il n'empêche que je l'ai toujours bien apprécié et toléré à son arrivée sur Walden contrairement à beaucoup d'autres qui s'évertuaient à lui mener la vie dure. Histoire d'en savoir un peu plus sur elle, j'essaie de la questionner sur l'endroit où on a mis un sacré bazar. Visiblement non, d'après sa réponse silencieuse. Cela aurait été encore plus étrange de savoir qu'elle a pu perdre ces rares personnes qu'elle a pu considérer comme des proches ? Est-ce qu'elle en a seulement ? Le regard qu'elle a alors que je m'approche d'elle pour lui tendre cette fameuse barre de céréales me tord le ventre. Qu'est-ce qu'elle a donc bien du subir pour paraître si méfiante ? « Garde la pour toi. C’est comme ça que ça fonctionne, ici. » Surpris de sa réponse, je pourrai dire que les bras m'en tombent si seulement je ne m'efforçais pas à garder la main tendue vers elle. Haussant doucement les épaules, je me contente juste de soutenir mon offre, avant de glisser calmement « Non, j'y tiens et j'en ai d'autres en plus. » Un Burton têtu, ce n'est pas franchement un scoop, mais ouais. J'y tiens à ce qu'elle la prenne. A la voir, j'en suis à me demander depuis quand elle n'a pas grignoter un petit quelque chose. « Tu sais que je suis de ceux qui pensent que se mettre un p'tit truc sous la dent peut offrir un peu de.. réconfort. » Ouais, j'ai hésité un peu sur ce dernier mot, ayant essayé de trouver quelque chose de mieux que simplement « réconfort ». Puis bon. C'est sans doute mon esprit Waldénite qui pousse à partager dans les situations les plus délicates. Et sur ce point, je n'ai pas envie de changer. Vraiment pas. Donc, me voilà toujours avec le bras levé, la paume vers le haut et cette barre de céréales que je j'imagine même pas de retour dans ma poche. Nop. « Laisse-moi encore ma naïveté de gars fraîchement débarqué qui a toujours envie de partager. Au moins jusqu'à demain matin. D'acc ? » Ultime tentative de la convaincre d'accepter mon aide, lancée avec un sourire au coin des lèvres. Bon, après, ne vous emballez pas : au prochain levé de soleil, je ne vais pas me transformer en mec égoïste. Disons que c'est juste pour l'y inciter parce que ça me rassurerait un peu de la voir reprendre quelques maigres forces.

Tout en la regardant s'occuper de sa cheville, je soupire doucement alors même que je suis très loin d'anticiper ce qu'elle s'apprête à me lancer. « Il aurait été préférable pour toi de rester sur l’Arche. » J'arque un sourcil, tout en ne la quittant pas du regard. Voilà une nouvelle preuve qu'elle a juste vécu l'Enfer. Je sais qu'on n'est pas les bienvenus par ici, et qu'on va devoir redoubler de vigilance demain matin. Mais, elle n'est plus toute seule. « Cette Terre est loin d’être l’Eldorado dont on rêvait tant, enfants, et elle est très loin d’être le Paradis Perdu de l’Humanité que l’on nous dépeignait en cours… » Si j'en ai eu une courte introduction, je sais très bien qu'elle a vécu bien plus de choses ces dernières années qui l'amènent à tenir un tel discours. En silence, je l'écoute attentivement, même si ça me tue un peu de voir à quel point sa vie sur Terre a pu la changer. Là, j'en veux un peu plus à ceux qui sont encore dans l'Espace, d'avoir joué un tel jeu avec d'autres vies que les leurs. « A côté… Walden, les injustices, les magouilles et le système corrompu…. C’est presque une partie de plaisir… » Je n'en doute pas. Je ne remets rien en doute de ce qu'elle me dit. Mais, je n'ai pas envie de la laisser tomber. Voilà, c'est dit. Sincèrement, j'espère qu'on arrivera à s'en sortir. « Tu es venu ici de ton propre chef…. » D'un signe de la tête, je lui confirme qu'effectivement, personne ne m'a poussé à entrer dans une navette. Pour ça, libre à elle de me traiter de fou et de cinglé. Impossible de faire marche arrière dorénavant. « J’espère que ce qui t’a motivé à venir ici en valait vraiment la peine…. » Malgré le sérieux avec lequel j'accueille le moindre de ses mots, voilà qu'un léger sourire se faufile à nouveau sur mes lèvres. Un sourire qui n'a que pour seul but qu'en effet, oui : le risque pris en vaut la peine. Et ça, même si je n'ai pas encore retrouver les autres. Mais, j'ai du mal à croire aux simples hasards. Si Opaline a croisé notre route, c'est peut-être pas si innocent que cela ? Clairement pas, mais ça mon vieux, t'en a même pas idée ! « Ca te coûtera bien plus précieux que ta vie : ton humanité. » Sa conclusion me fait fermer les yeux un très bref instant. Elle est encore plus détruite que je ne le pensais jusque là, et c'est terrible d'y être confronté de la sorte. Non pas que ses mots me font peur, ni elle. Juste, que je ne sais pas comment, là, en ce moment donné, je pourrai l'aider à retrouver un peu de lumière dans son ciel obscurci par ces années aussi à l'écart. Je n'hésite pas à m'asseoir à l'endroit même où je me tenais, rien que pour être un peu plus à son niveau. Si je veux qu'on parle un peu, pour tenter de découvrir un peu ce qu'elle a bien pu endurer pour être dans un tel état d'esprit, autant être bien installé, non ? « J'entends tout ce que tu me dis.. » Et ça, c'est plus que vrai après tout. J'étais attentif à son discours. « .. même si je suis si loin d'imaginer ce que tu as du endurer tout ce temps. Et je ne te demande même pas de te replonger dans de tels souvenirs pour les partager. » Après tout, on vient de se retrouver et je me doute que la faire repartir dans une telle obscurité n'amènerait vraiment rien de bon. Au contraire, cela ne m'aiderait sans doute pas à lui arracher ne serait-ce qu'une esquisse de sourire. Alors, évidemment, ce serait cool si elle m'en parle, par la suite. Ça, je pense qu'elle me connaît assez pour savoir qu'elle peut venir me trouver. Mais, elle n'a jamais été une âme s'ouvrant facilement. « Le jour où tu voudras bien me raconter ce qui a pu t'arriver, je t'écouterai. » Aussi attentivement que jusqu'à maintenant, promis. Et, histoire de lui montrer qu'elle peut s'ouvrir face à moi, je me décide à lui dévoiler un peu plus de choses. « Si j'ai été dans cette navette, c'était avant tout pour retrouver deux personnes qui me sont le plus chers dans ma p'tite vie, dont Bellamy. » que je précise, sachant très bien qu'elle le connaît et lui confiant du coup, en passant, que mon meilleur ami est, lui aussi, sur Terre à l'heure actuelle. « Rester sans eux, là-haut, ça n'avait pas grand intérêt. » que j'ajoute dans un soupire. « Et ça me fait plaisir de croiser des gens, comme toi, que je n'ai pas vu depuis des années. Donc, oui, ça vaut le coup. » Autre précision faite avec un nouveau léger sourire. Après tout, je ne la juge absolument pas sur l'image qu'elle donne, à ce jour. Elle n'est pas moins intrigante qu'elle n'a pu l'être sur l'Arche, et pas de plus mauvaise compagnie non plus. Elle a juste vécu des choses dont l'horreur m'est inimaginable pour être ainsi changée, mais ce n'est pas pour autant que je lui tournerai le dos. Que ce soit en cette soirée ou même demain. J'espère bien qu'elle ressent ça, même si je le garde sous silence. Pour le moment, du moins. J'essaie, aussi, de ne pas trop réagir sur le sous-entendu laissé par ses derniers mots. Au contraire. Bien pour ça que même si elle se pense défaite de son humanité, je lui dis clairement que je suis soulagé de la savoir en vie. On peut toujours se reconstruire, même si cela met du temps. J'en suis convaincu. Et si elle ne croit plus en tout ça, et bien, j'y croirai pour deux, aucun souci..

Tout en me mordant la lèvre, je me décide à lever les yeux vers ce ciel étoilé au-dessus de nous. Quelle étrangeté de le voir sous cet angle, tiens. « Hey, regarde ! Une étoile filante ! » que je lance, tout en levant le doigt devant moi. Ouais, je sais. Vous allez vous dire que c'est foutrement cliché comme situation. Mais, il y en avait vraiment une ! Autant le faire remarquer à Opaline, non et ainsi, lui laisser la chance de faire un petit vœu qui, je croise les doigts pour, sera plein de réussite ! Pour ma part, il est très simple. J'espère que l'âme de cette jeune femme près de moi trouvera un peu de repos et de la paix. Donc non, rien pour moi. Disons que j'ai l'impression d'être un peu plus chanceux que la musicienne pour n'avoir pas connu de temps aussi sombres. Tout en sortant une nouvelle barre de céréales de ma poche après avoir replié l'un de mes genoux, le regard un peu amusé, je lance un petit « Perso, j'ai fait le vœu qu'on va pouvoir partager un petit goûter nocturne.. » Elle va pas me refuser une telle demande, allons !? Évidemment, ça n'est pas mon vrai vœu, hein. Je ne suis pas assez fou pour le lui dire, elle doit se douter que je la taquine un peu pour l'inciter à enfin dévorer cette barre de céréales. Peut-être que si on est deux à grignoter, ça sera un premier pas vers un petit sourire ? Ça aussi, je l'espère. Et sans trop attendre sa réponse, je mène « la danse gourmande » en ouvrant l'emballage, non sans veiller sur elle du coin de l’œil en croisant doigts et doigts de pieds pour qu'elle en fasse de même..

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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptySam 28 Nov - 17:29

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Son regard focalisé sur ce Garde qui l’a tant aidé, Oona ne peut que constater de la distance qui existe entre eux. Ils n’ont jamais été très proches, la musicienne estimait autrefois qu’il existait un grand écart, principalement parce qu’elle se dévalorisait grandement, et était trop timide pour se mettre en avant d’une quelque façon que ce soit. Puis il y a existé une distance entre eux, parce que lui était toujours sur l’Arche tandis qu’elle avait été envoyée sur Terre. Désormais, ils sont tous deux sur la même planète, mais la distance est toujours là. Si la jeune femme devait le définir, elle le qualifierait de gouffre. De ce qu’elle peut voir, Aaron est toujours le même que dans ses souvenirs. Il est toujours très serviable, souriant, doux généreux… (Pour combien de temps le restera-t-il, ça, c’est une autre paire de manche !). Quant à elle, Oona est… Oona… Exit Opaline, la délicate et timide violoniste, et bonjour à l’esclave sur ses gardes et brisée. Elle qui autrefois n’hésitait pas à solliciter ses gentils voisins pour lui filer des petits coups de main quand elle ne pouvait faire autrement, elle est dorénavant incapable d’en faire de même. On l’a tant foulé du pied depuis qu’elle est Terre, bien plus qu’on a pu le faire lorsqu’elle était sur l’Arche, qu’elle ne peut plus faire confiance à qui que ce soit. Elle ne compte plus le nombre de fois où on a piétiné sa confiance, depuis son envoi sur Terre, alors même qu’elle avait plus besoin que jamais qu’on lui tende la main. Aaron n’est donc pas le seul à être concerné par la défiance d’Oona. Son discours aurait donc été le même, si tenu devant une autre personne lui proposant de quoi manger. « Non, j'y tiens et j'en ai d'autres en plus. », persiste le jeune homme. « Tu sais que je suis de ceux qui pensent que se mettre un p'tit truc sous la dent peut offrir un peu de.. réconfort. ». Si Oona sent au fond d’elle, que les paroles d’Aaron sont gentilles et sincères, elle ne fait pas mine de changer d’avis, au contraire. « Laisse-moi encore ma naïveté de gars fraîchement débarqué qui a toujours envie de partager. Au moins jusqu'à demain matin. D'acc ? ». La musicienne pousse un soupir de dépit, finissant toutefois par attraper l’offrande sucrée de son ancien voisin. Elle ne fait cependant pas mine de la dévorer par la suite, l’enfouissant dans sa poche, pour plus tard. Ca aussi, c’est une habitude qu’elle a gagnée depuis qu’elle est esclave : toujours s’assurer d’avoir une petite réserve de côté, pour quand elle aura faim. Car son appétit en a pris un coup. Elle mange en petite quantité, mais plus souvent qu’elle ne le faisait autrefois, afin de combler les petites doses ingurgitées. A une époque, sur Terre, elle avait pris l’habitude de s’empiffrer dès que possible, en sachant pas quand pourrait être son prochain repas exactement. Mais les mauvais traitements répétitifs lui avaient progressivement faits perdre l’appétit. Elle ne compte plus le nombre de fois où la cruauté des Azgeda l’avait faite vomir, ou lui avait coupé l’appétit pour le repas qui suivrait. « Puisque tu insistes…. », dit-elle alors, tout en prenant la barre de céréales, mais n’expliquant pas qu’elle ne tient pas à manger dès à présent.

La jeune femme s’installe, de manière à prendre soin de sa cheville, qui en a pris un coup lors de sa fuite de la Bête, et qu’elle a malmenée en aidant Raven et Aaron à prendre la fuite. Ce faisant, elle dresse un bref portrait à Aaron, de ce qu’est la vie sur Terre, en comparaison à ce qu’ils imaginaient lorsqu’ils étaient sur l’Arche. Le jeune homme s’assied aux côtés d’Oona, accompagnant cela d’un : « J'entends tout ce que tu me dis.. même si je suis si loin d'imaginer ce que tu as du endurer tout ce temps. Et je ne te demande même pas de te replonger dans de tels souvenirs pour les partager.». Ayant appris quelques trucs et astuces pour soigner certains bobos, en étant souvent soigné par Babylone et Nyx, la jeune femme sait à peu près où et comment se masser la cheville pour atténuer la douleur. Elle ne réagit pas aux mots d’Aaron, même si elle l’écoute. Une manière pour elle de lui indiquer que de toute façon, même s’il lui avait demandé de parler de son expérience terrienne plus en détails, elle n’en aurait rien fait. Même Babylone ou Nyx, qui pouvaient pourtant être qualifiées de personnes les plus proches d’Oona, n’ont jamais eu qu’une petite idée de ce que Nia et ses sbires faisaient endurer à la musicienne à la liberté volée. Très tôt, Oona s’est faite à l’idée qu’elle ne pourrait ni s’enfuir de ce maudit palais, ni trouver de l’aide auprès des autres Grounders qu’elle pouvait bien rencontrer. Concernant la Ntha et la tavernière, elle avait choisi de ne pas trop leur parler, pour ne pas risquer de les mettre en danger d’une manière ou d’une autre. « Le jour où tu voudras bien me raconter ce qui a pu t'arriver, je t'écouterai. », Oona détourne momentanément le regard de sa cheville pour lancer à Aaron un regard montrant sans l’ombre d’un doute qu’elle s’en abstiendra. Là encore, il ne faut pas y voir un manque de confiance visant uniquement le jeune homme, mais plutôt la conséquence de la vie qui a forgée Oona comme ça. C’est qu’Oona ne veut plus lire de la pitié dans  le regard de quiconque, elle ne l’a que trop lu dans les regards de Nyx comme de la mère adoptive de cette dernière. Elle savait que les deux s’en voulaient de ne pouvoir agir pour lui rendre sa liberté, elle leur avait répété à maintes reprises qu’elle ne voulait de toute façon pas qu’elles s’en mêlent. Ca n’empêche que les deux culpabilisaient, elle le savait. Elles culpabilisaient de ne pas l’avoir aidé autrefois, et de savoir que la Camelotienne vivrait de nouveau cet Enfer. Oona espère que tout ça, c’est derrière elle, alors elle ne voit pas l’intérêt que quiconque se sente désolé pour ses expériences traumatisantes passées. Et par-dessus tout, elle ne veut plus jamais avoir à compter sur quiconque, hormis pour une petite durée, comme c’est présentement le cas… « Si j'ai été dans cette navette, c'était avant tout pour retrouver deux personnes qui me sont le plus chers dans ma p'tite vie, dont Bellamy. ». Oona l’aurait presque parié, que le meilleur ami d’Aaron devait être sur Terre. La jeune femme n’avait jamais réussi à apprécier le Blake, parce que celui-ci était particulier, il fallait l’avouer. Elle s’était souvent demandé comment Aaron et Bellamy pouvaient être amis, tant ils leur semblaient ne pas avoir de points communs. Bellamy lui semblait plutôt être un Waldénite pur souche, qui ne se montrait solidaire qu’avec ceux originaires de son secteur, et repoussant les autres, même si à l’instar d’Oona, la vie leur avait fait perdre tous leurs privilèges ! A l’occasion, Bellamy avait aidé Oona et sa mère, mais ça avait été uniquement sur les sollicitations d’Aaron, alors que celui-ci avait toujours proposé son aide, de lui-même. Bellamy paraissait peu aimable et peu souriant, tout le contraire d’Aaron. Alors clairement, qu’il ait pu finir par être envoyé sur Terre aussi n’avait rien d’étonnant, si Oona y réfléchissait bien. « Rester sans eux, là-haut, ça n'avait pas grand intérêt.  », poursuit le Burton. « Et ça me fait plaisir de croiser des gens, comme toi, que je n'ai pas vu depuis des années. Donc, oui, ça vaut le coup. ». Oona secoue la tête, peu habituée à ce qu’on manifeste un tant soi peu d’intérêt ou de gentillesse à son encontre, sans que ça ne soit intéressé d’une manière ou d’une autre. « J’espère pour toi qu’ils en vaillent la peine et sont conscients des risques pris… », souffle-t-elle, mettant enfin un terme à son massage de cheville, pour la faire doucement bouger, testant ainsi directement l’efficacité de ce massage. Ca fera l’affaire pour l’instant, de toute façon, celle-ci sera au repos pour encore quelques heures, avant qu’elle n’ait à remarcher… « Et que ton meilleur pote et… sans doute ta nana ou ton mec…. Vont bien… », ajoute-t-elle, en posant ses mains derrière elle, afin de s’appuyer sur celles-ci, les bras tendus. Pour que l’autre personne soit aussi importante pour Aaron, c’est forcément la personne qu’il aime. Ou alors, c’est pour sa mère, qui était toujours vivante, quand Oona était encore sur l’Arche. Et à l’instar de son fils, elle avait tendue la main à maintes reprises à Oona et à sa propre mère. Mais Oona espère bien que Mme Burton n’a pas été expulsée sur Terre, tout en ayant conscience qu’il est préférable qu’elle y soit désormais, car l’Arche est à l’agonie d’après ce que lui a appris Aaron ! Cependant, si Oona se demande comment va à présent la mère d’Aaron, elle ne pose pas la moindre question. Déjà sur l’Arche, elle n’aurait pas été assez curieuse pour ça, mais maintenant, c’est surtout une manière pour elle de garder ses distances avec les autres, en restant sur des sujets superficiels, en se contentant d’échanges « utiles »… « Hey, regarde ! Une étoile filante ! », indique Aaron. C’est à peine si Oona lève les yeux pour voir ce spectacle. Si le brun l’apprécie, elle, elle n’en fait pas de même. Difficile de s’extasier d’une telle chose quand on a vu les astres être témoins des pires outrages faits à son corps par des bourreaux sadiques. « Perso, j'ai fait le vœu qu'on va pouvoir partager un petit goûter nocturne.. ». La brune cesse d’appuyer ses mains derrière elle, afin d’en utiliser une pour se la passer dans les cheveux, en soupirant. « T’aurais mieux fait de garder ton vœu pour quelque chose de plus utile, avec un peu de chance, ça aurait fonctionné… », soupire Oona, blasée. Elle se doute bien qu’Aaron ne croit pas forcément que les vœux se réalisent, mais c’est plus fort qu’elle. Difficile, en même temps, de voir la beauté de la vie, quand celle-ci n’a eut de cesse de vous montrer ses pires côtés, et ce, depuis toujours, pour aller même de pire en pire…. « Tu m’excuseras, mais je passe mon tour. », dit-elle, en se redressant, tout en restant assise, pour ne pas avoir trop mal au dos en étant assise de manière trop relâchée. « Avec le stress de ces dernières heures, je ne peux vraiment rien avaler. », prend-t-elle toutefois la peine d’expliquer. Même si le ton est distant. Elle ne tient malgré tout pas à ce qu’Aaron prend ces refus de manière personnelle. Mais l’estomac d’Oona est encore noué, car elle sait qu’ils n’ont qu’un bref repos avant de devoir de nouveau courir. Les Grounders vont sans doute encore chercher Aaron et Raven un petit moment. Et les hommes de Nia sont certainement encore sur sa piste…. Même si Roan est à ses côtés et prêt à lui offrir toute la protection possible, notamment par le biais de la Commandante des Natifs, après qu’ils lui aient parlé des manigances de la Reine des Glace, Oona sait que le danger la guette toujours. Pas forcément des Azgeda, mais à cause des marques qu’elle porte et qui la désigne comme esclave, et plus encore comme « bien » de Nia. « J’accepte cependant de te tenir compagnie pendant que tu manges. Et après, il faudra aller dormir. Le jour sera vite là, et on est sans doute encore pourchassé… ». Voici le compromis qu’elle accepte de faire, sans pour autant perdre l’occasion de faire un rappel sur leur situation instable. Même si Roan les a aidé à effacer leurs traces pour que les pisteurs ne puissent les retrouver aisément…. Qu’Oona accepte de rester peut paraître n’être qu’un tout petit geste, fort ridicule, mais pour elle, c’est déjà un bel effort, pour la solitaire qu’elle est devenue. Elle a changée, mais n’a pas oublié toutes les fois où Aaron l’a aidé, alors c’est sa façon à elle de le remercier, avant que leurs routes ne se séparent une fois de plus, de manière définitive, du moins, c’est ce qu’elle pense.

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[16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona Vide
MessageSujet: Re: [16/05/2482] Weakness shown is worse than weakness felt | Oona [16/05/2482]     Weakness shown is worse than weakness felt  | Oona EmptyVen 5 Fév - 20:56



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Oona/Aaron

Les pensées et les choses évoluent, toujours. Les personnes aussi. Heureusement pour certains, et malheureusement pour d'autres. Si j'ai été ravi de retrouver la violoniste, elle, elle a énormément changé en si « peu » d'années. Pas forcément de la plus belle des manières, la musicienne ne semblant n'être plus que l'ombre d'elle même. Non pas qu'elle était extravagante durant sa vie d'avant, là-haut, sur l'Arche, mais ça se sent et ça se voit que quelque chose a radicalement changé celle que je connaissais alors. Tant d'énigmes l'entourent dorénavant, allant même jusqu'à ce nouveau prénom qui est le sien. J'ai du mal à m'y faire ainsi qu'à le retenir car peu importe ce qui a bien pu se passer dans sa vie, sa personne en elle-même, à mes yeux, reste celle d'Opaline. Je n'arrive pas à me persuader que celle qu'elle a été, avant, n'est définitivement plus là. Tout s'est passé si vite, avec tous ces imprévus suite à notre arrivée ici-bas.. Disons juste qu'il me faut certainement un peu plus de temps pour m'adapter à toutes ces nouveautés et tous ces changements. Pour réapprendre à la connaître en fait, en un sens. Ça, je l'ai bien compris. Malheureusement pour elle, mon entêtement n'a pas changé depuis toutes ces années. Dans ma petite tête d'ancien Garde, j'espère qu'elle va finir par grignoter un peu. Parce que ouais, une petite barre comme ça, c'est plus du grignotage qu'un vrai repas. J'en suis, à ce sujet, à me demander depuis combien de temps elle n'a pas « vraiment » manger, dans un sens Waldénite, certes. Mais, quand même. Et j'y crois, moi, au fait qu'en se remplissant un peu le ventre, on en devient un peu plus .. serein ? Son soupir me ferait presque sourire si nous étions dans un tout autre contexte qu'actuellement. La voir garder cette friandise me ferait presque soupirer à mon tour. C'est qu'elle est aussi bien têtue, cette petite violoniste ! « Puisque tu insistes…. » On m'accorde tout de même une petite victoire ? Moi, en tout cas, je vois son acceptation ainsi. Petite victoire, mais victoire quand même ! Je lui souris alors, sans rien ajouter. Inutile d'insister plus que de raison au risque d'un peu trop la brusquer. Ce qui n'est pas mon objectif du moment, croyez-moi !

Ce constat qu'elle dresse alors, ça a de quoi foutre les pétoches à pas mal de gens. Clairement, la vie dont on pouvait rêver, là-haut, est à des années lumières de la réalité. Je ne sais pas ce qui est le plus triste : qu'on imaginait une toute autre vérité ou qu'on n'a pas été capable de le découvrir bien avant. A croire que ces envois des nôtres par le passé -en dehors des délinquants-, n'ont pas vraiment aidé. Mais, entendre tout ça, ça me motive encore plus à rejoindre ceux pour qui je suis venu jusqu'ici. Mon regard se pose, par moment, sur cette cheville qu'elle prend grand soin de masser. « J’espère pour toi qu’ils en vaillent la peine et sont conscients des risques pris… » Celle-là, je ne l'avais presque pas vue venir. Bien entendu, qu'ils en valent la peine. Plutôt deux fois qu'une, même. Puis, vivre sur cette carcasse à la dérive, sans eux, ce n'était pas une brillante idée, qui ne me donnait aucune envie. « Et que ton meilleur pote et… sans doute ta nana ou ton mec…. Vont bien… » Elle a visé juste pour le coup. Est-ce surprenant ? Qu'elle ait deviné que cette autre personne est Macy ? Rien que de penser à ces deux têtes de bornés, j'en souris. Comme ils me manquent.. « Il n'y a qu'à croiser les doigts pour les retrouver, plus ou moins en forme. » Et pas que ceux des mains ! Surtout pas en voyant à quel point la Terre est dangereuse. Pas seulement par sa faute, mais aussi par ses habitants qui ne semblent pas franchement nous accueillir à bras ouverts. « Et ça en valait le coup. Pour rien au monde je ne serai resté là-haut, seul, à errer dans les couloirs de cette colonie en fin de vie. » Bon, j'ai du prendre sur moi, un petit moment. Mais, s'il faut mourir prochainement, autant que ce soit ici. Et non pas par un manque d'oxygène ou autre connerie du genre. Si mon moi du futur pouvait me parler, il me dirait que je dois compter cette jeune femme près de moi dans l'équation et que les choses ne sont pas prêtes de s'arrêter de changer. Bien au contraire. Histoire de changer un peu de sujet -et comme l'opportunité se présente-, voilà que je lance ce vœu à qui veut l'entendre face à cette étoile filante. « T’aurais mieux fait de garder ton vœu pour quelque chose de plus utile, avec un peu de chance, ça aurait fonctionné… » Des mots qui n'ont autre effet que de me faire hausser les épaules. Évidemment, j'en ai d'autres, des vœux, des désirs et des envies. Mais, une chose à la fois. Si l'un d'eux doit se réaliser grâce à une vieille croyance, autant qu'il serve. Là, maintenant. Non ? « Tu m’excuseras, mais je passe mon tour. » Dommage. La victoire n'est donc pas totale. Mais, demain est un autre jour comme on le dit si bien. « Avec le stress de ces dernières heures, je ne peux vraiment rien avaler. » Ah bah ça.. On n'a pas franchement eu droit à un atterrissage en douceur. Pas plus que le temps de nous acclimater, avant de prendre la fuite. Quel programme ! « Ça, ça peut se comprendre. » que j'avoue sans formuler cette crainte qu'on finisse par être débusqué de notre cachette nocturne. Aller, un peu de chance pour aujourd'hui, ce serait plutôt cool ? Au moins, elle a gardé cette fameuse barre. Il va falloir que je m'en contente. « J’accepte cependant de te tenir compagnie pendant que tu manges. Et après, il faudra aller dormir. Le jour sera vite là, et on est sans doute encore pourchassé… » Tout en tournant la tête vers elle, je ne cache plus ce sourire. « D'acc, ça me va. » Ok, deal. Voilà donc comment se termine notre « soirée » improvisée. Des retrouvailles surprenantes, mais qui me font bien plaisir. Là-haut, je m'étais quelques fois demandé ce qu'Opaline était devenue. Là, j'en ai la réponse. Pas forcément la meilleure, mais tout reste à écrire. Pour elle comme pour moi. Trouver nos places dans ce monde ne sera clairement pas une partie de plaisir. On échange encore quelques mots, avant que je n'arrive à la fin de ce petit en-cas, signant ainsi la fin de cette pause aussi surprenante qu'agréable. Ma première nuit sur cette planète n'est définitivement pas comme celle que j'ai pu imaginer.


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