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Tell me what you know about dreaming. (harley)

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Harley Weise
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 22 Jan - 22:49

dans le passé.
« C'est ça, ouais... » Mais la voix d'Harley avait perdu toute trace de moquerie et de méchanceté tandis qu'il regardait son voisin sans vraiment savoir quoi dire. Ne me fais pas rire Standall, il n'y avait même pas besoin de voir les larmes pour savoir qu'elles étaient là, dans ta gorge et dans ta voix. Tu n'as pas dû souvent en ravaler en public si tu penses que tu vas faire illusion tiens… C'était une question de pratique de masquer la peine et de faire comme si, et si tu étais le roi de cons, c'était toi qui attaquais les autres avec tes vacheries. Chacun son tour, Monsieur-Parfait. Que dalle, parce qu'il pouvait penser ce qu'il voulait le Harley, il se retrouvait une fois de plus dans la situation du plus con. Ça va me retomber dessus cette connerie... Normal, il l'avait cherché… « C'est bon, je m'excuse ! Tu es content comme ça ?! » Le dealer avait parlé avec un peu trop d'éclat, agacé par… par la mollesse avec laquelle Standall essayait de le foutre à la porte. « Si tu veux me foutre dehors, fais le vraiment. » Il quitta le lit pour donner une bourrade brutale dans l'épaule de son voisin. « Aller je ne sais pas moi, bouge. » Bon, ça n'avait pas grande cohérence mais il était dans une humeur tellement bizarre que… Il lui fila d'une seconde bourrade, plus agressive. Bon sang mais pourquoi tu faisais ça, Harley ? T'avais un truc, ça te faisait des petits papillons dans le ventre et ça te rendait heureux… Mais non, il fallait que tu sois comme ça. D'un autre côté, il continuait à avoir peine à y croire. En trois semaines, il avait connu des situations gênantes, s'était heurté à des vérités qu'il ne voulait pas entendre… Oui voilà, c'était peut-être ça le problème : Varian Standall était la meilleure chose qui lui soit arrivée, mais c'était trop dur à admettre. Alors tu fais ton petit mec débile là...

dans le présent.
Il entendit les phrases de V. dans son dos tandis qu'il s'éloignait à folle allure, à la fois pour fuir la conversation et pour se donner contenance. Je savais que j'avais le droit de tutoyer Varian mais je me sentais plutôt content que ce soit la même chose avec V. Le sourire ne monta pas jusqu'à son visage ou à ses yeux mais il existait quand même, dans sa tête, caché et privé. Mentir, c'était mal. Mentir, c'était ce que Nei et Azgeda détestaient par-dessus tout. Les deux se ressemblaient autant qu'elles se seraient détestées si elles s'étaient rencontrées… Mais elles auraient été d'accord sur ce point, ça tu en étais sûr Harley. Mentir, c'était être puni, avoir mal ou faim, et essuyer des cris à n'en plus finir. Bref, tu avais bien compris que c'était juste ce qu'il y avait à ne pas faire sur Terre, avec personne. Après deux ou trois rectifications, ils furent enfin sur le chemin – réel cette fois-ci – du retour et Harley marcha gaiement en tête, quoi qu'inquiet. Ils avaient du retard, Luna avait perdu ses habits, et il s'était fait gronder par le marchand de V… Il coula un regard à son ex-voisin et ralentit le pas. « V-tu dis pas pour le vendeur… à personne, hein ? » Il mordilla son pouce et resta à côté de V. Ce n'était pas Varian alors tant mieux, tu pouvais être tranquille avec lui, Varian n'en saurait rien.

dans le passé.
Ils s'étaient engueulés, ils s'étaient détestés, ils s'étaient insultés… Mais ça n'avait jamais été comme ça. Ils n'avaient jamais vraiment parlé à cœur ouvert, assez pour laisser passer un peu de leurs tristesses personnelles. Ils s'étaient, c'était beau, c'était très bien comme c'était… Mais jamais tu ne serais vraiment heureux, Harley. Tu voulais juste être tranquille avec tes petites joies, sans avoir de comptes à rendre à personne. Tu voulais être libre d'aimer Varian Standall qu'importe l'endroit ou le public. Tu voulais juste que vous soyez vous-même, tous les deux, sans vous cacher ou sans avoir honte. Et puis tu voulais remonter le temps aussi, effacer tout ce que tu avais bien pu faire dans ta vie et bâtir un Harley meilleur, plus en adéquation avec les attentes des citoyens de l'Arche. Oh, et puis si tu pouvais aussi effacer leur mémoire, là, dans l'instant, pour repartir de zéro… Ce serait plus simple. Ça ne changerait rien à la honte qu'il ressentait d'être lui-même, ni celle d'être amoureux de Varian… Mais ça aurait été un bon début pour la suite de sa vie. Sauf que ça n'arrivera jamais ça. Non, jamais… « Un jour, toi et moi on ira vivre loin, sur Terre, juste tous les deux. » Sans les autres, sans les parents, sans tous ceux qui seraient ravis de saisir la moindre occasion pour se livrer à leur jeu préféré : la méchanceté. « On ira sur une plage, comme tu le veux tant, et on restera là. » À s'aimer, à être nous, à faire ce qu'on veut. Il y aura des jours avec et des jours sans mais ça ira, parce qu'on sera nous, ensemble et tranquilles. Il écrirait un livre et Varian aurait son sable et sa mer et quand ils en auraient marre, ils se disputeraient, peut-être violemment, et feraient une pause de quelques jours, le temps de réaliser qu'ils ne pouvaient plus se passer l'un de l'autre. « M-mais c'est pas possible parce que… – des sanglots le secouèrent à nouveau – … parce qu'on est sur cette putain d'Arche. » Mais il serait toujours là pour toi Harley, il te la déjà dit et il te le redit encore. Et si tu le croyais ? C'était difficile à croire… Sa mère aussi devait toujours être là et ça faisait plus de dix ans qu'elle avait mis les voiles. Quant au paternel, moins ils se voyaient et mieux ça se passait. Mais Kimi ne t'avait jamais laissé tomber depuis… Alors Standall peut en faire autant. Oui mais…

dans le présent.
Missi. Missi, c'était beaucoup mieux qu'Ockefell. Ici il n'y avait pas tous les regards méchants parce qu'ici, les gens les ignoraient. Ils étaient des esclaves, ils faisaient partie du décor et tout le monde les connaissait. Personne n'aurait spécialement été chercher des noises aux esclaves de la famille de Nei, ni à celui de Aya et sa clique. Ici, ils étaient libre d'être misérables sans que personne ne trouve à y redire (sauf commentaires désagréables, mais ça allait rarement plus loin). Enfin Harley s'était déjà retrouvé par terre au marché une fois pour « manque de respect » mais ça n'était jamais allé plus loin. Ici, t'avais jamais eu à baiser les pieds immondes d'un vendeur méchant. Non, il avait déjà bien assez à faire avec Nei et ses demandes parfois bizarres. « On est rentrés à la maison... » marmonna Harley, très sérieux. Il se glissa aux côtés de Luna, créant un vide entre eux deux et V. Vous étiez à la maison et l'espèce d'énergie de groupe qui vous avait malgré tout unis pendant deux jours… Elle s'était un peu envolée. À Missi, t'étais juste Harley, Harley-tout-seul, et V… V.-tout-seul aussi sans doute.

Un nouveau silence s'installa entre eux trois, juste avant qu'une voix excédée se fasse entendre. Harley tressaillit, imité par Luna, et les deux esclaves pivotèrent d'un seul bloc pour faire face… Au maître. Qui ne venait pas seul mais accompagné des maîtres de V. « Vous voilà enfin ! » Visiblement énervé, il se planta en face de Luna qui s'empressa de lui remettre lesdiverses commandes, les armes et compagnie. Il inspecta le tout avec minutie avant de tapoter la joue de l'esclave – un peu trop fort pour que ce soit vraiment gentil, assez doucement pour faire passer ça comme un signe de contentement. « Rentre tout de suite. » Elle fila sans rien dire. T'étais contente en vrai, il n'avait pas vu que ce n'était pas tes vêtements que tu portais. Mais la maîtresse s'en rendrait rapidement compte et si ce n'était pas le cas, Nei cafterait avec plaisir. « Aucun ennui sur la route ? » « Non monsieur. » Sa voix ne tremblait jamais devant le maître, parce qu'il ne supportait pas ça et tu ne le savais que trop bien. « Tu pues la pisse. Lave ça avant de rentrer, hors de question que tu trimballes – il fit un geste dégoûté vers Harley et son pantalon – ça à l'intérieur pour rentrer le bois ce soir. » L'esclave baissa les yeux en rougissant violemment et le maître croisa les bras, attendant visiblement... quelque chose.

dans le passé.
Jamais, c'était juste impossible comme situation. Jamais je n'allais sortir comme ça, être découvert par Victor… Non, c'était trop… Ce n'était même plus une question de honte ou de gêne à ce niveau-là, c'était pire, impossible à décrire ni même à imaginer. Il ne pensa même pas à hocher la tête quand Standall l'attrapa par les épaules pour lui dire de ne pas s'en faire. D'ailleurs, il l'entendit à peine, trop paralysé par l'étrange sensation de se désagréger à vitesse grand V. J'étais en putain de robe noire, en putain de robe, et je m'apprêtais à te… Et l'autre... Il rirait s'il voyait ça ? Sans doute, ou alors il les prendrait pour des dégénérés. Juste un pari, c'est juste un pari... Pour la baise aussi ? Certes non... Inexplicable. « U-une heure ?! » couina Harley en grimpant dans des notes qui frôlaient les ultrason. « I-il va rester une heure là ?! » Non… Il se mit à faire les cent pas en jurant à mi-voix, à deux doigts de faire une crise cardiaque. Tu transpirais comme un porc oui à angoisser comme ça et à te sentir si... Humilié en fait. Mais dans un genre qu'il n'avait jamais eu l'occasion de connaître avant. Des hontes et des humiliations, il en avait connu un paquet dans sa courte vie mais celle-ci relevait de l'impossible. « Varian, fais un truc, fais... » Fallait qu'il parte l'autre, qu'il mette les voiles, qu'il… Rouge vif, il se jeta sur Varian pour l'embrasser, cognant brutalement la porte. Dégage, Victor, casse-toi, t'es de trop non ? Standall est avec une meuf alors barre-toi, t'as rien à foutre là... Il l'embrassa plus fort sans lui demander son avis. Aller, vire de là, passe cette saloperie de porte et va travailler ou faire la manche ou te plaindre à ta grosse truie de femme, fais un truc utile… Casse-toi putain... Quoi, c'était pas gênant pour Victor de surprendre son beau-fils visiblement occupée avec une dame ? Non il plantait la tente dans la cuisine.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyMar 23 Jan - 0:03

Long time ago.
« Tu t'excuses, bah ouais, super ! La prochaine fois, réfléchis juste avant de l'ouvrir ! » Harley se leva, le bouscula, une fois, deux fois, et Varian répondit à ses coups d'épaules en le poussant comme un gamin de maternelle. « C'est quoi ton soucis, oh ! » Outre le fait que tu sois venu ici pour t'excuser de m'avoir démolis la tronche pour ensuite tout foutre en l'air ? Hein ? Outre ça, c'est quoi ton but maintenant Harley ? La scène n'avait aucun sens. « Ne me... » touche pas, que tu allais dire. Mais ça aurait été les mots de trop, hein Varian ? Et puis tu en les pensais pas vraiment, t'étais juste pas content alors t'affichait une mien boudeuse et triste de surcroît, t'essayais de faire mine d'être un gars cool qui ne se vexe pas, qui en pleure pas... En fait tu avais juste l'air pathétique. Comme un gamin de onze ans frustré après s'être pris un râteau, un sermon par sa mère... Tu ne savais juste plus où donner de la tête, voilà tout. Et dans un élan que toi même tu n'avais pas trop saisis tu avais plongé sur ses lèvres, comme ça, d'un coup. « Voilà. Putain. » C'était à ton tour de t'écrouler sur ton matelas comme un tas, à la fois agacé, satisfait et frustré par toute cette scène.

Aujourd'hui.
Non il ne dirait rien pour le vendeur, il le lui jura. De toute façon, personne n'en saurait jamais rien si aucun des trois ne caftait. Et il n'y gagnait rien en caftant, donc... Sa joie fut de courte durée cependant car quand la silhouette des maîtres d'Harley et des siens se profilèrent à l'horizon... Il se redressa, droit comme un piquet sous le regard inquisiteur du père, visiblement agacé du retard de la commande. Oh Harley, je crois que c'est la première fois que je vois ton maître en fait...

« Varian. »

Lui n'avait pas dit un mot, c'était sa femme qui s'en était chargé. Ada était plus moins terrifiante que son mari la plus part du temps, mais il fallait dire que lui était un as dans cette catégorie. Il avait le même air terrifiant que sa fille sur le visage et ça, au naturel. Elle lui tendit une main, impatiente de voir s'il avait correctement rempli sa mission. Il lui tendit son sac, détaillant son visage pour tenter de décrypter quelque chose, en vain. Le visage d'Ada était un leurre au quotidien : toujours radieux, qu'il vente ou qu'il pleuve. De son côté Harley répondait à la question de son maître, le laissant perplexe : adieu la voix hésitante. Ada fouilla dans son sac, un petit sourire en coin. Tout était bon, il le savait, tout était bon, il n'allait pas se prendre la raclé du siècle. Visiblement satisfaite elle balança son sac au père qui le réceptionna de justesse et se hissa sur la pointe des pieds.

« Tout est là, et c'est très bien Varian. Tu me feras un rapport détaillé à la maison. »

Petite tape sur sa joue endolorie et Varian eut du mal à en pas reculer d'un pas. Non il n'aimait pas ce regard, celui qui disait tu me diras bien comment tu as procédé, comment s'est passé le voyage, et pourquoi tu as mis autant de temps, hein Varian ? Elle tira sur une de ses mèches de cheveux, soudain l'air un peu pensive et se tourna vers le père, toujours planté là, à le regarder comme si son envie la plus profonde était de le découper en morceau, là, tout de suite. Ce type, tu ne l'avais jamais aimé. C'était Aya en version grande et plus terrifiante. Bon, à la différence que seule Aya se défoulait sur toi, lui il se contentait de d'intimider la plus part du temps. Et Ada... Ada faisait le reste.

Long time ago.
« Tu sais, je nous y vois de temps en temps... » Kimi dit qu'il y a des gens sur Terre. Moi je dis, on pourrais les rejoindre et vivre notre vie. « Arrête, je suis sûr qu'ils doivent y penser. Tous ces ingénieurs sur l'Arche, leur seul préoccupation doit être de trouver comment descendre et vivre en bas. On prendra la première navette toi et moi. » Tu imagines Harley ? Faire partis de ceux qui vont fouler le sol de la planète Terre en premier ? J'ai beau trouver ma vie géniale ici, au fond, elle ne peut être complète qu'avec toi. Et si toi et moi on ne peut être heureux que tu Terre, tu sais, j'irais. Je veux entendre ton cœur battre contre le mien Harley. Aujourd'hui, demain, dans un mois ou dans un an. Pour toujours. Il recula un peu son visage pour plonger son regard dans le sien, passant une main dans ses cheveux qu'il aimait tant. Je crois que c'est la première fois qu'on se retrouve dans cet état tout les deux, hein Harley ? « Je suis désolé pour le film. Ce n'est que partie remise. » Si tu le veux, j'ai bien l'intention de le terminer un jour et de le regarder sans aucune interruption.

Aujourd'hui.
« Le votre est bien mal en point... mais enfin, ils sont arrivés, c'est le principal ! »

Elle regarda Harley d'un air vaguement dégoutté et attrapa la manche de Varian, tout sourire. Oh, il savait déjà ce qu'elle pensait, quelque chose du genre « mon esclave est mieux que le votre » ou « il faudrait lui couper les cheveux » ou encore « il est bien sale votre chien » parce que c'était le genre de chose que pensait Ada.

Long time ago.
Oui, une heure. C'était terrible. Dans sa têtes les scénarios se multipliaient à la vitesse de l'éclair. Bon sang, il avait envie de passer la tête par l'encadrement de sa porte et de hurler à son beau-père – qui prenait sans doute une pause bien mérité – d'aller se faire voir et de le laisser s'envoyer en l'air en paix. Mais non, ce n'était pas faisable. « Non non je... » Je vais trouver un truc, voilà ce qu'il voulait dire. Sauf que quoi ? Il regarda Harley faire les cents pas, toujours cramoisie. « Ouais ouais je... » Blam. Je rien du tout puisque Harley venait littéralement de se jeter sur toi. Pour t'embrasser. Parce que visiblement il n'avait trouvé que ça à faire. Au fond, ça ne te dérangeais pas tellement, mais c'était le fait de savoir Victor à moins de trois mètres qui te mettait plus mal à l'aise. « Har...ley... tu veux pas qu'on... » Il baissa d'un ton. « … qu'on s'envoie en l'air pendant qu'il est là aussi ? » Bouh, moi j'en meurs d'envie et mon beau-père... je vais tuer mon beau-père. Ou alors sa technique c'était de faire un bruit d'enfer pour faire fuir Victor ? Hors de question qu'il s'y prête. « Harley ? » Merde. « Papa ? » Dieu soit loué. « Kimi ? » Fabuleux. Sa sœur était de la partie. Elle n'était pas censé resté avec eux jusqu'à la fin de leur service ? Genre, pendant encore quelques heures ? Non ? C'était trop demander ? « Maman a besoin de toi ! J'fais la commission ! » Non en fait je t'aime Kimi. Il entendit un raclement de chaise (preuve qu'il s'était bel et bien assit là le con) et quelques grognements de la part de Victor sur son fils ingrat qui n'en faisait qu'à sa tête. Ça en lui ressemblait pas tient. « Hé bah tant que tu y es Kimi, dis à ton frère d'éviter de ramener sa copine ici, il connaît les règles. » Règles de merde imposées par sa mère. « Sa copine ? » Il entendit claquer la porte d'entrée et se détendit alors immédiatement.
« Libéré... » Il colla un bisou sur la joue de son copain. « Plus de peur que de mal, hein ? On en était où ? » T'es trop pressé Varian, trop pressé... Oui, mais il en avait trop envie et Harley dans ces moments là, c'était impossible de lui résister. S'il faisait abstraction de sa tenue actuelle. On toqua quelques petits coups bref à sa porte de chambre. « Varian, t'es avec ta copine ? » Et merde. Elle, elle savait.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptySam 27 Jan - 23:16

dans le passé.
T'aurais répliqué, hein Harley ? Tu l'aurais poussé à nouveau, par pur désir de voir jusqu'où ça irait. Non, ça ne t'aurait pas plu. Non, tu n'y aurais pris strictement aucun plaisir… Ça c'était avant : c'était avant que tu l'insultais par simple soucis de le voir se mettre en colère. C'était avant aussi que tu cherchais les bons mots ou les bons gestes pour qu'il te déteste un peu plus… Et pourtant, même aujourd'hui quand tu tirais de la fierté de voir un sourire sur ses lèvres grâce à toi, tu continuais d'être cette chose insupportable, agaçante et insaisissable. Pourquoi, pourquoi ? Le jeune Weise faisait un pas en avant pour répliquer mais Varian ne lui en laissa pas le temps : il l'embrassa en le prenant complètement pas surprise, coupant court au plaisir mesquin qu'il prenait en le poussant à bout, et recula en jurant. Deux petites secondes s'écoulèrent avant qu'Harley ne retrouve quelque chose à dire. « Eh ben Standall, tu es vraiment un naze… mais tu sais couper court aux dérives. » Ah ça, personne n'embrassait aussi bien que son voisin à son humble avis. Les autres en voulaient trop ou pas assez, avec des lèvres trop sèches ou trop mouillées, des gestes parasites, des… Et puis bon, c'était toutes des nanas. Standall a un autre charme. Harley se rassit lentement à côté de Varian sur le lit,et ramassa le verre tombé à leurs pieds, manquant de peu de piquer du nez pour finir lui aussi par terre. « Je vais rentrer, ok ? Ça vaudra mieux. » Il lui semblait que la hache de guerre était enterrée pour aujourd'hui mais il avait peur de faire un nouvel imper, un nouvel écart qui relancerait la machine infernale. Et pourtant, tu es resté là comme un con, assis au bout du lit, à hésiter. « Je suis vraiment désolé pour l'autre jour, hein. » C'était le mot-clef du jour, et le seul qu'il pensait vraiment.

dans le présent.
Le maître patienta une demi-seconde, à le fixer comme s'il attendait quelque chose. Mais quoi ? Tu savais très bien que tu étais censé faire quelque chose, là tout de suite, Harley. Tu le savais mais tu ne voyais pas du tout ce qu'il pouvait bien attendre. L'esclave resta planté en face de son propriétaire avec de grands yeux perdus posés au sol. « Oui, eh bien il a intérêt à y remédier au plus vite. » Le sinon prenait corps dans les non-dits à la fin de sa phrase. Sinon, il serait puni, ou sinon il ne mangerait pas, ou il dormirait dehors, ou… Les possibilités étaient infinies et Harley ne s'encombra pas de la tâche mentale de les énumérer. « Bonne soirée Ada, bonne soirée... » Le maître inclina rudement la tête en face des amis de la famille et s'éloigna non sans un dernier coup d’œil agacé à son esclave. Les bras ballants, Harley le regarda s'éloigner en sachant qu'il n'avait pas le droit de lui emboîter le pas.

dans le passé.
Harley renifla avec un manque cruel d'élégant et s'écarta de Varian pour s'essuyer les yeux en vitesse. « Ouais, on ira ensemble un jour. » Il n'y croyait pas vraiment mais le dire à voix haute donnait un peu plus de substance à ce doux rêve. C'était beau de s'imaginer ensemble un jour là en bas, tous les deux, libres de faire ce qu'on voulait, libre de disparaître s'il nous en prenait l'idée. Tu arrivais à croire qu'on pourrait se débrouiller sur Terre, Standall ? Moi je pensais que oui… Mais ça demandait de pouvoir descendre. Et toi et moi, nous restions des bouseux d'Arcadia. Alors ouais, nous n'y pensions jamais vraiment parce que nous n'étions pas les plus à plaindre parmi les plus pauvres de l'Arche… Mais nous n'aurions pas notre mot à dire si l'opportunité d'aller sur Terre se présentait. Nous, nous resterions dans l'espace, juste bons à crever comme de chiens. Mais là encore, Harley ne dit rien et se laissa juste faire par son voisin avec un vague sourire vide. « Laisse tomber le film, on aura l'occasion de le revoir. » Il était peiné d'avoir vu cette opportunité de le voir avec son copain s'envoler comme ça mais il avait assez montré de larmes et de frustration pour aujourd'hui. Maintenant venait le moment de la réserve et de la rancœur discrète. « On rentre ? » Ces deux types ne perdaient absolument rien pour attendre...

dans le présent.
Il ne parvint pas à soutenir le regard dégoûté de la maîtresse de V. et esquissa un petit pas de côté pour se cacher derrière lui. « C'est, euh… Pas la faute de V. si on est en retard. » Pure gentillesse. C'était de la pure gentillesse de glisser ça comme ça. Techniquement, c'était de la faute de V. s'ils s'étaient perdus à l'origine, Harley n'ayant strictement aucune idée de la direction à prendre, mais… Pour cacher son léger trouble, l'esclave s'assit dans la neige et vira chaussures puis pantalon.

dans le passé.
Si ! C'était justement ce qu'il avait en tête : baiser jusqu'à ce que l'autre beau-père se sente enfin de trop et ait la bonne idée de mettre les voiles. Allez casse-toi, fais-moi le plaisir de débarrasser le plancher une fois dans ta vie, Victor... « Ferme-la Standall. » siffla-t-il en entendant Victor prononcer son nom avant de l'embrasser à nouveau tout contre la porte, à grand renfort de bruitages un peu exagérés. À quoi en étais-tu réduit, Weise ? Jouer une espèce de parodie de film porno contre une porte pour faire fuir le beau-père de ton copain pour ne pas être vu en petite robe noire... Non, ça allait bien au-delà d'une saloperie de petite robe noire. C'était une question d'image, de survie et de secret. C'était… C'était sa vie qu'il jouait en quelque sorte.

La voix de Kimi lui retourna l'estomac. Il se cramponna à Standall pour ne pas tomber, se demandant quand même si ça n'allait pas être trop à supporter. « Putain, putain... » C'était donc ça, la peur extrême ? L'angoisse qui vous tordait les tripes ? « Varian... » gémit-il à mi-voix. SOS, SOS, SOS. Victor s'en alla pour répondre à l'appel de son épouse transmis par Kimi puis… Elle toqua à la porte. Avec un soupir léger, Harley posa son front couvert de sueur contre le torse de Varian, toujours cramponné à ses épaules avec l'énergie du désespoir. « Kimi sérieux, c'est pas le moment... » couina-t-il en maudissant aussitôt ses accents angoissés. Il lâcha son petit-ami et le poussa pour entrouvrir la porte, se cachant derrière le panneau. « Va… ailleurs, s'il te plaît. Juste le temps que je rentre chez moi. Et après, promis, j-je... » « Pourquoi ? Qu'est-ce que vous fabriquez ? » Il referma la porte, le coeur battant à tout rompre. « Rien ! » « Harley ! » Elle toqua à nouveau. « Tant pis, je campe dehors. » Trop tenace, trop tenace. C'était complètement délirant… mais là Harley, tu as ouvert brutalement la porte en grand. Le stress sans doute, ou la certitude que tu étais grillé quoi qu'il arrive. « Parce qu'on est occupés, putain. »
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 28 Jan - 12:28

Long time ago.
Que voulait-il, il avait toujours été un as pour fuir les conflits. Enfin, d'une certaine manière. Au moins il avait arrêté d'être con, et c'était tout le principal. Voilà. Il haussa les épaules, toujours écroulé comme un gros tas sur son lit et ferma les yeux quelques instants. Oui, ça vaudrait mieux qu'il rentre. À moins qu'il soit partant pour un deuxième round d'insultes et de gestes déplacés mais Varian n'avait pas le cœur de s'y remettre. Vraiment. Franchement, quel genre de couple avait ce genre de discussion au bout de... quelques semaines de relation ? Un couple pas fait pour durer aurait balancé les mauvaises langues. Ou un couple qui allait s’autodétruire, qui ne s'aimerait jamais vraiment, auraient ajoutés d'autres langues de vipère. Il le sentait, il était toujours là, assit sur le bout de son lit, visiblement à attendre quelque chose. Des excuses, encore des excuses. « Je le sais Harley, je le sais... » avait-il chuchoté alors, le tout suivit de petites tapes amicales sur la main de son voisin.

Aujourd'hui.
Varian se demanda si l'homme qu'il avait sous les yeux était aussi sympathiques avec Harley que ne l'était sa fille. Leur relation avait l'air différente, mais tout aussi terrible. En même temps, y avait-il sur cette Terre des Grounders qui avaient des esclaves et qui les traitaient comme des êtres humains, sans les frapper ni les insulter ? Sans les briser un peu pour en faire de bons chiens ? Sans doute, mais pas ici, pas dans cette région polaire, pas de ce pays de merde. Il ne connaissait que cet endroit Varian, alors il se doutait qu'ailleurs, les choses devaient être différentes. Ou du moins, il l’espérait. Varian regarda l'homme s'éloigner et Harley rester là, les bras balants. Pourquoi... ne le suivait-il pas de suite ? C'était peut-être un énième code farfelu que lui avait imposé cette famille de dégénérés. Comment pouvait-il le savoir, ils n'avaient jamais parlé de leur vie ici, jamais. « Oh. » Ada avait parlé d'une voix étonné et avait croisé les bras pour reporter son attention sur Harley. « C'est gentil Harley de dire tout ça, c'est gentil ! »  Il sentit Ada lui tirer la manche, et lui lancer un regard qui en disait long. Alors comme ça tu as un p'tit surnom de la part de ton camarade, hein ? Varian se décala d'un pas, soudain gêné par la situation. Aller Harley, rentre chez toi, je veux rentrer avec ma mère... s'il te plaît, plus de trucs bizarres pour aujour... hein ? Qu'est-ce que tu fou ?

Long time ago.
Un jour, ouais, ils iraient. Il avait du mal à y croire, mais après tout, cela faisait des centaines d'années qu'ils vivaient tous dans l'espace sans le moindre soucis, retourner sur terre, faire une vie là-bas, ça n'avait pas l'air irréaliste... A condition qu'elle soit de nouveau habitable, évidement. « Ouais, allons-y avant que les responsables de la salle débarquent... » Il avait eut sa dose de remarques chiantes pour la soirée, et n'avait pas envie de se justifier pour le mobilier cassé, voilà. C'était aussi dans ces moments là que tu regrettais vraiment de ne pas avoir un coin pour vous. Juste pour vous, et pour personne d'autre. À vos âges, tout aurait été plus simple. Pas de parents sur le dos, pas de questions indiscrètes, juste une vie assez tranquille. « J'peux venir chez toi ? »

Aujourd'hui.
« Harley ? » C'était Ada qui avait parlé, parce que lui, était bien trop occupé à détourner le regard. Pauvre con, tu as vraiment cru que parce que vous étiez rentré à Missi les trucs étranges allaient cesser ? « Je ne pense pas que ton maître souhaites que tu fasses ça ici, mmh ? » Cette Ada avait un air beaucoup trop maternelle à son goût et... cela ne lui ressemblait pas. En général c'était la voix qu'elle prenait avant de lui expliquer qu'il avait fait ça, et ça de mal puis elle le rembarrait en souriant. Ou c'était la voix qu'elle prenait quand elle voulait le mettre mal à l'aise. Quoi qu’il en soit, ce ton n'était pas approprié pour l'heure. Ou alors elle a de la peine pour lui, ça fonctionne aussi...

Long time ago.
« Dégage Kimi... » Sa sœur était du genre tenace. Trop tenace. Encore plus si elle savait que cela pouvait embêter son frère, et par extension, son voisin. Était-ce là la punition pour l'avoir mis dans l'embarras plus d'une fois ? Sans doute. Kimi était gentille, mais joueuse et taquine. Pas méchante, juste taquine. Évidement, elle ne pouvait se douter de rien, enfin, pas de ce qui se tramait vraiment derrière la porte de sa chambre. « Harley ! » Trop tard. Il avait ouvert la porte en grand. Et merde. « Oh. » La réaction de Kimi était digne de... d'une réaction de Kimi. Surprise, gêné et amusé à la fois même si elle cachait bien ce dernier sentiment. « Oh, heu... » "Oh " était visiblement le seul mot qui lui venait à l'esprit tandis que ces yeux faisaient la navette de Harley en fille et son frère à moitié déshabillé. « En effet. » « En effet quoi ? Barre toi ! » Là elle pouvait clairement sentir que oui, il lui avait parlé comme à un chien. « Le regarde pas comme ça, casse toi Kimi ! » Merde c'est mon copain d'abord... Elle avait reculé d'un pas, forçant ses lèvres à ne pas s'étirer, forçant son fou rire à ne pas éclater au grand jour. Mon dieu, mon dieu, elle va nous prendre pour qui après ça, hein ? « En effet je ne savais pas que vous aviez ce genre de penchants. Voilà tout... » Et si tu cafte à qui que se soit, je te... Non, elle ne cafterais jamais parce qu'elle n'était pas comme lui. C'était là toute la différence entre elle et Varian, lui était un gros connard et elle ne l'était pas.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 28 Jan - 21:52

dans le passé.
Harley laissa sa main quelques instants sous celle de Varian qui la tapotait avant de la retirer en douceur. « J'y vais vraiment. » Maintenant, il espérait que son voisin le retiendrait, qu'ils ne resteraient pas sur une note aussi cordiale, aussi froide… Mais tant pis pour toi Harley. Tu as tout gâché au moment même où tu as choisi de te comporter comme un con. Tu as eu le choix pourtant : tu es venu pour t'excuser et tu l'as même fait… Après ça, tu aurais pu l'embrasser et dire des mots doux, rester courtois, rester toi-même. Même non, tu es juste un lâche alors tu as bu avant de venir pour voir si ça ne rendrait pas les choses plus faciles... Ça avait fonctionné. Tout était toujours plus facile quand on n'était plus parfaitement aux commandes de son propre corps mais en contrepartie, il avait… Oui, sérieusement, après seulement trois semaines de relation. Mais c'était de ta faute aussi Standall. Pourquoi étais-tu toujours aussi pédant, aussi insupportable et aussi grincheux ? Tu ne pouvais pas prendre les choses avec philosophie pour une fois ? On râlait après moi, on m'attribuait tous les torts… Mais tu n'avais qu'à être moins con, voilà. Rien ne venant, il quitta enfin le lit et partit sans un mot de plus. Le silence, sur mon départ, le silence en traversant la cabine, puis le silence une fois chez moi. Seul, tout seul. Harley se laissa tomber sur son propre lit et fixa le plafond bas en soupirant.

dans le présent.
Le petit « oh » surpris de la maîtresse de V. le prit tellement au dépourvu qu'il se hasarda à lui jeter un coup d’œil furtif stupéfait et vaguement inquiet. C'était quoi, ce oh ? Une nouvelle idée à glisser dans le creux de l'oreille du maître ? Une énième proposition qu'il ne pourrait qu'accepter par soucis des conventions et de l'obéissance mais dont il garderait une marque à vie ? Est-ce qu'il devait s'attendre au pire, ou est-ce que cette minuscule onomatopée s'adressait en fin de compte à V., à moins de cinquante centimètres de lui ? La suite le plongea dans la confusion la plus totale. « G-gentil ? » Son intérêt pour Ada, maîtresse de V., remonta en flèche et sa peur s'atténua légèrement. S'il était gentil, elle aussi l'était. Personne ne lui avait dit qu'il était gentil depuis… Jamais, en fin de compte. Personne ne le lui avait jamais dit ce petit mot de six lettres. Et puis tu t'es souvenu des ordres du maître et tu t'es assis dans la neige pour obtempérer sur le champ, brusquement angoissé. Nettoyer ton pantalon… Tu le savais, ça serait terrible. Il faudrait de la neige mais ça irait parce qu'il y en avait des tas à tes pieds. Et puis il faudrait remplir ton pantalon et frotter, essorer, frotter encore, te glacer les mains jusqu'à ce qu'il soit nickel… avant de le renfiler. Ça aussi il fallait y penser.

dans le passé.
Cette conversation lui resterait en tête longtemps encore. Elle lui reviendrait la prochaine fois qu'ils se disputeraient, et puis celle d'encore après, et puis toutes celles d'ensuite aussi. Il l'aurait en mémoire dans la navette direction la Terre aussi, seul et démoli. Il y songerait en atterrissant puis en vagabondant dans des bois effrayants et inhospitaliers. Il aurait une petite pensée pour elle quand le fer s'abattrait sur sa joue pour le marquer pour toujours comme esclave. Toutes ces promesses d'aujourd'hui, ils les tiendraient involontairement pour mieux les trahir des années plus tard. Ils iraient ensemble sur Terre sans le savoir et sans le vouloir, et ils se sépareraient sans même en avoir conscience. Et des années après, en se recroisant, toute cette relation qu'ils croyaient jusqu'alors éternelle… se serait envolée. Envolés les baisers, les amours et les échanges. Envolés les jolis mots et les belles paroles. Envolée leur relation. On sera juste des étrangers, tu peux imaginer ça aujourd'hui ? « Aucun soucis, le paternel a débarrasser le plancher avec sa…Tu allais dire pute, Harley, mais elle était sympa avec toi.… sa copine. » La distance requise en public était revenue entre eux et Harley prit la direction de leur étrange binôme. Il le savait, avoir démoli une ou deux chaises et s'être battus ici finirait bien par leur retomber un jour dessus mais si ça pouvait être dans longtemps… « Activité suivante : s'amuser, s'éclater, déconner, et surtout pas chialer ! » Il venait de brailler à tue-tête dans un couloir, attirant sur eux le regard de deux-trois passants perplexes. Fais leur un doigt Harley, ils regarderont ailleurs. Ils jetaient joyeusement en l'air un temps précieux, les deux.

dans le présent.
Les pieds et les fesses dans la neige, Harley sentit le froid glacial lui croquer les orteils avec vivacité. Et puis il y avait l'eau gelée qui s'imbibait lentement dans ton caleçon. Il ouvrit de grands yeux stupéfaits en songeant au vieux tissu qui lui servait de sous-vêtement et il lâcha un petit rire à mi-voix. « Plus tard, plus tard... » marmonna-t-il à son caleçon en guise de promesse. La voix de la maîtresse de V. s'éleva à nouveau en l'appelant par son prénom et Harley releva la tête, un léger sourire flottant toujours sur son visage. L'esclave repoussa quelques mèches de devant ses yeux. Elle t'avait appelé par ton prénom, toujours avec cette drôle de voix que tu avais bien du mal à saisir. Ce n'était pas une menace, et ce n'était pas non plus agacé… Et puis d'ailleurs, tu avais bien du mal à savoir pourquoi elle te parlait et pourquoi elle se donnait la peine de le faire. La suite le laissa encore plus perdu qu'il ne l'était déjà. « Oh, euh… L-le m-maître s'en fiche bien, il faut juste que ça soit f-fait. » Il revint à ses histoires de lessives et tout en serrant le dents, il ramena son pantalon devant ses jambes nues croisées en tailleur et le remplit de grandes pelletées de neige. Frotter. Les doigts seraient tout bleu mais ça passerait après, en allumant le feu pour les maîtres. Ça piquait beaucoup mais ça passait vite, comme pour les fourmillements derrière les genoux. Alors frotter. Il restait hanté par la voix d'Ada, incapable de l'analyser et de lui attribuer un désir. Les maîtres voulaient toujours quelque chose quand ils lui parlaient mais là… Elle n'avait pas donné d'ordre et n'avait pas semblé mécontente, juste… Juste… Non, il ne savait pas, pas plus qu'il n'avait saisi le sous-entendu derrière les mots de la Grounder : Fais ça ailleurs.

dans le passé.
Putain mais pourquoi tu as fait ça, Harley ? Serais-tu le dernier des imbéciles ? Un abruti ? Un idiot ? Un gros attardé ? Tout ça à la fois ? Il ne flagella intérieurement sans réussir à baisser les yeux devant le regard interloqué de Kimi face au spectacle qui s'offrait à elle. Rougir, ce n'était plus possible, il était déjà cramoisi et dégoulinant de transpiration depuis au moins quinze minutes maintenant. La prochaine étape, c'est l'arrêt cardiaque ou l'auto-combustion… Ou le suicide immédiat. Il resta planté dans l'encadrement de la porte, droit comme un I, à conserver une fierté qui n'avait absolument aucune place ici. Et pourtant, tu réussissais ce tour de force de rester fier comme un paon même face au regard de Kimi qui faisait la navette entre toi, engoncé dans une robe moulante qui n'avait rien de flatteuse pour un homme et Standall, toujours torse-poil à deux pas de toi. Elle devait avoir des images en tête, des images absolument fausses, déplacées et décalées… Quoi que, sans Victor, vous vous envoyiez en l'air, robe ou pas robe. Et tu es bien frustré d'avoir été interrompus. Même avec Kimi, tu devais bien admettre que tu te consumais toujours pour le voisin. « On n'a aucun penchant, maintenant va-t-en Kimi. » Sa voix flancha sur la fin. « S'il te plaît. » Elle allait se rincer l’œil et il se sentait fichu, fini, terminé, décrédibilisé à jamais. À juste titre. Harley le travelo.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 29 Jan - 10:28

Long time ago.
Silence complet. Varian fixait le plafond de sa chambre, pensif. Voilà au moins dix bonnes minutes que le vosiin était repartit dans la cabine d'en face et il était toujours là, à méditer sur son sort. Comme si elle avait compris qu'elle risquait gros en s'aventurant dans sa chambre, sa sœur était restée entre ses murs à elle. La seule chose qui vint briser ce silence pourtant si reposant fut une nouvelle voix, plus aigus, terriblement enjoué. Visiblement Kimi avait ouvert la porte, se disant que voir Cara ici était une bonne idée. Il lâcha un léger soupire, et sa porte de chambre s'ouvrit en grand laissant apparaître sa meilleure amie, tout sourire. Ah Cara, même avec les vêtements nuls que sa mère lui confectionnait elle avait quand même l'air sublime. C'était un don en quelque sorte... « Ta sœur m'a dis que t'avais le moral dans les chaussettes ? » « Ouais, et j'ai très envie d'être seul aussi. » Pour méditer sur ma vie, parce qu'elle est merdique en ce moment, tu piges Cara ? Bien sûr que non tu piges pas, tu n'en sais rien. Ça va faire genre trois semaines que je dis non à toutes tes soirées et toi tu penses juste que j'ai trouvé une autre nana pour passer le temps. Si tu savais. Elle sauta sur son lit, visiblement déterminé à chasser sa mauvaise humeur. « P'tite rupture ? » Il secoua la tête. « Ah... Du coup t'es pas dispo pour demain, ou un autre jour dans la semaine ? » « Je le serais pas avant un bon bout de temps. » Tu parles, ça c'était ce que tu espérais. Mais est-ce que avec lui ça allait vraiment le faire ? Cara eut l'air d'abord étonnée puis vexée. « Bon, tant pis. Quand mon Varian sera de retour, fais moi signe ! » Et elle se lança dans une de ses éventuelles histoires d'échange d'habits qui avait mal tourné, puis dans un résumé de qui avait fait quoi dans le quartier, les nouvelles têtes tendances du moment... Et Varian décrocha sans en donner l'air. J'aurais pu te dire oui Cara, mais c'est pas mon genre. J'ai un tas de défauts, mais pas celui-là.

Aujourd'hui.
Ne me regarde pas comme ça, moi non plus je ne sais pas pourquoi il fait et dit ça...
Ada ne l'avait pas lâché du regard, comme si elle attendait une explication de sa part. Mais merde, il n'était pas traducteur de Harley bon sang !

« Le plus simple serait de tout brûler. » avait-il lâché dans un soupire d'exaspération.

Ada lui donna une tape sur l'épaule. Quoi ? Qu'avait-il dit de mal ? Ne pensait-elle pas la même chose... ? Plus ou moins ?

« Ce que mon Varian essai de dire sans la moindre gentillesse... »

Et qu'est-ce que je t'ai dis à propos d'être doux et gentil ? Pas qu'avec moi, avec les autres aussi.

« C'est que le plus simple serait de jeter tout ça et de demander de nouveaux tissus pour te coudre quelque chose. Mais ce n'est pas à toi de leur demander, mmh ? »

Ça devait venir d'eux, évidement. Pourquoi dis tu tout ça Ada ? Tu ne peux pas juste le laisser là dans sa neige avec ses habits sales ? S'il te plaît, s'il te plaît, arrête d'avoir pitié... Je ne veux pas payer pour lui après, s'il te plaît... Harley, rembarre la.

« Varian ? »
« Oui ? »

Non, non non et non. Sa journée avait du être ennuyeuse à souhait pour qu'elle s'amuse à faire ça. Il tourna les talons et elle lui lança de presser le pas. Il espérait ne tomber sur personne à la maison, il ne voulait pas à avoir à s'expliquer, surtout pas. À contre cœur il laissa sa mère avec Harley.

Long time ago.
S'amuser sur l'Arche c'était tout un challenge. Et après les autorités se demandaient pourquoi autant de gens finissaient devant deux agents de la garde, à s'expliquer de choses bidons comme faire des fêtes clandestine, lancer des jeux interdits, vouloir rechercher le grand frisson en tombant dans des activités illicites ? Il suivait Harley avec une distance raisonnable, comme à l'accoutumé quand les deux se rendaient au même endroit au même moment. C'était une norme, c'était rentré dans ses habitudes, même si c'était triste. Il était même près à parier que s'il devait mesurer la distance entre eux à chaque fois, elle serait la même. « Alors, tu proposes quoi voisin ? » Voisin, ou le mot qui dans sa bouche était devenu synonyme d'un surnom mignon. Comme quoi avec le temps les mots prenaient bien la forme que l'on voulait.

Aujourd'hui.
« Varian est allé chercher quelques petites choses pour toi. Comme ça tes... - elle désigna du bout du menton les habits que Harley frottait avec énergie – habits auront le temps de sécher. Tu viendras nous rendre les habits demain. »

Et il serait plus ou moins présentable pour la soirée. Elle aimait que tout soit présentable Ada. La maison, les animaux et les esclaves. Il fallait que tout soit bien propre. Varian ne l'était jamais assez à ses yeux, mais elle devait lui faire comprendre qu'il n'était qu'un meuble parmi les autres, c'était un mal pour un bien. Elle avait parfaitement conscience que son geste pouvait être mal perçue, mais elle irait s'expliquer en personne. Elle connaissais ses amis depuis longtemps. Leurs familles étaient très liées. Et puis en attendant, elle avait du temps pour papoter. Elle aimait papoter.

« Dis moi mon petit Harley... »

Il était vraiment étrange. Elle n'avait aucune idée de où ils avaient dégotté un chien pareil mais... Oui, il était tout à fait singulier.

« V. a été gentil avec toi durant le trajet ? »

C'était important à ses yeux. Parce que je fais tout pour que Varian soit gentil, mais de temps en temps, il se relâche, je dirais bien que c'est la faute de mes enfants, mais ce sont mes enfants, ils ne peuvent y être pour quelque chose... Mais toi, il te connaît m'a dit Aya. Moi, il m'a toujours dis qu'il avait été sans attaches.

Long time ago.
Kimi baissa la tête et Varian croisa les doigts derrière son dos. Alors comme ça, elle ne l'écoutait pas, lui, son grand frère chéri mais quand son meilleur ami ouvrait la bouche... là, tout de suite. « D'accord je... » Elle regarda un peu partout autour d'elle, comme si elle cherchait un échappatoire à cette situation plus que gênante. « Je vais retrouver les parents, c'est sympa aussi là-bas... » « Dis à Victor que je m'excuse pour tout à l'heure. » Il n'en pensait pas un traître mot le Varian. Non, il n'avait aucune envie de s'excuser et passer par le biais de sa jeune sœur irait très bien. Quel con, il était tombé au mauvais moment et avait tout gâché. « Bon ben... » Aller, ouste, du balai ! Psst psst ! Sous le regard courroucé de son frère elle esquissa quelque pas en arrière, regardant une dernière fois ce tableau parfaitement improbable.  
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 29 Jan - 22:53

dans le présent.
Harley ramena brusquement le pantalon puant contre lui quand V. parla de tout brûler, s'envoyant par la même occasion une pleine giclée de neige sale dans la figure. « Non ! J-j'pas le droit. » Et puis s'il brûlait le pantalon, il n'aurait plus rien pour s'habiller. Il savait bien que le maître en colère ne lui en donnerait pas d'autre, pour le simple loisir de le voir trembler de froid et passer pour un garçon bête dans le village. Harley attrapa une pleine poignée de cheveux pour tirer dessus. Tu venais de crier un non, un non devant V. et devant sa maîtresse. Le non, c'était pour les autres, pour ceux qui avaient le droit… Et toi, tu n'avais jamais le droit Harley. Un petit gémissement lui échappa. « Pardon madame, monsieur... » chuchota-t-il dans un chuintement de voix aiguë. « J-j… J'pas le droit d-d-d-de demander... » marmonna-t-il en reprenant ses frottements, les mains pleines de neige. Ça y est, tu sentais tes doigts devenir tous raides. Fallait se dépêcher maintenant parce que la douleur arrivait ensuite et tu pourrais plus travailler. Le visage impassible, il se mit à genoux et essorer le tissu, curieux de voir la neige toute blanche se colorer lentement. Tes genoux étaient plein de feu maintenant aussi. Avant, tu avais appris que la neige, c'était froid… Mais ça brûlait aussi sûrement que le feu ou que la marmite des maîtres.

Pourquoi elle faisait tout ça, cette maîtresse ? Pourquoi voulait-elle me parler, attendre à côté, glisser des mots à V. ? Il devait être fâché de devoir rester comme ça avec moi lui… parce qu'il ne m'aimait pas. Varian m'aimait bien mais il était pas là et son remplaçant n'était pas du tout pareil. Je sentais le regard de la dame sur mon épaule pendant que je m'acharnais sur l'entre-jambe de mon pantalon. Elle aurait pu rentrer chez elle mille fois et me laisser là, seul avec ma tâche, mais non... Va-t-en ! songea-t-il cent fois en claquant des dents. Regarde pas… supplia-t-il mille fois quand il se penchait en avant, avec chaque fois une petite pensée angoissée pour son caleçon – le même depuis son arrivée dans sa famille. V. s'en alla, le laissant seul avec Ada. « I-il va où ? » demanda-t-il avec angoisse en voyant son seul repaire s'en aller. « Non, pas de questions, pas de question, pas de questions... » L'esclave revint à son occupation, effrayé.

dans le passé.
« À ton avis... » Harley déverrouilla la porte de la cabine des Weise et, l'attrapant par la main, tira lentement son voisin à l'intérieur. « Toi et moi, seuls, juste là, après une mauvaise journée... » Non, tu avais uniquement envie d'un truc physique et violent pour passer toute cette énergie quelque part. En attendant, tu n'étais qu'une bombe à retardement, Harley Weise, un bâton de dynamite qui exploserait à la moindre frustration… Et tu n'avais aucune envie que ça soit avec Varian. Avec eux, ouais, bientôt ils verraient, des dents tomberaient… Pas maintenant. Ce n'était pas vraiment Harley aux commandes dans ces cas-là, plutôt la partie enragée de lui, mais ça faisait bien l'affaire. Il l'embrassa avec douceur et se hissa sur la pointe des pieds pour coller son front contre celui de Standall. « Le programme convient à monsieur ? » À ce moment-là, un léger bruit le coupa dans le nouveau baiser qu'il donnait à son partenaire. « Attends, chut... » Non c'était bien ça : le paternel était en train de sauter sa pute derrière leur mur. Harley se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux.

dans le présent.
Harley s'immobilisa en plein geste, le pantalon gouttant lentement sur ses genoux bleus. « D-des habits à lu-lui ? »  Ça n'allait pas, les maîtres n'allaient pas du tout apprécier, ils allaient se faire des idées et… Et il serait grondé, ou puni, et V. ne retrouverait jamais ses habits. Et puis ils seraient sales, parce qu'Harley était sale partout, et V. lui en voudrait, et… Et puis tu avais aussi un peu honte. V. n'était pas Varian mais tu avais l'intuition que lorsque Varian reviendrait, il se souviendrait de tout ce qu'avait vu V… Et V., c'était toi qu'il avait vu, toi qu'il avait détesté, toi qu'il avait regardé de haut. Et puis c'était toi qui disait des bêtises et qui le sentait sans rien pouvoir y faire. Et toi encore qui était si loin du Harley que Varian aimait bien. Et puis toi encore... Il frotta le pantalon d'un coup et le tissu usé jusqu'à la corde se fendit sur une dizaine de centimètres. Interloqué, l'esclave resta là à fixer le trou, manquant de peu d'entendre la question de la maîtresse de V. Mon petit Harley... La peur revint, plus sourde. Nei aussi était gentille quand elle voulait quelque chose de lui. « V-V-V. ? Gentil ? » Il leva son regard bleu sur elle, visiblement en pleine réflexion. « Non… Pas t-trop... » finit par admettre d'une voix défaite. « Y m'aime p-pas vraiment… Mais je sais pas pourquoi. » Toute triste, ta petite voix, Harley. « Avant, il m'ai-aimait bien. Mais avant, c'était V-Varian. » Pourquoi il racontait ça ? Parce qu'elle était gentille et qu'il se sentait en sécurité, comme un petit enfant auprès d'un adulte chaleureux ?

dans le passé.
« Dégage ! » finit par s'exclamer Harley, au bord de l'apoplexie. Ce n'était pas après Kimi qu'il était en colère mais plutôt après l'Arche toute entière. Il lui sembla voir un peu de peine au fond du regard mais tant pis, il s'excuserait une autre fois. Tout ce qu'il voulait, c'était se soustraire aux regards gênantes, quels qu'ils soient, et finir son humiliation en paix, seul. Il claqua la porte du bout du pied et croisa les bras sur son torse, définitivement gêné. « Putain je suis fini... » Et je te veux, Standall de mes deux. Tu as laissé trop de trucs en suspend alors achève-moi maintenant, tout de suite... Il voulait son voisin, sur le champ, parce qu'ils avaient quelque chose à finir et parce que malgré tout ça, il en avait toujours envie, mais il resta planté au milieu de la chambre, rouge écarlate. Un Harley suffisamment gêné pour rester là à cacher son corps, c'était assez étrange comme phénomène.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyMar 30 Jan - 11:19

Aujourd'hui.
Varian marchait d'un pas décidé vers la maison de ses maîtres, les bras le long du corps, raide comme un piquet. Il avait un peu une démarche de robot comme ça, à marcher dans la neige... Il s'en voulait un peu d'avoir laissé Ada avec lui mais... Que pouvait-elle lui arriver, hein ? Rien. Harley en ferait rien et Ada voulait papoter, comme elle aimait papoter avec lui. Tu t'en souviens encore, n'est-ce pas ? Aya t'avais frappé tellement fois parce que tu refusais de faire les tâches ignobles qu'elle te demandait de faire. C'était les premiers jours ça... Et puis elle était arrivé et elle...  t'avais parlé. Avec ces cheveux trop longs pour être réels et ses tatouages un peu partout. C'était surtout ceux sous les yeux qui avait retenu ton attention. Et puisque avec toi les mots avaient toujours mieux fonctionné que les gestes, tu avais déclaré forfait.

Ada avait décidé de se concentrer sur les yeux. Parce que le reste du corps laissant franchement à désirer. Si son esclave n'était plus comme elle l'avait connu le premier jour, elle devait au moins lui reconnaître qu'il n'était pas aussi... sale ? Mais après tout, c'était normal. Elle n'aurait jamais supporté d'avoir un garçon aussi minable entre les pattes ou pour l'assister dans ses déplacements. À l'occasion elle irait demander où il avait trouvé un pauvre garçon comme ça. Elle le savait, c'était le genre qui plairait à sa fille, qu'elle pouvait martyriser en permanence, ou le genre qui irait aussi à son fils aîné.

« Ne t'en fais pas, il revient très vite. »

Quoi que, je te connais Varian, tu vas traîner pour être seul le maximum de temps. Tu sais, parfois tu es terriblement prévisible, les gens n'ont pas du te le dire avant, sur ton vaisseau.

Long time ago.
« À ton avis... » bien entendu que ça me convient... Et c'était tout l'avantage du père d'Harley, jamais là quand on avait justement pas besoin qu'il traîne dans les parages. Et ça tombait à pic, se vider la tête avec son copain c'était exactement ce dont il avait besoin là, tout de suite. « Quoi ? » Il avait chuchoté, suspendant ses gestes, sentant bien que son voisin avait entendu quelque chose de suspect. Oh super. Si seulement tu avais envisagé cette situation, hein Varian ? Ouais dans ta tête les parents ça baisaient plus, c'était très con comme idée, mais elle était bien ancrée dans ta p'tite tête. Encore moins le père de Harley parce que... Bah voilà, c'était le père d'Harley. Oui, ça n'avait aucun sens. Et maintenant tu avais envie de retourner errer dans les couloirs, même si le couvre feu officiel n'allait pas tarder à être enclenché. « Viens, on s'en va... » Loin de lui l'idée de rester planté là à écouter ça, c'était suffisamment gênant. Il avait attrapé la main de son copain, conscient que oui, il devait dix fois plus être mal à l'aise que lui en cet instant.

Aujourd'hui.
« Oui, oui, voilà... »

Elle s'était accroupis devant lui, souriante, les mains sur les genoux. Visiblement sa question l'avait déstabilisé et Ada s'en voulu un peu sur le coup. Elle voulait juste parler, papoter, faire connaissance, mieux cerner ce garçon avec qui son esclave traînait un peu trop ces derniers jours. Connaître la cause des malheurs qui s’abattait sur son Varian ces derniers temps. Pas trop gentil, hein ? Étrangement ça ne l'étonnait pas. Il avait du mal avec les autres quand il n'y mettait pas du sien. Elle se contenta de hocher la tête, toujours tout sourire, en attendant la suite.

« Avant ? »

Elle ne comprenait rien à ses histoire de V. et de Varian (parlait-il au moins de la même personne?) mais puisqu'il l'avait appelé comme ça devant elle et qu'elle ne connaissait qu'un seul Varian sur cette Terre... Oui, c'est ça, vous vous connaissiez avant, hein ? Pas avant sur terre, avant là-haut ? Aya a essayé de savoir, mais je crois qu'elle n'a jamais su. Ou alors elle a tout gardé pour elle...

« Varian était gentil avec toi. » C'était une constatation. « Sur votre Arche. » Elle avait mimé des guillemets. « Vous étiez de grands amis ? »

J'ai pas d'attaches... hein Varian ? Pas de famille aimante et pas d'amis, tu crois vraiment que j'aurais pu gober ça ?  Elle tendit sa main gantée vers l'esclave et lui tapota la tête, un air compatissant sur le visage. Pauvre garçon tout brisé.  Il avait l'air de complètement perdre les pédales. Et bientôt les doigts s'il ne faisait rien pour se réchauffer.

Long time ago.
« Moi aussi, je suis fini. » Pas pour les mêmes raisons, il devait bien l'admettre. Son père allait être le cas à gérer le plus simple, demain il lui annoncerait sa rupture avec sa soi-disant copine et voilà, en revanche, sa sœur... C'était une autre paire de manche. D'une part il n'allait pas pouvoir la regarder en face avant longtemps (enfin, la regarder ne face ET soutenir son regard) et d’une autre part... Lui parler tout court. Il savait qu'elle n'allait pas remettre le tapis sur le sujet, pas avec lui. Parce qu'elle le connaissait. Avec Harley, il ne savait pas de quoi ils parlaient et tant mieux. Sans doute allait-elle lui glisser quelques excuses, parce que après tout, c'était tout à fait son genre. « Pfft... » Et pour couronner le tout, ils avaient l'air cons, là, comme ça, planté chacun à un endroit de la chambre à attendre quelque chose. Assit par terre à fixer le sol d'un air un peu triste et totalement perdu, ouais, t'avais l'air fin tient. Et pourtant à ce moment là c'est toi qui a brisé le silence en laissant échapper un petit rire presque nerveux. « Pardon, c'est nerveux... » Non et puis en fait, rire c'était aussi un moyen de faire sortir tout le stress que tu avais emmagasiné ces dernières minutes. « Tu peux... ? » Il tendit ses mains pour qu'il l'aide à se relever. « Et tu veux pas ôter cette robe pour de bon voisin, s'il te plaiiiit ? » Non parce que ma motivation aujourd'hui est sans faille il faut croire, j'ai toujours autant envie de toi.  
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyJeu 1 Fév - 22:52

dans le présent.
Où es-tu, V. ? Pourquoi ne reviens-tu pas ? Pourquoi me laisses-tu seul avec ta maîtresse aussi longtemps ? Je ne veux pas faire de gaffe, je ne veux pas faire d'erreur… Mais si elle me pose des questions, je répondrai à toutes, absolument toutes. Si elle veut savoir toutes ces choses qu'il y a eu entre toi et moi, elle les saura… parce qu'elle le veut. Tu sais, je me rappelle de tout ça. Je me rappelle de tes mains sur mon corps, de tes lèvres sur les miennes. Ça me plaisait beaucoup. Avant. Maintenant je sais pas. J'y pense parfois, j'essaie un peu d'imaginer, mais ça ne marche plus comme autrefois. J'ai beaucoup pensé à toi après mon arrivée sur Terre. Je pensais à ton corps mort, seul dans l'espace, et à tes mains, tes cheveux, ton dos. Tu serais comme ma mère : un objet qui dériverait à jamais dans le vide, tout seul, froid, loin… Aucun jour n'est passé ensuite sans que j'ai une petite pensée pour toi et pour nous. Nous étions beaucoup avant, et regarde-nous maintenant : nous ne sommes plus rien... Harley frottait toujours son fond de pantalon mais avec moins de vigueur. Ses doigt bleuis commençaient à se raidir et s'engourdir, incapables de la moindre efficacité. Et puis elle l'effrayait, à s'accroupir ainsi à côté de lui pour l'observer en souriant. Personne ne l'observait jamais en souriant. Personne ne l'observait tout court. « Oui, avant... » Était-elle sourde ? Ou un peu stupide, comme Eliza et ses idées biscornues ? Harley rendit son regard à la maîtresse de V., la détaillant comme s'il s'était agi d'une espèce très particulière de mollusque.

dans le passé.
Son père était en train de s'envoyer en l'air avec sa pouffiasse dans l'appartement. Là, tout de suite, en direct. C'était un peu idiot d'en être stupéfait à ce point mais pour Harley, les parents ne faisaient pas l'amour. Ou disons qu'il n'y avait jamais songé réellement. Il balançait régulièrement des blagues méchantes et vaseuses au paternel mais c'était sans réelle arrière-pensée, sans imaginer que… Il se la tapait vraiment. Là. Ces souffles, ces gémissements et tout ce qui allait avec… Ça venait du paternel et de sa copine Jenna, si sympa. Le garçon lâcha son copain et s'écarta de lui, passant du rouge tomate au blanc maladif en un temps inquiétant. Tu ne sentis même pas Varian te prendre la main et te dire de partir, de venir avec lui. Tout ce que tu entendais, c'était lui, avec cette femme, à faire… À faire ce qu'il aurait dû faire avec Maman. C'était avec Maman qu'il aurait dû passer de bonnes soirées. Avec Maman qu'il aurait dû échanger des baisers. Avec Maman encore qu'il aurait dû rire et passer du bon temps. Jenna… Jenna, elle avait le droit de prendre le petit-déjeuner dans leur cuisine si elle voulait, et éventuellement de lui prendre la main si elle était vraiment cool… Mais elle n'avait le droit à rien d'autre, et surtout pas de…

Harley se dégagea brutalement de la main de son copain pour traverser cabine comme une furie, sans même sentir les larmes qui lui montaient aux yeux ou son cœur qui s'emballait un peu trop dans sa poitrine. Un sifflement dans les oreilles, il ouvrit la porte de la piaule du paternel dans un grand fracas. « C'est ça, faites des gosses, sales porcs ! » Sa voix s'envola dans des aigus hystériques. Tu y pensais, à Maman, gros thon ? Tu pensais à cette femme qu'il avait aimé et qui était toute seule dehors maintenant ? Non, bien sûr que non, tu ne devais voir qu'une dégénérée toi aussi Jenna. Par contre, tu étais bien heureuse de sauter son conjoint... Voyant à peine – ou ne voulant pas voir – la scène qui s'affichait sous ses yeux, Harley s'engouffra dans la pièce pour arracher la couette. Tu voulais hurler beaucoup de choses, beaucoup d'insultes, et beaucoup de mots d'enfant aussi. Tu voulais lui dire combien tu le détestais, là tout de suite, de… De faire ça. Il hurla juste, sans mot, sans aucun sens, pour crier. En face, ils n'avaient rien trouvé à dire, sans doute médusés par l'apparition du fils. Je suis tellement désolé, Maman, tellement... Désolé. Planté au milieu d'un silence magistral, il fit volte-face pour se casser d'ici, loin, très loin, et ne jamais y remettre les pieds.

dans le présent.
Elle était étrange, cette dame, étrangement effrayante. Les gens qui parlaient bas et qui souriaient auraient dû être parmi les plus rassurants… Mais non. Il avait peur mais il se sentait en confiance, et ce paradoxe le terrorisait encore davantage. « Oui, sur l'A-arche, il était gentil. Enfin des fois il était méchant mais souvent i-il était gentil. »  S'ils étaient amis ? La question plongea Harley dans la confusion la plus totale et il se repencha sur son pantalon pour l'essorer à nouveau. « Euh... » Réfléchis, fais marcher ces pauvres neurones qui se battent en duel. « Non… Pas amis… Copains... » Agacé d'y voir que dalle, il repoussa quelques mèches de cheveux. « Mais c'est plus mon c-c-c-c... C-copain maintenant... » Le mot copain avait franchement eu du mal à sortir. C'était un peu vide quand tu repensais à tout ce que vous aviez fait. Ça t'avait fait plaisir à l'époque, ces années ensemble. Ce que Varian appelait son sport aussi t'amusait beaucoup, beaucoup plus qu'avec d'autres… Tu avais chéri tout ça et quand on te l'avait arraché, on t'avait aussi un peu arraché ton cœur… « J'ai… J'étais amoureux. » Il afficha un air vaguement stupéfait avant de se mettre à rire en imaginant la tête de V. s'il le lui disait. Peut-être que V. n'était pas informé de tout ça, et qu'il ne savait pas que Varian avait été amoureux d'Harley lui aussi. Il faudrait peut-être qu'il le lui dise un jour, juste pour être sûr… Et puis pour que V. sache tout sur Varian. « On f-faisait plein de trucs comme Nei veut faire avec moi p-p-parfois. » Il remit machinalement une pelletée de neige dans son pantalon, sans même s'en rendre compte.

dans le passé.
Standall se mit à rire, assis par terre, et Harley se contenta de jeter un simple regard froid et digne, complètement déplacé aux vues de leurs situations respectives. Laisse tomber Harley, tu n'avais plus la moindre dignité pour aujourd'hui, peu importe combien fort tu essaierais. Il capitula et aida son voisin à se relever en se mettant à rire lui aussi. Enfin rire un peu jaune parce que tu avais toujours un peu la honte quand même, mais rire quand même. « Ah oui, ben il va falloir te mettre à l'ouvrage... » Il se retourna pour désigner la fermeture éclair dans le dos. Comment il avait enfilé cette robe resterait un mystère, et comment il l'aurait enlevé tout seul aussi. Tu n'aurais sans doute pas réussi, en vérité. « Et bouge-toi parce que j'en ai ras-le-cul d'attendre. »
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyVen 2 Fév - 16:46

Aujourd'hui.
« Qu'est-ce que tu fou le moche ? »
« Ada me l'a demandé. »

Ael lui lança un regard un peu trop mauvais quand il attrapa ses seuls vêtements de rechange. Dans un coin de la pièce le père le fusillait littéralement du regard et il eut la subite envie de disparaître, tout de suite. Oui, il avait compris qu'il ne l'aimait pas, mais était-ce une raison pour le regarder ainsi à chaque fois ? Varian claqua la porte, affrontant de nouveau le froid mordant d'un hiver qui n’en finissait plus. Aller, retrouve Harley et Ada, et rentrons.

« Tu sais, quand je vais me marier, j'aurais le droit de te racheter. Et je serais pas aussi cool que maman. »

Aya était là, assise dehors, les yeux rivés vers quelque chose d'invisible. Alors comme ça c'était confirmé ? Elle avait eut vent de ses prochaines fiançailles ? Ou alors elle émettait juste une hypothèse sans savoir que ça lui pendait au nez ?  

« On verra bien. »

Ces mots, il allait les regretter et il le savait éperdument. C'était de plus en plus fréquent ces jours-ci, avec Aya, il avait de plus en plus de mal à se tenir.

Long time ago.
Oh mon dieu.
Au moment où Harley lui lâcha la main pour ouvrir avec fracas la porte de chambre de son père, Varian eut une subite envie de disparaître, pour la énième fois de leur soirée. Non, il ne va pas faire ça, hein ? C'est ce qu'il avait pensé avant que si, Harley entre en scène, interrompant son père et sa copine en plein dans leur partie de jambe en l'air. Non, ça, Harley, c'était carrément odieux... pensa t-il. C'était d'autant plus odieux qu'au fond, son père était un homme bien. Alors oui, il ne pouvait pas imaginer être à la place de son petit ami. Sa mère à lui était toujours en vie, et avait refait sa vie avec un homme qu'il appréciait. Il ne l'avait jamais vraiment détesté pour être passé à autre chose après la disparation de son père pour la simple et bonne raison que... ce dernier n'avait jamais vraiment existé aux yeux de Varian. Pour faire court, les souvenirs qu'il avait de lui étaient si flous et lointain qu'il peinait même à se remémorer son prénom. Alors oui, je pouvais difficilement me mettre à ta place, mais quand même... Les mots étaient durs, peut-être pas très bien choisis et puis... Il allait encore passer pour le fils survolté et attarder de ce pauvre Jan. Il ne voyait pas ce qui se tramait juste là, derrières ces murs, et ne voulait pas voir. Imaginer était déjà terrible. Et puis merde, comment pourrait-il regarder monsieur Weise le plus naturellement du monde demain matin alors... alors que oui, lui aussi avait assisté à ça, indirectement ? Harley émergea à nouveau de la chambre de son père et Varian – toujours beaucoup trop muet – le suivis, les joues cramoisies, les mains dans les poches, ne sachant ni que faire, ni quoi penser. Dis quelque chose, aller, bouge tes fesses Varian... Oui mais quoi ? Ah, ça c'était la bonne question. Pas de reproches, parce que c'était le meilleur moyen de s'en prendre une. Tu sais que si tu veux parler Harley, tu peux hein ? J'ai pas l'air comme ça, mais je sais un peu écouter les gens.

Aujourd'hui.
« C'est adorable d'aimer quelqu'un a ce point.  Adorable ! »

Amoureux hein ? C'était mignon d'être amoureux. Souvent elle se demandait ce que cela faisait de l'être. Elle qui n'avait jamais eu cette chance. Elle était depuis longtemps avec le même homme Ada, son ami d'enfance qui était apparu comme le mari idéal aux yeux de sa famille, à l'époque. Et le jour où elle s'était mariée, elle avait laissé s'envoler tout espoir de trouver un véritable amour quelque part. Son sourire n'avait pas disparu, même si maintenant il paraissait un peu crispé. C'était pour ça qu'Aya ne m'avait rien dit, hein ? Parce que c'est sale. Mais là aussi, était-elle bien placée pour juger ? La suite la déconcerta un peu, mais elle n'en montra rien.

« Avec Nei ? Erk. Écoeurant. »

Oui parce que qui voudrait d'une petite chose comme lui ? Pour le coup, elle peinait à se l'imaginer quelques années avant aujourd'hui. Ada secoua la tête avant de se redresser, un air un peu satisfait sur le visage. Ce qu'ils faisaient de leur pauvre chien lui était bien égal, à chacun ses penchants, à chacun ses secrets, tant qu'ils n'affectaient pas la société. C'était sa philosophie de vie.

Long time ago.
« Avec plaisir madame ! » Dire qu'il se jeta sur la fermeture de sa robe n'était qu'un euphémisme. Et puis je vois pas trop comment seul on peut enlever ce genre de truc... Ça serait dommage que tu doives te balader avec pour aller la rendre à sa propriétaire, hein Harley ? Et puis crois moi, un jour, je trouverais à qui tu as fais cet emprunt ! « En réalité, c'est très complexe. » Ou alors c'était parce que la robe ne datait pas d'hier, aussi. « Et voilà, monsieur est libéré de son fardeau... ~ » Il passa les bras par-dessus les épaules de son petit ami et lui déposa un baiser dans la nuque. « Maintenant à nous deux ! » ENFIN. Parce que tu avais cru que jamais vous n'alliez y arriver en fin de compte. Avec tout ces éléments perturbateurs qui avaient tout gâché... Et c'était un comble parce que même si le voir habillé de la sorte t'avais franchement perturbé au départ, tu t'amusais franchement. Oui, clairement c'était aussi la dernière chose que tu imaginais un jour faire avec lui, que tu imaginais faire tout court d'ailleurs.

Aujourd'hui.
« Ah ! Mais c'est qu'il est enfin de retour ! »

Elle avait appuyé sur le "enfin" et ça, Varian l'avait capté assez rapidement. Quoi, pourtant il avait marché rapidement au retour pour se donner un air un peu fatigué et faire mine qu'il s'était pressé réellement durant tout le trajet... Harley toujours dans la neige, Ada le regardait avec son éternel sourire et lui fit un petit signe, comme pour lui rappeler qu'ils étaient bien là. Arrivé à sa hauteur il lui tendit les habits.

« C'est pour toi mon petit Harley... »

Ils avaient parlé. C'était une évidence. Elle était beaucoup plus enjoué et puis, il n'avait jamais vu personne dans ce village résister à l'envie de confier un petit quelque chose à sa maîtresse. Que ce soit un secret de famille, le ragot du moment ou tout simplement un bribe de sa vie, elle aimait tout entendre, et elle aimait tout savoir, c'était plus fort qu'elle. Qu’est-ce que tu lui as dis, hein Harley ?  
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 4 Fév - 22:17

dans le présent.
Harley ne montra rien, ne répondit rien. Ne ressentit rien non plus. Tu te sentais un peu l'âme d'un cœur de pierre, ou d'un cœur tout cassé, tu ne savais pas trop. La conversation te mettait vraiment mal à l'aise mais pas pour les bonnes raisons et ça suffisait à te peiner. Même toi tu pouvais te rendre compte que quelque chose clochait. La sollicitude et la normalité qui transparaissaient dans les mots d'Ada, maîtresse de V., le perturbait. Jamais, jamais, on ne lui avait parlé tranquillement comme ça, et encore moins à propos de Varian et lui. Certes avant, il avait eu beaucoup de conversations chouettes avec Kimi mais… Mais c'était il y a longtemps, et tu avais même oublié son visage. Sa voix et ses rires avaient disparu, puis ses traits, et même bon nombre des souvenirs. Elle restait là, présente dans ton histoire, mais tu avais tout oublié d'elle. Ce que ça faisait de passer un moment ensemble, de bavarder, de rire… C'était tellement pas ton quotidien, et tu ne l'avais plus vu depuis tellement longtemps… Et puis tu n'étais plus assez Harley pour imaginer le genre de bavardages. Écœurant ? Le mot le ramena à la réalité. Lui non plus n'aimait pas les idées de Nei, il ne savait pas quoi faire ni s'il devait faire quelque chose. Et puis il n'aimait pas trop être tout nu non plus. « … Oui... » marmonna-t-il sans conviction en frissonnant. Toi V., je me demandais ce que tu faisais tous les jours. On ne se parlait jamais, même quand on se voyait. Qu'est-ce que tu savais de Varian ou de moi ? Qu'est-ce que tu faisais quand je n'étais pas là ? Est-ce que tu existais quand je fermais les yeux ? Tu continuais à vivre, à penser, à voir ? Tu pensais à moi ou pas du tout ? Peut-être pas du tout… Varian l'aurait fait mais il était mort... Surgie de nulle part, l'envie de pleurer monta d'un seul coup. Il s'arrêta d'un bloc dans ses gestes – de toute façon il ne sentait plus le froid – le visage blanc comme un linge. Il ne reviendrait peut-être plus alors. Tu t'étais dit, stupide, que V. pourrait le laisser revenir et mourir à sa place mais… Peut-être qu'il était vraiment mort dans l'espace, tout seul là-haut ? Et puis alors, le seul à connaître Harley serait mort et tu serais tout seul pour de bon… Et puis après... V. réapparut au loin et Harley se sentit mourir de l'intérieur. Le cœur en miettes, pour de vrai. Il devait être tout en poussière...

dans le passé.
Il fonçait à toute allure dans les couloirs et bouscula peut-être même une ou deux personnes. « Dégage ! » hurla-t-il à la troisième, un monsieur d'une cinquantaine d'années qui se retourna vivement pour l'attraper par le poignet. « Tu te prends pour qui, non mais oh ? » C'était un homme du coin, qui devait vivre sans doute parmi les dizaines de cabines qui entouraient la sienne. Un homme qu'il aurait même pu reconnaître s'il en avait fait l'effort ou qu'il en avait eu ne serait-ce que l'envie. Sauf qu'il était là et que tu étais à l'extrême limite de ce que tu pouvais déjà supporter. Oui, voilà… Alors tu l'as frappé sans te poser de question, comme on aurait tapé sur un coussin ou sur un mur. Juste pour que ce trop-plein de tout te laisse tranquille. C'était le genre où ça tournait dans ta tête et dans tes mains et où il ne restait que trois options : hurler, tout seul, à t'en arracher la voix – et ta dignité -, cogner, ou baiser le premier truc baisable venu. « Je t'ai dit de dégager, sale enculé. » Sa petite voix entre ses dents serrées était un peu surprenante… Nan, c'était toujours dégueulasse à voir de toute façon quand je perdais les pédales comme ça. Parce que c'était vraiment ça en fait, j'étais plus vraiment là, ou plus vraiment capable d'aligner deux réflexions logiques. Mais c'était la faute du paternel, tout était de la faute du paternel. Et de l'autre salope là, Jenna. C'était juste de leur faute à eux, à tous ces… Tous ces… Tu lui donnais des coups de pieds dans les côtes sans vraiment le voir.

dans le présent.
Il avait attendu son retour comme le messi pour qu'enfin, sa maîtresse se détourne de lui et focalise toute son étrangeté ailleurs. Maintenant, il ne rêvait plus que d'être tout seul dans la neige, tout seul pour réfléchir et avoir un peu froid aussi. V. lui tendit quelques vêtements, que Harley regarda comme s'il s'était agi de serpent. Non, tu n'avais pas le droit… Les maîtres seraient fâchés... Mais s'il ne les prenait pas, les maîtres seraient fâchés aussi, parce qu'il aurait désobéi à des amis de la famille et qu'il aurait dit non… Mais t'allais tout salir, tu voulais pas tout salir parce qu'il faudrait les laver et puis... Il sentait le regard de V. sur lui. Tu veux pas que je les prenne, hein ? Mais elle, elle veut… Comme elle voulait que je lui dise plein de trucs sur Varian. Tu les connais, tous ces trucs ? Tu me connais ? Ou tu ne m'aimes juste pas? Toujours assis dans la neige, il attrapa du bout de ses doigts blêmes et insensibles les quelques vêtements, les posa en équilibre sur ses chaussures comme il put, et enleva son caleçon douteux complètement trempé avec des gestes de robots. Rouge comme une pivoine, complètement angoissé d'être à moitié nu devant deux inconnus mais tu te frottas quand même maladroitement le derrière pour ne pas foutre de neige dans le pantalon propre. Pas folle la guêpe, tu avais vu le piège tendu ! Personne l'avait obligé si ce n'est lui-même mais il n'avait même pas songé une seconde qu'il aurait le droit ou la possibilité de se changer ailleurs. On lui avait donné un pantalon propre, pour lui, là, alors il se changeait là. Voilà. Harley se sentit quand même obligé de justifier ses gestes par un petit « Pour pas mettre de n-neige dedans... » à moitié inaudible. « Euh… Merci... » L'esclave tourna à moitié le dos aux deux autres pour remettre ses chaussures en grimaçant et buta sur les lacets pour finalement laisser tomber l'idée de les faire. Il attrapa slip et pantalon plein de neige et se balança sur place. Attendant un truc, un ordre, un signal, il se tripota une mèche de cheveux et regarda V. avec angoisse.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 4 Fév - 23:36

Aujourd'hui.
« Que... »

Oui non, Varian avait arrêté de regarder Harley dès le moment où ce dernier avait posé ses affaires sur ces chaussures. C'était très con, mais c'était comme si tu avais su exactement ce qu'il allait faire. Un truc gênant pour tout le monde. Alors t'avais rivé tes yeux vers le sol en attendant que sa passe. Il imaginais parfaitement Ada perdre un peu son sourire et froncer ses sourcils devant la scène, avant de se reprendre, pour se donner un air digne, les bras croisés sur la poitrine. Elle avait déjà tout vu Ada, elle guérissait tout le monde, et de tout. Oui, sauf que toi, contrairement à elle, ça te gênait, et tu refusais de voir ça.

Long time ago.
« Arrête bordel, Harley ! » A quel moment il s'était jeté derrière son copain et avait tenté de la maîtriser... Tu ne t'en souvenais pas vraiment, c'était juste l'instinct qui avait parlé là. Et le fait de ne pas vouloir se faire arrêter. « Il a compris ! Oh ! » Arrête, arrête, arrête Harley je t'en supplie ! Parce qu'il avait tellement peur à ce moment là. Peur de voir des gardes débarquer et l'embarquer pour une bonne raison. Ils n'avaient pas à être ici, pas à cette heure, et il n'avait pas à frapper ce pauvre type, résident dans leur quartier en plus de ça. Et franchement ? Tu regrettais que tes bras ne soient pas aussi musclés que ce que aimait balancer à ton voisin de temps en temps. Parce que pour le retenir là... « On s'en va, on s'en va... ! » Harley, il va falloir que tu apprennes un jour... J'te jure que cette colère un jour, ça va te jouer un mauvais tour.

Aujourd'hui.
« Varian ? »

La voix d'Ada le ramena sur Terre et il osa enfin relever le regard pour le planter dans celui de sa maîtresse, rouge écrevisse.

« Regarde ton ami V. »

C'était ma mère qui me surnommait comme ça, sombre pétasse. Ma mère. Ma vraie mère. Pas toi. Pas toi, ni lui, ni... que ma mère. Voilà ce qu'il avait envie de hurler. Ce que l'ancien aurait hurlé avant de ponctuer le tout d'un geste grossier, mais parfaitement calculé. Sauf que là il se sentait complètement vide. Sa mère c'était elle ici, et on ne disait pas non à sa mère. Elle ne voulait pas rester là, et ça, tu le savais parce qu'en trois ans, tu avais passé beaucoup de temps avec elle. Et Aya, mais Aya, c'était autre chose. Là tu sentais qu'elle n'était plus aussi à l'aise qu'elle l'aurait voulu. Il avait réussi à la surprendre, et ce n'était pas tous les jours que l'on surprenait Ada.

« Oui je... »
« Tu me rejoins dès que tu as fini. J'ai besoin de toi pour soigner Ael ce soir. »

Comment ça dès que j'ai terminé ? Avec angoisse il la regarda tourner les talons et repartir de son côté. Il baissa sa main tendue et ses yeux se rivèrent à nouveau sur le sol. Non, attend, Ada je... Reviens, s'il te plaît. Ne me laisse pas avec ce type, s'il te plaît. S'il te plaît.

Long time ago.
« C'était qui cette fille Varian ? » « Personne. » Voilà, c'était le moment qu'il redoutait. Mais il nota tout de même l'effort de Victor : une semaine avant de venir lui en parler. Malheureusement, il n'avait pas oublié la soirée désastreuse de la semaine dernière. Enfin, désastreuse au départ, pour sa part, tout était allé beaucoup mieux une fois Victor et Kimi dehors. « D'accord, je rectifie ma question alors. C'était qui ce gars ? » Oups. Et là tu t'étais senti comme un con, à quel moment, c'est vrai, allait-il gober que c'était une fille, hein ? Il avait eu largement le temps de regarder, et de baisser les yeux, suffisamment pour se rendre compte que oui, ce n'était pas une femme. Harley n'avait pas un physique de nana, loin de là. Et c'était fort dommage, pour le coup, il aurait sauvé leurs fesses à tout les deux. « Qu'est-ce que tu baragouines ? » « Ta mère est au boulot, ta sœur est avec elle pour ses examens, on est entre nous. Tu sais tu peux te confier hein ? » « Ferme là, fou moi la paix. » Pourquoi il restait là, assit sur le bout de son lit à le regarder avec cet air trop... dégoulinant d'amour paternel, hein ? Ne voyait-il pas qu'il était en pleine lecture ? (certes, d'un livre emprunté à Kimi car il avait cru comprendre que quelques scènes osés y avait été écrites). « Écoute, j'ai vu sa carrure, et ses jambes et... je ne veux pas que mon fils se cache de... d'être un peu différent et heu... » Il commençait à le chauffer sévère. Il referma sa délicieuse lecture d'un coup sec et leva un doigt qui se voulait menaçant vers son beau père. « Écoute Victor. Écoute bien. Ce que je fais d'mon cul, ça ne regarde que moi, pigé ? » Ah ha ! Et là, t'avais pas su comment renchérir, hein ? Pauv'con. Il s'était levé sans rien dire, un peu pâlichon, avant de refermer la porte. Et plus jamais Victor Standall n'aborda le sujet de l'homme travesti avec son beau fils.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 5 Fév - 22:11

dans le présent.
Il avait fait une bêtise, c'était évident quand on voyait le teint écrevisse de V. C'était parce que j'avais mis ton pantalon ? Je sais que tu ne voulais pas me le prêter mais elle, elle voulait… Et il faut toujours leur obéir. Moi non plus j'avais pas envie. Tu sais ce que ça allait me donner, d'avoir un pantalon sec et propre ? Uniquement des histoires. Les maîtres n'allaient pas comprendre, pas aimer, et au final ce serait forcément de ma faute. Ils trouvaient toujours quelque chose à redire. Se balançant d'un pied sur l'autre dans la neige, complètement frigorifié, Harley attendait. Il attendait que la maîtresse de V. dise un truc, ou que quelque chose se passe… Il attendait, parce qu'il n'avait aucune idée de ce qui devait être fait là tout de suite. Il était bizarre ton pantalon, V. Pas comme le mien, si raide qu'il aurait pu tenir debout tout seul en s'appliquant bien. Non, il ne voulait pas que V. le regarde. Il ne voulait pas avoir à sentir son regard sur lui.

Tu avais juste honte. Tu avais honte d'être Harley, d'être ce Harley-là. Dans tes souvenirs, tu n'étais pas comme ça, tu étais… différent. Tu t'en doutais très bien Harley : celui que tu avais été autrefois et qui te paraissait aujourd'hui aussi distant et incompréhensible, n'aurait jamais supporté le Harley actuel. Il aurait beaucoup ri, il l'aurait poussé par terre avant de lui jeter de la neige au visage. Il se serait moqué, il t'aurait insulté et il t'aurait craché dessus en prenant ses potes – inexistants – à partie. Il t'aurait détesté. Et s'il avait vu que c'était de lui-même qu'il riait...

Il aurait regardé ailleurs, il aurait nié, il aurait insulté ceux qui prétendait qu'il pouvait être ça un jour. Et s'il avait su que c'était inéluctable, il se serait suicidé. Les yeux sur le sol à ses pieds, il écouta la brève conversation entre Ada et V. de toute ses forces. Partez, partez ! Pourquoi ils ne partaient pas ? Ou plutôt pourquoi il ne partait pas ? La maîtresse s'en alla tranquillement vers une destination inconnue – la maison de V. - et Harley la regarda s'éloigner du coin de l’œil, entre deux cheveux crasseux. « Qu'on ait terminé… ? » marmonna-t-il d'une petite voix plate. Terminé quoi ? « Toi aussi... Tu dois laver ton p-pantalon… ? »

dans le passé.
L'autre con, il te tenait cet enfoiré. Il te tenait et... Harley recula malgré lui, complètement en nage, le visage déformé par la fureur. Il sentait bien le cercle de regards autour. Certains regardaient ailleurs pour ne surtout pas avoir à intervenir, d'autres le regardaient lui, lui l'abomination du quartier, le dégénéré, le diable, le tout ce qu'on voulait. « C'est bon putain, lâche-moi ! » Il se dégagea des mains de son petit-ami dans un geste rageur et s'éloigna de quelques pas de trébuchant à moitié. Ils étaient tous là, à vous juger. Ils te jugeaient toi, parce qu'ils ne faisaient que ça, et Standall, parce qu'il t'avait arrêté et que ça le classait aussitôt comme l'un de tes partisans – mais ange gardien de ce sale type. Et puis... Une femme se précipita près de l'homme et s'agenouilla avec un bruit d'angoisse. « C'est bon là, allez vous faire foutre ! » Tu te donnais en spectacle Harley...

Il finit par suivre Varian et ses « on s'en va » angoissés jusqu'au détour d'un couloir. « Eh oh, attends-moi ! » Il rattrapa son copain par la main… et se jeta à moitié dans ses bras, tremblant comme une feuille.

dans le présent.
Il s'asséna une gifle monumentale qui lui laissa une marque rouge vif sur la joue et qui lui déchira la main droite de douleur. « Mais non ! » Débile ! Il ne va jamais vouloir être gentil si tu parles sans réfléchir, Harley ! Tu ne réfléchissais jamais parce que de toute façon, rien ne rentrait dans ta logique à toi. Chaque fois, tu pensais avoir compris et tu te rendais compte que tu avais encore dit ou fait quelque chose de travers. Souvent, les autres ne disaient rien mais à leurs silences ou à leurs bouches pincées, tu avais tôt fait de piger que ce n'était pas la bonne réponse. Le maître se contentait d'un long regard froid, te fixant en silence en train de t'empêtrer dans des idées fausses, tandis que la maîtresse rectifiait sèchement sa demande. Nei ricanait juste. « Pardon, je suis bête. » La phrase aurait pu être comique s'il n'avait pas affiché une expression aussi triste. Il se détourna de V. en serrant ses habits sales contre lui et porta lentement une main à sa joue endolorie, un peu surpris de sa propre violence. « J-j-je suis triste qu'on se soit revus. » Tu étais triste surtout de vos retrouvailles. Tu étais triste à chaque fois que tu le voyais parce que tu pouvais alors te rendre compte de tout ce que vous aviez perdu. Tu pouvais voir que ce qu'il y avait dans tous tes souvenirs n'existait plus : Varian, ses sourires, les soirées qui avait eu l'air super chouettes, l ses mains quand il te touchait… Ça n'existait plus. Comment il te regardait aussi, ce n'était plus pareil. Et puis tu le savais bien Harley… Un truc avait changé entre vous. Dans le petit soleil de la fin de journée, il regarda fixement les quelques maisons. Il s'était mis à neiger, plongeant Missi dans une atmosphère feutrée, sans bruit et sans personne. Le coin de la bouche de l'esclave se tordit et ses yeux se remplirent de larmes. « Et je suis triste que… que ça soit comme ça. » Je suis triste que tu sois toi, comme ça, et que je sois moi, comme ça.


Dernière édition par Harley Weise le Mar 6 Fév - 22:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 5 Fév - 22:59

Aujourd'hui.
« Non je... Non. »

Je ne me suis pas pissé dessus, moi, avait-il pensé très fort. Et il avait même eut envie de faire sa langue de vipère et de le dire à voix haute, mais pour une mystérieuse raison, rien n'avait voulu sortir à ce moment là. Peut-être en avait -il juste marre de se forcer à se justifier à chaque fois ? Il releva les yeux au moment où Harley se frappa lui même le visage. Il le regarda avec des yeux ronds, choqué par... ce geste parfaitement inattendu et avança d'un pas vers son ex petit ami.

« Heu... »

Ouais, "heu". Tu ne savais pas vraiment quoi dire là. Il venait de se gifler, et de dire qu'il était bête. Bête, bête... Oui, en quelque sorte. Mais en quelque sorte tu étais bête aussi Varian de temps en temps, même si tu refusais bien de le voir. Varian ferma les yeux. Il était à peu près sûr de lui : si Harley avait prononcé cette phrase lors d'un autre moment, moins gênant,moins triste pour eux deux, alors il aurait probablement renchérit quelque chose du styel "ouais, vraiment, tu es très bête Harley". Mais là... T'avais juste pas envie. L'ancien toi l'aurait sans doute balancé sans hésiter, mais pas toi. Pas maintenant.

« T'aurais aimé ne jamais revoir ma tronche, hein ? »

Vas-y, n'essaie même plus de cacher ton amertume tient Varian... Il se racla la gorge. J'avoue que tout aurait été plus simple. Tout, absolument tout. Ta vie, la mienne... On aurait crevé comme des chiens chacun dans notre coin, mais sans savoir ce que l'autre endurait. Tu sais,j'ai cru naïvement que tu avais pu poursuivre ta vie là-haut... vraiment. J'ai prié pour ça, j'ai jamais cru en quoi que se soit, mais crois moi, il y a des soirs où j'ai prié pour toi. Oui, lui aussi était triste. Dans ces rêves les plus fous, lors de ses débuts sur terres avant qu'ils ne soient remplacé par d'ignobles cauchemars, il avait imaginé tout autre chose comme retrouvailles. Au lieu de quoi, il avait eu le droit à ça.

« Moi aussi, on a un point commun au moins. »

Tu m'as laissé ici pourquoi Ada ? Pour que je médite sur mes vieux démons ? Sur ma vie passé ? Pour que je comprenne que ce que j'avais ne reviendrais jamais, très honnêtement, je n'en avais pas besoin. J'étais déjà au courant.

Long time ago
Varian le lâcha et recula de quelques pas. S'il voulait déconner, tant pis. Une dame se jeta sur le pauvre homme à terre et complètement sonné, le visage en sang et Varian en détourna le regard. Tu avais honte. Tellement honte. Mais au fond, de quoi ? Les gens retiendraient que tu avais tenté d'arrêter le fou furieux du coin. C'était pas plus mal. Ils ne savaient pas pour vous après tout, et aujourd'hui, tant mieux. Une voix se fit entendre dans le couloir. Couvre feu dans cinq minutes. Déjà. Ne voulant pas en voir plus ni en entendre plus il tourna les talons. Putain Harley, tu crains, tu crains à max... s'il porte pas plainte c'est vraiment que.. putain... Il essuya ses yeux d'un gestes rageur, agacé, énervé et continua sa marche rapide vers sa cabine sans se soucier du reste.

« Put... » Putain. Harley l'avait rattrapé, l'attrapant par la main. Quoi ? Tu veux quoi ? Te défouler sur moi ? Non parce que sérieusement, cette scène Harley... tu étais à vomir. Je t'aime, mais ce soir, tu étais à vomir. Malgré son visage qui en disait long et toute les expressions qui s'y succédaient, il le laissa se jeter dans ses bras. Ferme les yeux Varian, respire. Le remballe pas. Surtout pas. Prend sur toi. Arrête de penser que tout le monde est aussi parfait que toi, tout le monde a des défauts, il a les siens, tu l'aimes comme ça fais un PUTAIN d'effort. « Là, là... ça va aller. » Il l'attira contre lui et le serra quelques instants contre son torse. Tu tremblais. Et j'avais horreur de ça. Parce que pour moi ça voulait juste dire que tu étais mal, et c'était la dernière chose que je voulais pour toi, malgré tout ce que je pouvais dire ou penser. Si tu étais mal, j'étais mal, voilà.

Aujourd'hui.
A présent il sentait qu'il était sur le point de lui parler normalement. Sans s'agacer, sans hurler, sans l'insulter... Ils n'avaient jamais pris le temps de se parler depuis leur retrouvailles. Tout était allé beaucoup vite et à chaque fois, chaque journée ensemble, quelque chose ou quelqu'un était venu tout gâcher. En soi, tu n'avais jamais trop été triste de tout ça, à vrai dire, au départ, tu avais refusé tout dialogue avec... ce faux Harley. Et puis au fur et à mesure... hé bien c'était lui, voilà le soucis. L'ancien devait bien dormir là-dessous, quelque part... Sauf qu'aujourd'hui c'était un Harley brisé qui avait le contrôle, voilà tout. Je me demande, si l'ancien Harley avait été là, tu penses qu'il aurait dit quoi, hein ? Moi je pense que sa putain de fierté en aurait pris un coup, et qu'il serait venu se secouer un grand coup ou se foutre une énorme beigne. Un peu comme tout à l'heure. Et l'ancien moi ? Sans doute serait-il agacé. Et sans doute viendrait-il m'en coller une aussi. Ha ha, non. Il aimait pas frapper les gens celui-là.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyMar 6 Fév - 23:40

dans le présent.
Est-ce que c'était des larmes, Harley ? Ou est-ce que ce n'était qu'un peu de neige fondue ? Est-ce que tu allais encore te remettre à pleurer, juste maintenant, juste devant lui ? En deux jours de voyage, tu t'étais donné en spectacle, tu avais crié, tu avais pleuré et tu t'étais mis en colère. Tu avais eu peur aussi, assez pour perdre le contrôle de ton propre corps. Ce n'était pas la seule chose qui t'avait échappé d'ailleurs : ta dignité aussi, aussi mince soit-elle, en avait pris un coup. Et puis tu avais eu mal. Tu avais eu mal parce que pour la première fois, tu t'étais vraiment retrouvé avec Varian et tu avais compris combien ce n'était pas celui que tu connaissais. Il n'était plus là, plus pareil… Et tu avais aussi vu que toi-même, tu avais changé. Tu le savais mais jusque là… Disons que tu t'en fichais un peu, hein Harley ? Ça t'arrangeait même, d'être aussi lamentable, parce que tout passait. On excusait tout aux idiots et aux demeurés… Pas Varian. Il ne t'excuserait rien, jamais. Pas ce V. là en tout cas.

Harley épongea furtivement ses yeux avec son caleçon et renifla, les joues piquées par les flocons. « Si… Je voulais la revoir... » Il n'avait attendu que ça, en sachant très bien que ça n'arriverait jamais. Varian était mort, et lui était ici, sur Terre… Mais il avait rêvé du jour où il le reverrait. Parfois, sur un visage un peu trop semblable, il avait cru le voir lui avant de réaliser que… Non. Alors si, bien sûr que si, il voulait revoir ce visage, le toucher, plonger son regard dans le sien. C'était ce qu'il avait voulu pendant des semaines, des mois. Avec le temps, il avait pensé à autre chose, à des trucs plus terre à terre, plus réels. Ce qu'il et ce qu'ils étaient lui avait échappé. Mais ce n'était pas réciproque. Tu entends, Harley ? Il aurait aimé ne jamais te revoir. Ne jamais revoir ton visage, ne jamais redire ton nom. Peut-être que c'était ça dans le fond : tu n'avais pas d'importance pour lui et te retrouver ne faisait que l'embarrasser. « Je voulais revoir Varian. I-il était dans plein de mes rêves... » Mais qui te dit que tu as été dans les siens ? Dans ceux de V. ? Tu ne sais rien de lui. Il se cacha le visage dans ses tissus, tournant toujours le dos à son ancien petit-ami.

dans le passé.
Toute la pression était retombée et tu avais juste honte. Dans les bras de Standall, à trembler comme un gros teubé, tu avais honte de tes gestes sans le moindre sens et de l'image que tu avais pu donner. Mais il était là, lui. Il était toujours là, avec ses sermons gratuits, ceux mérités, ses sourires, sa présence. Il était toujours là, peut-être pas pour toujours. « Désolé... » Le mot était petit. Trop petit. « Des fois, j'aimerais bien mourir. » chuchota-t-il à la chemise de Standall, comme une confidence étouffée. Qu'ils le tuent, qu'ils l'envoient loin, comme ils crevaient tous d'envie de le faire. Qu'ils l'envoient avec Maman, dans le fois et le vide, pour toujours. Il aurait peut-être mal, ou peut-être pas, mais ce serait fini. Il serait tranquille comme ça, mort, vide lui aussi pour toujours. Il n'y aurait plus ces tourbillons d'émotions incontrôlables, plus cette colère, plus… Rien. Plus de rage, et plus d'amour non plus. Ce serait juste paisible. Moi aussi je serais paisible si j'étais mort.

dans le présent.
« Mais je ne voulais pas que t-tu revois Harley. » Pas comme ça, pas celui-là. Moi je me souvenais de celui que Varian connaissait. Tu sais, V., Varian connaissait un Harley très différent. Je le vois bien, ce Harley, c'est moi… Mais je ne eux pas m'attraper parce que je n'arrive pas à me comprendre. Je n'arrive pas à retrouver ce moi, ces pensées, ces émotions. C'est avec Azgeda… Tout est parti mais je ne sais plus quand, ni comment. Je lui ai dit non, je te promets. Promis, Varian. « Pas que tu me vois comme… comme ça. » Est-ce que tu connaissais la honte que ça pouvait être, d'être sans cesse en décalage, V. ? « Tu sais les mêmes choses que Varian ? »

dans le passé.
« Arrête, arrête ! » Jan se glissa entre son épouse et un Harley de cinq ans, fermant les yeux quand elle leva une main pour le frapper. Harley attrapa la veste trouée de Papa et s'y accrocha de toutes ses forces, terrorisé… Deux secondes plus tard, son père le prit dans ses bras et se glissa entre le mur de la cabine et Lucy pour sortir de là. « Pourquoi Maman est fâchée ? » « T'inquiète, petit bonhomme, c'est pas contre toi. » « Mais... » Jan posa un petit bisou tout doux sur la joue bleuie de son fils et le posa devant le premier hublot venu. « C'est pas facile la vie des grands, mais Maman t'aime beaucoup. » « ... Oui... » Il ne lâcha pas son petit garçon pour pointer la Terre du doigt, toute ronde et bleue. « Tu vois ça ? » Le jeune père farfouilla dans ta besace de boulot et en sortit un petit guide du ciel. « Tu t'assois et on lit ensemble ? » Maman t'aimait beaucoup, petit bonhomme. Elle l'oubliait parfois, quand elle se fâchait, mais elle se sentait tellement coupable après… Tu avais juste posé une question au mauvais moment, quand elle avait déjà atteint ses limites, et ça retombait sur toi, toi le premier venu.

PAF. La gifle claqua sèchement dans la cabine. Stupéfaits, Harley, seize ans, et Jan Weise se regardèrent avec de grands yeux. Tu l'avais frappé. Ce n'était pas la première fois, mais jamais de cette façon ni dans ces circonstances. Jamais tu n'avais… Mais ce qu'il avait dit, ça faisait mal. C'était vrai, et d'autant plus douloureux. « Je... » Je suis désolé. Je te hais. Je t'aime Papa. Je voudrais te tuer. Je voudrais que tu m'aimes aussi. Je voudrais être normal. Je voudrais être comme toi. Je veux être tout mais pas comme toi. Je veux te faire mal. Je veux que tu me pardonnes. Je veux te faire honte. Et je veux que tu sois fier aussi. Mais je t'ai frappé, et tu as peur Papa. Pardon, je...
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyMer 7 Fév - 15:39


Aujourd'hui.
Tu avais été dans un tas de ses rêves aussi Harley. Et puis, ils s'en étaient allé. Voilà. Tous, un part un. Il avait lentement tourné la page. Il avait été doué pour rêver quand il n'était qu'un gosse sur l'Arche. Sur Terre, il n'avait plus eu le temps pour ça. Et il avait volontairement tourné la page, pour lui, pour aller mieux. Il avait été égoïste, mais en temps.. Qui aurait pu prédire que lui et toi alliez vous retrouver une nouvelle fois ?  

« Mmh... »

C'était peut-être le froid qui lui faisait garder les lèvres scellé mais il ne décrocha pas un mot pendant plusieurs longues, trop longues secondes. Au moins Harley aussi réalisait. Que ce qu'il était devenu le mettait en colère. Et toi Varian, ce que tu es devenus... Et s'il savait les mêmes choses que Varian ? Que lui-même ? Peut-être qu'il veut juste savoir si tu as tout oublié ? Si tu te souviens ? Comme tu aurais pu oublier, hein ? Comment tu aurais pu rayer cinq années de ta vie avec lui ?

« Oui. »

Pourquoi hein ? Pourquoi en est-on arrivé là ? Parfois, il s'en souvenait à présent, il s'était imaginé si tout avait été différent. Si Harley avait été sur terre à sa place. Et jusqu'à ses retrouvailles, jus-qu’il y a quelques semaines, il n'aurait jamais pu imagier retrouver un Harley comme ça, jamais. De eux deux, il avait toujours imaginé que lui aurait été le premier à mourir quelque part, ou à terminer mal en point. Pas Harley. Du duo, c'était lui la grande gueule, lui qui savait le mieux se défendre avec autres choses que des mots. Jamais le Harley qu'il connaissait n'aurait fini comme celui qui lui tournait le dos. Il aurait gardé la tête haute, son air d'enfant trop fier sur le visage et aurait continué sa route en écrasant tout ceux s'y trouvant et le gênant. Au lieu de quoi... Au lieu de quoi, tu étais prêt à parier qu'il était tombé sur plus fort que lui à ce petit jeu, et la terre, ses habitants, ne lui avait pas fait de cadeau. Là où tu t'étais écrasé sans rien dire, lui avait du protester. Une fois, deux fois, trois fois, mais pas uen quatrième fois.

« J'en donne pas l'air, mais j'ai pas perdu la mémoire pour autant, hein... »

Et crois moi, parfois j'aurais aimé me souvenir de rien Harley, pensa t-il. Tout aurait été plus simple pour lui. Pour beaucoup de monde. Plus de souvenirs, plus de regrets, voilà. C'était ça le truc. Sauf que non, sa mémoire ne lui avait jamais fait défaut, là-haut comme sur terre. À son grand désespoir.

Long time ago.
Désolé. C'était bien beau d'être désolé, maintenant. Maintenant qu'ils étaient partis. Maintenant que tout le monde avait pu le voir, s'offrant à nouveau en spectacle. Mais cette fois-ci il l'avait fais sous ses yeux, et même si cela été déjà arrivé par le passé, ses gestes n'avaient jamais été aussi violents. « Arrête Harley... » Il avait presque oublié qu'ils étaient toujours plantés dans leur couloir, complètement à découvert. « Arrête de dire des trucs comme ça. Si tu meurs... » Si tu meurs je serais triste, voilà. Ce mot résume tout je trouve. Est-ce que tu as la moindre idées de ce que cela me ferait si tu n'étais plus à mes côtés, hein ? Je pense que je perdrais un peu les pédales. Que je deviendrais encore plus con, plus insupportable que je ne le suis déjà. Si tu meurs, je meurs, voilà. Tu as toujours fais partis de ma vie Harley Weise. Au fond, non, sa vie aurait juste été différente. Elle aurait emprunté un tout autre chemin, bien rangé, des clous. Mais tu aimais penser que le destin avait tout fait pour vous réunir. Parfois Varian, tu étais vraiment stupide.

Quelque part dans l'espace, quelques jours après l'aventure d'Ockefell.
Kimi Standall tritura une de ses mèches de cheveux et riva ses yeux sur ses bottes. Qu'avait-elle fait, hein ? Qu'avait-elle fait ? Jamais le regard terrorisé de son père en pourrait la quitter, ni celui de sa mère. Pourtant, à peine une heure avant l'expulsion de sa navette et celle des cent autre choisis pour aller repeupler la Terre, il lui avait glissé qu'ils se retrouveraient. Ils se retrouveraient sur Terre, quand ils auraient décidé d'envoyer les mins ais tester eux aussi l'air d'en bas. « Mon dieu, on va tous mourir. » Et en attendant, voilà. Elle était là. Envoyé au casse pipe comme tout les autres autour d'elle. À ses côtés, Cara avait ses ongles vernis de rose plantés dans ses cuisses. Elle aussi crevait de trouille. Elle aussi allait se retrouver sur terre. Qui l'eut cru... Le monde était petit. « On va mourir comme euuux... » Eux c'était son frère. Et son copain. Son Harley. « Cara... » Elle avait prise sa main pour la réconforter. Elles n'allaient pas mourir. Elles allaient vivre. Comme eux. Elle avait toujours refusé de croire qu'ils étaient dans l'espace, flottant quelque part. Ils étaient en vie, ils étaient sur Terre, cela ne pouvait être que ça. Elle y avait toujours cru, elle avait toujours prié pour. « Varian, Harley... j'arrive. » murmura t-elle. Cara poussa un hurlement quand leur navette pointa à une vitesse affolante avant de s’écraser sur terre.

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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyJeu 8 Fév - 21:53

dans le passé.
Il ne répondait pas. Pourquoi ne te répondait-il pas ? N'y avait-il rien à dire ? Rien à répliquer ? Serait-ce tout pour ce soir ? Harley frissonna, profondément triste, mais n'osa pas se retourner vers V. T'avais peur. Tu ne voulais pas voir son visage ni ce qui y serait inscrit dessus. Tu ne voulais pas trouver de dégoût ou de pitié, ou pire, un peu trop de Varian. Voilà, Harley, tu ne voulais plus associer ce V., ce corps, ces coups, à ton Varian à toi. Et pourtant, tu continuais à t'accrocher, à espérer que V. savait, qu'il connaissait, qu'il partageait quelques petits choses avec lui. Le oui de V. éclata dans ses oreilles comme des petites bulles de champagne : il savait ! Il connaissait, il se souvenait. Il devait savoir qui était Harley dans ce cas, comme il avait été et quelle avait été leur relation il y a six longtemps. Huit ans. Il y a huit ans, Harley, tu l'avais embrasé sur un simple coup de tête, persuadé de faire une bêtise mais incapable de refréner cette pulsion. Il y a huit ans, tu avais gravé vos destins dans la pierre et fait un beau pied-de-nez à toutes tes convictions et tous tes dégoûts. Il y a huit ans, tu vous avais déjà condamnés à mort. Parce qu'il et ils étaient morts. Harley Weise et Varian Standall pouvaient bien imaginer ce qu'ils voulaient, ils avaient renoncé à leur personne en acceptant la servitude. Harley avait, après tant d'efforts, fini par s'incliner devant plus fort que lui après avoir perdu toute logique. Mais oui, V. savait. Et s'il s'était senti heureux de l'apprendre, la tristesse et la peur rappliquèrent bien vite. Il savait, il voyait le fossé, il e voyait lui avec lucidité, sans se laisser encombrer par les sentiments de Varian. Il savait, et il ne l'aimait quand même pas. Mais Harley non plus n'aimait pas V. alors ce n'était peut-être qu'un juste retour des choses. « I-il lui est arrivé quoi ? » À Varian. Mais ça lui semblait trop évident pour prendre la peine de le préciser.

dans le passé.
Azgeda s'agenouilla dans la neige et sourit à son esclave avec gentillesse. Elle l'aimait vraiment, comme un fils, comme une jolie petite fabrication de sa part. Il était arrivé sauvage et hargneux mais elle l'avait réparé, elle l'avait construit à son image. C'était une philanthrope, Azgeda. Elle aimait préparer les esclaves à leur future vie, les façonner juste comme il fallait pour qu'ils vivent bien. Et elle aimait avoir des clients heureux aussi, satisfaits, qui n'auraient jamais trop besoin d'en faire pour se faire obéir. Avec Harley… Elle s'était attachée parce que ça avait pris du temps. Il lui ressemblait beaucoup trop, avec ses regards mauvais, ses grands cris et ses hurlements. Azgeda ne criait jamais : les cris restaient dans sa tête. Mais elle ne le comprenait que trop bien. Alors elle avait pris le temps de lui expliquer, de lui montrer sa place ici, de le guider vers un nouveau lui plus sage et plus adapté à ce qu'il serait, mais elle s'était vite rendu compte qu'il n'y avait pas d'entre-deux, pas de négociation possible. Harley, ce serait marche ou crève. Entier ou cassé. Elle l'avait cassé, parce qu'elle le voulait sage. La Grounder l'attrapa d'un geste sec pour le serrer dans ses bras, toute émue, et s'il se crispa, il finit par lui rendre lentement son geste.

Moi je t'aimais bien Harley. J'avais du respect pour toi, pour ta solidité et pour ta fierté. J'avais du respect pour ton désir de rester toi, sans jamais t'incliner devant les autres. J'avais même du respect devant le garçon plein de bon sens que tu étais maintenant. Tu étais… mon meilleur fils.

dans le présent.
Harley lâcha ses habits pour se mordiller le pouce avec angoisse. « Moi j'ai marché dans la forêt et puis j'ai rencontré des v-vendeurs. Et puis j'ai rencontré une Maman. J'ai-ai p-passé longtemps avec les saltimbanques aussi. Et puis après, chez le maître. » Les saltimbanques étaient gentils avec lui mais tout avait mal tourné et ils l'avaient revendu. Il avait passé des semaines avec des vendeurs qui ne trouvaient pas d'acheteurs pour lui. Ils avaient tous été furieux et ils t'avaient souvent hurlé de faire un effort et de te taire... Puis le maître l'avait acheté et il était arrivé chez eux. Il était encore pas sage à ce moment-là… Mais il n'était pas tout seul, il y avait Luna là. Tu ne savais pas pourquoi tu racontais ça à V. Il devait pas être très intéressé par tes bavardages mais… Ça te semblait juste important, là tout de suite. Et puis il voulait savoir, il voulait comprendre. V. semblait de bonne humeur et prêt à parler et même si Harley n'osait pas se retourner pour l'affronter directement…

dans le passé.
Il déboucha mollement la vieille bouteille. Jan Weise était assis sur le lit de son fils et ne pensait à rien. Le néant complet dans sa tête. Il en avait eu peur, il en avait rêvé, il l'avait espéré et il ne l'avait jamais voulu : il était seul. Seul pour de vrai, malgré Jenna dans la salle de bain. Il était seul, sans son histoire et sans son fils. Il goûta l'alcool fort fabriqué illégalement et grimaça, la gorge brûlée vive par la boisson dénichée dans un tiroir du bureau encombré de livres. Il était seul. Tranquille pour l'éternité, désormais sans aucun problème. Et il était plongé dans une tristesse infinie. Son garçon… Il l'avait chéri, toujours. Il l'avait aimé, il l'avait protégé et il l'avait détesté. Il aurait voulu le voir mort des centaines de fois, et il aurait voulu qu'il n'existe pas au moins un bon millier… Mais c'était une partie de lui, une extension incompréhensible mais essentielle de sa personne.

Pourtant il ne pensait toujours à rien, incapable de réaliser, de comprendre. Comme un robot, il se leva, traversa sa cabine pour gagner la porte d'en face et toquer. Lentement, mollement, sans lâcher sa bouteille. Si je les voyais, s'ils faisaient quelque chose… Ce deviendrait vrai ? Ils pouvaient hurler, m'insulter, pleurer ou me réconforter… Me dire tout ce qu'ils voulaient… C'était... Le vide dans sa tête. La peur, l'angoisse, le désespoir, c'était déjà fait, quand on lui avait annoncé qu'il ne rentrerait plus jamais à la maison. Le néant était venu avant et après, d'abord quand il avait perdu les pédales dans le couloir en frappant un garde, et puis après quand on lui avait annoncé une liste longue comme le bras de ce qu'on pouvait lui reprocher. Son fils homosexuel – mais ça, ce n'était pas illégal, même si c'était sur tous les visages et dans toutes les conversations à mots couverts – avait trafiqué de la drogue pendant des années, sans parler des dizaines d'agressions, de colère, de dérapages. On a longtemps fermé les yeux parce qu'on t'aime bien, Jan. Mais l'enquête est finie et... Il retoqua un peu plus fort, se demandant si on lui ouvrirait, et s'avachit contre la porte en appuyant la bouteille froide contre sa joue brûlante.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyJeu 8 Fév - 22:36


Aujourd'hui.
À son Varian ? Ce qui lui était arrivé ? La même chose que toi Harley, je suis tombé entre de mauvaises mains. Quoi que, quand je me vois... Je me dis que j'ai eu plus de chance. Ou plus futé de marcher au pas rapidement, tout dépend des points de vue. Nerveusement il passa une main dans ses cheveux que Ada avait coupé un peu trop court derrière la tête. Une maman hein ? Une vraie ? Une mère qui t'aime et prend soin de toi ? Ma mère, avant, celle d'en haut, disait que tu n'en avais jamais vraiment eu. Et que c'était très triste un enfant qui n'avait pas de mère. Moi, je devais être heureux d'avoir la mienne. Je suppose qu'on est tous pareils, tous les petits garçons veulent avoir une mère.

« J'ai marché longtemps dans la forêt moi aussi. »

Avec un petit groupe de la navette. Ils étaient sympas ces gens. Mais tellement sont morts... beaucoup trop vite. , se rappela t-il.

« Un mois. Et après... Notre petit groupe a croisé des Grounders. »

Il aurait du écouter cet homme qui s'était levé face aux agresseurs. Beugler comme lui, se rebeller un peu. Il s'était pris une flèche dans la tête cet homme. Mais il n'avait jamais connu l'humiliation d'être vendu à d'autres êtres humains, de devenir un larbin, un animal de compagnie. Il avait préféré mourir plutôt que de devenir ce que Varian était aujourd'hui. Il s'en souvenait encore, sur le coup, son courage l'avait bluffé. Beaucoup l'avait traité d'idiot, mais il avait été plus intelligent que tout le monde en mettant fin à sa vie à ce moment là. Toi ton soucis c'est que tu pensais trop, la mort, elle te faisait bien trop peur pour l'envisager. Certains n'avait pas cette peur, il se disait que c'était inscrit quelque part dans leur destinée.

« J'ai atterris à Missi. Ada m'a acheté aux enchères et... voilà. »

Depuis il n'avait pas quitté son foyer. Il était resté sage, obéissant en attendant que vienne des jours meilleurs. Mais ces jours n'étaient jamais vraiment arrivés. Alors t'avais lâché prise, de toute façon, tu te complaisais bien dans cette routine maintenant, gare à celui ou celle qui voulait la chambouler.

« Où étaient tes saltimbanques ? »

Il n'avait pas la moindre idée de pourquoi il lui répondait et encore moins de pourquoi il lui posait une question en retour. Mais tu l'avais intrigué Harley. Tu avais vécu un tas de choses avant d'arriver ici, ça le questionnait. Ça, ta maman... Il voulait en savoir plus. Et puis au fond, personne ne lui faisait vraiment la discussion. Aya lui hurlait dessus avant de le frapper pour le plaisir. Ael lui demandait des services aussi dégradants qu'inutile et Ari lui baragouinait des choses sans sens. Le père était quasi muet en sa présence. Ada état peut-être la seule à vraiment lui parler. Mais en trois ans, hormis une amie esclave du village, personne hormis sa Ada ne lui parlait vraiment.

Long time ago, un mois après l'arrivée sur Terre.
« Un trafic de médicament ? C'est du lourd... » La fille à ses côtés repoussa ses lunettes qui avaient glissé sur le bout de son nez et renifla sans aucune délicatesse. « Ouais bah... » Il ne savait pas vraiment quoi dire. Oui, c'était pas bien, mais bon, ça, il le savait déjà, ce n'était pas franchement une grande nouvelle. « Moi j'ai volé à bouffer pour ma mère. Elle était malade et les rations suffisaient pas. Mais c'était pas la première fois, donc je suppose que ça a suffis à me faire envoyer ici... Ma mère va mourir et moi, je ne serais plus là pour elle. » Nouveau reniflement bruyant. Sans rien dire elle continua sa marche, levant les pieds bien haut pour ne pas trébucher dans d'éventuels obstacle planqués sous la neige. La neige tombaient à gros flocons ici. Lui qui n'en avait jamais vu de sa vie, il était servit. « Je... » « Soit pas désolé, c'est la vie. » Ma sœur aussi est malade... J'espère qu'elle va bien. Ici elle ne survivrait pas deux jours avec ses poumons... « Hé, la grande perde, regarde ! » Elle avait retrouvé un ton enjoué et pointait quelque chose là bas, entre les arbres. Une petite lumière. Le reste du groupe commença à accélérer. Un village. Ils tombaient ENFIN sur un village. « J'espère que les gens sont sympas ici... » Toi t'avais des doutes. Vous aviez vu des traces de conflits un peu partout depuis votre arrivée, mais bon, tout espoir était permit. Pour l'heure, vous creviez tous de froids dans vos habits beaucoup trop léger pour la saison. Mais cette fille ne lâchait pas son sourire et Varian avait trouvé ça noble. Elle aussi aurait de la chance quelque jour plus tard, son air d'intello la sauverais quand un vieux apothicaire l’achèterait à bas prix pour travailler dans sa boutique. Elle était tombé sur un homme vieux au visage terrifiant, mais excessivement gentil. C'était peut-être comme le purgatoire, la taille des conneries passées étaient égales à la lourdeur de la peine.

Long time ago.
May Standall referma la porte de chambre de sa fille, les yeux rougis par les larmes. Kimi ne dormait plus. Et Victor et elle se faisaient du soucis pour sa santé. Rien n'allait plus dans la petite vie parfaite d'Amaya Standall. Elle avait toujours tout fait pour que tout si bien pourtant... Elle était May, la voisine au surnom mignon, la voisine qui souriait, qui était gentille avec les gens, au boulot utile... Elle avait deux enfants fabuleux. Son fils était la prunelle de ses yeux et il fallait être aveugle pour ne pas voir l'amour inconditionnel qu'elle lui portait. Ce garçon qu'elle avait eu si peur d'avoir, et pourtant, dès qu'elle l'avait tenu pour la première fois entre ses bras... Elle n'avait pas regretté de l'avoir gardé neuf mois en elle. Tu étais le plus mignon des petits garçons Varian... J'avais même simplifié mon prénom pour toi, je me souviens, tu étais incapable de le dire sans bafouiller. Je t'aimais tellement mon chéri, je t'aimais tellement...

Elle entrouvrit sa porte, les mains légèrement tremblantes. Depuis ce jour elle avait peur de voir la garde débarquer à nouveau dans sa cabine. Et de perdre sa fille, c'était maintenant l'idée qui hantait tout son esprit. « Jan ? » Le voisin était là, à leur porte, un air miné sur le visage. Son visage se fendit en un sourire un peu étrange et elle ouvrit sa porte un peu plus. « Je t'en prie... » Entre. Tu sais, j'ai besoin de parler moi aussi. Et son fils à lui. Ô combien elle l'avait hais. Tout ce temps... Tout ce temps alors qu'elle n'avait qu'à ouvrir les yeux pour voir l'évidence. Kimi m'a dit, tout ce temps... tout ce temps à s'aimer en secret... Elle en avait voulu à Jan, à son fils, au monde tout entier. Avant de se rendre à l'évidence, elle n'avait pas pu tout contrôler dans la vie de son garçon.

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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyVen 9 Fév - 15:47

dans le passé.
Et pourtant… Pourtant, malgré ces dizaines de fois où il s'était imaginé mourir, avec tous les avantages que ça apporterait… Il était toujours là. Parce que tu n'étais rien d'autre qu'un lâche et une grosse flippette, Harley Weise. On disait des suicidés qu'ils avaient été trop lâches pour supporter de vivre, qu'ils avaient été trop égoïstes en se supprimant… Toi même tu savais que c'était de la connerie. Ce n'était rien d'autre que les paroles de gens malheureux – pourquoi es-tu mort ? – et d'autres messieurs je-sais-tout pleins de grandes théories. Il fallait du courage pour mourir, et plus encore pour se l'infliger. Mourir, c'était partir. C'était accepter de cesser de vivre pour rejoindre un état dont on ne savait rien. Mourir, c'était imaginer quitter le monde sans avoir aucune idée de ce qui existerait ensuite. On était mort, voilà. Juste mort. On laissait les autres vivre sans nous, en acceptant qu'ils puissent poursuivre leur histoire. Ils seraient tristes, mais le monde ne s'arrêterait pas pour autant de tourner. Et toi Harley, tu avais envie de faire partie du monde, quel qu'il soit et quoi qu'il te fasse. Tu étais trop faible pour accepter l'idée que tu n'étais pas nécessaire. Il ne répondit pas et resta blotti contre l'épaule de Standall, à respirer le vieux tissu de son débardeur. Qu'aurait-il pu dire, de toute façon ? Qu'il disait ce qu'il voulait ? Qu'il crevait s'il voulait crever ? S'excuser encore ? Se fâcher ? De toute façon, il n'avait plus d'énergie pour rien. Après ce qui lui sembla une éternité, Harley relâcha finalement son petit ami et fixa le sol. Ah, tu avais perdu tes grands airs maintenant, hein Harley ? « On se voit plus tard. Salut. » Salut. Salut. Tant pis. Embrasse-le ! Non, il tourna juste les talons pour partir… Quelque part. Pas chez lui, il n'y avait rien qui l'attendait à la maison, outre son père et sa garce.

dans le présent.
Un mois. Il avait marché un mois. C'était beaucoup, un mois, avant d'être capturé. Harley et son propre petit groupe, dont il ne gardait que peu de souvenirs. T'avais eu la tête complètement embrumée à ce moment-là. Tu suivais cette fille, tu faisais ce qu'elle te disait de faire, et… Voilà. Un méchant garde sur l'Arche lui avait refait le portrait au moment de l'arrêter, d'abord pour se défendre, ensuite pour le maîtriser, et finalement par vengeance, après tout ce temps. Tu savais que déjà, à ce moment-là, tu n'étais plus trop pareil. Leur escapade dans les bois avait rapidement mal tournée et la moitié du groupe s'était fait descendre. Les autres s'étaient rendus. « Missi… T-t'as toujours resté à Missi après ? » Il avait fait une faute, tant pis. Il haussa les épaules pour lui-même et se mordit l'ongle du pouce trop fort, trop près de son doigt glacé. Toi, tu avais beaucoup voyagé, Harley. Tu étais arrivé et tu avais été vendu à Azgeda à Azgeda mais ensuite, tu avais été traîné dans beaucoup de coins dont tu ne connaissais même pas les noms. Des fois il neigeait, des fois moins, des fois pas du tout. « Nulle part... Partout... » répondit-il machinalement en claquant des dents. Ils étaient nulle part ses saltimbanques, parce qu'ils étaient partout. « J'aimais bien Costia. » Elle t'avait parlé, parfois, Costia. Elle t'avait demandé des choses sur ta vie d'avant, sur la vie dans les étoiles, sur toi. Tu avais un peu revécu à travers toutes ces conversations passagères mais toujours intéressantes. « Mais elle est morte. » conclut-il sans émotion dans la voix, sans hésitation. Elle était morte et ils l'avaient tous vendu. « Après j'étais là où on s'est vus. »

dans le passé.
Appuyé contre la porte, Jan faillit basculer en avant lorsque la porte s'ouvrit. Il trébucha dans un genre de pas en avant et leva les yeux sur May Standall. Le sourire bizarre qu'elle lui adressa ne l'interpella pas particulièrement et il entra comme un robot pour marcher droit vers la kitchenette de la cabine. Quelque part au fond de lui, il se sentait malheureux d'être là, triste qu'elle lui ait ouvert, honteux d'avoir à lui parler. Qu'est-ce qu'ils pourraient bien se dire ? Jan n'était pas idiot, il savait que sa voisine n'avait jamais pu supporter Harley. Il savait aussi que ce dernier avait tout avoué, tout hurler sous tous les toits, tout détaillé. Il leur avait tout craché au visage, à lui, aux gardes, à May, à l'Arche. L'infirmier écarta une chaise pour se laisser tomber dessus et but une grande lampée de sa bouteille. Pour te donner du courage, juste ça. Que Harley picole des trucs forts comme ça dans sa chambre... Bah, ça ne l'étonnait pas. Ça ne l'étonnait plus. Rien ne l'étonnait plus. Tout comme Harley ne rentrerait plus. « Je… Je... » Je n'ai rien à dire. Qu'est-ce que tu voudrais entendre, May ? Et moi, qu'est-ce que je voudrais entendre ? Tu sais, j'ai détesté mon fils. Pour de vrai. J'ai eu envie de le voir mort, j'ai même espéré pour qu'on l'arrête enfin, pour que ça s'arrête, que l'angoisse cesse, que tout ça disparaisse… J'ai même prié pour qu'il se batte enfin avec ton gosse et qu'on ait la paix. Mais... Mais il ne l'avait jamais vraiment voulu. Quand au mioche de May, il avait magistralement caché son jeu, toujours. Tous es deux avaient bien caché leur jeu. Des scènes surprises tombaient sous le sens à présent, mais à l'époque… Non, il n'aurait jamais rien imaginé. Le trafic, leur relation, tout ça… Il ne l'avait pas vu, jamais. « Je suis tellement désolé... » finit-il par lâcher dans un souffle. Il ne s'excusait pas pour Harley ou pour lui, il n'essayait pas de se faire pardonner.. … parce que je n'avais rien à me faire pardonner Il voulait juste… Être proche de sa voisine et faire cesser ce vide dans sa tête et dans son corps. Il était désolée pour elle, pour lui, pour Varian, pour Harley. « Je n'ai jamais rien su. » Il se cacha dans ses mains, accoudé sur la petite table. À ce moment-là, il ressemblait de manière frappante à son gamin.

dans le présent.
« Ils sont gentils avec toi ? » Eux, les maîtres. « Et, euh… S-s-si... » Harley ferma les yeux pour se concentrer. « Si toi tu m'aimes pas, Varian m'aime bien quand même ? » Parce que moi je peux être gentil avec toi…. « … quand les maîtres sont méchants si tu-tu-tu veux. Comme Luna. » marmonna-t-il, sans se rendre compte qu'il n'avait pas dit la première moitié de sa phrase. Luna, elle était gentille et c'était bien quand les maîtres étaient méchants. Peut-être que V. était méchant parce que personne n'était gentil avec lui quand les maîtres étaient méchants ?
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyVen 9 Fév - 16:19


Long time ago.
« Ouais, à plus tard. » Et c'était tout. Il l'avait regardé partir avant de renter chez lui à son tour. Chez lui tout était calme, comme d'habitude. Sa mère devait être couché, sa sœur aussi. Quant à Victor il avait les yeux rivés sur une pile de papier, le cul sur une chaise de leur minuscule cuisine. En d'autres circonstances, Varian se serait sans doute rapproché pour savoir ce qui n'allait pas, voire même chercher à l'aider. Mais ce soir, il n'avait pas la tête à ça. La voix de Victor s'éleva seulement quand il posa une main sur sa poignet de porte. « Tu étais où ? Le couvre feu... » Ouais ouais, je sais, le couvre feu. « Chez Cara. » C'était la réponse la plus simple, et celle avec laquelle il ne risquerait pas d'être embêté par la suite. « Ah. » Il poussa la porte de sa chambre et la referma doucement pour ne pas réveiller Kimi. Ce n'était pas un ah agacé, ni même surpris. Juste soulagé. Comme si Victor était enfin ravi de savoir son mioche avec quelqu'un qu'il connaissait. Je ne pense pas que la vérité ne te plaise... alors...

Aujourd'hui.
« Toujours. Trois ans. »

Trois longues années qu'il était ici. Voir du pays lui avait toujours fais envie, mais sa famille ne bougeait pas. Ils habitaient Missi depuis bien trop longtemps et s'y plaisait beaucoup trop pour partir. Peut-être qu'un jour, quand ils n'auraient plus d'attaches dans cette région... Quelque part il avait été soulagé de savoir qu'il avait réussi à nouer des liens avant d'arriver ici. Parce que être seul, y'a rien de pire ici... Il ne connaissait pas cette Costia, et il était désolé de la savoir morte.

« Gentils ? » Il marqua une petite pause. « C'est... Pas vraiment le mot que j’emploierais. »

Il était toujours là, planté raide comme un piquet à se geler de plus en plus sur place et pourtant, il continuait de répondre aux questions sans même réfléchir.

« Non, ils ne le sont pas. Sauf Ada, parce que je lui suis utile et qu'elle apprécie m'avoir en bonne santé. »

Heureusement que tu l'avais celle-là, hein ? Sans elle tu ne serais que le petit chien d'Aya et de son frère cadet. Brr, quelle vie. Pire que celle que tu avais actuellement. Ada pouvait être terrible, mais ce n'était jamais dans les gestes. Tout était dans les mots avec elle, et les mots, c'était ton domaine, tu encaissais mieux que les coups. C'était quelque chose que tu n'avais pas perdu. Il ne lui retourna pas la question. De toute façon, il avait déjà sa petite idée sur sa potentielle réponse et il refusait de l'entendre. Parce que je risquerais de m'énerver et de le montrer, et ça, je veux pas.

« Heu... »

Il n'avait pas tout compris à la suite. Le début était clair, mais pas la fin.

« Ouais. Bien sûr. »

Bien sûr que oui, cette partie de moi m'aurais tué si j'avais répondu le contraire, pensa t-il alors.

Long time ago.
« Ce n'est pas de ta faute. » Enfin, si, un peu. Mais tout comme cela était de la sienne aussi. Et elle le savait. Et si, et si elle avait tout fait différemment, hein ? « Moi non plus. Nous... » Si. Victor avait eu des doutes, mais par exactement sur ça. Il lui avait dit, ce qu'il avait vu un soir dans cette même entrée. Mais jamais il n'avait pu penser à ce que l’intrus dans leur maison et vêtu d'une petite robe noire puisse être Harley. Jamais une telle idée ne lui était passé par l'esprit. « Kimi savait. C'était son frère, je suppose qu'elle lui parlait plus et heu... » Elle jeta un regard triste à son voisin. « … elle parlait aussi beaucoup à Harley. » Mais elle, elle avait été aveugle. Elle n'avait pas eut besoin de se mettre des œillères, pour elle son fils n'aurait jamais pu tomber dans tout ça. Voler les médicaments, les revendre, sortir avec le voisin... C'était impossible à ses yeux. Peut-être qu'il ressemblait plus à cet homme plus qu'elle ne l'aurait jamais voulu. Lui au visage qui s'était peu à peu estompé de son esprit jusqu'à disparaître complètement. Et quand il avait grandis, il avait resurgis. Varian avait ses traits, mais May c'était assuré que cela ne soit que ça. « J'aurais du écouter. Ou le forcer à me parler. Il... je veux dire, ils auraient été plus heureux si on avait su. » Peut-être, ou peut-être pas. En tout cas, ils ne seraient pas morts tous les deux.

La porte d'entrée s'ouvrit à nouveau et Victor Standall s'engouffra dans sa petite cabine, les joue rougis par le froid. La température de leur quartier avait encore baissé ces derniers jours. « May, chérie je suis... Oh. Bonsoir Jan... » May baissa les yeux et esquissa un geste de la main. De eux deux, Victor était celui qui avait su le mieux remonter la pente, le mieux faire face. Elle connaissait son mari, il était doué pour prendre sur lui. Il savait ignorer les remarques que les gens faisaient sur son fils. Et il y en avait tellement eu... Elle n'avait jamais été habitué à ça pourtant. Mais après son arrestation... L'image parfaite de sa famille s'était envolée. Varian était devenu un de ses garçons méprisés par leur quartier. Celui d'un gars qui avait roulé tout le monde pendant des années. Et c'est ce que tu as fais mon chéri, c'est ce que tu as fais... Je suis heureuse que tu n'entende pas tout les mots mauvais qu'on les gens à ton égard.

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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptySam 10 Fév - 22:22

dans le présent.
Trois ans. Trois ans passés à Missi, sans jamais en partir. Trois ans dans la même famille, avec les mêmes maîtres, à faire la même chose. Harley avait un peu de mal à imaginer ça. Pour lui, trois, c'était l'infini. C'était un temps immensément grand qui ne s'écoulerait jamais. Trois ans, ça lui semblait déjà être une éternité. Il y a trois ans, il se faisait frapper par un garde plein de haine et jeté dans une navette direction la Terre. Il y a trois ans, il n'était pas comme aujourd'hui. Trois ans. L'esclave afficha une expression sidérée qui ne s'accordait pas vraiment à la conversation. Il y a trois ans, Varian était là, et il m'aimait beaucoup. Il me faisait des bisous quand on se voyait, je le prenais dans mes bras en me sentant tout bizarre et… Et puis très heureux aussi. Il y a trois ans, j'étais un garçon, et je ne rêvais que de toi. Maintenant, il rêvait de nourriture. J'en rêvais souvent, en m'endormant. Je pensais au repas du lendemain soir, à ce que les maîtres n'auraient pas mangé et qu'ils nous verseraient devant la couche. Luna était gentille, elle partageait tout en deux... Il acquiesça la tête pour lui-même. Même que des fois, Harley, elle t'en donnait un peu plus si elle trouvait que tu avais trop mauvaise mine. Elle était gentille Luna, toujours, même quand elle faisait semblant d'être de mauvaise humeur. Elle disait que comme elle travaillait surtout dedans, elle avait moins besoin de manger que toi. Non, elle voulait surtout ne plus être seule. Elle pouvait bien lui rabâcher qu'il était trop bête pour elle, elle crevait de peur à l'idée de se retrouver encore esseulée, sans partenaire et sans ami. La mort du précédent et la vente de l'autre l'avait traumatisée et elle voulait garder Harley avec elle. « Ta maîtresse, elle est gentille… Même si elle fait peur. » Elle t'avait fait mourir d'angoisse avec sa douceur et sa sollicitude. Elle était restée là, juste à côté de toi, et elle t'avait même touchée. À cette simple pensée, Harley se sentit rougir et s'attaqua à l'ongle suivant.

Il soupira. Varian t'aimait toujours alors pourquoi est-ce que tu soupirais, Harley ? Tu pensais que s'il te rassurait, s'il te disait que ce n'était pas juste de la haine à ton encontre, tu te sentirais bien… C'était faux. C'était juste un peu plus de tristesse qui venait de s'ajouter. « Moi j-je sais pas. » Moi je ne sais pas si je t'aime bien. Je ne sais pas quoi penser, V. Tu es méchant avec moi mais tu restes là, à discuter. Pourquoi est-ce que tu restes avec moi, dans le froid ? Tu sais, Luna serait déjà partie à ta place, comme tous les autres. Ils m'auraient tous planté là et ça leur aurait même fait plaisir. Mais toi non, tu étais là, et tu posais des questions. Est-ce que les réponses t'intéressaient au moins ou c'était juste pour me rendre la politesse ? Parce que moi, j'étais perdu. Je ne savais pas si je t'aimais toujours bien ou si tu me faisais juste peur. Je ne savais pas quoi penser ni quoi faire. « Moi j'aime pas être avec toi. Mais je s-serai quand même gentil. » V. n'avait pas répondu à sa question et ça le perturbait grandement. Ça le perturbait toujours quand tout n'était pas bien dans les rails : question-réponse, action-réaction. Facile à comprendre, et facile pour rebondir ensuite. Mais là… Là il manquait quelque chose dans la conversation, comme un gros trou. Angoisse. « Enfin si tu le veux bien bien... » s'entêta-t-il, toujours dans un marmonnement enfantin.

dans le passé.
Pourquoi ne m'avais-tu jamais rien dit, Harley ? Pourquoi n'avais-tu jamais mis de côté toute ta rage et ta méchanceté pour une vraie conversation ? Il y avait toujours eu cette bizarre proximité entre nous pourtant, non ? Petit, tu me racontais tout : on se cachait dans le placard, toi sur mes genoux, et on lisait des histoires. Et puis on bavardait de tout et de rien, cachés dans notre forteresse. On dessinait, on riait, on se taisait quand Maman rentrait. C'était ça aussi, toi et moi. C'était ces longs silences quand Maman était fâchée et qu'elle rôdait dans les maisons en hurlant. C'était ces grands moments juste tous les deux, à rire sous cape. Tu riais et moi aussi, même si ce n'était pas sincère. Tu avais peur, moi aussi, mais on était ensemble. Et puis Maman est morte et ces instants sont devenus plus rares. Tu voulais lire tout seul dans ton château fort, sans moi. À l'école, c'était juste des cris, des gifles, des voisins mécontents. C'était des professeurs qui avaient peur de toi, qui ne te supportaient pas. C'était toi qui perdais les pédales, qui te comportais comme un animal. C'était toi, trop étrange pour moi. On s'est perdus de vue Harley, et j'en suis tellement triste...

Il ne lui avait rien dit, et Jan n'avait jamais rien deviné. Il n'avait jamais vu que son fils n'invitait plus de filles. Il n'avait jamais vu combien il était triste d'être là, combien il s'était rapproché du voisin. Il n'avait jamais rien su du trafic de drogues et des fêtes enflammées sur l'intégralité de l'Arche. Toutes ces choses… ça lui avait explosé à la figure quelques jours auparavant, quand il avait tout perdu. Aujourd'hui, Jan Weise se demandait pourquoi, persuadé qu'il aurait tout pu entendre de la part de Harley. Il aurait pu l'admettre gay et aurait respecté ce fait. Il aurait compris qu'il soit amoureux du voisin, qu'il puisse sincèrement aimer quelqu'un d'autre. Ce n'était pas vrai, il ne l'aurait pas bien vécu, mais il voulait s'en convaincre aujourd'hui. « Oui, je suis heureux qu'il ait été ami avec Kimi. C'est étrange mais… ça leur allait bien, à tous les deux. » Je suis tellement désolé pour ce qu'il a infligé à Kimi quand il était petit. Je ne m'explique pas tout ça, tous ces agissements, cette méchanceté gratuite, ces gestes. Où est-ce que j'ai échoué, May ? Qu'est-ce que j'ai manqué dans son éducation pour qu'il soit comme ça ? « J'aurais tant aimé tout savoir, May, savoir pour eux deux, pour… Qu'est-ce qu'on a raté, hein ? » La voix de Jan chancela dans un aigu vacillant sur le hein. La porte s'ouvrit sur Victor, le mari de May, et Jan leva sa bouteille déjà à moitié vide. « Santé Victor… ! » Tu vois, fils, je ne vaux pas mieux que toi. Moi aussi je bois quand ça va pas, pour voir si je vais me sentir plus léger. Mais tu as tort : ça ne marche pas. C'est juste pire, et on se déconnecte de soi-même. Il but pourtant une nouvelle gorgée en grimaçant. « Comment tu vas ? » demanda-t-il à Victor, des larmes dans la voix. « Pas trop vide, la maison ? » C'était abrupt comme question mais il n'en était plus à de telles considérations. Il ricana et renifla sans la moindre grâce.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 11 Fév - 12:22


Aujourd'hui.
« Ada t'a fait peur ? »

Il haussa les épaules. C'est vrai qu'il lavait trouvé angoissante au tout départ, lors des premières semaines. Mais comme beaucoup de chose ici, il avait fini par s'y habituer. Et puis, elle était loin d'être la pire du lot. Sa fille décrochait de loin la palme, de très loin même. Ada et ses sourires, on finissait par s'y faire, par les décrypter. Aya et ses coups qui tombaient sans prévenir, on avait toujours un peu de mal, même après trois ans passé à la subir. Mais pour quelqu'un qui ne connaissait pas, il pouvait comprendre que l'approche d'Ada soit étrange. Après tout, elle devait faire partis des rares personnes dans ce village tout pourri à sourire à tout le monde, même aux gens comme eux. Peu importe ce qu'il y avait derrière ce sourire, le geste était rare.

Long time ago.
Harley et Kimi. Elle avait toujours été contre. C'était Kimi qui avait tenté de lui faire entendre raison. Puis son fils, un peu plus tard. Des années plus tard. Peut-être qu'elle aurait du comprendre, déjà, à cette époque... « Je n'en sais rien, Jan, je n'en sais rien... » Elle pensait le connaître son fils. Elle pensait le connaître sur le bout des doigts, lire clairement en lui. En réalité, pas du tout. Pendant cinq ans il avait magistralement caché son jeu et camouflé l'adulte qu'il était devenu. Si tout était à refaire, est-ce qu'elle y changerait quelque chose ? Est-ce qu'elle prêterais plus d'attention à son garnement ? Est-ce qu'elle serait là, à surveiller le moindre signal d'alerte ? Elle n'en  savait rien. Elle avait toujours Kimi. Elle allait faire mieux avec Kimi. Faire en sorte que sa fille reste en vie.

Victor esquissa un demi-sourire à la question de son voisin et se laissa choir à son tour sur une des chaises de leur petite cuisine. « On m'avait pas prévenu d'une réunion de parents... » marmonna t-il. May lui lança un regard un peu perplexe, mais se ravisa bien vite. Contrairement à elle, il avait toujours apprécié Harley. Elle n'avait jamais trop su ce que Victor lui trouvait, et à vrai dire, elle n'avait jamais vraiment cherché non plus. L'arrestation de Varian lui en avait foutu un coup. Et celle de Harley avait eut raison de sa bonne humeur pour la semaine qui avait suivit. Et puis après tout, lui était le seul des deux à avoir capté quelque chose. Brièvement, sans comprendre ce qu'il avait vu, mais capté quand même. Lui aussi s'en voulait. Lui aussi avait voulu tout recommencer, forcer son fils à parler. Mais sur le coup, il avait respecté la volonté de Varian et avait enterré le sujet. « Comment va Jenna ? » May nota la manœuvre habile de son mari pour changer de conversation. Peut-être passer à des choses plus joyeuses, elle n'en savait rien. Un des points positifs Jan, je sais, c'est ignoble de penser cela, c'est que ton fils ne pourra plus embêter ta Jenna.

Aujourd'hui.
Aller hop, mange toi ça Varian... En d'autres circonstances, tu le savais, tu l'aurais mal pris. Mais là... Là c'était différent de toute façon.
Il était normal qu'il n'apprécie pas sa compagnie. À vrai dire il n'avait tellement rien fait depuis le début pour que cela ne soit le cas que le contraire l'aurait étonné.

« Fais comme tu veux Harley. Après... je préfère quand les gens ne font pas semblant, tu vois ? Sois toit même... »

Ça c'était la meilleur venant de toi, hein ? Tu disais pas ça il y a trois ans, hein Varian ? T'aurais payé des cents et des milles pour que les gens ferment les yeux, fassent semblant de t'apprécier, qu'ils mentent sur tout un tas de truc... Que les gens soient faux, ça ne te dérageais jamais. De toute façon, tu avais toujours sur faire la part des choses, tu aussi tu étais faux quasiment quatre-vingt pour cent de ton temps. Les rares moments où tu avais été vraiment franc étaient ceux avec sa sœur, ou la plus part de ceux avec Harley. Avec ta mère, tu n'avais pas été franc et honnête depuis bien trop longtemps. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui il préférait savoir directement. Pas de faux-semblants. Pas de fausses intentions. Varian aimait que tout soit clair, limpide comme de l'eau de de roche. Sur Terre c'était plus simple quand on savait directement à quoi s'en tenir. Tu étais le pire des égoïstes Varian, tu le savais ça ?

Long time ago.
« Regardez là, elle doit être dégoutté... » Kimi Standall baissa les yeux et pressa le pas dans le couloir. Vite, rentrer chez elle, rentrer et ne plus entendre ses hypocrites cracher sur son dos et celui de sa famille toute entière. Elle toussa à plusieurs reprises et noua un peu plus fort le foulard miteux qu'elle avait autour du cou. Varian le lui avait donné il y avait un mois. Et depuis elle refusait de s'en séparer. « C'est clair, son frère est mort, monsieur parfait est passé par dessus bord... » Les larmes aux yeux elle sortit sa carte magnétique, hésitant à se boucher les oreilles pour mettre en sourdine une fois pour toute ses langues de vipère. « Tu parles, son copain.. Il l'a trompait avec son frère... ha ha, ça c'est vraiment pire que tout ! » Éclat de rire général. Kimi Standall s'arrêta, les mains tremblantes. Où était sa fichue carte ? Où... « Ça faisait quoi de sortir avec une pédale ? » « Je... » Je ne sortais pas avec Harley... C'est mon meilleur ami. Mon meilleur ami ! Elle trouva sa carte et les mains toujours tremblantes, ouvrit la porte de sa cabine pour s'y engouffrer et ne plus en sortir pour la semaine.

Kimi baissa les yeux sur le petit pois recomposé qu'un garçon venait de lui lancer sur la figure. Victor avait insisté pour qu'elle sorte. Il pensait qu'elle irait mieux en voyant des gens, et non pas en restant enfermé. Mais tout était pire. Assise seule au bout d'une table de la cantine, elle mangeait seule, comme depuis trois jours à la même heure. « Hé, la bizarroïde ! » « On dirait un zombie... » « On imite qui là ? » Les yeux rivés sur son plateau à moitié vide elle se concentra un peu plus sur son livre. Depuis qu'il était partis, elle avait bien du lire une dizaine de ses livres sans s'arrêter. C'était comme ça qu'elle se souvenait des meilleurs moments passés avec lui. « Oh, tu nous regarde ?! » Nouveau petit pois dans les cheveux. Elle leva à peine les yeux pour voir les grimaces et les gestes obscènes des garçons de la table d'en face. « Oh oui, vas-y, embrasse moi Varian-chouu ! » Les larmes lui montèrent immédiatement aux yeux... « Arrêtez... » Nouveaux gestes obscènes et trop explicites.  « Oh non toi d'abord mon Harley d'amouuur ! » « Arrêtez ! » « Elle a dit quelque chose ? » « Elle défend ses amoureux... » « Eurk... » « Hein, tu as parlé la zarbie ? » Dans un mouvement brusque elle se leva pour quitter sa table. Je ne pouvais pas rester là. Pas en les regardant faire ça, c'était... trop pour moi. « Bah attend, on a pas terminé ! Tu veux pas voir la su... » Vlaaaaam. La tête du garçon rencontra le coin de table d’une manière brutale et un crac sonore se fit entendre. Le nez complètement pété le visage en sang il hurla avant de tomber à la renverse, s'évanouissant dans les bras de ses potes tout aussi surpris. « Y'a d'autres amateurs ? » A travers les larmes Kimi distingua Cara, debout sur le banc, la main d'un autre élève sous un de ses talons compensés. Je ne l'avais jamais vraiment adoré cette fille, mais aujourd'hui... Aujourd'hui je l'avais béni. « Bon, alors tout le monde retourne à sa ration sinon j'lui pète le nez. » L'autre avait repris conscience avant de se mettre à gémir dans son coin. Elle lui écrasa les doigts en passant – lui arrachant un hurlement de douleur au passage – et attrapa Kimi par les épaules avant de quitter la salle avec classe. « Viens ma belle, on s'casse d'ici. » Pour la première fois depuis des mois, j'étais heureuse de vous savoir morts les garçons. Parce que vous auriez été tout les deux blessés de voir ce qu'on disait de vous maintenant.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyDim 11 Fév - 22:12

dans le présent.
« Elle sourit. Ça fait peur. » marmonna-t-il comme s'il s'agissait d'une explication amplement suffisante et largement compréhensible. D'ailleurs, ça l'était. Personne ne souriait aux esclaves, personne ne se donnait la peine d'être agréable, et personne n'y songeait. Un esclave, ce n'était plus un être digne d'un homme, c'était juste… Un outil. Un outil doué de mouvement, éventuellement du même rang qu'un chien ou qu'un cheval. Encore que, pour l'avoir vu, tu savais bien que c'était faux, Harley. Le chien et le cheval mangeaient à leur faim, et on leur octroyait même quelques caresses ou mots doux de temps à autre. Toi, qui est-ce que te chuchotait des phrases tendres ? Personne. Quand Nei le faisait, tu savais pertinemment que tu n'allais pas passer un bon moment.

dans le passé.
Médusé, Jan regarda son voisin s'asseoir à la table… puis il éclata de rire. On avait toujours été les deux voisins sympas, toi et moi, hein Victor ? Les deux papas du coin, les infirmiers dresseurs de petits garçons et bons camarades. On avait souvent papoté au détour de nos entrées respectives, pour parler de tout et de rien. On avait encore papoté tous ces milliers de fois où j'étais venu chercher Harley après qu'il se soit battu et que tu l'ais réparé.  Plus récemment, on avait bavardé à propos de Kimi et de ses stages avec moi, ou de Varian et d'un énième stage encore, ou même d'Harley, toujours à propos de stages. Les stages des gosses, c'était notre train-train, notre avenir. Et maintenant tu me faisais des blagues. « Parent ? - il rit encore – J'suis plus parent, moi maintenant. Je suis libre comme l'air : plus de gosse, plus d'ennuis comme on dit ! » Non, ça ne se disait pas, mais peu importe. « Et tu te doutes bien, Jenna doit être absolument ra-vie de ne plus se faire tyranniser. » Jan n'en pensait pas un mot. I n'avait pas vraiment parlé avec sa petite-amie depuis le fameux jour. On s'embrassait, elle et moi, quand un garde haut-gradé était venu me signaler que faire mes adieux à Harley serait le bon plan. Il ne l'avait pas dit comme ça mais c'était l'idée. Tu parles, ils étaient tous ravis : une épine dans le pied en moins. Jenna devait penser la même chose. À juste titre. Il pianota sur la table avec impatience. « J'ai entendu tout ce qu'ils disent sur Varian... » Et sur Harley, mais c'est moins inhabituel... « Si Kimi est embêtée, elle peut revenir en stage avec moi. Personne ne dira rien devant moi, elle sera tranquille. » Il avait repris le contrôle de sa voix et de son humeur, même si son cœur battait toujours à cent à l'heure. Les bruits de couloir, les commentaires et les bavardages, il les entendait. Il entendait les sales mots sur son fils, et ceux sur Varian aussi. Les gens se montraient mesquins, et d'autres étaient emplis d'une sale curiosité morbide. Quant aux questions… Il y avait droit, l'air de rien, juste pour voir. Les rumeurs parvenaient même à l'inclure dans le package : « Oh là là, Jan Weise n'a même pas arrêté de bosser et pourtant, son fils vient de crever. » « Oh mon Dieu, mais il doit être tellement soulagé ! » « Non mais tu as entendu l'histoire ? Le gosse de Weise, ouais lui là, l'autre dégénéré… Ben il couchait avec son voisin d'en face et ils trafiquaient des trucs louches. Ouais, le gamin toujours nickel là, limite qui faisait faux. » « Je m'en suis toujours méfiée moi de ce deux-là. Je le disais bien d'ailleurs : restez loin d'eux ! Si si, je le disais ! »

dans le présent.
La réponse de Varian le prit par surprise. Ah oui, ça ça t'a surpris Harley. De tels mots, venant de lui, sur un ton pareil… Tellement bien qu'il ne t'a pas fallu trente ans pour réagir. Toujours stupéfait, Harley fit volte-face pour marcher droit sur V. et lui asséner une grande claque sur la poitrine. « Mé-CHANT ! C'est même pas v-VRAI ! C'est toi le roi des faux ! » Même aujourd'hui, il était faux avec toi. La preuve, tu étais incapable de comprendre ce qu'il pensait de toi. Même là, en ce moment même, tu étais complètement perdu. Pourquoi est-ce que vous aviez cette conversation ? Pourquoi restait-il avec toi s'il ne t'aimait pas. Pourquoi te disait-il toutes ces bêtises sur faire semblant ? « Y a que toi qui fait semblant. » Il renifla et secoua sa main endolorie par le coup. « Moi, je… Je veux juste être gentil avec toi pour que… pour que tu sois gentil avec moi. »

dans le passé.
La jeune fille regarda d'un air vaguement dégoûté le plateau-repas qu'on venait de lui faire passer puis balaya la pièce du regard. Son regard accrocha une touffe de cheveux blonds qu'elle ne connaissait pas personnellement… Et pourtant. Elle en avait entendu parler des centaines, non des milliers, de fois. Elle, cette fille cinq ans plus jeune que lui, qu'il avait choisi de détester pendant des années avant d'en faire sa plus fidèle alliée. Ana posa abruptement son plateau en face d'elle et se laissa tomber sur une chaise pour mieux la jauger du regard. « C'est toi, Kimi, c'est ça ? Tu sortais avec Harley ? »
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 12 Fév - 19:28

Aujourd'hui.
Crois moi Harley, je l'ai rarement vu avec son sourire, et c'est bien plus horrible. La suite des événements le prit bien plus au dépourvus. Clairement, il ne vit pas le coup sur sa poitrine venir. Ni la voix d'Harley changer de ton, ni ce qui suivis.

« Je... »

Bah merde, il l'avait prit par surprise là, vraiment. Pourtant... Pourtant il y avait une part de toi qui était étrangement ravie de cette réaction. Tu ne saurais l'expliquer, ni dire qu’est-ce qui t'avais fait sourire vaguement en cet instant, et pourtant.

« Bah voilà ! »

Il recula d'un pas, comme par crainte de se prendre un coup avec ce qui allait suivre. Après tout, ce Harley là t'avais déjà pété le nez. Et tu n'avais aucune envie de remettre ça aujourd'hui.

« Je le retrouve un peu mon Harley... Je... »

Le « mon » t'avais peut-être échappé. Varian fronça les sourcils. Lui, le roi des faux ? Non, ici il avait juste pris grand soin de l'ignorer, de le zapper comme un zappait une simple connaissance et de ne pas étaler ses arrières pensées. Est-ce que ça le rendait faux pour autant ? De son point de vue, absolument pas. Autrefois, ouais, et ça ta plaisais de l'être. C'était tellement pratique pour tout un tas de truc. Faire semblant, tu avais appris sur l'Arche, pas ici. L'Arche avait été un si bon terrain de jeu pendant vingt-deux ans.

« Je veux pas que tu sois "gentil" avec moi Harley je... Je veux que tu sois toi même, tu piges ? Est-ce que tu comprends ? »

Comme avant, tout simplement. D'accord, on se cachait des broutilles, on ne se disait pas toujours tout mais dans mes souvenirs, tu étais cash quand il le fallait, sans filtre dans es meilleurs comme dans les pires situations. Tu pourrais faire des efforts aussi Varian, non ? Ou était-ce une fois de plus bien trop demander à monsieur ?

Long time ago, cabine des Standall.
May regarda le visage de son compagnon changer rapidement, se rendant compte que peut-être il avait mal tourné sa phrase d'entrée en matière. Jenna, être parent... D'accord, il avait mal joué sur ce coup et elle aurait voulu lui donner un coup de coude pour qu'il s'en rende compte plus vite. Mais Victor avait de toute façon la tête ailleurs, il laissa échapper un soupire triste, les yeux rivés sur les doigts de Jan qui tapotaient la table à toute allure. Tu lui ressemble beaucoup Jan tu sais, pensa May. Dans tes traits, et certaines de tes expressions. Mais après tout, je n'ai pas de point de comparaison, avec le temps, le visage de ta femme s'en est allé. « Oui, c'est odieux. » Elle en avait rembarré plus d'un, et puisqu'elle pouvait être parfaitement terrifiante quand elle le voulait, ils avaient moins fais les malins. « Comme si... » Sa phrase resta en suspens, elle termina juste en haussant les épaules. D'accord, dealer, c'était mal. Très mal. Cela faisait partis des pires choses que l'on pouvait faire sur cette maudite Arche. Mais le reste ? Leur relation ? Elle n'avait jamais trop mal vu le couple de femmes fort charmantes à trois pas de leur cabine. Alors son fils... Si, en réalité, la dérangeait, un tout petit peu. C'était son fils, son bébé et elle avait toujours imaginé qu'il tombe amoureux d'une femme, comme... comme la plus part des hommes de cette section. « Je pense qu'elle ne sera pas contre. » avait ajouté Victor, rompant alors le silence qui s'était instauré. « Personne ne laisse ma gamine tranquille. C'était déjà pas la joie avant, mais maintenant, c'est pire... » Les mots de son mari transpiraient la culpabilité.  Il s'en voulait d'avoir forcé sa fille a sortir un peu plus qu'avant. Elle qui avait passé des années enfermée dans la même cabine avant de sortir doucement, plus progressivement... « Je lui dirais ça demain matin. »

Long time ago, Kimi Standall.
Depuis qu'il est partit i y avait clairement moins dans l'assiette de Kimi Standall. Si elle lui en avait voulu à mort d'être tombé dans le trafique de médicament, elle se devait de reconnaître que son frère l'avait entretenue pendant des années en risquant tout à sa place. Ça ne change rien au fait que tu ais été très con frangin... trop con... Un plateau se posa devant ses yeux et elle leva à peine le regard vers la nouvelle venue. Elle les attendaient, les remarques déplacé, les questions débiles que les gens lui posaient depuis ce jour fatidique. Mais non, aucune insulte ne sortit de sa bouche en guise de salut. Juste une question qu'on lui avait posé dans de fois qu'elle avait hésité à coudre sur sa veste que non, elle n'était pas pas la petite copine d'Harley. Parfois elle se demandait où les gens avaient vu une telle relation entre eux. Qu'est-ce qui avait bien pu les pousser à penser une chose pareille ? « Oui c'est moi... » Elle n'avait pas vraiment fait d'effort pour sourire et donner l'impression qu'elle ne l'ignorait pas à moitié, mais tant pis. Ça ne lui ressemblait pas pourtant, d'être aussi monotone. « Et non, il ne s'est jamais rien passé entre nous... » Pourquoi ? Tu es une ex pas contente ? quelqu'un qui voulait savoir s'il se tapait mon frère et moi ? Encore une débile qui avait imaginé des truc sordide avec mon frère, lui et moi ? J'en ai juste marre d'être au centre de l'attention, je veux juste être seul et retourner auprès de monsieur Weise. Lui au moins... Avec lui au moins je peux m'évader. « Tu ne devrais pas rester là, heu... » Elle avait toujours les yeux rivés sur sa fourchette, toute tordue. « Les gens vont se moquer après. » C'était un conseil gentil, la dernière chose qu'elle voulait c'était entraîner des gens dans sa galère. Cara savait se faire entendre et avait un réseau tel qu'elle ne risquait rien, bien que sa réputation en ai aussi pris un coup. Mais cette fille, inconnue au bataillon.
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MessageSujet: Re: Tell me what you know about dreaming. (harley) Tell me what you know about dreaming. (harley) - Page 4 EmptyLun 12 Fév - 21:42

dans le passé.
Ana fixa Kimi en se mordillant la lèvre… pour poser ses couverts dans un grand fracas pour tendre la main à la jeune fille. « Cool ! J'ai jamais réussi à savoir quand il m'en causait. Kimi par ci, Kimi par là, mais rien sur le reste nom de nom ! Je suis Ana ! » La jeune fille se fendit d'un grand sourire. « Ah j'm'en fous, s'ils sont pas contents que je te cause, ils n'ont qu'à venir me le dire. » Elle balaya les autres tables aux alentours d'un rapide coup d'oeil et haussa les épaules.

dans le présent.
Il avait souri, Harley l'avait vu. Quelques secondes après qu'il l'ait frappé, V. avait souri vaguement. Il se moquait de toi, Harley ? Peut-être que oui tiens. Quand tu disais quelque chose, tu savais très bien que les gens riaient sous cape alors… Pourquoi pas lui ? L'idée l'attrista avec une violence inattendue. « Tu peux p-pas me retrouver… Je suis p-pas parti, moi. » Paf songea-t-il intérieurement avec l'impression d'avoir prononcé la répartie du siècle. Il renifla et répondit quand même à la question suivante. « Oui… Je comp-comprends… » Il comprenait, même si ce n'était pas juste. Varian avait le droit d'être V. mais toi, tu n'avais pas le droit d'être gentil. C'était totalement injuste comme situation, assez pour que tu te mettes à bouder comme un petit enfant en fuyant son regard. « Mais c'est pas juste... » Toi aussi, tu voulais le Varian de tes souvenirs, le Varian gentil qui faisait des câlins et des sourires. Tu voulais celui qui riait à tes blagues et qui te faisait la leçon… Quoi que non : celui-là aussi te faisait la leçon mais pas comme Varian, et les leçons de V. ne te plaisaient pas du tout. « Moi je suis moi, même si je suis gentil pour que t-tu sois gentil, mais to-toi… T'es pas Varian. Pourquoi t'as le droit de pas être Varian ? » Il ne comprenait pas, ne comprenait plus. Tout était difficile depuis que V. était arrivé dans sa vie. Il devait réfléchir à tout ce qu'on lui disait, essayer de comprendre pourquoi il l'ignorait, pourquoi il… « Varian, il m'ignorait pas lui. »

Non, Varian il te parlait et il te prenait dans ses bras. Il t'embrassait, il te grondait des fois, et il riait aussi. Vous faisiez vos devoirs ensemble aussi, à un moment donné. Tu avais inventé des mensonges pour qu'il t'explique des choses et tu avais passé des heures à le regarder écrire… pour le simple plaisir de l'observer. Et puis après Harley, tu avais eu envie de lui faire un bisou alors, la peur au ventre, tu l'avais fait. C'était facile avant : si tu voulais, tu faisais. Parfois, certains te frappaient mais ça ne te faisait pas peur… Tu frappais plus fort de toute façon, et ils étaient tous tellement faibles que tu ne risquais pas grand-chose. Les gardes frimaient mais ils n'auraient pas fait long feu ici sur Terre avec leurs grands airs plein de suffisance. Harley se remit à se ronger es ongles déjà trop courts.

dans le passé.
« Comme s'ils avaient commis des crimes immondes. » acheva Jan avec un soupçon de colère dans la voix. Ce que son fils avait fait en compagnie de Varian était mal. Dealer était un crime condamnable sur l'Arche et figurait sans doute en tête de liste, juste derrière le meurtre. Dealer, c'était vendre des substances dangereuses à des désespérés et des dépendants pour en faire du bénéfice. Dealer, c'était vendre du rêve. Cette phrase, tu l'avais lu gribouillée quelque part dans un cahier d'Harley, deux jours plus tôt,, hein Jan ? Et tu t'étais même dit que c'était bien vrai. Leurs enfants étaient des criminels et, dans le cas d'Harley, la liste des méfaits ne s'arrêtait pas là. Mais fils, toi et moi, on savait bien que ça se terminerait mal un jour, n'est-ce pas ? On ne savait ni quand, ni comment, ni pourquoi, mais on savait. Ce n'était plus tenable sur la longueur ces derniers temps. Même toi, tu te fatiguais, tu te faisais peur. Ne crois pas que je n'avais pas vu tes regards effrayés après certains mots ou gestes, petit bonhomme : je te connaissais comme ma poche, depuis le tout début de ton existence. Maintenant… Les problèmes appartenaient aux vivants. Tu pouvais rester tranquille, tu n'entendrais jamais toutes ces phrases qui t'auraient fait si mal. « Si seulement ils pouvaient tous se taire… J'en peux plus d'entendre leurs commentaires, leurs leçons pleines de pseudo-bon-sens, les « j'en étais sûr.e... »... » Le jeune père se prit la tête entre les mains et ferma fort les yeux. « Ils prennent le moindre détail, la plus petite anecdote p-pour... » Ils parlaient d'Harley et Varian ensemble, lançaient des débats, des paris entiers là-dessus. Combien de temps étaient-ils restés ensemble ? Pour faire quoi ? Avec ou sans la sœur ? Qui aurait cru qu'Harley Weise était pédé comme un phoque ? Oh mon Dieu, breaking news !! Et lui, il se retrouvait ensuite avec toutes ses images dans la tête et… Non, ça ne lui appartenait pas, tout ça. Son garçon pouvait bien faire ce qu'il voulait de son corps, avec qui il voulait et… Mais ça t'aurait dérangé, si tu avais su. Tu aurais détesté le voir tenir la main à un garçon, l'embrasser, avoir des gestes tendres pour lui. L'image seule aurait suffi à l'agacer. Les homosexuels, tu n'avais rien contre mais ailleurs, chez les autres, quand tu ne les voyais pas se comporter comme un couple. Ça t'allait bien de juste savoir qu'ils étaient gays, mais de ne pas le voir ensuite. Oui, il aurait détesté voir son fils faire ça. Lui, il voulait un gentil garçon, poli, sexy et amoureux d'une jolie fille. Il voulait des repas de famille avec Jenna et lui, et Harley et sa petite-amie. Deux hommes, deux femmes. Une belle égalité des sexes. Il ne voulait pas accueillir Harley et son petit-ami, ou présenter Harley et son mec. Maintenant, tu n'auras plus à le faire. De toute façon, tu n'as jamais su, ou tu n'as jamais rien voulu savoir. « Elle est forte, ta Kimi, Victor. Elle a l'habitude d'être critiquée pour ses fréquentations et ce qu'elle serait supposée avoir fait. Qu'ils soient... partis... n'y changera pas grand chose. » Ça serait juste plus dur au début, tant que le sujet était chaud, mais ils se lasseraient vite. Et Harley et Varian ne seraient plus qu'une mauvaise vanne à balancer de temps à autre... « S'il nous avaient tout dit... Ça vous aurait dérangé ? »
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